Conservation et valorisation des forêts sacrées des chefferies Bazou et du site sacre de Nkogfi
Le Cameroun abrite une vaste superficie forestière d’environ 19,7 millions d’ha (FAO, 2010) dont la gestion retient l’attention des autorités nationales (MINFOF, ANAFOR, MINEPDED) et des instances internationales (FAO, PNUD, PNUE, etc.) suivant les enjeux de durabilité. Les forêts sont des outils essentiels pour la conservation et la gestion de la biodiversité. Ils contribuent efficacement à l’amélioration des conditions de vie et au développement local des populations rurales. Dans les années 90, le Cameroun afin de garantir le droit d’usage des populations locales a décidé de renforcer la décentralisation de la gestion des ressources naturelles avec l’appui de la coopération internationale par de multiples réformes. L’adoption d’une nouvelle loi forestière en 1994 a clairement exprimé sa volonté de mettre les communautés locales dans l’aménagement et la conservation des forêts (Ngaba
et al, 2019 et 2020). Cependant, dans cette mobilisation constante en faveur des forêts, seules les forêts classées et les aires protégées font l’objet d’une attention soutenue (MEM, 2010). Toutefois, depuis 2010, il existe un regain d’intérêt pour les forêts sacrées qui sont des lieux de concentration par excellence des arbres et des zones de pratiques cultuelles et culturelles. Depuis 2010, elles connaissent un regain d’intérêt liées à leur double importance. Primo une importance socioculturelle en tant que lieu de rites initiatiques et de pratiques coutumières et cultuelles et culturelles. Secundo, une importance écologique en tant que réservoir méconnu de la biodiversité. Ces deux caractères rejaillissent sur la conservation et l’écotourisme voire le tourisme mémoriel réglementé dans ces milieux qui peuvent être versées au domaine des Aires et territoires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC).
Elles constituent de nos jours le dernier rempart dans la lutte pour la sauvegarde de notre environnement (ZenU network, 2012). Au Cameroun, pays d’Afrique centrale caractérisé par sa diversité biologique culturelle et agronomique, il existe de nombreuses forêts sacrées où il est interdit de couper et de ramasser du bois. Il est également interdit aux « non-initiés » d’exercer une quelconque activité dans ces forêts (Mouafo, 2000). Sur le plan culturel, la Région de l’Ouest Cameroun compte parmi celles où la tradition est encore relativement bien conservée et respectée. Sous le couvert de cette tradition, les forêts sacrées ont été mieux conservées jusqu’à un
passé récent comparativement aux forêts classées de l’Etat. Mais actuellement, elles subissent des menaces de toutes sortes :
- Elles sont grignotées à leur bordure par la pression foncière ambiante liée au développement urbain et socioéconomique ainsi qu’à la poussée démographique qui engendre des mutations socio-spatiales.
? Ces forêts sacrées subissent des dégradations rapides et massives entrainant la réduction de leur
superficie, avec risque de perte de biodiversité et de disparition complète de ce patrimoine.
? Cette dégradation est accélérée suite à la fragilité des systèmes de gestion locale des forêts sacrées que les populations avaient elles-mêmes protégé pendant plusieurs générations et qu’elles négligent de nos jours à cause d’une insuffisante connaissance de ces territoires et de leur rôle.
En termes de déterminants directs de dégradation de la végétation selon la perception locale, on note l’agriculture, l’écorchage des ligneux et l’installation humaine. En effet, le déboisement est aussi reconnu par les populations locales comme étant un facteur important de la dégradation des forêts sacrées de la chefferie de Bazou et du site sacré de Nkogfi. Pour lutter contre la dégradation des forêts sacrées, il est nécessaire d’avoir une gestion qui passe entre autres par la maîtrise des pratiques autochtones et des connaissances endogènes favorables à la conservation,
l’utilisation durable et l’exploitation rationnelle des ressources biologiques.
