Le projet d?appui à la restauration de la diversité biologique de la zone de Tinkélé est un projet de réhabilitation des écosystèmes dégradés et de lutte contre la pauvreté axée sur la récupération des terres et des eaux de surface, la production d?espèces précoces (faune et flore).
Ce projet s?articule autour de deux thèmes majeures du FEM à savoir : la lutte contre la dégradation des sols et la diversité biologique. Le principe de gestion de ce projet reposera sur le faire faire ou l?expression de la réponse locale que 4 paysans de Banamba encadrés par l?ONG SURVIE AU SAHEL, viendront transmettre à leurs homologues de Tinkélé sous le regard bienveillant de l?animateur du projet.
Objectifs spécifiques
- Entreprendre une collecte de données socio économiques sur la zone de Tinkélé
- Contribuer à la restauration des terres dégradées de la zone du projet
- Enrichir la diversité biologique et faunique de la forêt
- Augmenter le revenu des populations, plus précisément des femmes.
Résultats attendus
- une base de données socio économiques sur la zone de Tinkélé est disponible
- les terres de culture les plus dégradées de la zone du projet sont restaurées
- la diversité biologique et faunique de la forêt est enrichie
- le revenu des populations, principalement celui des femmes est augmenté
Activités et stratégies
Résultat1 :
Un Consultant sera recruté pour collecter les données socio économiques de la zone de Tinkélé.
Résultat2 :
L?IEC ici sera faite de façon très rapprochée et continue auprès des populations pour mieux faire connaître les thèmes du FEM et toutes les mesures à envisager pour leur meilleure illustration. Les populations seront informées par la radio locale, au cours des réunions et ateliers d?information, et en Assemblées Générales. Une fois par mois l?ONG SURVIE AU SAHEL leur projettera des films ayant trait à la dégradation des sols et à la perte de la biodiversité pour mieux faire comprendre les deux thèmes du FEM que le projet se propose de diffuser.
Résultat3 :
Formation : Elle portera sur les 4 grandes composantes à savoir la digue filtrante, le jujubier amélioré, les Aulacodes et l?apiculture. Les 4 sessions qui dureront chacune 2 jours, seront animées par les paysans de Banamba dans le cadre du faire faire ou du transfert de compétence entre paysans encadrés par les ONG financées par le FEM/PPS. Les membres du comité seront les bénéficiaires de la formation. Ils seront à mesure de répliquer la formation reçue à toute la population et de répondre aux nombreuses sollicitations du projet.
Résultat4 :
Elaboration/restitution d?une convention locale non formelle de gestion des ressources forestières :
Un atelier de 3 jours va permettre de mettre en place cet outil de gestion. La restitution sera faite aussi en atelier avec les représentants des 10 villages.
Résulat5 :
Création d?un pool de 10 formateurs permanents: Les autorités locales identifient les personnes susceptibles de composer le pool des 10 permanents qui seront formées et qui constitueront le vivier dans lequel les villages et même le chef lieu de commune viendra puiser ses futurs formateurs.
Résultat6 :
Régénération naturelle ; quatre paysans de Banamba viendront à Tinkélé pour dispenser les meilleures connaissances en protection des jeunes pousses, à la mise en défens contre les divagations des animaux, les demi-lunes, en techniques de restauration sol, en techniques de greffage de jujubier et d?autres arbres fruitiers très prisés des populations et qu?elles vont vouloir acheter elles mêmes. Aussi, ils vont aussi promouvoir la régénération naturelle d?au moins 6000 jeunes plants dans les champs.
Résultat7 :
L?élevage de l?Aulacodes : l?expérience a démontré que lorsqu?une activité est confiée à la collectivité, ses pourcentages de réussite sont très faibles et sont souvent sujet à conflits. C?est pour cette raison que cette nouvelle activité sera confiée à 2 paysans (un homme et une femme) du village. L?assistance pour cette activité sera donnée par les 2 paysans de Banamba qui ont fait le voyage d?observation du Burkina FASO. Cette assistance portera entre autre sur l?habitat des animaux, leurs entretiens et soins. Quand à leur commercialisation, le projet va prendre des dispositions sur la durée du projet.
Résultat8 :
Régénération assistée : Travaux de DRS/CES : la digue filtrante favorise une bonne régénération naturelle des espèces herbacées et ligneuses et produit un changement climatique dans la zone où elle est construite. De plus elle favorise la récupération des terres dégradées et la montée de l?eau dans les puits environnants, et cela participe à la revitalisation des villages aussi bien pour les hommes que les animaux. Comme contribution au projet, les populations se prennent à charge (nourriture et déplacement), et le projet les accompagne avec quelques équipements collectifs. Au niveau des champs, les populations procéderont individuellement à la mise en place de cordons pierreux pour freiner la dégradation des terres. Au moins 15 000 mètres de cordons seront mis en places à la fin du projet.
Résultat9 :
Enrichissement : elle se limitera à la plantation d?arbres rentables tels que le jujubier amélioré, les manguiers dans les champs et jachères, dans la zone tampon (ceinture des digues filtrantes) dans un rayon de 5 à 10 km autour des digues. Chaque bénéficiaire de plants aura l?obligation de protéger les plants reçus de corsets contre la divagation des animaux ou de clôturer sa parcelle avec du pourghère. Ce sont là des conditions auxquelles il faut souscrire pour pouvoir bénéficier des plants.

Résultat10 :
Contrôle/Surveillance des forêts : Le système de contrôle occupe une place importante dans l?aménagement et la gestion intercommunale de la forêt. Ce contrôle va revêtir deux formes :
- le contrôle de la gestion des ressources forestières qui va s?appliquer à la planification, à la protection, à l?exploitation et à la commercialisation des ressources.
- le contrôle de l?accès aux ressources forestières est exercé par les populations à travers notamment deux surveillants par village. Il s?applique à la protection, à l?exploitation des ressources.
Résultat11 :
Les abeilles participent à la pollinisation des essences forestières. L?apiculture sera donc renforcée et promue par la fourniture de 100 nouvelles ruches kenyanes et des accessoires d?apiculture au comité des apiculteurs. Le prix de chaque ruche sera subventionné à 50% pour maintenir l?équilibre économique des bénéficiaires. Les ruches peuvent être payées soit par avance, ou un an après acquisition de l?équipement.
Etant donné que les femmes agissent en aval de l?exploitation du miel, le projet va donc soutenir leurs efforts en les formant aux techniques de transformation des sous produits du miel, autant de choses qui vont leur garantir des revenus et en même temps les alléger des tâches quotidiennes et en même temps diminuer leur pression sur les ressources de la forêt.
Impacts
- Un répertoire de données existe sur la zone de Tinkélé
- La disponibilité de l?eau pendant les 12 mois de l?année
- L?Augmentation de la biomasse ligneuse et herbacée d?où augmentation des quantités de gaz à effet de serre séquestrées
- La plupart des champs dégradés sont restaurés
- La cohésion sociale est préservée
- La diversité biologique est enrichie grâce aux activités réalisées.
- La restauration du couvert végétal est établie,
- La réduction de la pauvreté des femmes est une réalité