Victimes de sécheresses récurrentes, les nomades de la région ont fui l?intérieur du pays pour venir s?installer dans les faubourgs des villes, créant des milliers d'habitations souvent insalubres et précaires. Ces réfugiés climatiques viennent grossir les populations déjà pauvres de ces villes. Ils représentent également une population vulnérable en ce qu'ils maintiennent un mode de vie traditionnel qui pose notamment le problème écologique majeur qu?est la déforestation. La coupe de bois leur est nécessaire à des fins énergétiques, car démunis d'électricité, ou pour le commerce. Le but de ce projet est d'accompagner cette population dans le changement de son mode de vie et d?améliorer ses conditions socio-économiques. Il s?agit d?aider 60 familles vulnérables à accéder à l?électricité en leur offrant des kits de panneaux solaires. Le choix d'intervention de l'association résulte tout d?abord d?un besoin réel de la part de cette population qui aspire à une vie moderne dont l?électricité constitue un impératif, à la fois pour l'amélioration des conditions de vie de ces réfugiés climatiques, mais aussi pour le développement de Djibouti qui a adopté l'année dernière, dans le cadre de sa vision 2035, une stratégie nationale pour le développement de l?énergie solaire. Ce choix s?inscrit aussi dans le lignée de la stratégie d?intervention du programme PMF à Djibouti phase 6 qui promeut l?accès à l?énergie « co-avantages » à faible émissions de carbone. Les bénéficiaires du projet sont 60 familles issues des trois faubourgs d?Arta, Wea et Omarjagac, qui constituent des points-refuges pour ces populations ruralisées. La participation communautaire dans le projet est facilité par la mise en place d?un comité de la population dont l?effectif est mixte et paritaire afin d?impliquer tout le monde dans toutes les étapes de sa mise en ?uvre.