Le présent projet ambitionne de concilier la quête légitime de moyens de subsistance et la conservation de la diversité biologique logée dans les forêts sacrées Bossikponzoun, Wimman et Opkotokou. En effet, malgré les diverses interdictions qui les protègent, ces forêts font l?objet de destruction de leur couvert végétal et d?empiètements progressifs de la part des producteurs riverains. De plus, certaines pratiques agricoles traditionnelles, notamment la cueillette sauvage de miel, sont fortement néfastes. Au total, la pression anthropique sur ces forêts sacrées est une véritable menace à la conservation de ces réservoirs génétiques. Le challenge de ce projet est de faire comprendre à ces populations qu?il est non seulement possible mais aussi profitable à toute la communauté de tirer de ces ressources le maximum de profit aujourd?hui sans causer de préjudice ni à l?environnement ni aux générations futures. Il s?agit en fait, d?une part, de faire adopter par ces populations les principes et méthodes d?une gestion durable de ces forêts; et, d?autre part, de responsabiliser ces mêmes populations à la tâche de conservation de leurs ressources naturelles (gestion participative). Pour y parvenir, ce projet préconise quatre actions principales :
i. l?enrichissement des trois forêts sacrées à travers le reboisement des zones fortement dégradées par des plantes médicinales locales et des plantes mellifères;
ii. la modernisation des pratiques apicoles à travers la formation et l?équipement des producteurs apicoles;
iii. le renforcement du mécanisme de protection des forêts sacrées cibles à travers la réalisation et l?entretien de pare feu, l?aménagement des lieux de culte respectifs au niveau de chaque forêt sacrée;
iv. l?éducation à l?environnement à travers des activités d?Éducation, d?Information et de Communication (EIC) ;
Toutes les activités préconisées dans le cadre de ce projet placent les producteurs locaux en particulier et les communautés locales en général, au c?ur de l?action de Conservation de la diversité biologique et s?appuient sur les connaissances, pratiques et croyances endogènes. Mieux, elles constituent des réponses pertinentes aux besoins socio-économiques réels et déjà suggérées par les PAGS de ces forêts.
En somme, les PAGS ont permis de poser les diagnostics et de prescrire les traitements adéquats. Ce projet se charge d?appliquer méthodiquement le traitement.