Adaptation à base communautaire de l’agriculture aux changements climatiques dans la zone de Dimadjou Hamahamet
Section A.
1.0 Aperçu et contenu de proposition de projet
1.1 Sommaire de projet (1 page)
Le secteur agricole représente le levier de l?économie comorienne. Malgré la place prépondérante qu?occupe l?agriculture dans l?économie et dans la population active, le secteur agricole n?arrive pas à assurer les besoins alimentaires de la population. Cette insuffisance de la production par rapport a la demande nationale favorise ainsi une situation d?insécurité alimentaire. Les analyses partielles font apparaître une situation alimentaire et nutritionnelle assez préoccupante: (i) la disponibilité énergétique nationale serait globalement insuffisante (1 947 kcal/personne/jour en 1997, dont 41% fournies par les importations); (ii) 33% de la population se trouveraient dans une situation de pauvreté alimentaire absolue; (iii) l?apport protéique est particulièrement déficient (39,5 g/h/an en 1997, dont 65% d?origine végétale, avec près de 50% des protéines animales importées).
Les faibles performances du secteur agricole aux Comores en général et plus particulièrement dans la zone ciblée de Dimadjou s?expliquent par plusieurs facteurs parmi lesquels:
? Les faibles capacités techniques des agriculteurs qui couplées au manque d?encadrement technique ne favorisent pas une agriculture productive aux Comores. La disparition de la plupart des structures d?encadrement et le manque de moyens des services techniques ont conduit à l?abandon de certaines pratiques de gestion durable comme la jachère ou la rotation culturale.
? la faiblesse des investissements susceptible d?accroître la production: du fait de la faiblesse des revenus agricoles et l?absence d?une stratégie de financement performante de l?agriculture, les agriculteurs ne peuvent pas effectuer les investissements nécessaires à une agriculture performante. Par exemple, la majorité des terres encore cultivables disponibles nécessite un travail d?épierrage important, de fertilisation, de mise en place de dispositifs antiérosifs, ainsi que des équipements, de désenclavement et outils agricoles performants.
? L?agriculture reste strictement pluviale et est soumise aux aléas climatiques plus soutenus par une sécheresse accrue dans la zone
La vulnérabilité du secteur agricole dans la zone Dimadjou est aggravée par les perturbations climatiques que connaissent actuellement la zone pluviométrie assez faible et dérèglement des saisons). L?irrégularité des précipitations s?accompagne d?un raccourcissement de la durée de la saison des pluies de 6 à 3 mois voire 2 en faveur de la saison sèche et un déplacement des saisons avec une incidence sur les microclimats locaux. L?indice d?aridité s?est alors accru, passant de 12 à 14, confirmant la persistance de la sécheresse. Les implications de ces perturbations climatiques sur l?agriculture et les ressources forestières sont nombreuses et incluent l?érosion des sols, les déficits hydriques, les perturbations des calendriers agricoles, les migrations de la faune et de la flore associées a des microclimats particuliers.
Avec toutes ses projections, cette vulnérabilité va indubitablement affecter l?agriculture comorienne en générale et de la zone de Dimadjou en particulier si des mesures de réduction de sa vulnérabilité au climat ne sont pas prises.
Eu égard à ce qui précède, le présent programme ABC dans la zone de Dimadjou (adaptation à base communautaire de l?Agriculture aux changements climatiques, vise le renforcement de l?aptitude à l?adaptation des paysans communautaires aux répercussions considérables des changements climatiques, tout en contribuant également à la sécurité alimentaire et à la réalisation des objectifs nationaux en rapport avec le climat. Dans cette optique, une adaptation des producteurs sera indispensable par la modification des pratiques de gestion des exploitations et l?adoption de nouvelles variétés végétales ou de nouvelles races animales, plus adaptés aux dérèglements climatiques.
Elle devra également reposer sur le développement des filières agricoles et le développement durable des exploitations agricoles, comprenant : (i) la gestion intégrée de la fertilité des sols ; (ii) le renforcement des services de support aux producteurs (infrastructures hydrauliques); et (iii) la dissémination de technologies améliorées. Ce qui requiert d?appliquer systématiquement les principes de la durabilité à la gestion de l?agriculture, dans la perspective d?assurer sa viabilité face aux changements climatiques.
1.2 Contexte organisationnel et la capacité a mettre en ?uvre le projet (1page)
Ces derniers temps, l?association MA-vieux terrain est synonyme d?anciens paysans qui ont acquis une certaine compétence et expérience dans le domaine agricole et de l?élevage. A ce jour ces membres s?entraident dans les opérations agricoles (désherbage, semi, sarclage etc ?.) sur le principe de « Mranda ». Ils organisent des journées de sensibilisation et d?entretiens des pistes et routes dans le plateau de Dimadjou. Cette dynamique manifestée initiée par ses membres avec la commune de la localité, a relevé des changements perceptibles à travers le mécanisme interactif d?entraide dans les travaux communautaires. Ce qui sous entend une adhésion et une entente de l?ensemble de la population ((jeunes, femmes, hommes). Le projet a permis
Ma Vieux Terrain est un groupement des agriculteurs de la localité de Dimadjou qui a pour vocation : la promotion des activités agropastorales, diversification des activités productives, protection de l?environnement et développement de la production agricole et maraîchère.
Ces paysans comptabilisent plus de quinze années d?expérience sur la production agricoles et maîtrisent mieux les itinéraires techniques de production.
