PROJET DE PROTECTION ET DE GESTION DURABLE D?UN PAYSAGE NATUREL ET CULTUREL DU HAUT ATLAS OCCIDENTAL, LE SITE D?IMGDAL, A TRAVERS LA RESTAURATION DE LA BIODIVERSITE ET LA PROMOTION DE L?AGROECOLOGIE
Situé au Sud du Maroc, le Haut Atlas occidental ?massif le plus ancien de l?Atlas marocain?, dispose de grands atouts naturels et culturels, qui en font un paysage et un écosystème singulier à l?échelle du bassin méditerranéen.
La grande diversité de ses modèles géomorphologiques, son climat offrant toute la panoplie de variation des caractéristiques d'aridité, de continentalité et de variabilité climatique, sont à l?origine d?une grande diversité d?habitats, d?espèces faunistiques et floristiques, et d?un taux d?endémisme des plus importants au niveau de la méditerranée. Abritant un certain nombre de Zones Importantes pour les Plantes (ZIP), lesquelles recèlent une importante biodiversité végétale, y compris des espèces économiquement importantes, des espèces rares, menacées, le Haut Atlas fait en effet partie du ?hot spot des montagnes méditerranéennes?.
Le phénomène d'endémisme, en relation avec l?isolement géographique de ce massif montagneux, et le morcellement de ses unités écologiques et orogéographiques (très hautes montagnes, vallées très profondes et encaissées), constitue l'une des manifestations capitales de sa richesse en biodiversité spécifiques et écosystémiques, qui lui a valu d?abriter le premier parc national à avoir vu le jour au Maroc.
Créé en 1942, afin de préserver un patrimoine géologique, paysager, faunistique et floristique d?une valeur inestimable, le Parc National du Toubkal s?étage de 1200 à 4165 mètres d?altitude et couvre une superficie totale de 94.000 Ha (zone centrale et zone périphérique). La zone centrale du parc est riche en habitats spéciaux ; pozzines, prairies d?altitude, steppes ligneuses à xerophytes épineux, gorges et falaises. La zone périphérique se caractérise par ses vallées profondes et étroites ; six vallées principales peuplées par des tribus amazighes (ou berbères) constituent les principaux accès au Parc : les vallées de l?Ourika et d?Ait Mizane au nord du Parc, les vallées d?Agoundis, de l?Azzaden et d?Imgdal à l?ouest, et la vallée de Tifnout au sud.
Les principales activités et sources de revenus des communautés de ces vallées sont constituées par une agriculture de subsistance -bien que dans certaines vallées on assiste à un développement de plus en plus important de l?arboriculture- qui constitue la deuxième source de revenus après l?élevage, et au même titre que la vente des ressources végétales prélevées dans la forêt (bois, plantes à usage ethnobotanique, ?), et du tourisme pratiqué dans certaines vallées.
Les institutions locales coutumières, intervenant dans la gestion des ressources naturelles communes (eau, forêts, parcours,?), dont l?Agdal constitue la pratique de gestion emblématique, se maintiennent encore aujourd?hui, protégées par un isolement relatif surtout en haute montagne et par la persévérance de ces populations berbères montagnardes. Leur rôle dans la préservation de la biodiversité locale, n?est pas à démontrer, et elles méritent à ce titre une attention particulière.
Mais, depuis quelques décennies la région du parc, soumise à de fortes pressions anthropozoogènes exacerbées par les effets du changement climatique, est le théâtre d?évolutions qui placent son patrimoine naturel et culturel au c?ur des préoccupations environnementales et de développement socio-économique. Aujourd?hui, les ressources se font de plus en plus rares, et la population locale se retrouve confinée dans le cercle vicieux de la pauvreté et de la dégradation des ressources naturelles, qui appelle pour sa transformation en cercle vertueux du développement durable et de la préservation de la biodiversité, une action d?envergure, et une grande mobilisation des acteurs.
C?est dans ce cadre que s?inscrit le projet de protection et de gestion du paysage naturel et culturel d?Imgdal, qui se veut concilier préservation de la biodiversité et soutien aux moyens de vie durable à travers la promotion de l?agroécologie.
Le territoire d?Imgdal, l?un des principaux foyers de biodiversité du Haut Atlas, se présente comme une mosaïque de différents écosystèmes gérés par la communauté à travers un ensemble de pratiques traditionnelles, qui se rapproche de l?Agdal, la pratique de « Tagdalt ». La documentation de ces modèles et des systèmes de gouvernance associés est l'un des principaux objectifs de cette proposition. A travers le présent projet, il s?agit de mettre en valeur cette particularité sur laquelle nous reviendrons plus loin, et d?apporter un éclairage sur ces pratiques et sur leur rôle et incidence sur la préservation de la biodiversité. Le projet se veut également répondre à la requête de la communauté locale de faire d?Imgdal une Aire de Patrimoine Communautaire (APAC), reconnue en tant que telle au niveau national et international.
