- Fabrication assistée des broches pour barbecue et d??uvres d?art diverses à base de bambou par les femmes bantous et autochtones : C?est une activité qui se mettra en ?uvre tout au long du projet, au niveau de cette phase de réalisation, plusieurs outils et/ou produits font l?objet de l?attention des bénéficiaires par leur fabrication, il s?agit des pots de fleurs, chaises, broches, tables basses, porte ? clés, tabourets, colliers, paniers, etc ?, montrant ainsi que le bricolage avec des bambous offre de nombreuses possibilités
- Fabrication assistée des briquettes à base de résidus de bambou par les femmes bantous et autochtones comme source d?énergie alternative, propre et renouvelable pour un usage domestique : Les femmes bantous et autochtones vont lancer la production du charbon de bambou pour permettre de remplacer le charbon de bois et réduire ainsi les menaces sur les forêts naturelles.
- Mise en place de pépinières communautaires de production de plants de bambou : Deux pépinières communautaires de Bambou seront mises sur pied à Mboro. 04 espèces seront retenues, il s?agit notamment de : Bambusa sp longintenode, Bambusa vulgaris, Yushania Alpinia, et Phyllostachi Aurea. Celles-ci sont connues pour les bienfaits écologiques, la promotion de leur culture à large échelle pourrait contribuer à sortir plusieurs communautés de la pauvreté et de la précarité.
- Recherche d?opportunités de marchés pour la commercialisation des produits issus de la valorisation du bambou : Mboro est un village situé dans une ville touristique, notamment Kribi, où diverses activités se mêlent et se développent. Des espaces de plaisance, hôtels, restaurants, plages, Port en eau profonde, etc ? C?est une opportunité de marché importante pour l?écoulement des produits issus de la valorisation du bambou.
Elle procédera par une démarche intégrée utilisant divers canaux/supports en synergie afin de multiplier les points de contact avec la/les cible(s) visée(s) et de veiller à la cohérence de fond et de forme des messages véhiculés. A cet effet, nous organiserons un Atelier de lancement du projet, pour une bonne qualité des relations entre les intervenants et les membres des communautés pour influer sur la capacité d?amener ces derniers à participer à un processus de développement, à travers les modes d?interaction entre les intervenants et les membres de la communauté locale.
Au début de l?intervention, le processus inclut la collecte de données sur la communauté et son environnement, les premiers contacts avec les membres de la communauté, l?identification des groupes et des personnes-clés, l?approfondissement de la collecte d?informations avec la participation de la communauté, une rencontre avec les autorités établies dans la communauté fait partie des conditions pour le projet d?intervention, demander leur coopération et comprendre leurs points de vue et leurs positions. Les groupes cibles étant très différents entre eux en termes de nécessités de communication et de niveau d?instruction, la stratégie de visibilité du sera articulée. La communication et la visibilité utiliseront donc d?une part, des outils relativement traditionnels, tels quel les publications écrites, et d?autre part, des outils mieux adaptés aux groupes cibles et à un public plus large et moins alphabétisé.
Gender Focus
GRAFID partage la logique qui reconnaît que les femmes (Autochtones et Bantous) sont des actrices du développement et du changement, et vectrices de paix. L?autonomisation des femmes est désormais une stratégie de choix pour accélérer la marche vers l?égalité entre les femmes et les hommes, et représente un levier pour l?atteinte de tous les Objectifs de développement durable. Il est constaté que la participation des femmes dans des initiatives ayant trait à la gestion forestière reste faible et qu?il est important de renforcer leur contribution. L?approche du genre du projet sera une forme de discrimination positive focalisant les femmes bantous et autochtones de chaque groupe en vue de compenser le retard enregistré dans la valorisation du Bambou en lien avec la gestion durable des forêts au Cameroun et dans la zone du projet en particulier, il s?agira de promouvoir la participation active des femmes dans la mise en ?uvre du projet, mais également de les connecter avec d?autres groupes de femmes dans le paysage de l?Estuaire. Cette approche permettra d?atteindre l?égalité entre les femmes et les hommes et l?autonomisation économique des femmes et des filles en vue de renforcer leurs capacités tout en valorisant leur connaissance traditionnelle. Les hommes membres de la coopérative seront aussi impliqués mais les femmes viendront au premier plan.
