Description sommaire:
Données sur le projet:
Le Projet est inspiré de la réussite de« Diaban Wula Lakana, » de l?association des femmes de Guélénkoro (LAMA). La zone du projet se trouve dans le cercle de Yanfolila au sud du Mali frontalière avec la Guinée et la Côte d?Ivoire. Les activités se dérouleront dans 9 communes : Séré Moussa et Samu, Yalankoro-Soloba, Djallon-Foula, Wassoulou-Balé, Kalana, Yorobougoula, Bolo Fouta, Djiguya de Koloni et Flamana; en tenant compte de la spécificité de chaque localité.
La forêt qu?elle abrite est constituée d?espèces végétales de valeur dont les populations et de nombreux animaux dépendent pour leur vie quotidienne (panthères, crocodiles, céphalophes de grimm, hippopotames, hippotragues, cobes de buffon, phacochères, porcs-épics, varans, pythons, buffles, bubales, singes, lièvres).
Malheureusement, la forêt et la faune qu?elle abrite ont subit des exploitations importantes qui ont engendré une perte dramatique du couvert végétale et une

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disparition quasi-totale de la faune en très peu de temps (2 à 3 décennies).
La menace sur la biodiversité du bassin se manifeste par :
 Le défrichement de la forêt pour faire place aux champs.
 Le surpâturage.
 La chasse incontrôlée et le braconnage.
 La pêche incontrôlée sur le Sankarani.
 La coupe des grands arbres par les menuisiers et commerçants.
 L?utilisation des polluants organiques persistants dans la coton culture.
 L?orpaillage traditionnel.