Ainsi dans le cadre de l?exécution de ce projet, une approche participative est de mise et s?articulera sur le renforcement des capacités, le partage des connaissances et des leçons apprises en matière d?adaptation aux changements climatiques
Le projet sera guidé dans ses travaux et activités par une petite cellule technique de coordination (coordinateur technicien en agriculture et un animateur). Ces derniers seront sous tutelle de l?association bénéficiaire et de la coordination du SGP.
Comme la gestion du projet est supervisée par la cellule technique en collaboration avec la coordination du SGP et le bureau exécutif, ses fonctions seront essentiellement techniques. Toutefois, elle peut recommander des décisions de gestion à la coordination du SGP
Le projet prévoit l'embauche de plusieurs consultants nationaux selon ses besoins spécifiques. Cette cellule technique de coordination coordonnera la planification, la mise en ?uvre et le S & E du des activités. Les services techniques de vulgarisation du Centre d?encadrement Agricole (CEA).
Ainsi, les ressources demandées au programme de Micro financement du fonds pour l?Environnement Mondial (PMF/PNUD/FEM) devront permettre de tester des projets d?adaptation à base communautaire et d?accompagner cette initiative amorcée en focalisant essentiellement :
(i) Le développement et à la mise en ?uvre d?un package de formation sur l?agriculture résiliente au climat pour 200 agriculteurs de cette communautés vulnérables aux changements climatiques (ii)
(ii) La promotion des stratégies de gestion durables des terres résilientes aux changements climatiques ;
(iii) La mise en place d?une agriculture résiliente aux changements climatiques à plus de 150 parcelles collectifs ou individuelles.
Ces interventions permettront de tester au niveau communautaire un dispositif technique d?adaptation en vue de poser les jalons d?un programme national sur l?adaptation aux changements climatiques.
Ce projet pilote au niveau communautaire sur l?adaptation aux changements climatiques par rapport à l?agriculture permettra à ces dernier de bénéficier d?une expérience pertinente, notamment dans la la résolution des problèmes de perte de biodiversité, d?adaptation, de la dégradation des sols / gestion durable des forêts.
1.3 Objectifs de projet et résultats attendus (1 page)
Ce projet se fixe comme objectif de renforcer les mesures d?adaptation aux changements climatiques par rapport à l?agriculture et à la sécurité alimentaire de cette communauté vulnérable. Il consiste à cet effet de réduire les risques additionnels posés par les changements et variabilités climatiques sur l?agriculture et la sécurité alimentaire.
Les objectifs spécifiques :
Pour atteindre cet objectif général, nous devons se fixer les objectifs spécifiques suivants :
Objectif spécifique 1 :
Renforcer les capacités logistiques (équipement et matériels) des agriculteurs villageoises les plus vulnérables aux changements climatiques
Objectif spécifique 2 :
Introduire des variétés de matériel végétal améliorées et adaptées
Résultats attendus :
Résultat1 : des stratégies agro-sylvo-pastorales résilientes aux changements climatiques sont testées par les communautés incluant un package de formation sur l?agriculture résiliente au climat et sur la gestion durables des terres ainsi qu?un appui-conseil auprès des producteurs agricoles afin de leur produire un appui conseil en agriculture résiliente aux changements climatiques
Résultat2 : Des programmes de renforcement des capacités à gérer les risques climatiques sont conçues et apportes aux acteurs locaux du secteur agricole (autorités locales, agriculteurs, éleveurs, maraîchers) y compris les jeunes et femmes et autorités locales.
1.4 Description des activités de projet (2.5 pages)
Résultat1 : des stratégies agro-sylvo-pastorales résilientes aux changements climatiques sont testées par les communautés incluant un package de formation sur l?agriculture résiliente au climat et sur la gestion durables des terres ainsi qu?un appui-conseil auprès des producteurs agricoles afin de leur produire un appui conseil en agriculture résiliente aux changements climatiques :
? Introduction et vulgarisation des variétés améliorées de cultures plus résistantes à la sécheresse
? Constitution de banques de semences (collection variétale) comme supports à la recherche-action, la sensibilisation, la formation et l?adaptation
? Utilisation des informations météorologiques pour améliorer la production agricole et contribuer à la sécurité alimentaire
? Investissement des producteurs et consommateurs dans les produits, technologies et procédés à faibles émissions de GES.
? Etablissement d?un nouveau calendrier cultural prenant en compte les variations climatiques
? Amélioration des rendements agricole par l?adoption et appropriation des bonnes pratiques agricoles
? Promotion des systèmes agro forestiers traditionnels particuliers aux Comores incluant la reconstitution des bassins versants
Résultat2 : Des équipements et matériels adaptés sont opérationnels et permettent aux acteurs locaux du secteur agricole (agriculteurs, éleveurs, maraîchers) y compris majoritairement les jeunes et femmes.
? Réaliser des études investigations techniques sur le matériel et équipement adaptés pour la relance de la production agricole dans la zone
? Etudes participatives sur le choix des variétés améliorées les plus résistantes
? Sensibiliser les acteurs sur les mesures de gestion de ce matériel
? Lancer les commandes de ce matériel et équipement habilité,
? Mettre en place un système de gestion durable des ouvrages et équipements
La mise en ?uvre du Plan et calendrier (2 pages)
Le projet sera mis en ?uvre par Ma vieux terrain sous la supervision technique de la coordination du SGP en vertu de la modalité d'exécution locale par les bénéficiaires. L'agence de supervision technique est la cellule de planification et de suivi des projets du vice présidence en charge de l?environnement, qui travaillera en étroite collaboration avec la coordination du SGP et les services du commissariat de l?environnement de l?île. Et le centre régional d?encadrement et de développement Agricole.