Significant Participation of Indigenous Peoples
Le projet bénéficie à une communauté dite ?autochtone?, notamment les bagyélis, ceux-ci seront associés aux activités du projet en tenant compte de la distance de la langue, la langue locale parlée ici n?est pas maîtrisée par les animateurs et facilitateurs du projet, ils seront à cet effet accompagné lors des formations par un traducteur issu de leur communauté et qui maîtrise les deux langues pour ainsi faciliter les échanges. Par ailleurs, compte tenu du mode de vie des bagyélis, qui quittent de manière saisonnière leurs camps pour aller passer des jours en forêt, la programmation des activités obeira à une planification participative d?un calendrier de rencontre.
Policy Impact
Le projet prévoit un impact politique à travers sa contribution à la restauration des espaces dégradés et la réduction des émissions de CO2, avec la campagne de plantation de bambou qui sera effectué. Nous souhaitons ainsi favoriser l?exécution d?un récent projet de l?Etat camerounais, car le ministère camerounais de l?Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable a exposé un projet de développement du bambou pour restaurer les paysages dégradés, conserver la biodiversité, gérer durablement les terres et améliorer les moyens de subsistance des communautés. Le projet d?appui à la restauration des paysages dégradés (TRI) mis en ?uvre par l?Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) avec la contribution du Fonds pour l?environnement mondial (FEM) vise à restaurer une superficie totale de 6000 hectares, à assurer la gestion durable améliorée de 6?000 hectares supplémentaires et à réduire les émissions de 384?218 tonnes équivalent CO2
Capacity - Building Component
Les femmes bantous et autochtones bénéficiaires du projet souffrent d?un manque de connaissances liées aux opportunités de restauration des terres dégradées et de réduction des émissions de co2 qu?offre le bambou. Le projet envisage de renforcer leurs capacités dans la maîtrise du potentiel du bambou et ses bienfaits pour notre environnement. Ainsi le projet réalisera une formation des femmes bantous et autochtones sur les techniques de transformation du bambou, aux techniques de multiplication de plants de bambou, de réalisation des pépinières et de plantation de bambou et et un accompagnement et suivi des nouvelles plantations de Bambou
Notable Community Participation
Les jeunes autochtones sont sensibles à l?idée de coopérer pour la mise en ?uvre du projet. Ils seront constitués en groupes d?activités permettant plus facilement de les motiver dans la méthodologie de projet pour les faire participer à toutes les étapes : diagnostic, plan d?action, réalisation, évaluation. Pour construire le projet, les jeunes vont s'accorder sur leurs buts et les activités qu'ils mèneront collectivement. Durant cette étape, ils se confronteront les uns aux autres et évalueront leur motivation personnelle par rapport au projet lui-même comme à l'aventure collective et à l'investissement qu'il demande. S?impliquer dans la planification des activités sont des pratiques fondamentales pour que les jeunes s?approprient le projet et en tirent tous les bénéfices possibles. Cela nécessitera de s?organiser (partage des tâches, planification, exécution, etc.) et d?agir. C?est l?occasion pour ces jeunes autochtones de mieux connaître leur environnement et la société dans laquelle ils vivent.
Inovative Financial Mechanisms
Nous procéderons à une generation des connaissances à partir de la formation (Sujets de stages, etc ?) et partenariats avec les acteurs pertinents (Univrsités, ONG, projets, ?). Nous produirons ainsi un document de capitalisation du projet pour mettre en valeur les connaissances et les bonnes pratiques, mais également le rapport de stage des étudiants d?école spécialisé sera produit
Project Results
Valorisation du bambou pour la gestion durable des forêts et l?autonomisation des femmes bantous et autochtones à Mboro, dans la Commune de Kribi 1er:
* Formation des femmes bantous et autochtones sur les techniques de transformation du bambou:
Cette formation était destinée aux femmes autochtones et bantous pour apprendre à créer des objets de manière artisanale avec du bambou. Elle avait pour but d?apporter des connaissances théoriques et pratiques sur le bambou, et permettre de façonner le bambou en réalisant soi-même son objet et en utilisant tous les outils d?un bamboutier. Elle s?est déroulée du 13 au 18 Septembre 2021 et a connu la participation de 40 femmes bantous et 15 femmes autochtones. La première partie de la formation bambou s?est appesantie sur les points suivants : Présentation et partie théorique : Découverte du bambou : La plante et ses propriétés, La transformation du bambou : de la coupe à l?objet, Les différentes applications du bambou : usages traditionnels et modernes, Visite d?une petite bambousaie : les astuces de la coupe
En deuxième partie, il s?est agi d?un apprentissage du travail du bambou en atelier avec la présentation des outils du bamboutier, le Fendage des bambous, le Rabotage et ponçage des lamelles de bambou, la Réalisation d?emboitements en bambou, Cintrer le bambou en le chauffant, la Réalisation d?un treillis en bambou, Assemblage de bambous à la corde, ainsi, les apprenantes, guidées par le formateur, ont essayé tous les outils. En troisième partie, temps libre et créatif sur une journée : après un petit temps de réflexion et de dessin, les apprenantes ont été conviées à réaliser elles-mêmes leur objet en bambou : Effectivement, l?atelier, les outils, les bambous, la quincaillerie et les conseils du formateur bambou ont été mis à disposition des apprenantes pour créer elles-mêmes des petits objets en bambou et les ramener chez elles.
