L?un des défis pour un développement durable est la protection de la diversité biologique et sa gestion rationnelle. De nos jours plusieurs espèces animales et de plantes sont en danger de disparition. Les tortues marines sont particulièrement menacées au Bénin pour diverses raisons dont la pauvreté et la pollution marine.

La volonté de la plupart des pays côtiers Africains tels que le Bénin à contribuer à la sauvegarde des espèces migratrices comme les tortues marines s?est manifestée par leur adhésion à diverses conventions internationales telles que la CMS, la CDB, la CITES et la signature du Mémorandum d?Accord sur les mesures de conservation pour les tortues marines de la Côte Atlantique de l?Afrique. Mais en réalité les ressources sont dans une spirale de menaces.
Ainsi, conformément aux recommandations de divers traités internationaux de protection de la faune sauvage, des projets ont été entrepris à travers le monde et aussi au Bénin en vue de donner une chance à la sauvegarde de ces espèces. Les initiateurs de ces projets de conservation de ces espèces sont confrontés à de nombreux problèmes parmi lesquels on peut citer: la chasse aux tortues sur les côtes, la pêche accidentelle par les pêcheurs locaux et internationaux, le braconnage des ?ufs de tortues, la perturbation des nids, la destruction des habitats et la pollution marine. La pauvreté des populations, l?insuffisance de données scientifiques et de compétences locales spécialisées, le manque de partenariat entre ces différents pays accélèrent les menaces qui pèsent sur ces espèces migratrices.

L?objectif global de ce projet est de contribuer à la conservation durable des dernières populations de tortues marines, espèces migratrices importantes à l?échelle internationale qui fréquentent la côte Atlantique du Bénin pendant la saison de ponte.

Il s?agira d?engager des actions qui contribueront à élever la conscience des communautés locales et des autorités politiques et administratives sur la gestion rationnelle des tortues marines; à renforcer les capacités techniques des écogardes et communautés locales de même que des agents administratifs pour une gestion rationnelle des ressources du littoral et surtout des tortues marines. Il s?agira également de surveiller, protéger et sauver les tortues et leurs ?ufs sur les sites de ponte et les aires d?alimentation ainsi que les itinéraires de migration, d?assurer la mise en place d?aires protégées marines et côtières, d?appuyer des activités alternatives pilotes génératrices de bénéfices au profit des écogardes, d?améliorer les échanges d?informations avec les autres pays et de renforcer la coopération régionale et sous-régionale au niveau des structures locales et étatiques (Unité Régionale de mise en ?uvre du Mémorandum d?Accord sur la conservation des tortues marines de l?Atlantique (URTOMA), et du réseau Gold Coast Sea Turtle Conservation Network (GoSTCON)

Le projet permettra ainsi le renforcement des capacités et le développement des ressources humaines ; le renforcement institutionnel ; le développement d?activités alternatives génératrices de revenus au sein des communautés locales ; des mesures novatrices et le partenariat entre l?Administration publique, les collectivités locales et les Organisations Non Gouvernementales.
Compte tenu du caractère nouveau des programmes de conservation en Afrique et surtout le niveau de vie des populations assez pauvres, l?une des activités importantes du programme est la sensibilisation permanente de proximité sur le terrain car à l?heure actuelle, l?exploitation des ressources biologiques par les communautés locales se fait de façon anarchique à cause de l?ignorance de ces dernières et surtout le manque de rigueur dans l?application des réglementations en vigueur. La sensibilisation doit alors se poursuive avec l?aide des écogardes et des animateurs au profit des populations locales, des élus locaux, des écoliers et enseignants, des responsables des cultes et chefs religieux, des agents des douanes des frontières terrestres, des agents de la Gendarmerie, Police Nationale, Police des Pêches, Police Environnementale, Brigade de Protection du Littoral, Eaux et Forêts et Chasses, Marine Nationale, des communautés de pêcheurs Béninois et Ghanéens, des Communes côtières. Les médias sont fortement associés.