Le projet a été conçu pour assurer la durabilité de ses avantages à travers un certain nombre de mécanismes, à savoir: (i) la participation d?un grand nombre de protagonistes/bénéficiaires à tous les niveaux, de la conception à la mise en oeuvre, et l?organisation ultérieure d?ateliers de sensibilisation et d?information à l?intention des parties prenantes parmi une diversité de groupes impliqués, ce qui constituera une base très solide pour la durabilité du projet; (ii) l?accent mis sur la nécessité de renforcer les capacités des protagonistes à tous les niveaux ? communautaire, Centre d?encadrement agricole, afin qu?au terme du projet, toutes les parties prenantes aient acquis des connaissances et des aptitudes suffisantes pour soutenir et exploiter les résultats du projet; (iii) au niveau communautaire, travailler avec et à travers les structures dirigeantes communautaires en place (chefs de groupements villageois, comités de développement des villages, les Ulangas, etc.), au niveau des CEA, s?appuyer sur les structures techniques existantes et les structures de base du projet qui travailleront en étroite collaboration avec les agents de vulgarisation locaux au niveau communautaire, sous la supervision du chef du CEA et en collaboration avec les autres services techniques et l?INRAPE pour assurer la continuité des activités après la clôture du projet .
Plan pour assurer la participation communautaire (1 page)
Les communautés bénéficiaires participeront activement au suivi et à l?évaluation des diverses activités dans lesquelles elles sont impliquées, sous la coordination du responsable chargé du développement du projet, de l?INRAPE et du chef du CEA. Un spécialiste en S&E du Service de planification et de suivi du ministère sera recruté et travaillera en commun accord avec la coordination du SGP afin d?assurer le suivi de l?évolution du projet à tous les niveaux, à savoir, les données de base, les rapports d?activités trimestriels et semestriels, les évaluations semestrielles et de fin d?exercice. Le spécialiste en S&E travaillera avec le personnel existant aux niveaux local et national pour concevoir des modèles et des systèmes d?établissement de rapports afin de garantir un suivi soutenu des activités au-delà du cycle de vie du projet.
Le tableau ci-dessous récapitule les principales activités qui seront suivis par les bénéficiaires et les autres parties prenantes :
No. Type d?activité de suivi et évaluation Calendrier
1 Revue du cadre des résultats lors de l?atelier de lancement. Modèles des rapports de résultats finalisés après l?atelier. 2 premiers mois
2 Enquête initiale participative Durant la 1ère année
3 Amélioration du cadre de mesure de la performance du projet et du plan de S&E Durant la 1ère année
4 Suivi et rapport semestriels du projet. 2 fois par an
5 Ateliers nationaux/ Annuellement
6 Revue annuelle et rapport Annuellement
7 Atelier des protagonistes pour examiner les leçons de la phase 1 2ème année
8 Synthèse et rapport à mi-parcours des leçons pour la 2ème année
9 Etude de l?impact sur la communauté participante Début 3ème année
10 Fin de l?évaluation du projet A la fin du projet
11 Rapports financiers trimestriels Tous les 3 mois
Risques pour la mise en ?uvre (0,5 pages)
Le projet est confronté à des risques majeurs qui peuvent se résumer ainsi:
(i) les actions d?adaptation communautaires ne permettent pas d?améliorer réellement la production agricole;
(ii) les acteurs communautaires ne peuvent pas participer au processus de planification à cause de leur incapacité à effectuer la collecte des données sur l?évaluation de la vulnérabilité et le recensement des bénéficiaires;
(iii) les bénéficiaires n?ont pas le temps et ne trouvent aucun intérêt à réexaminer leurs efforts d?adaptation et à mettre en ?uvre les actions nécessaires;
Les mesures d?atténuation de ces risques comprennent:
(i) la mise en ?uvre immédiate d?actions dès le démarrage du projet pour tester la validité de l?approche communautaire et procéder aux améliorations qui s?imposent;
(ii) Les structures dirigeantes des communautés et les bénéficiaires seront identifiés, sensibilisés et totalement impliqués dans le processus de planification dès la phase de démarrage du projet;
Plan et indicateur de suivi et d'évaluation (1 page)
Le Suivi & Evaluation du projet relève de la responsabilité de toutes les partenaires impliqués (association bénéficiaire, coordination du SGP, SPSE et INRAPE) en collaboration avec la Direction Générale de l?Environnement et des Forets (DGEF). Les indicateurs de suivi du processus et d?impacts ainsi que les moyens de vérification seront définis annuellement selon le plan de travail et les produits attendus. Ce projet est assorti d?un cadre de suivi & évaluation cohérent avec celui des indicateurs de la stratégie ABC suivi & évaluation.
La cellule SPSE et l?INRAPE en collaboration avec la coordination du SGP effectueront le suivi des progrès de la mise en ?uvre sur une base mensuelle ; les informations ainsi recueillies alimenteront le rapport semestriel. Les missions de suivi sur terrain seront organisées et conduites conjointement avec la partie nationale.