Le charbon actif de bambou, matériau performant et écologique a également fait l?objet d?un apprentissage du mécanisme de production à partir des chaumes, la tige épaisse du bambou, et les racines. Cette production s?effectue en plusieurs étapes : La sélection des chaumes de bambou, la récolte du bambou, la cuisson à une température comprise entre 800 et 1 200 °C et la réduction en copeaux / briquettes de charbon. A l?issue de la formation, apprenantes mettent en pratique les connaissances acquises pour la fabrication des objets en bambou et du charbon.
* Fabrication des broches pour barbecue et d??uvres d?art diverses à base de bambou par les femmes bantous et autochtones:
C?est une activité se mettra en ?uvre tout au long du projet, au niveau de cette phase de réalisation, plusieurs outils et/ou produits font l?objet de l?attention des bénéficiaires par leur fabrication, il s?agit des vases, chaises, broches, tables basses, porte ? clés, tabourets, colliers, paniers, etc ?, montrant ainsi que le bricolage avec des bambous offre de nombreuses possibilités, les produits fabriqués actuellement sont encore en dessous des attentes sur la qualité, mais l?engouement et la volonté constatée pousse à croire que la qualité sera au fur et à mesure recherchée. Naturel et fonctionnel, le bambou est une matière parfaite pour décorer les maisons, espaces de détente et autres lieux avec goût? et beaucoup d?originalité. Ce sont des plantes longilignes aux tiges creuses formées par des chaumes creux et des entre-n?uds, qui croissent très rapidement. Elles s?adaptent à de nombreux climats et sont utilisés de multiples manières. En matériaux de construction, pour délimiter les pièces sans les isoler, pour créer un jardin, décorer un balcon ou une terrasse, etc?. les tiges de bambou se déclinent en fonction des besoins pour apporter une touche boisée aux envies.
* Fabrication des briquettes à base de résidus de bambou par les femmes bantous et autochtones comme source d?énergie alternative, propre et renouvelable pour un usage domestique
Cette activité a démarré en octobre 2021, les femmes bantous et autochtones ont lancé la production du charbon de bambou selon les connaissances acquises pendant la formation. Le bambou est l?une des plantes qui poussent le plus vite de la planète. La production de charbon de bambou permet de remplacer le charbon de bois et réduit ainsi les menaces sur les forêts naturelles. La culture et l?utilisation du bambou, y compris la transformation en produits à base de charbon, offrent des options à augmenter les revenus pour les agriculteurs et les communautés.
Le charbon de bambou est produit par le processus de pyrolyse ? décomposition thermique de la biomasse de bambou, qui est effectué à haute température sans air ou approvisionnement limité d?air (oxygène). Le charbon de bambou est semblable au charbon de bois et à d?autres matériaux de lignocellulosique, qui ont d?excellent pouvoir calorifique, haute teneur en carbone aussi bien qu?une haute qualité de brûlage. Le charbon de bambou a une excellente structure poreuse, une surface spécifique plus grande et une capacité d?adsorption beaucoup plus élevée que le charbon de bois. En raison de ces qualités, outre les applications énergétiques, le charbon de bambou est utilisé pour un large éventail d?applications telles que (a) purification et absorption (eau potable, pollution de l?air, filtres à
air, masques à gaz), (b) soins quotidiens, (c) désodorisation ; (d) la décoration d?intérieur de
bâtiment, (e) comme nourriture ; f) amélioration du sol et autres applications. Le charbon de bambou a une incroyable capacité d?absorption, notamment due à la présence de millions de pores microscopiques présents dans sa structure. Ces pores capturent et retiennent les substances polluantes et les résidus responsables des mauvaises odeurs. Il est également utilisé pour purifier l?eau de ses impuretés toxiques.
