Principaux résultats:
Aménagements dans la RNP
Les pare-feux qui sont d?une bande de 4 mètres de large sur 12 km protègent contre les feux de brousse et contre la divagation du bétail ; ils permettent ainsi de maintenir la faune dans les limites de la réserve. L?ouverture des pistes pédestres avec des pierres, mais aussi la réfection des pistes bouchées par les branches d?accacia et l?installation des panneaux de signalisation facilitent la visite des touristes. Ainsi, des espèces animales disparues telles que les pintades, le porc épic, le chacal, la mangouste, le guib anarché, le céphalophe, la genette, etc. sont réapparus dans la réserve ; il en est de même de certaines espèces végétales.

La lutte contre l?érosion
Les jeunes du Corps des volontaires se sont moblisés pendant 95 jours au total pour construire des digues anti-érosives et de retenue d?eau. Des abreuvoirs sont construits sous forme de bassin étanche pour recevoir l?eau de pluie pendant l?hivernage.

Restauration des mangroves de la Somone et de Ndiounghop
Les jeunes du Corps des volontaires ont organisé deux chantiers pour repiquer 20 hectares de mangroves à la lagune de la Somone, et pour introduire une plantation experimentale à la cuvette Ndiounkhop à Toubab Dialaw.

Mise en place de pépinières et reboisement
Les activités de pépinières sont ainsi décentralisées au niveau de chaque village et sont gérées par les femmes du COPRONAT et les jeunes du Corps des volontaires qui ont en commun la gestion de la réserve. Des pépinières forestières ont été créées pour la production de plants de sisal, de baobab (Adansonia digitata), de jujubier (ziziphus mauritania), de tamarinier (Tamarindus indica), de henné (Lawsonia inermis), d?Anacardium occidental, de Prosopis, d?Acacia seyal et nilotica, etc. Au total 1500 plants ont été semés en graines dont 340 en essence fruitières et 1160 en plants forestiers. Des Bois de village ont été mis en place pour un approvisionnement facile de bois de chauffe dans le court terme.

Assainissement
L?assainissement au niveau de chaque village est une activité hebdomadaire réalisée par les femmes du COPRONAT et les jeunes du Corps des volontaires. Mais aussi il faut noter que les femmes et les jeunes des villages qui n?appartiennent pas à ces deux entités qui ont reçu un financement du FEM sont engagés quotidiennement dans l?assainissement et la gestion de leur environnement immédiat.
L?assainissement hebdomadiare a pour objectif de gérer la salubrité en nettoyant les villages et la plage. Les jeunes et les femmes ont eu à bénéficier d? équipements pour assurer la collecte et la transformation des ordures ménagères et halieutiques. Ils ont eu à suivre des formations en compostage grace à un financement de la Communauté Economique Européenne. Ils ont aussi disposé d?un incinérateur d?ordures, un don des Orphelins d?Auteuil.

Education environnementale
L?éducation environnementale constitue une place importante dans le projet et c?est l?une des activités principales du Corps des volontaires. Les jeunes volontaires et les agents de la DPN vont dans les écoles en collaboration avec les instituteurs, pour parler aux élèves des ressources fauniques et végétales qui sont dans la réserve, et de l?importance de la protection de la réserve. Dés fois les élèves font des visites dans la réserve. Les activités d?éducation environnementales ont surtout visées les élèves et les jeunes des villages à travers l?information, la sensibilisation, des manifestations socio-éducatives et des animations culturelles. Les animations culturelles ont permis de revivifier les sites du patrimoine historique et ethnoculturel local.

Le Fonds d?Appui à l?Environnement et au Développement
Des micro-projets et un crédit rotatif ont été créés grace au Fond d?Appui à l?Environnement et au Développement (FAED) développé par le PMF/FEM. Le FAED est partie intégrante du projet, sa spécificité relève du fait qu?un montant de 600,000 F CFA peut être pris dans le projet pour servir de micro-crédit. Les micro projets financés avec le FAED sont : l?aviculture, une boutique au niveau de la plage, la location de chaises et de baches pour les cérémonies dans la localité. Certains se sont adonnés à des activités individuelles telles que le petit commerce. Concernant le crédit rotatif, les volontaires ont créé une commission crédit qui gére l?utilisation des fonds. Cette commission définit les taux d?intérêts et les modalités de fonctionnement. A la fin du projet dix personnes ont eu à bénéficier d?un crédit allant de 10.000 à 50.000 francs CFA ; les huits ont remboursé (certaines avec difficultés), mais deux membres n?ont pas encore remboursé.

Le volet formation
Presque tous les jeunes volontaires ont été formés en techniques d? Information Education et Communication (IEC) aussi en techniques de reboisement et de gestion de pépinières. Les formations reçues en techniques de pépinières et de reboisement ont permis aux participants de s?initier aux notions de base relatives à la biodiversité ; et de connaître des outils et techniques de restauration, conservation et valoristaion des paysages naturels et culturels.

Dix huit (18) volontaires ont suivi la formation en techniques d?élevage avicole. Les principaux aspects étudiés sont : l?étude de marché, le choix du site d?implantation d?un poulailler, le nettoyage et la désinfection, le matériel d?élevage, l?élevage des poulets de chair, l?élevage des pondeuses, la pathologie aviaire, et l?amélioration de l?aviculture traditionnelle. Les jeunes ont apprécié la formation mais auraient souhaité recevoir une attestation.
Deux entités se sont formés au niveau du Corps des volontaires : les « écogardes » et les « écoguides ». Les « écogardes » travaillent en étroite collaboration avec le Conservateur de la Réserve et ses agents ; les « écoguides » ont une certaine maîtrise des ressources disponibles dans la Réserve pour servir de guides aux visiteurs et aux touristes.

Les impacts:
Ce projet a eu des impacts directs et indirects tant au niveau local, national, et international. Les impacts principaux sont : la maîtrise des techniques de gestion des ressources naturelles, la restauration et la conservation de la biodiversité, une meileure connaissance et une prise de conscience des questions environnementales, la démultiplication des activités dans d?autres localités, une meilleure prise en compte de l?engagement communautaire dans les politiques nationales environnementales, et une bonne visibilité de l?implication des jeunes et des femmes dans la gestion des ressources naturelles.