Les principaux indicateurs de performance du projet ont été définis dans le cadre logique axé sur les résultats du projet ; il s?agit notamment de: (i) l?augmentation de la productivité agricole vivrière et maraîchère; (ii) l?amélioration du niveau des revenus ; (iii) l?amélioration du niveau de résilience climatique des pratiques agricoles et des ressources naturelles qui sous-tendent.
L?agriculture et les conditions de vie; et (iv) l?accroissement du nombre de groupements agricoles et des bénéficiaires qui mettent en oeuvre les mesures d?adaptation au changement climatique dans la zone de Dimadjou. D?autres indicateurs englobent le nombre des personnels formés dans le domaine de l?adaptation au changement climatique et de l?élaboration des plans d?action, une meilleure coordination des activités des parties prenantes et le nombre de manifestations organisées telles que les ateliers/réunions/séminaires et les journées communautaires ou les journées ABC dans le cadre du renforcement des capacités, pendant la période du projet, ainsi que les documents produits sur le changement climatique, inspirés des expériences pratiques des communautés modèles, en vue d?une large diffusion des meilleures pratiques.
III. FAISABILITE DU PROJET
3.1. Performance économique et financière
Les principales retombées du projet seront d?ordre environnemental et social. Le projet devrait se solder par d?importants avantages en matière environnementale et socioéconomique, grâce à ses investissements dans cette communauté pilote, visant à développer des mesures d?adaptation au changement climatique qui cadrent avec le mode de vie des communautés sélectionnées, à renforcer leurs capacités et à les sensibiliser. Ces avantages englobent l?accroissement de la productivité des terres en termes de rendement des cultures, et l?amélioration subséquente des revenus et de la sécurité alimentaire des petits exploitants agricoles. Cette évolution positive résultera de la mise en oeuvre des mesures d?adaptation, choisies par la communauté en fonction de ses besoins et de son environnement social, politique et économique.
3.2. Impacts environnementaux et sociaux
Ce projet vise à améliorer la résilience à l?actuelle variabilité climatique et au futur changement climatique en élaborant et en mettant en oeuvre des stratégies et des mesures d?adaptation qui amélioreront la production agricole (vivrière et maraîchère) et les conditions de vie de cette communauté. Par conséquent, le projet se concentrera sur les actions qui réduisent voire arrêtent la dégradation de l?environnement et des ressources naturelles; il introduira de meilleures pratiques agricoles adaptées et réduira la pauvreté à travers l?amélioration des conditions de vie des populations.
Le projet appuiera certaines mesures visant à doter les communautés des moyens de s?adapter à la variabilité climatique et de trouver une solution au problème de la dégradation de l?environnement. Ces mesures engloberont la sensibilisation des communautés, le renforcement de leurs capacités, la recherche communautaire, l?élaboration et la mise en ?uvre de plans d?action communautaires contre le changement climatique, la diffusion des meilleures pratiques, l?élaboration et la distribution des directives sur le changement climatique (manuels), ainsi que la formation des paysans personnel au niveau de Dimadjou en vue d?une mise en oeuvre durable des activités du projet.
Pérennisation (1page)
La durabilité de ce projet repose sur la relance des activités agricoles et maraîchères à travers les aménagements et ou réhabilitation des impluviums. Le développement de ses activités et le package technique d?adaptation aux changements climatiques vont permettre aux paysans de générer des revenus assez considérable. La mise en place d?un comité de gestion du site réfléchira sur des mesures réglementaires de gestion avec un prélèvement d?un pourcentage raisonnées pour l?entretien des ouvrages ainsi que le renouvellement des stocks d?intrants agricoles.
De même, ce projet a été conçu pour assurer la durabilité de ses avantages à travers un certain nombre de mécanismes, à savoir:
(i) La participation d?un grand nombre de protagonistes/bénéficiaires à tous les niveaux, de la conception à la mise en ?uvre, et l?organisation ultérieure d?ateliers de sensibilisation et d?information à l?intention des parties prenantes parmi une diversité de groupes impliqués, ce qui constituera une base très solide pour la durabilité du projet;
(ii) L?accent mis sur la nécessité de renforcer les capacités des protagonistes à tous les niveaux ? communautaires et insulaire, afin qu?au terme du projet, toutes les parties prenantes aient acquis des connaissances et des aptitudes suffisantes pour soutenir et exploiter les résultats du projet;
(iii) Au niveau communautaire, travailler avec et à travers les structures dirigeantes communautaires en place (chefs de groupements villageois, comités de développement des villages, comités villageois de gestion des ressources naturelles, etc.), au niveau insulaire et à l?échelle nationale, s?appuyer sur les structures étatiques existantes et les structures de base du projet;
(iv) L?association travaillera en étroite collaboration avec les agents de vulgarisation locaux au niveau communautaire, sous la supervision du SGP et en collaboration avec les services techniques pour assurer la continuité des activités après la clôture du projet initial ;
(v) Le projet contribuera au processus de planification du développement du centre d?encadrement agricole de Dimadjou. En contribuant au renforcement des capacités en matière d?adaptation au changement climatique à l?échelle communautaire, le projet permettra aussi d?intégrer ces questions dans le processus de planification du développement
1.0 Aperçu et contenu de proposition de projet
1.1 Sommaire de projet (1 page)
Le secteur agricole représente le levier de l?économie comorienne. Malgré la place prépondérante qu?occupe l?agriculture dans l?économie et dans la population active, le secteur agricole n?arrive pas à assurer les besoins alimentaires de la population. Cette insuffisance de la production par rapport a la demande nationale favorise ainsi une situation d?insécurité alimentaire. Les analyses partielles font apparaître une situation alimentaire et nutritionnelle assez préoccupante: (i) la disponibilité énergétique nationale serait globalement insuffisante (1 947 kcal/personne/jour en 1997, dont 41% fournies par les importations); (ii) 33% de la population se trouveraient dans une situation de pauvreté alimentaire absolue; (iii) l?apport protéique est particulièrement déficient (39,5 g/h/an en 1997, dont 65% d?origine végétale, avec près de 50% des protéines animales importées).