* Mise sur pied de 2 regroupements de transformatrices de bambou:
La valorisation du bambou comme activité économique a suscité l?adhésion des bénéficiaires à Mboro, puisqu?elle permet aux femmes, d'une part, de satisfaire à leurs besoins de subsistance et, de l'autre, d'entrer dans le circuit de commercialisation local. c?est ainsi qu?en Novembre 2021, suite à une assemblée générale, les femmes bantous et autochtones ont décidé de se regrouper en groupement d?initiative commune (GIC). Le développement de l'artisanat à base du bambou, et de la production des produits divers a joué également un rôle essentiel. Cependant, il n'existait pas d'organisations aptes à écouler ces nouvelles productions, de sorte que de nouveaux marchés devraient être créés. L'insertion directe de femmes autochtones et bantous dans le domaine de la production des produits et objets à base de bambou s'est faite en complémentarité et en cohérence avec les activités conduites par les hommes. Ainsi deux GICs ont vu le jour et sont en attente de légalisation auprès de la Délégation département de l?Agriculture et du développement rural de l?Océan.
Ces différentes étapes se sont ainsi proposé de susciter de nouveaux comportements et de trouver des réponses économiques novatrices sans pour autant bouleverser la situation ni susciter de conflits. Par ailleurs, elles prenaient en compte les différents aspects de la promotion féminine en les intégrant à la logique globale du village. Le projet a ciblé des groupes de femmes en s'assurant préalablement l'accord des instances villageoises. En dépit de ses effets bénéfiques (la diminution des migrations saisonnières, l'accroissement de la participation des femmes aux processus de prise de décision, le renforcement de la solidarité et de l'esprit communautaire), cette démarche a en quelque sorte généré une présomption des responsabilités et des droits des hommes par rapport aux femmes.
* Diagnostic sur le niveau de connaissances des femmes bantous et autochtones des potentialités environnementales et de création d?emplois non agricoles du bambou
Il s?est tenu au mois de juillet 2021, avec pour but d?évaluer le niveau de connaissances des femmes autochtones et bantous sur les potentialités environnementales et de créations d?emplois non agricoles du bambou. Cette étude a couvert la période allant du 20 au 25 juillet 2021 et a consisté à réaliser un diagnostic auprès des femmes de Mboro. Ce diagnostic a été mis en débat lors d?une réunion communautaire. Le diagnostic a été initié par une revue de la littérature et des entretiens avec des associations féminines et des communautés autochtones. Les différents entretiens ont fait l?objet de comptes rendus qui constituent avec la littérature disponible sur le sujet, le matériau de base actualisé pour formaliser ce diagnostic. Des visites auprès des actifs agricoles en présence ou non de leurs conseillers et des entretiens à Kribi avec quelques responsables des forêts et de la Faune du département de l?Océan sont venues compléter cette démarche.
Le bambou est en effet une plante à croissance rapide qui offre à plusieurs pays africains une ressource non-exploitée pour générer des richesses au niveau rural et à lutter contre le changement climatique. Le développement d?une économie verte, est la clé pour ces pays africains, car d'après les prévisions le nombre de la population devrait doubler d'ici 2050. Le bambou pourra jouer un rôle déterminant. La chaîne de valeur du bambou et du rotin ? de la forêt, traitement primaire à la transformation a le potentiel de créer de nouveaux emplois, en particulier pour les populations défavorisées en zone rurale. La plante offre aussi une solution pratique et rapide aux problèmes que font face plusieurs paysages africains dans la gestion des ressources naturelles. Cependant, en dépit de la portée qu?offre cette plante polyvalente à croissance rapide pour le développement économique, le potentiel de cette ressource stratégique est méconnu et négligé par les femmes bantous et autochtones de Mboro. La raison réside dans trois domaines principaux : le manque des preuves et d'informations claires ; le fait que les avantages économiques de cette plante ne sont pas pleinement reconnus ; et un manque d'environnements favorables, de politiques locales et nationales et plans d'action. Le bambou est une plante polyvalente qui offre des solutions climatiques intelligentes à des millions de communautés rurales.
