Project Results
La plantation de la première année s?est réalisée chez 18 bénéficiaires dont 16 agriculteurs. L?ARSEN a préféré arrêter la bénéficiaires auprès de ces 18, car l?année s?annonçait particulièrement difficile. Tous les participants ont demandé le projet, et donc étaient volontaire pour participer avec l?arrosage et le gardiennage. Chaque bénéficiaire a signé un contrat de participation dans le cadre du projet.
Vu les résultats, et selon le suivi de 1993-94, il est à signaler que les agriculteurs avec peu de moyens sont plus sérieux dans la réalisation du projet que les plus grands exploitants. En ce qui concerne la participation des bénéficiaires, les 18 se sont engagés à faire le gardiennage, 15 à irriguer les brises vents, et 1 seule à assurer le désherbage lui-même. Les résultats montrent qu?il y avait des bénéficiaires qui n?ont pas respecté pleinement cet engagement.
Dans la deuxième année la plantation se fait chez une vingtaine d?agriculteurs. Les critères de sélection étaient strictes pour assurer la réussite suivant l?expérience de 1993-94. Les mêmes engagements sont exigés des participants, c?est a dire, le gardiennage et surtout l?irrigation ; La plantation ne se fait pas chez les agriculteurs qui n?ont pas un moyen d?irrigation.
La réalisation
En ce qui concerne la réalisation de la plantation des brises vents, il n?y avait aucun problème. La première année 10 femmes ont été engagé à faire la plantation, et le désherbage et elles ont bien travaillé avec les agriculteurs et l?ARSEN. Pour 1994-95 l?ARSEN a choisi d?acheter une machine pour faire les trous, car les coûts de la main d?œuvre revenait trop cher. La machine servira également aux activités futures de plantation, les fonds venant du budget pour les moto-pompes, car les agriculteurs s?occupent eux-mêmes de l?irrigation et l?ARSEN utilise des pompes de l?ESAK.
Le suivi de l?ARSEN a été effectué régulièrement, avec l?aide technique pour assurer le maximum de réussite, malgré les conditions. La première année, les agriculteurs ont reçu un minimum d?une visite par semaine. Nous avons pu constater que 10 se sont montrés très sérieux dans la bonne marche du projet. Les autres l?ont été beaucoup moins, surtout quand la crise de chaleur et sécheresse était plus important.
En ce qui concerne le suivi technique, l?ARSEN donne les conseils sur comment cultiver, comment arroser les plantes et faire le désherbage, comment mettre de la paille dans les rigoles pour minimiser l?évaporation. Le suivi à long terme est prévu également par l?ARSEN pour assurer la durabilité du projet et surtout pour évaluer l?impact sur l?écosystème de la plaine.
Le choix des bénéficiaires de 1994-95 a été fait selon les critères définis d?après l?expérience de l?année précédant. Seulement les agriculteurs avec les exploitations moyens ou petits qui se portent volontaire pour participer et uniquement s?ils ont les moyens pour l?irrigation et le suivi ? gardiennage et désherbage.
Les résultats de 1993-94 ?Explications?
1)la sécheresse exceptionnelle ? L?année agricole de 1993-94 a vu une pluviométrie de 237,4 mm au lieu de 554 mm, le moyen par an. Ce qui est la raison principale pour le faisable taux de réussite pour cette année. Les problèmes qui en résulte : un déficit en eau devrait être à la disposition de la plante au niveau du sol.
2)Irrigation ? La nappe d?eau a beaucoup baissé. Vu la faible quantité d?eau dans les puits, l?agriculteur doit choisir entre les brises vents et leurs cultures maraîchères et arboricoles.
Les petits exploitants se sont montrés beaucoup plus intéressés par les arbres d?ou leur taux plus élevé de réussite
L?ARSEN est intervenue pour irriguer chez certains agriculteurs qui n?ont pas eu un débit satisfaisant ou qui ont eu un accord avec un voisin pour un approvisionnement en eau qui n?a pas marcher vu que l?eau durant l?été 94 est devenu un bien plus que précieux
3)Le pâturage ? Il est à signaler que 60 % des éleveurs tunisiens sont des éleveurs sans terres, en plus du nombre surélevé des brebis à l?hectare s?ajoute la transhumance des troupeaux du sud, ce qui fait qu?il y a un surpâturage sans précédant. Cela a donné un comportement de débrouillard pour faire pâturer même durant la nuit.
4)L?indifférence ? Nous avons vu quelques cas d?indifférence total à la réussite du projet. Comme l?année était difficile, quelques bénéficiaires ont préféré laisser tomber les plantations au lieu de son occuper. C?est important de noter que ce n?état pas le cas chez les petits agriculteurs avec peu de terrain et de moyens.