Les faibles performances du secteur agricole aux Comores en général et plus particulièrement dans la zone ciblée de Dimadjou s?expliquent par plusieurs facteurs parmi lesquels:
? Les faibles capacités techniques des agriculteurs qui couplées au manque d?encadrement technique ne favorisent pas une agriculture productive aux Comores. La disparition de la plupart des structures d?encadrement et le manque de moyens des services techniques ont conduit à l?abandon de certaines pratiques de gestion durable comme la jachère ou la rotation culturale.
? la faiblesse des investissements susceptible d?accroître la production: du fait de la faiblesse des revenus agricoles et l?absence d?une stratégie de financement performante de l?agriculture, les agriculteurs ne peuvent pas effectuer les investissements nécessaires à une agriculture performante. Par exemple, la majorité des terres encore cultivables disponibles nécessite un travail d?épierrage important, de fertilisation, de mise en place de dispositifs antiérosifs, ainsi que des équipements, de désenclavement et outils agricoles performants.
? L?agriculture reste strictement pluviale et est soumise aux aléas climatiques plus soutenus par une sécheresse accrue dans la zone
La vulnérabilité du secteur agricole dans la zone Dimadjou est aggravée par les perturbations climatiques que connaissent actuellement la zone pluviométrie assez faible et dérèglement des saisons). L?irrégularité des précipitations s?accompagne d?un raccourcissement de la durée de la saison des pluies de 6 à 3 mois voire 2 en faveur de la saison sèche et un déplacement des saisons avec une incidence sur les microclimats locaux. L?indice d?aridité s?est alors accru, passant de 12 à 14, confirmant la persistance de la sécheresse. Les implications de ces perturbations climatiques sur l?agriculture et les ressources forestières sont nombreuses et incluent l?érosion des sols, les déficits hydriques, les perturbations des calendriers agricoles, les migrations de la faune et de la flore associées a des microclimats particuliers.
Avec toutes ses projections, cette vulnérabilité va indubitablement affecter l?agriculture comorienne en générale et de la zone de Dimadjou en particulier si des mesures de réduction de sa vulnérabilité au climat ne sont pas prises.
Eu égard à ce qui précède, le présent programme ABC dans la zone de Dimadjou (adaptation à base communautaire de l?Agriculture aux changements climatiques, vise le renforcement de l?aptitude à l?adaptation des paysans communautaires aux répercussions considérables des changements climatiques, tout en contribuant également à la sécurité alimentaire et à la réalisation des objectifs nationaux en rapport avec le climat. Dans cette optique, une adaptation des producteurs sera indispensable par la modification des pratiques de gestion des exploitations et l?adoption de nouvelles variétés végétales ou de nouvelles races animales, plus adaptés aux dérèglements climatiques.
Elle devra également reposer sur le développement des filières agricoles et le développement durable des exploitations agricoles, comprenant : (i) la gestion intégrée de la fertilité des sols ; (ii) le renforcement des services de support aux producteurs (infrastructures hydrauliques); et (iii) la dissémination de technologies améliorées. Ce qui requiert d?appliquer systématiquement les principes de la durabilité à la gestion de l?agriculture, dans la perspective d?assurer sa viabilité face aux changements climatiques.
1.2 Contexte organisationnel et la capacité a mettre en ?uvre le projet (1page)
Ces derniers temps, l?association MA-vieux terrain est synonyme d?anciens paysans qui ont acquis une certaine compétence et expérience dans le domaine agricole et de l?élevage. A ce jour ces membres s?entraident dans les opérations agricoles (désherbage, semi, sarclage etc ?.) sur le principe de « Mranda ». Ils organisent des journées de sensibilisation et d?entretiens des pistes et routes dans le plateau de Dimadjou. Cette dynamique manifestée initiée par ses membres avec la commune de la localité, a relevé des changements perceptibles à travers le mécanisme interactif d?entraide dans les travaux communautaires. Ce qui sous entend une adhésion et une entente de l?ensemble de la population ((jeunes, femmes, hommes). Le projet a permis
Ma Vieux Terrain est un groupement des agriculteurs de la localité de Dimadjou qui a pour vocation : la promotion des activités agropastorales, diversification des activités productives, protection de l?environnement et développement de la production agricole et maraîchère.
Ces paysans comptabilisent plus de quinze années d?expérience sur la production agricoles et maîtrisent mieux les itinéraires techniques de production.
Ainsi dans le cadre de l?exécution de ce projet, une approche participative est de mise et s?articulera sur le renforcement des capacités, le partage des connaissances et des leçons apprises en matière d?adaptation aux changements climatiques
Le projet sera guidé dans ses travaux et activités par une petite cellule technique de coordination (coordinateur technicien en agriculture et un animateur). Ces derniers seront sous tutelle de l?association bénéficiaire et de la coordination du SGP.
