Contexte et Justification :
Au lendemain de notre Independence, notre pays n?a pas eu l?heureuse vision de faire de la formation professionnelle l?une des plus grandes priorités de leurs systèmes éducatifs et du développement durable du pays. Cela a été en particulier le cas de l?ile de Mohéli connu par son retard en matière d?enseignement professionnel, son système agricole qui reste jusqu'à maintenant archaïque, sa capacité de production en matière d?agriculture et horticulture qui diminue de jour le jour et sa richesse en biodiversité menacée. Il est urgent que l?ile soit de plus en plus conscientisée de son devenir dans un pays ou tant de retard sur les savoirs ou l?information correspond désormais à une renonciation au développement durable. Cette conscientisation doit davantage s?exercer dans la formation professionnelle de la jeunesse déscolarisée, non réussis à l?enseignement général, aux femmes, aux agriculteurs, paysans, pierre angulaire du développement économique, social et industriel durable de l?ile.
Le secteur agricole est l?une des priorités nationales qui répond au besoin de réduction de la pauvreté dans les zones rurales, caractérisées par une faiblesse des investissements et la persistance des pratiques traditionnelles (pluvial et extensif).
Dans l?ile de Mohéli le secteur agricole apparait comme le pivot des principaux secteurs d?activités économique de production des biens et services marchand, notamment l?agriculture qui contribue pour plus de 70% à l?élaboration du PIB local et génère la quasi-totalité des recettes à l?exploitation (rapport national d?investissement Comores 2008). Des études ont établis que la relance de la croissance économique et le développement durable de l?ile est fortement tributaire du développement agricole et du tourisme. L? agriculture à Mohéli apparait ainsi un sujet ne pouvant pas laisser indifférent les autorités et les autres acteurs de développement, parmi lesquels les partenaires internationaux, la société civil et les communautés locale.
A Mohéli, l?agriculture est pratiqué par un grand nombre de la population, une activité pratiquée par les hommes, les femmes et les jeunes qui sont confrontées à des difficultés comme la non maitrise des techniques et pratiques culturale , manque d?eau, d?intrants agricoles, de semence améliorée et d?équipements appropriés.
La promotion des pratiques de cultures de contre saison notamment le maraîchage et d?autres cultures à travers la formation aux jeunes, femmes et aux paysans les techniques agricoles et d?autres contribuerait efficacement à l?augmentation de leurs revenus et à leur sécurité alimentaire. Entre autre, ça donne également comme avantage (1) une source de revenu supplémentaire pour les paysans, (2) une création d?emploi (3) investissement non couteux (4) la conscientisation de la population à la problématique de la biodiversité et de l?environnement (5) la gestion des sols et terres.
En effet, l?association UMU en partenariat avec le comité Imdad imam Khomeiny s?investie dans la formation professionnelle comme un pilier majeur de la croissance économique et du développement humain par l?augmentation de la capacité de production des produits agricoles ainsi de la conscientisation de la population à l?égard de l?environnement.
1.2 Contexte organisationnel et la capacité à mettre en ?uvre le projet (1page)

L?association UMU (Ulanga, Mayendelewo, Utamaduni) de Fomboni dans l?ile de Mohéli enregistre aujourd?hui 19 ans d?expérience aux services de la préservation de l?environnement et de la promotion de la culture comorienne. Depuis 1992 qu?elle est créée n?a pas cessée d??uvrer plus particulièrement pour la promotion et valorisation de la culture comorienne, la conservation de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique et la protection des ressources naturelles et de l?environnement dans l?ile de Mohéli.
A ce titre, l?association UMU s?est investie dans l?organisation de plusieurs activités voulant répondre à la problématique de la biodiversité, de l?environnement et de la culture comorienne notamment :
-L?aménagement des places publiques à Fomboni en partenariat avec le rotary club ;
-Mise en place d?une bibliothèque communautaire ;
-Participation à la création d?un centre de formation professionnel aux profits des jeunes, des femmes et des paysans ;
-Aménagement d?une place verte dénommée place de France avec l?appui financière de l?ambassade de France ;
-Création du microclimat dans les zones a forte pression humaines à travers la plantation des plants indigènes devant permettre de lutter contre l?érosion ;
-La promotion et valorisation des danses et les modes vestimentaires traditionnelles ;
-Organisation de plusieurs Journées de ville propre de Fomboni.
1.3Objectifs de projet et résultats attendus
Objectifs global du projet :
L?objectif global consiste à former des jeunes déscolarisés, des femmes et des paysans exploitants des zones forestières à travers la formation professionnelle (agricole, électricité, menuiserie?) en vu de renforcer les capacités technico-professionnelles des jeunes et femmes de l?ile de Mohéli.
Objectifs spécifiques :
Le projet vise les objectifs spécifiques suivants :
1. Réhabiliter le local servant le lieu de formation ;
2. Former les groupes cibles (paysans exploitant des zones forestières, jeunes, femmes déscolarisés?) aux techniques et pratiques culturales, gestion des sols et les méthodes de lutte contre les maladies et insectes et d?autres formations ;
3. Créer un pôle d?animation formation compétent et équipé autour de l?agriculture et de l?électricité ainsi que d?autres filières.

Résultats attendus du projet :
Résultat1: Bâtiment réhabilité et fonctionnel
Résultat2: Plus de 200 jeunes, femmes et paysans formés de différentes filières durant les 2 premières années et insérés dans des activités professionnels du bâtiment, agriculture et d?autres emplois
Résultat3 : Comité de gestion du centre mise en place est fonctionnel