Valorisation des eaux de pluies
Depuis 10 ans, la Province de Kirundo en général et la commune de Bugabira en particulier est en proie à une sécheresse sévère. La faim rôde, tandis que l?eau potable se vend à prix d?or et le bois se fait rare. Premier accusé : le réchauffement climatique.
Dans cette région, la terre sableuse et desséchée se soulève au moindre souffle de vent. Auparavant, cette province comptait parmi les plus productives du pays. Mais depuis une décennie, les pluies sont devenues insuffisantes et irrégulières. Sur les 10 dernières années, il n?a plu que quatre mois au lieu de neuf dans les communes de Busoni et Bugabira, greniers traditionnels de la province de Kirundo.
Les lacs, nombreux dans cette zone de basse altitude, s?évaporent rapidement. Les trois principaux lacs ont déjà perdu près de la moitié de leurs superficies. Le lac Cohoha, proche de Kirundo, a reculé jusqu?à 20 m par endroit. Plus besoin de pirogue pour se rendre au Rwanda sur l?autre rive. Les sources d?approvisionnement en eau potable pour les habitants ont aussi tari. L?eau, rare, est ainsi devenue un objet de commerce. Sur la colline Ruhehe de la commune Bugabira, un marché appelé "Cabaret d?eau" ne vend que ce liquide devenu très rentable. Acheminée par des transporteurs à vélo, l?eau potable est revendue à 2000 Fbu les 20 litres ; soit cinq fois le prix habituel. Ceux qui ne peuvent s?offrir ce luxe doivent se contenter de l?eau insalubre du lac, souvent consommée sans même avoir été bouillie.
Le bois de chauffe est aussi devenu une denrée rare et onéreuse : deux bûches d?un demi-mètre coûtent 0,1 $. Seuls quelques arbres de petite taille poussent à Bugabira et là dans les champs. Les vastes plantations forestières, qui constituaient autrefois l?une des richesses de la région, ont été progressivement défrichées par les habitants
L?adaptation à la sécheresse ne se limite qu?à quelques rares aménagements rudimentaires pour irriguer de petites parcelles de cultures maraichères pendant la saison sèche. Les lacs qui drainent la zone d?intervention constituent sans doute des potentialités importantes pour développer la petite irrigation mais malheureusement, ils ne sont pas protégés faute de sensibilisation de la population. La population de la zone du projet n?a pas d?accès facile aux intrants agricoles tels que les semences améliorées, les animaux domestiques de race améliorée pour la fumure organique sont quasi inexistants d?où la dégradation des sols et la famine.
En effet, Les structures autonomes d?encadrement agricole (projets) et les ONG sont quasi inexistantes dans la commune de BUGABIRA en général, et dans la zone d?intervention en particulier. C?est ainsi que nous voulons mettre en place « un projet de valorisation des eaux des pluies » qui pourra contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique dans cette zone mais aussi à l?amélioration du niveau de vie de la population de la zone d?action à travers l?introduction d?un système de collecte et de réutilisation des eaux de toiture et de ruissellement (fosses aménagés) et réutilisation en saison sèche, la pratique de l?élevage de gros en stabulation permanente pour avoir la fumure organique et la matérialisation des courbes de niveau et leur stabilisation avec des haies antiérosifs et des arbustes
Dans cette région, la terre sableuse et desséchée se soulève au moindre souffle de vent. Auparavant, cette province comptait parmi les plus productives du pays. Mais depuis une décennie, les pluies sont devenues insuffisantes et irrégulières. Sur les 10 dernières années, il n?a plu que quatre mois au lieu de neuf dans les communes de Busoni et Bugabira, greniers traditionnels de la province de Kirundo.
Les lacs, nombreux dans cette zone de basse altitude, s?évaporent rapidement. Les trois principaux lacs ont déjà perdu près de la moitié de leurs superficies. Le lac Cohoha, proche de Kirundo, a reculé jusqu?à 20 m par endroit. Plus besoin de pirogue pour se rendre au Rwanda sur l?autre rive. Les sources d?approvisionnement en eau potable pour les habitants ont aussi tari. L?eau, rare, est ainsi devenue un objet de commerce. Sur la colline Ruhehe de la commune Bugabira, un marché appelé "Cabaret d?eau" ne vend que ce liquide devenu très rentable. Acheminée par des transporteurs à vélo, l?eau potable est revendue à 2000 Fbu les 20 litres ; soit cinq fois le prix habituel. Ceux qui ne peuvent s?offrir ce luxe doivent se contenter de l?eau insalubre du lac, souvent consommée sans même avoir été bouillie.
Le bois de chauffe est aussi devenu une denrée rare et onéreuse : deux bûches d?un demi-mètre coûtent 0,1 $. Seuls quelques arbres de petite taille poussent à Bugabira et là dans les champs. Les vastes plantations forestières, qui constituaient autrefois l?une des richesses de la région, ont été progressivement défrichées par les habitants
L?adaptation à la sécheresse ne se limite qu?à quelques rares aménagements rudimentaires pour irriguer de petites parcelles de cultures maraichères pendant la saison sèche. Les lacs qui drainent la zone d?intervention constituent sans doute des potentialités importantes pour développer la petite irrigation mais malheureusement, ils ne sont pas protégés faute de sensibilisation de la population. La population de la zone du projet n?a pas d?accès facile aux intrants agricoles tels que les semences améliorées, les animaux domestiques de race améliorée pour la fumure organique sont quasi inexistants d?où la dégradation des sols et la famine.
En effet, Les structures autonomes d?encadrement agricole (projets) et les ONG sont quasi inexistantes dans la commune de BUGABIRA en général, et dans la zone d?intervention en particulier. C?est ainsi que nous voulons mettre en place « un projet de valorisation des eaux des pluies » qui pourra contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique dans cette zone mais aussi à l?amélioration du niveau de vie de la population de la zone d?action à travers l?introduction d?un système de collecte et de réutilisation des eaux de toiture et de ruissellement (fosses aménagés) et réutilisation en saison sèche, la pratique de l?élevage de gros en stabulation permanente pour avoir la fumure organique et la matérialisation des courbes de niveau et leur stabilisation avec des haies antiérosifs et des arbustes
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Project Snapshot
Grantee:
Oeuvre pour le Developpement par le Bien Etre des
Country:
Burundi
Area Of Work:
Land Degradation
Grant Amount:
US$ 50,000.00
Co-Financing Cash:
US$ 15,192.56
Co-Financing in-Kind:
US$ 34,888.70
Project Number:
BDI/SGP/OP6/CORE/LD/2018/03
Status:
Satisfactorily Completed
SGP Country office contact
Ms. Esperance BIGIRIMANA
Email:
Ms. Ines Kagari
Email:
Address
C/0 UNDP Office P.O. Box 1490
Bujumbura
Bujumbura
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