Dans la la zone de focus géographique de Parc National du Delta du Saloum , le PMF FEM est en collaboration avec un grand projet FEM : le Projet de Gestion Intégrée des Ecosystèmes du Sénégal (PGIES)
L'impact sur les politiques se fera à travers la stratégie de gestion des connaissances : les bonnes pratiques et les leçons apprises (succès, échecs, difficultés, etc...) qui seront capitalisées sous forme d?écrits, de DVD, films, posters, études de cas, dépliants, autocollants seront des supports et des outils qui feront l?objet d?une diffusion à grande échelle
Promoting Public Awareness of Global Environment
L'objectif du projet est de renforcer la mangrove du terroir de Djilor Djidiack par la plantation de Rhizophora
Emphasis on Sustainable Livelihoods
La stratégie pour pérenniser les résultats du projet, au-delà du financement du PMF/FEM, consistera à capitaliser les résultats positifs du projet, notamment ceux réalisés avec le FAED. Ainsi, une partie bénéfices tirés du maraîchage et des intérêts obtenus des crédits FAED servira à la poursuite de la réhabilitation des sites (superficie de cactus nettoyée de la réserve) après le retrait du FEM. Le montant ou taux sera déterminé en assemblée générale de l?OCB.
Inovative Financial Mechanisms
Le Fonds d'Appui à l'Environnement et au Développement ( FAED) est un mécanisme de durabilité des activités que le PMF/FEM Sénégal applique à tous ses projets. Il s'agit d'une petite ligne budgétaire du genre " crédit revolving" entièrement géré par les bénéficiaires qui en fixent les conditions d'accès, les modalités et périodicités de remboursement et d'élargissement à d'autres bénéficiaires. Une partie des bénéfices est réinvesti dans la gestion des ressources naturelles
Project sustainability
Le PMF FEM a une stratégie de durabilité à travers une activité de micro crédit insérée dans tous les budgets des projets sous la dénomination de Fonds d'Appui à l'Environnement et au Développement (FAED).
Le FAED est à la fois un moyen de motivation (lutte contre la pauvreté) et un mécanisme de durabilité : dès le début du projet , les bénéficiaires « empruntent » au maximum 2 000$ dans la subvention , y ajoutent leur apport personnel ( 10% ) et font du credit revolving en finançant des activités alternatives à partir des ressources naturelles ; les règles d?accès et le taux d?intérêt sont fixés par les bénéficiaires ( le plus souvent des femmes) ; les ressources financières du FAED se répartissent ainsi : les bénéfices ( aux bénéficiaires en tant que personnes ) pour contribuer à lutter contre la pauvreté ; une partie des intérêts (aux bénéficiaires en tant que structure ? OCB, ONG ? pour l?autonomisation) ; le capital ( les 2000$) et une autre partie des intérêts sont réinvestis dans la mangrove ( les campagnes de reboisement sont financées ainsi de manière continuelle même après la fin des projets).
Replication of project activities
Le Réseau des Organisations pour la Protection des Ecosystèmes de Mangroves (ROPEM) qui regroupe tous les bénéficiaires de projet PMF FEM dans la zone de focus géographique de Parc National du Delta du Saloum , contribue à la réplication des résultats
Notable Community Participation
Le groupement Sédar Diaga Senghor compte 200 membres et regroupe l?ensemble des femmes de Djilor Djidiack. Sa capacité de mobilisation est estimée à plus de 500 personnes car il collabore étroitement avec les membres de l?ASC Ndamloor, les Scouts et guides de Djilor et l?AVD de Djilor. Cette OCB est très dynamique dans le reboisement de la mangrove, le petit commerce le maraîchage et la riziculture dans le « Banna ». Ce groupement est membre fondateur du Réseau des Organisations pour la Protection des Ecosystèmes de Mangroves
Gender Focus
Le groupement est exclusivement constitué de femmes. Celles-ci sont responsables de l?exécution des activités et de l?administration du projet. A côté des femmes, des personnes ressources accompagnent la réalisation. En particulière ils représentent l?essentiel de la main d??uvre devant participer à l?édification des digues et à la récolte de propagules.
Capacity - Building Component
Les capacités des femmes seront renforcées dans la gestion de projet
Policy Influence
Les résultats de ce projet contribuent au renforcement de la politique de l'Etat dans le domaine des aires protégées
Project Results
Bilan des réalisations du projet
Objectif 1 : Restaurer la mangrove de Djilor Djidiack par la plantation de Rhizophora et d?Avicennia
? Six (6) ha de Rhizophora restaurés dans le terroir de Djilor Djidiack
La mission constate :
- que l?objectif de récolte de 240.000 propagules pour toute la durée du projet a été largement dépassé, même si le reboisement a été affecté par un taux de mortalité qui avoisine les 25% ;
- que, malgré la réalisation dès la première année (2008) des 6 ha de reboisement de mangrove prévues en deux ans, le GIE a poursuivi ses efforts pendant la deuxième année en réalisant 3 ha supplémentaires ;
- que les reboisements réalisés en première année comme ceux de la deuxième année ont un comportement végétatif très satisfaisant, avec un taux de reprise variant entre 75 et 80%.
? 15 000 pieds d?Avicennia plantés dans le terroir de Djilor Djidiack
La mission constate :
- que le projet a pu réaliser une la plantation de 7.500 pieds d?Avicennia en première année et autant en deuxième année, mais le reboisement s?est soldé par un échec.
La mission recommande :
- que le reboisement de l?Avicennia soit suspendu provisoirement en attendant que son écologie soit mieux maîtrisée, ce qui ne semble pas être le cas pour l?instant.
? Les sites restaurés sont protégés et suivis régulièrement
La mission constate :
- que le projet a atteint, voire dépassé, les prévisions de récolte de propagules (240.000 propagules) et de production et de plantation de pieds d?Avicennia (15.000), cependant les résultats obtenus en matière de reboisement d?Avicennia sont décevants ;
- qu?en dépit de la faible mortalité qui affecte le reboisement de Rhizophora, les résultats obtenus sont visibles et très satisfaisants vu l?état végétatif des jeunes plants;
- que même si le suivi des activités revient théoriquement à l?équipe locale basée à Djilor, les signes montrant que l?activité est réalisée de manière régulière sont difficiles à percevoir.
Recommandation :
- formaliser davantage le suivi des réalisations tel que proposé dans le document de projet.
Objectif 2 : Promouvoir des moyens d?existence durables au profit des bénéficiaires par la récupération et la valorisation des terres dégradées.
? 06 ha de terres valorisées dans le terroir de Djilor.
La mission constate :
- que, malgré leur caractère sommaire, les digues de retenue réalisées dans le cadre du projet sont encore en place et couvre pas moins de 10 ha de terres rizicoles ;
- que l?ensemble des témoignages recueillis reste concordant sur la réussite de l?activité qui s?expliquerait par l?augmentation de la production rizicole du village en 2008 et en 2009. La réussite de cette activité serait à la base de la présence dans le village des organisations internationales comme le PAM et la FAO qui souhaitent promouvoir la production rizicole par la valorisation des terres dégradées de la localité.