Comme la gestion du projet est supervisée par la cellule technique en collaboration avec la coordination du SGP et le bureau exécutif, ses fonctions seront essentiellement techniques. Toutefois, elle peut recommander des décisions de gestion à la coordination du SGP
Le projet prévoit l'embauche de plusieurs consultants nationaux selon ses besoins spécifiques. Cette cellule technique de coordination coordonnera la planification, la mise en ?uvre et le S & E du des activités. Les services techniques de vulgarisation du Centre d?encadrement Agricole (CEA).
Ainsi, les ressources demandées au programme de Micro financement du fonds pour l?Environnement Mondial (PMF/PNUD/FEM) devront permettre de tester des projets d?adaptation à base communautaire et d?accompagner cette initiative amorcée en focalisant essentiellement :
(i) Le développement et à la mise en ?uvre d?un package de formation sur l?agriculture résiliente au climat pour 200 agriculteurs de cette communautés vulnérables aux changements climatiques (ii)
(ii) La promotion des stratégies de gestion durables des terres résilientes aux changements climatiques ;
(iii) La mise en place d?une agriculture résiliente aux changements climatiques à plus de 150 parcelles collectifs ou individuelles.
Ces interventions permettront de tester au niveau communautaire un dispositif technique d?adaptation en vue de poser les jalons d?un programme national sur l?adaptation aux changements climatiques.
Ce projet pilote au niveau communautaire sur l?adaptation aux changements climatiques par rapport à l?agriculture permettra à ces dernier de bénéficier d?une expérience pertinente, notamment dans la la résolution des problèmes de perte de biodiversité, d?adaptation, de la dégradation des sols / gestion durable des forêts.
1.3 Objectifs de projet et résultats attendus (1 page)
Ce projet se fixe comme objectif de renforcer les mesures d?adaptation aux changements climatiques par rapport à l?agriculture et à la sécurité alimentaire de cette communauté vulnérable. Il consiste à cet effet de réduire les risques additionnels posés par les changements et variabilités climatiques sur l?agriculture et la sécurité alimentaire.
Les objectifs spécifiques :
Pour atteindre cet objectif général, nous devons se fixer les objectifs spécifiques suivants :
Objectif spécifique 1 :
Renforcer les capacités logistiques (équipement et matériels) des agriculteurs villageoises les plus vulnérables aux changements climatiques
Objectif spécifique 2 :
Introduire des variétés de matériel végétal améliorées et adaptées
Résultats attendus :
Résultat1 : des stratégies agro-sylvo-pastorales résilientes aux changements climatiques sont testées par les communautés incluant un package de formation sur l?agriculture résiliente au climat et sur la gestion durables des terres ainsi qu?un appui-conseil auprès des producteurs agricoles afin de leur produire un appui conseil en agriculture résiliente aux changements climatiques
Résultat2 : Des programmes de renforcement des capacités à gérer les risques climatiques sont conçues et apportes aux acteurs locaux du secteur agricole (autorités locales, agriculteurs, éleveurs, maraîchers) y compris les jeunes et femmes et autorités locales.
1.4 Description des activités de projet (2.5 pages)
Résultat1 : des stratégies agro-sylvo-pastorales résilientes aux changements climatiques sont testées par les communautés incluant un package de formation sur l?agriculture résiliente au climat et sur la gestion durables des terres ainsi qu?un appui-conseil auprès des producteurs agricoles afin de leur produire un appui conseil en agriculture résiliente aux changements climatiques :
? Introduction et vulgarisation des variétés améliorées de cultures plus résistantes à la sécheresse
? Constitution de banques de semences (collection variétale) comme supports à la recherche-action, la sensibilisation, la formation et l?adaptation
? Utilisation des informations météorologiques pour améliorer la production agricole et contribuer à la sécurité alimentaire
? Investissement des producteurs et consommateurs dans les produits, technologies et procédés à faibles émissions de GES.
? Etablissement d?un nouveau calendrier cultural prenant en compte les variations climatiques
? Amélioration des rendements agricole par l?adoption et appropriation des bonnes pratiques agricoles
? Promotion des systèmes agro forestiers traditionnels particuliers aux Comores incluant la reconstitution des bassins versants
Résultat2 : Des équipements et matériels adaptés sont opérationnels et permettent aux acteurs locaux du secteur agricole (agriculteurs, éleveurs, maraîchers) y compris majoritairement les jeunes et femmes.
? Réaliser des études investigations techniques sur le matériel et équipement adaptés pour la relance de la production agricole dans la zone
? Etudes participatives sur le choix des variétés améliorées les plus résistantes
? Sensibiliser les acteurs sur les mesures de gestion de ce matériel
? Lancer les commandes de ce matériel et équipement habilité,
? Mettre en place un système de gestion durable des ouvrages et équipements
La mise en ?uvre du Plan et calendrier (2 pages)
Le projet sera mis en ?uvre par Ma vieux terrain sous la supervision technique de la coordination du SGP en vertu de la modalité d'exécution locale par les bénéficiaires. L'agence de supervision technique est la cellule de planification et de suivi des projets du vice présidence en charge de l?environnement, qui travaillera en étroite collaboration avec la coordination du SGP et les services du commissariat de l?environnement de l?île. Et le centre régional d?encadrement et de développement Agricole.