C?est pourquoi L?ONG Mali 2000 se propose d?appuyer les populations dans leur initiative de répliquer et étendre les réussites du projet Diaban Wula Lakana afin de créer un réseau d?aires protégées et réserves communautaires à travers le Bassin de Sankarani pour le rétablissement de la faune et la protection de ses habitats. L?objectif du projet est d?arrêter la dégradation de la forêt et renverser la tendance actuelle vers une reconstitution de la biodiversité dans le Bassin du Sankarani
Objectifs spécifiques:
 Renforcer les capacités d?intervention des acteurs du bassin pour la gestion durable des ressources de la biodiversité ;
 Appuyer les communes dans l?élaboration et l?application des politiques de conservation et de protection des ressources naturelles du bassin du Sankarani ;
 Renforcer la synergie entre les acteurs locaux pour la protection de la faune et la flore du Bassin;
 Appuyer les populations dans la création d?un réseau d?aires de forêts protégées et gérées par les communes et les associations villageoises pour la reconstitution de la faune ;
 Développer des moyens d?existences écologiquement durables à partir de l?exploitation des ressources de la biodiversité pour détourner les habitants des activités néfastes pour l?environnement;
 Démarrage de l?écotourisme en partenariat avec les opérateurs économiques, géré et bénéficiant les communes dans la zone;
 Promouvoir la régénération naturelle des forêts et le rétablissement de la faune par l?amélioration des pratiques agricoles et d?exploitation de ressources naturelles;
 Vulgariser les impacts du projet et publier le projet comme modèle pour la gestion et protection communautaire des zones de conservation au niveau local, national et international
Résultats attendues:
 L?obtention d?un statut juridique pour les Aires Communautaires de Conservation et l?application de conventions locales pour l?exploitation rationnelle et durable des ressources naturelles communautaires,
 La participation des femmes dans la prise de décisions dans la gestion locale de ressources naturelles au cours du projet,
 L?établissement d?une collaboration entre le SCN et les communautés,
 5,000 femmes dans les communes de Djallon-Foula et de Wassoulou-ballé augmenteront leurs revenus par la production de beurre de karité de meilleure qualité et en plus grande quantité,
 1.000 pêcheurs des communes de Séré Moussa et de Samu et de Yalankoro-Soloba augmenteront leur revenu par la pisciculture individuelle et collective "dans le fleuve",
 Un site de démonstration pour l?élevage de aulacode et du porc-épic sera créé dans quatre communes (Yanfolila, Kalana, Yorobougoula, et Flamana) et géré par des associations de chasseurs dans chaque commune,
 La production et la vente des produits de biodiversité déjà développés par le projet de « Diaban Wula Lakana » seront de plus en plus une source de revenu pour les 8.000 femmes des villages dans les 9 communes,
 L?organisation des producteurs du miel et la commercialisation du produit augmentera les revenus de plus de 8.000 hommes dans les 9 municipalités,
 La recherche et l'introduction de nouveaux produits de la biodiversité permettront aux femmes des 9 communes de mener des activités durables en rentables.
 Les associations et les communes géreront et bénéficieront de l?écotourisme naissant,
 Sept Aires Communautaires Protégés seront créées (basé sur le modèle de « Diaban Wula Lakana »), sur plus de 7.000 ha,
 La faune menacée sera protégée par les communautés et le nombre d?animaux accroîtra,
 Les communautés auront les capacités d?efficacement mettre fin au braconnage et au commerce illégal transfrontalier de la faune,
 Les ressources de biodiversité en dehors des Aires Communautaires Protégés seront l?exploité de façon rationnelle dans les 9 communes concernées,
 Les moyens d?existence alternatifs rentables et durables crées détourneront les populations des activités néfastes, notamment le déboisement pour la coton culture et la coupe de bois dans les 8 communes.
Activités stratégiques:
 Formation des élus communaux en Gestion des Ressources Naturelles,
 Sensibilisation des communautés sur les textes réglementaires,
 Inventaires participatifs de la faune et de la flore.
 Mener un processus participatif pour l?élaboration, la diffusion et de l?application des conventions locales de gestion durable des ressources naturelles.
 Réalisation d?activités intercommunales,
 Réalisation de visites d?échanges sur les sites de démonstration,
 Mise en place en place d?un réseau d?associations villageoises et conseils communaux
 Expliquer davantage le principe d?Aire Communautaire Protégé à travers des ateliers et des visites de l?Aire Communautaire Protégé « Diaban Wula Lakana. »
 Délimitation des aires protéges par les populations.
 Définir les règles d?utilisation et des plans de gestion pour les aires communautaires protégés.
 Surveillance des aires protégées par les populations, notamment la confrérie des chasseurs) ;
 Aménagement des habitats naturels de la faune sauvage.
 Formation des associations socio professionnelles en techniques d?élevage de petits gibiers de transformation et conditionnement des produits de la biodiversité (zaban et feuilles de baobab sèche) et création de quatre sites d?élevage et de démonstration.
 Promouvoir la commercialisation de ces produits par le marketing et l?eco-certification ;
 Organisation des filières traditionnelles de miel, de noix d?acajou et d?anacardium;
 Inciter la recherche appliquée et participative sur certaines espèces végétales « manan» « kobie» et d?autres essences médicinales,
 Organisation d?ateliers pour planifier la promotion de l?écotourisme avec les élues communales et les chefs de villages (identification des sites optimaux, des activités, de stratégie?).
 Création de partenariat avec les opérateurs économiques et autres bailleurs pour le développement de l?écotourisme dans le Bassin du Sankarani.
 Construction de simples infrastructures d?accueil communautaires, traçage des parcours et chemins touristiques, formation des guides, publicité au niveau de Bamako et des manuels de voyages.
 Sensibilisation sur les effets néfastes des feux de brousse ;
 Sensibilisation et formation continue sur les avantages des techniques d?agriculture durables (compostage, mise en jachère, sauvegarde des jeunes pousses dans les champs, luttes anti-érosives).
 Organisation d?une cérémonie de lancement.
 Réalisation d?un documentaire vidéo et de brochures sur le projet.
Impacts:
 Environnementaux par le rétablissement de la faune et de la flore dans l?ensemble du Bassin du Sankarani;
 Sur les conditions de vie par la satisfaction des besoins quotidiens des communautés et la promotion des moyens d?existence durables ;
 Sur l?habilitation locale par le renforcement des capacités, permettant aux communautés d?exercer la gestion durable et la protection de leurs ressources naturelles

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