La grande diversité de ses modèles géomorphologiques, son climat offrant toute la panoplie de variation des caractéristiques d'aridité, de continentalité et de variabilité climatique, sont à l?origine d?une grande diversité d?habitats, d?espèces faunistiques et floristiques, et d?un taux d?endémisme des plus importants au niveau de la méditerranée. Abritant un certain nombre de Zones Importantes pour les Plantes (ZIP), lesquelles recèlent une importante biodiversité végétale, y compris des espèces économiquement importantes, des espèces rares, menacées, le Haut Atlas fait en effet partie du ?hot spot des montagnes méditerranéennes?.
Le phénomène d'endémisme, en relation avec l?isolement géographique de ce massif montagneux, et le morcellement de ses unités écologiques et orogéographiques (très hautes montagnes, vallées très profondes et encaissées), constitue l'une des manifestations capitales de sa richesse en biodiversité spécifiques et écosystémiques, qui lui a valu d?abriter le premier parc national à avoir vu le jour au Maroc.
Créé en 1942, afin de préserver un patrimoine géologique, paysager, faunistique et floristique d?une valeur inestimable, le Parc National du Toubkal s?étage de 1200 à 4165 mètres d?altitude et couvre une superficie totale de 94.000 Ha (zone centrale et zone périphérique). La zone centrale du parc est riche en habitats spéciaux ; pozzines, prairies d?altitude, steppes ligneuses à xerophytes épineux, gorges et falaises. La zone périphérique se caractérise par ses vallées profondes et étroites ; six vallées principales peuplées par des tribus amazighes (ou berbères) constituent les principaux accès au Parc : les vallées de l?Ourika et d?Ait Mizane au nord du Parc, les vallées d?Agoundis, de l?Azzaden et d?Imgdal à l?ouest, et la vallée de Tifnout au sud.
Les principales activités et sources de revenus des communautés de ces vallées sont constituées par une agriculture de subsistance -bien que dans certaines vallées on assiste à un développement de plus en plus important de l?arboriculture- qui constitue la deuxième source de revenus après l?élevage, et au même titre que la vente des ressources végétales prélevées dans la forêt (bois, plantes à usage ethnobotanique, ?), et du tourisme pratiqué dans certaines vallées.
Les institutions locales coutumières, intervenant dans la gestion des ressources naturelles communes (eau, forêts, parcours,?), dont l?Agdal constitue la pratique de gestion emblématique, se maintiennent encore aujourd?hui, protégées par un isolement relatif surtout en haute montagne et par la persévérance de ces populations berbères montagnardes. Leur rôle dans la préservation de la biodiversité locale, n?est pas à démontrer, et elles méritent à ce titre une attention particulière.
Mais, depuis quelques décennies la région du parc, soumise à de fortes pressions anthropozoogènes exacerbées par les effets du changement climatique, est le théâtre d?évolutions qui placent son patrimoine naturel et culturel au c?ur des préoccupations environnementales et de développement socio-économique. Aujourd?hui, les ressources se font de plus en plus rares, et la population locale se retrouve confinée dans le cercle vicieux de la pauvreté et de la dégradation des ressources naturelles, qui appelle pour sa transformation en cercle vertueux du développement durable et de la préservation de la biodiversité, une action d?envergure, et une grande mobilisation des acteurs.
C?est dans ce cadre que s?inscrit le projet de protection et de gestion du paysage naturel et culturel d?Imgdal, qui se veut concilier préservation de la biodiversité et soutien aux moyens de vie durable à travers la promotion de l?agroécologie.
Le territoire d?Imgdal, l?un des principaux foyers de biodiversité du Haut Atlas, se présente comme une mosaïque de différents écosystèmes gérés par la communauté à travers un ensemble de pratiques traditionnelles, qui se rapproche de l?Agdal, la pratique de « Tagdalt ». La documentation de ces modèles et des systèmes de gouvernance associés est l'un des principaux objectifs de cette proposition. A travers le présent projet, il s?agit de mettre en valeur cette particularité sur laquelle nous reviendrons plus loin, et d?apporter un éclairage sur ces pratiques et sur leur rôle et incidence sur la préservation de la biodiversité. Le projet se veut également répondre à la requête de la communauté locale de faire d?Imgdal une Aire de Patrimoine Communautaire (APAC), reconnue en tant que telle au niveau national et international.