Le projet a été conçu pour assurer la durabilité de ses avantages à travers un certain nombre de mécanismes, à savoir: (i) la participation d?un grand nombre de protagonistes/bénéficiaires à tous les niveaux, de la conception à la mise en oeuvre, et l?organisation ultérieure d?ateliers de sensibilisation et d?information à l?intention des parties prenantes parmi une diversité de groupes impliqués, ce qui constituera une base très solide pour la durabilité du projet; (ii) l?accent mis sur la nécessité de renforcer les capacités des protagonistes à tous les niveaux ? communautaire, Centre d?encadrement agricole, afin qu?au terme du projet, toutes les parties prenantes aient acquis des connaissances et des aptitudes suffisantes pour soutenir et exploiter les résultats du projet; (iii) au niveau communautaire, travailler avec et à travers les structures dirigeantes communautaires en place (chefs de groupements villageois, comités de développement des villages, les Ulangas, etc.), au niveau des CEA, s?appuyer sur les structures techniques existantes et les structures de base du projet qui travailleront en étroite collaboration avec les agents de vulgarisation locaux au niveau communautaire, sous la supervision du chef du CEA et en collaboration avec les autres services techniques et l?INRAPE pour assurer la continuité des activités après la clôture du projet .
Plan pour assurer la participation communautaire (1 page)
Les communautés bénéficiaires participeront activement au suivi et à l?évaluation des diverses activités dans lesquelles elles sont impliquées, sous la coordination du responsable chargé du développement du projet, de l?INRAPE et du chef du CEA. Un spécialiste en S&E du Service de planification et de suivi du ministère sera recruté et travaillera en commun accord avec la coordination du SGP afin d?assurer le suivi de l?évolution du projet à tous les niveaux, à savoir, les données de base, les rapports d?activités trimestriels et semestriels, les évaluations semestrielles et de fin d?exercice. Le spécialiste en S&E travaillera avec le personnel existant aux niveaux local et national pour concevoir des modèles et des systèmes d?établissement de rapports afin de garantir un suivi soutenu des activités au-delà du cycle de vie du projet.
Le tableau ci-dessous récapitule les principales activités qui seront suivis par les bénéficiaires et les autres parties prenantes :
No. Type d?activité de suivi et évaluation Calendrier
1 Revue du cadre des résultats lors de l?atelier de lancement. Modèles des rapports de résultats finalisés après l?atelier. 2 premiers mois
2 Enquête initiale participative Durant la 1ère année
3 Amélioration du cadre de mesure de la performance du projet et du plan de S&E Durant la 1ère année
4 Suivi et rapport semestriels du projet. 2 fois par an
5 Ateliers nationaux/ Annuellement
6 Revue annuelle et rapport Annuellement
7 Atelier des protagonistes pour examiner les leçons de la phase 1 2ème année
8 Synthèse et rapport à mi-parcours des leçons pour la 2ème année
9 Etude de l?impact sur la communauté participante Début 3ème année
10 Fin de l?évaluation du projet A la fin du projet
11 Rapports financiers trimestriels Tous les 3 mois
Risques pour la mise en ?uvre (0,5 pages)
Le projet est confronté à des risques majeurs qui peuvent se résumer ainsi:
(i) les actions d?adaptation communautaires ne permettent pas d?améliorer réellement la production agricole;
(ii) les acteurs communautaires ne peuvent pas participer au processus de planification à cause de leur incapacité à effectuer la collecte des données sur l?évaluation de la vulnérabilité et le recensement des bénéficiaires;
(iii) les bénéficiaires n?ont pas le temps et ne trouvent aucun intérêt à réexaminer leurs efforts d?adaptation et à mettre en ?uvre les actions nécessaires;
Les mesures d?atténuation de ces risques comprennent:
(i) la mise en ?uvre immédiate d?actions dès le démarrage du projet pour tester la validité de l?approche communautaire et procéder aux améliorations qui s?imposent;
(ii) Les structures dirigeantes des communautés et les bénéficiaires seront identifiés, sensibilisés et totalement impliqués dans le processus de planification dès la phase de démarrage du projet;
Plan et indicateur de suivi et d'évaluation (1 page)
Le Suivi & Evaluation du projet relève de la responsabilité de toutes les partenaires impliqués (association bénéficiaire, coordination du SGP, SPSE et INRAPE) en collaboration avec la Direction Générale de l?Environnement et des Forets (DGEF). Les indicateurs de suivi du processus et d?impacts ainsi que les moyens de vérification seront définis annuellement selon le plan de travail et les produits attendus. Ce projet est assorti d?un cadre de suivi & évaluation cohérent avec celui des indicateurs de la stratégie ABC suivi & évaluation.
La cellule SPSE et l?INRAPE en collaboration avec la coordination du SGP effectueront le suivi des progrès de la mise en ?uvre sur une base mensuelle ; les informations ainsi recueillies alimenteront le rapport semestriel. Les missions de suivi sur terrain seront organisées et conduites conjointement avec la partie nationale.
Les principaux indicateurs de performance du projet ont été définis dans le cadre logique axé sur les résultats du projet ; il s?agit notamment de: (i) l?augmentation de la productivité agricole vivrière et maraîchère; (ii) l?amélioration du niveau des revenus ; (iii) l?amélioration du niveau de résilience climatique des pratiques agricoles et des ressources naturelles qui sous-tendent.