Dans le souci de conserver le peu qui reste encore de ce couvert végétal qui constitue la source culturelle et identitaire des espaces, il est important de sauvegarder ce patrimoine culturel et environnemental de Bazou à travers la préservation de ses forêts sacrées. Dans une démarche de biens communs, ce projet tire sa pertinence de sa capacité à contribuer à la gestion durable des terres et des forêts sacrées identifiées par les populations locales dans un contexte marqué par une poussée démographique, la pauvreté, l’ignorance, une dégradation rapide et une surexploitation sans cesse grandissante.
et al, 2019 et 2020). Cependant, dans cette mobilisation constante en faveur des forêts, seules les forêts classées et les aires protégées font l’objet d’une attention soutenue (MEM, 2010). Toutefois, depuis 2010, il existe un regain d’intérêt pour les forêts sacrées qui sont des lieux de concentration par excellence des arbres et des zones de pratiques cultuelles et culturelles. Depuis 2010, elles connaissent un regain d’intérêt liées à leur double importance. Primo une importance socioculturelle en tant que lieu de rites initiatiques et de pratiques coutumières et cultuelles et culturelles. Secundo, une importance écologique en tant que réservoir méconnu de la biodiversité. Ces deux caractères rejaillissent sur la conservation et l’écotourisme voire le tourisme mémoriel réglementé dans ces milieux qui peuvent être versées au domaine des Aires et territoires du Patrimoine Autochtone et Communautaire (APAC).
Elles constituent de nos jours le dernier rempart dans la lutte pour la sauvegarde de notre environnement (ZenU network, 2012). Au Cameroun, pays d’Afrique centrale caractérisé par sa diversité biologique culturelle et agronomique, il existe de nombreuses forêts sacrées où il est interdit de couper et de ramasser du bois. Il est également interdit aux « non-initiés » d’exercer une quelconque activité dans ces forêts (Mouafo, 2000). Sur le plan culturel, la Région de l’Ouest Cameroun compte parmi celles où la tradition est encore relativement bien conservée et respectée. Sous le couvert de cette tradition, les forêts sacrées ont été mieux conservées jusqu’à un
passé récent comparativement aux forêts classées de l’Etat. Mais actuellement, elles subissent des menaces de toutes sortes :
- Elles sont grignotées à leur bordure par la pression foncière ambiante liée au développement urbain et socioéconomique ainsi qu’à la poussée démographique qui engendre des mutations socio-spatiales.
? Ces forêts sacrées subissent des dégradations rapides et massives entrainant la réduction de leur
superficie, avec risque de perte de biodiversité et de disparition complète de ce patrimoine.
? Cette dégradation est accélérée suite à la fragilité des systèmes de gestion locale des forêts sacrées que les populations avaient elles-mêmes protégé pendant plusieurs générations et qu’elles négligent de nos jours à cause d’une insuffisante connaissance de ces territoires et de leur rôle.
En termes de déterminants directs de dégradation de la végétation selon la perception locale, on note l’agriculture, l’écorchage des ligneux et l’installation humaine. En effet, le déboisement est aussi reconnu par les populations locales comme étant un facteur important de la dégradation des forêts sacrées de la chefferie de Bazou et du site sacré de Nkogfi. Pour lutter contre la dégradation des forêts sacrées, il est nécessaire d’avoir une gestion qui passe entre autres par la maîtrise des pratiques autochtones et des connaissances endogènes favorables à la conservation,
l’utilisation durable et l’exploitation rationnelle des ressources biologiques.
Dans le souci de conserver le peu qui reste encore de ce couvert végétal qui constitue la source culturelle et identitaire des espaces, il est important de sauvegarder ce patrimoine culturel et environnemental de Bazou à travers la préservation de ses forêts sacrées. Dans une démarche de biens communs, ce projet tire sa pertinence de sa capacité à contribuer à la gestion durable des terres et des forêts sacrées identifiées par les populations locales dans un contexte marqué par une poussée démographique, la pauvreté, l’ignorance, une dégradation rapide et une surexploitation sans cesse grandissante.
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Project Snapshot
Grantee:
Global Mapping and Environmental Monitoring
Country:
Cameroon
Area Of Work:
Biodiversity
Climate Change Mitigation
Land Degradation
Climate Change Mitigation
Land Degradation
Grant Amount:
US$ 29,491.00
Co-Financing Cash:
Co-Financing in-Kind:
US$ 31,865.85
Project Number:
CMR/SGP/OP7/Y1/ICCA-GSI-COVID/2021/05
Status:
Currently under execution
SGP Country office contact
Mr. Fogué Aimé Kamga
Phone:
(237) 22 20 08 00/22 20 08 01
Email:
Address
c/o UNDP Office, P.O. Box 836
Yaounde
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