Project Snapshot
Grantee:
Moroccan Biodiversity and Livelihoods Association
Country:
Morocco
Area Of Work:
Biodiversity
Grant Amount:
US$ 44,000.00
Co-Financing Cash:
US$ 45,435.00
Co-Financing in-Kind:
US$ 4,464.00
Project Number:
MOR/ICCA-GSI/2017/06
Status:
Satisfactorily Completed
Project Characteristics and Results
Gender Focus
Dans les projets précédents, plus précisément celui sur la gestion intégrée du bassin hydrographique financée par le CEPF dans les communes rurales d'Ait M'hamed et Imgdal, et mis en ?uvre par GDF, des recherches ciblées sur les relations entre Genre et les perceptions de la gestion de l'eau ont été réalisées. Cela nous a permis de comprendre la façon dont la gestion de l'eau dans les communautés amazighes est une pratique hautement ségrégative (hommes/femmes). Les femmes ont tendance à gérer les ressources en eau pour une utilisation domestique (eau potable, cuisson, lessive, etc.), tandis que les hommes ont tendance à gérer les ressources pour l'agriculture. Ces différentes pratiques peuvent entraîner des désaccords sur la gestion de l'eau. MBLA travaillera donc avec les hommes et les femmes des communautés (séparément et ensemble) pour explorer leurs différents besoins, intérêts et connaissances dans le cadre de la gestion de l'ICCA.
La mosaïque ICCA d'Imgdal comporte également une autre dimension de genre: elles sont souvent gérées par les femmes pour la production de fourrage bovin ; les femmes étant responsables des soins des vaches. Les femmes ont également tendance à être des titulaires de connaissances et de pratiques concernant les aliments comestibles sauvages, qui se trouvent souvent sur ces terres. En d'autres termes, la gestion des ressources végétales est susceptible d'être très sexiste. Étant donné notre attention particulière à l'utilisation et à la gestion sexospécifiques des ICCA, nous veillerons à ce que toutes les activités menées dans ces domaines profitent à la fois aux hommes et aux femmes.
Pour ces raisons, notre approche accordera une attention particulière aux connaissances, aux pratiques et aux besoins des femmes en matière de gestion de l'ICCA, bien qu'elles ne soient évidemment pas dissociées des pratiques et des besoins des hommes. Pour faire en sorte que notre recherche sociale soit menée dans le respect des coutumes locales, en accordant l'attention voulue à la nature sexiste de la gestion des ressources dans la région, notre équipe de recherche communautaire sera composée d'au moins une femme et un homme. Cela offre également des chances égales aux deux sexes dans les processus de renforcement des capacités.
Policy Impact
En s'appuyant sur les relations et les partenariats déjà établis par MBLA avec les différentes parties prenantes et les communautés locales, MBLA continuera de collaborer avec les communautés locales pour informer les politiques, à travers les points focaux nationaux de la CDB et ITPGRFA. Nous capitaliserons et diffuserons les résultats du projet. En mettant l'accent sur la gestion locale de la mosaïque du paysage, la conservation communautaire, l'utilisation durable et le partage équitable des avantages des ressources phytogénétiques, nous abordons des domaines importants de convergence du GSPC, de la CDB, du Protocole de Nagoya et de l'ITPGRFA.
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Indicators
Biophysical
Number of globally significant species protected by project
15
Biophysical
Hectares of globally significant biodiversity area protected or sustainably managed by project
25
Biophysical
Number of local policies informed in biodiversity focal area
1
Empowerment
Number of CBOs / NGOs participated / involved in SGP project
3
Empowerment
Number of women participated / involved in SGP project
15
Empowerment
Number of indigenous people participated/involved in SGP project
80
Empowerment
Number and type of support linkages established with national government institutions
2
Livehood
Total monetary value (US dollars) of ecosystem goods sustainably produced and providing benefit to project participants and/or community as a whole (in the biodiversity, international waters, and land degradation focal areas as appropriate)
60000
Livehood
Number of households who have benefited* from SGP project
150
Livehood
Number of individuals (gender diaggregated) who have benefited* from SGP project
250
SGP Country office contact
Ms. Badia Sahmy
Phone:
+ 212 5 37 57 15 56
Fax:
+ 212 5 37 57 15 54
Email:
Address
15, av Ben Barka, Secteur 4, Bloc M
Rabat Hay Riad, 10100
Rabat Hay Riad, 10100
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