L?agriculture et les conditions de vie; et (iv) l?accroissement du nombre de groupements agricoles et des bénéficiaires qui mettent en oeuvre les mesures d?adaptation au changement climatique dans la zone de Dimadjou. D?autres indicateurs englobent le nombre des personnels formés dans le domaine de l?adaptation au changement climatique et de l?élaboration des plans d?action, une meilleure coordination des activités des parties prenantes et le nombre de manifestations organisées telles que les ateliers/réunions/séminaires et les journées communautaires ou les journées ABC dans le cadre du renforcement des capacités, pendant la période du projet, ainsi que les documents produits sur le changement climatique, inspirés des expériences pratiques des communautés modèles, en vue d?une large diffusion des meilleures pratiques.
III. FAISABILITE DU PROJET
3.1. Performance économique et financière
Les principales retombées du projet seront d?ordre environnemental et social. Le projet devrait se solder par d?importants avantages en matière environnementale et socioéconomique, grâce à ses investissements dans cette communauté pilote, visant à développer des mesures d?adaptation au changement climatique qui cadrent avec le mode de vie des communautés sélectionnées, à renforcer leurs capacités et à les sensibiliser. Ces avantages englobent l?accroissement de la productivité des terres en termes de rendement des cultures, et l?amélioration subséquente des revenus et de la sécurité alimentaire des petits exploitants agricoles. Cette évolution positive résultera de la mise en oeuvre des mesures d?adaptation, choisies par la communauté en fonction de ses besoins et de son environnement social, politique et économique.
3.2. Impacts environnementaux et sociaux
Ce projet vise à améliorer la résilience à l?actuelle variabilité climatique et au futur changement climatique en élaborant et en mettant en oeuvre des stratégies et des mesures d?adaptation qui amélioreront la production agricole (vivrière et maraîchère) et les conditions de vie de cette communauté. Par conséquent, le projet se concentrera sur les actions qui réduisent voire arrêtent la dégradation de l?environnement et des ressources naturelles; il introduira de meilleures pratiques agricoles adaptées et réduira la pauvreté à travers l?amélioration des conditions de vie des populations.
Le projet appuiera certaines mesures visant à doter les communautés des moyens de s?adapter à la variabilité climatique et de trouver une solution au problème de la dégradation de l?environnement. Ces mesures engloberont la sensibilisation des communautés, le renforcement de leurs capacités, la recherche communautaire, l?élaboration et la mise en ?uvre de plans d?action communautaires contre le changement climatique, la diffusion des meilleures pratiques, l?élaboration et la distribution des directives sur le changement climatique (manuels), ainsi que la formation des paysans personnel au niveau de Dimadjou en vue d?une mise en oeuvre durable des activités du projet.
Pérennisation (1page)
La durabilité de ce projet repose sur la relance des activités agricoles et maraîchères à travers les aménagements et ou réhabilitation des impluviums. Le développement de ses activités et le package technique d?adaptation aux changements climatiques vont permettre aux paysans de générer des revenus assez considérable. La mise en place d?un comité de gestion du site réfléchira sur des mesures réglementaires de gestion avec un prélèvement d?un pourcentage raisonnées pour l?entretien des ouvrages ainsi que le renouvellement des stocks d?intrants agricoles.
De même, ce projet a été conçu pour assurer la durabilité de ses avantages à travers un certain nombre de mécanismes, à savoir:
(i) La participation d?un grand nombre de protagonistes/bénéficiaires à tous les niveaux, de la conception à la mise en ?uvre, et l?organisation ultérieure d?ateliers de sensibilisation et d?information à l?intention des parties prenantes parmi une diversité de groupes impliqués, ce qui constituera une base très solide pour la durabilité du projet;
(ii) L?accent mis sur la nécessité de renforcer les capacités des protagonistes à tous les niveaux ? communautaires et insulaire, afin qu?au terme du projet, toutes les parties prenantes aient acquis des connaissances et des aptitudes suffisantes pour soutenir et exploiter les résultats du projet;
(iii) Au niveau communautaire, travailler avec et à travers les structures dirigeantes communautaires en place (chefs de groupements villageois, comités de développement des villages, comités villageois de gestion des ressources naturelles, etc.), au niveau insulaire et à l?échelle nationale, s?appuyer sur les structures étatiques existantes et les structures de base du projet;
(iv) L?association travaillera en étroite collaboration avec les agents de vulgarisation locaux au niveau communautaire, sous la supervision du SGP et en collaboration avec les services techniques pour assurer la continuité des activités après la clôture du projet initial ;
(v) Le projet contribuera au processus de planification du développement du centre d?encadrement agricole de Dimadjou. En contribuant au renforcement des capacités en matière d?adaptation au changement climatique à l?échelle communautaire, le projet permettra aussi d?intégrer ces questions dans le processus de planification du développement
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Project Snapshot
Grantee:
MA VIEUX TERRAIN
Country:
Comoros
Area Of Work:
Community Based Adaptation
Grant Amount:
US$ 48,000.00
Co-Financing Cash:
US$ 2,000.00
Co-Financing in-Kind:
US$ 15,000.00
Project Number:
COM/SGP/OP5/SIDS-CBA/13/02
Status:
Satisfactorily Completed
Project Characteristics and Results
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Mr. Adame Hamdi
Phone:
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