Les problèmes qui rongent l?agriculture comorienne, la pêche comprise sont diverses. C?est ainsi que très tôt, le Gouvernement comorien, soutenu par les bailleurs de fonds, s?est intéressé à la résolution de ces problèmes dont les causes sont multiples : relief accidenté, pression foncière, mise en culture des terres fortement pentues, forte pluviosité du climat, insécurité foncière dans plusieurs régions qui n?incitent guère à l?aménagement?
Les conséquences de cette érosion sur les zones côtières et la biodiversité marine sont immédiates : envasement des niches écologiques des ressources halieutiques et diminution des ressources.
Les conséquences au niveau socio-économique des ménages sont graves : réduction des revenus pour les agriculteurs et les pêcheurs en raison de la dégradation des écosystèmes terrestres et marins et des ressources naturelles.
Au niveau climatique, les conséquences sont innombrables et s?adapter constitue un énorme défi pour le pays car les aléas du changement climatique sont forts divers.
Malheureusement, les divers programmes (PAM, APPN, FIDA, DECVAS, PNDHD, Etc.) mis en ?uvre ont, pendant longtemps, traité la question suivant une approche sectaire, moins systémique et moins éco systémique. Plus particulièrement, la relation entre écosystèmes terrestres et écosystèmes marins n?a pas toujours été prise en compte ce qui a induit des résultats médiocres même si dans certaines régions (celles de Nioumakélé notamment), des résultats spectaculaires sont observées. Ces problèmes touchent de manière aigue la Commune de koni et de Chandra où les activités économiques sont dominées par l?agriculture.
D?après les enquêtes, un projet aurait intervenu sur la zone pour apporter un soutien en matière surtout de défense et restauration des sols (DRS). Les mêmes enquêtes montrent que les paysans, souvent propriétaires des parcelles n?ont pas protégé les structures acquises en matière d?aménagement des sols après le projet. Ces interventions n?avaient pas pris suffisamment en compte cette extrême diversité parce que l?approche participative utilisée n?avait pas été suffisamment maîtrisée par les agents de terrain. Plusieurs acteurs n?ont pas été pris en compte ni associés à la démarche. Ces derniers n?ont pas, par conséquent, favorisé la réussite des actions entreprises. Ils ont, même consciemment ou non, participé à la destruction des aménagements réalisés.
Le projet vise à faire les aménagements antiérosifs pour réduire l?érosion afin de résilier le changement climatique et limiter la réduction de l?érosion et favoriser la revégétalisation naturelle des sites forestiers par la réduction de la pression anthropique.
Il va encore innover la filière avicole fermière dans les deux villages de Koni-Ngani et Dindri en tant que modèle d?implication des communautés dans l?atteinte des ODD et l?appropriation de la femme rurale dans le mécanisme de prise des décisions de développement socio-économique. Il va en soit la promotion de la filière tomate de variété résistante améliorée pour une meilleure conservation et commercialisation permettra la promotion de l?économie rurale afin de lutter contre la pauvreté morale et financière. La banane, dans sa réforme économique visée dans ce projet permet non seulement une création d?emploi rurale déjà existant mais va renforcer en plus des autres filières la résilience au changement climatique.
Les objectifs poursuivis par cette proposition sont :

Objectif global : accroitre le niveau de vie des paysans à travers les activités avicoles afin de conserver la biodiversité terrestre de la zone

Objectif spécifique 1 : développer des systèmes de défense et restauration des sols pour la gestion durable des terres

Objectif spécifique 2 : amélioration des revenus des populations cibles par le développement des activités avicoles integrées

Pour l?atteinte de ces objectifs, ARAF se propose l?atteinte des résultats suivants :
R1 : les sites de Bahani et de Gouni sont aménagés de façon durable et autoreproductible par les paysans.

R2 : un système durable pour la gestion des terres est mis en place

R3 : les capacités techniques et opérationnelles des producteurs sont renforcées en technique de conduite de la tomate, de la banane et de l?aviculture fermière

R4 : L?aviculture fermière est initiée en tant que modèle d?installation d?AGR en milieu rural pour l?amélioration des revenus des femmes