Résultats de la première année de plantation
Bénéficiaire Surfcultivée (ha) Surf planté (ha) ≠ d?arbres Jo de tral Fumeur kg T de réussite
1 1,5 1,5 500 1 75 100%
2 25 4 1,500 2 225 70%
3 20 2 1,000 1 150 70%
4 30 4 2,000 3 300 40%
5 6 6 2,000 3 300 20%
6 5 5 1,000 3 150 50%
7 3 3 1,000 2 150 80%
8 30 3km 3,5 1,000 /500 3,5150/75 20%/0%
9 2 2 2,000 2 300 0%
10 80 12 2,000 5 300 60%
11 10 10 6,000 7 900 70%
12 80/50 5/5 5,000/3,000 6/6750/450 0%/0%
13 90 10 5,000 3 750 0%
14 20 1 500 1 75 60%
15 10 2 1,500 0 225 80%
16 1 ,1 500 0 75 80%
Total 466,5 76,1 36,000 48,5 5400 50%
17 50 50 5,000 10 750 70%
18 80 60 9,000 18 1350 4%
Total 596,5 186,1 50,000 76,5 7500 48,55%
La Pépinière
La réalisation
Dans le cadre du projet, la création d?une pépinière est d?une façon d?avoir l?autosuffisance en plantes. Sa création a démarré e, octobre 1993 avec une surface totale d?un hectare.
Travaux effectués :
- Le nivellement d?une surface d?1/2 hectare
- Le labour ? Le sol a été préparé pour une fausse semis, ceci pour permettre aux mauvaises herbes de germer, puis on a fait un hersage et le billonnage. C?est ce qui nous a permis de commencer la multiplication des peupliers (peupliers argentés et italiens) par bouturage)
- Le bouturage ? les peupliers dans la ville du Kef ont été taillés pour faire les boutures pour la pépinière
- L?irrigation ? les besoins en eau du peuplier sont énormes, donc il est indispensable de faire la pépinière à coté d?un puits
Les résultats
Les plantes de la pépinière de 1993-94 ont été planté chez les agriculteurs en janvier et mars 1995. Malgré les difficultés que la pépinière a connu, les plantes était en bonne état et bien vigoureuses.
Taux de réussite
Type de plante # plantés # réussis Taux de réussite
Peuplier italien 10.000 1.800 18.0%
Peuplier argenté 1.000 64 6.4%
Mûrier 1.300 9 0.7%
Vignes 20 20 100.0%
Les résultats - Explications
L?irrigation
Puisque l?année était sèche, la direction de l?Ecole Supérieur d?Agriculture ; partenaire du projet, a décidé de faire un apport d?eau pour les céréales et la pépinière s?est trouvé avec 5 à 10 minutes de pompage par jour. Ceci durant la période où les boutures commencent à faire les premières feuilles et les rejets de racines ce qui a laissé des dommages atteindre 60% de perte à la fin du mois de juin.
En plus de ça, vu le manque de verdure, la direction a décidé de semer ¼ d?hectare de luzerne sur la deuxième parcelle que l?ARSEN avait nivelé. On a perdu ces travaux et on s?est trouvé à nouveau avec un concurrent en eau, ce qui nous a obligé de recourir aux citernes des agriculteurs. L?eau pour la pépinière a été carrément coupée pour 2 semaines en plein été.
Devant toutes ces difficultés, la pépinière a survécu à des carences en eau multiple, on a même fait appel à une façon cultural pour limiter l?évaporation et la remonté par capillarité au niveau des rigoles.
Coût de création de la pépinière en 1993-94
- la clôture 598,968
- outils ? également 276,066
pour les brise vents
- travaux de plantation 510,824
- préparation du sol 90,000
- réparation de 150,000
conduite d?eau
TOTAL 1.625,858
Coût de création / pièce planté = 859 millimes
Il a été décidé de ne pas refaire l?expérience de la pépinière car le prix des arbres subventionnés par l?état nous revient moins cher que la création de la pépinière et son entretien, surtout quand on considère qu?il faudrait préparer un nouveau terrain pour 1994-95.
L?ARSEN ? Son expérience
Le projet de brise vents était la première occasion pour l?ARSEN de réaliser un grand projet de protection de l?environnement après ses 10 ans d?expérience dans la sensibilisation. Cela a été très important pour l?association, car elle s?est fixé comme objectif le travail de développement environnemental durable concrétisé dans les projets de ce genre.
La réalisation du projet a mieux fait connaître l?ARSEN auprès des agriculteurs de la région ainsi que les autorités régionales. Le Gouverneur du Kef, en voyant les arbres dans la pépinière à l?ESAK a demandé la possibilité d?en avoir pour le Gouvernorat. Nous avons pu collaborer également avec l?ESAK, le CRDA et la Garde Nationale, des partenaires importantes pour le futur.
En ce qui concerne la réalisation du projet, l?ARSEN a pu mieux connaître le caractère de la plaine du Kef ? la plupart des terres appartiennent aux Tunisois. Il ne reste pratiquement que les petits exploitants dans la région. Et nous avons pu confirmer notre idée que les petits exploitants sont les plus sérieux dans la réalisation de ce genre d?activité.
Le projet des brises vents était également une opportunité de se familiariser avec les rouages de la réalisation des projets de développement, une expérience importante pour une ONG.