* Formation aux techniques de multiplication de plants de bambou, de réalisation des pépinières et de plantation de bambou
Elle s?est tenue au profit des femmes autochtones et bantous du 21 au 25 septembre 2021 à Mboro. La formation avait pour objectif principal d?améliorer les compétences techniques des participantes sur le terrain dans le domaine de la multiplication végétative et germinative du bambou de chine, la réalisation des pépinières et de leur fournir les connaissances théoriques nécessaires sur le sujet, pour leur permettre d?appliquer ces connaissances nouvellement acquises dans leurs futurs travaux. Mboro est une zone forestière à importance régionale dans l?estuaire du Cameroun. Mais les informations sur cette dernière sont alarmantes par rapport à leur niveau de dégradation avec la pression foncière en cours (Grands projets tels que la zone industrielle, le port en eau profonde, l?autoroute, etc ... Les ressources de cette dernière sont constamment menacées par les pressions humaines, à travers surtout la mauvaise gestion des ressources forestières locales.
L?approche méthodologique utilisée lors de la formation comportait une phase théorique basée principalement sur les exposés et présentations des modules, les sessions de questions-réponses après chaque présentation, la distribution des supports de formation, les séances de réflexion (brainstorming), et les discussions interactives, les démonstrations pratiques au sein du village ponctuées par des questions et suivies de la pratique proprement dite dans la pépinière montée à cet effet par les participants, contenant 1 500 plants divers, et une séance de débriefing et d?échanges suivie d?une évaluation des participants.
Deux principaux modules ont été développé, notamment d?abord les techniques de multiplication végétative et germinatives, puis les techniques de gestion des pépinières et collecte des germoplasmes. A l?issue de cette formation, les participantes sont à mesure de choisir le site approprié pour l?installation d?une pépinière de bambou, d?organiser les activités dans une pépinière pour la production des plants de bambou, sains et de bonne qualité en général, d?expliquer et pratiquer les différentes techniques de bouturage, greffage et marcottage sur des espèces de bambou, d?identifier les greffons aptes à se développer et de proposer un projet pour la mise en pratique de la formation reçue.
* Mise en place de pépinières communautaires de production de plants de bambou
Deux pépinières communautaires de Bambou ont été mises sur pied à Mboro. Sur les 1 200 et quelques espèces et variétés de bambous, appartenant à environ 70 genres botaniques, qui sont connues dans le monde, 04 espèces ont été retenues, il s?agit notamment de : Bambusa sp longintenode, Bambusa vulgaris Yushania Alpinia, et Phyllostachi Aurea. Celles-ci sont connues pour les bienfaits écologiques, la promotion de leur culture à large échelle pourrait contribuer à sortir plusieurs communautés de la pauvreté et de la précarité. Elles sont adossées à la réalisation de l?ODD 13 (« Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques »), qui vise à restaurer la productivité des terres et des paysages dégradés, à séquestrer le carbone de l?atmosphère pour lutter contre le changement climatique et à améliorer la nappe phréatique dans les paysages dégradés.
- Acquisition du matériel (Planches, seaux, pulvérisateurs,?) et collecte des graines des essences. La récolte des graines a eu lieu dans la dernière semaine du mois de novembre. Le projet a pu compter sur le travail des mains pour être fait et l?appui de quelques techniciens et experts locaux. Elle a été guidée par les leaders des associations féminines vivant à Mboro.
- Préparation du terrain et aménagement de plates-bandes. Toutes les spécifications techniques relatives à la mise en place d?une pépinière ont été données aux bénéficiaires. Mise en place des germoirs et semis : Pour simplifier le processus de germination, on a procédé pour toutes les graines à une technique très simple. C?est- à- dire que la veille du semis, les graines sont trempées dans l?eau chaude pendant quelques temps (±dix secondes), puis conservées dans l?eau froide toute la nuit pour lever la dormance. Confection de l?ombrière et clôture. Les bénéficiaires ont eu le bonheur d?être informé de l?importance de l?ombrière et clôture sur le processus de germination des semences des plants, de l?importance de l?aération de la pépinière et la luminosité sur la croissance des plants,...
- Remplissage des sachets et rangements des tubes. Les pépiniéristes ont montré aux bénéficiaires le model du sol et le type de sachets couramment utilisés pour la production des plants. La terre utilisée pour le remplissage des sachets a été mélangée avec la fumure organique pour une bonne reprise des plantes.
- Repiquage, arrosage et entretien. Les bénéficiaires ont appris à repiquer les jeunes plants issus du germoir dans les tubes. Ils ont également appris que les travaux d?entretien et d?arrosage se font tous les jours, le matin et le soir. Ils ont été mis au courant du genre de produits à utiliser en cas de présence des champignons ou insectes qui attaquent les jeunes plants. A l?issue de cette activité, en moyenne 3 000 plants ont été produits.
* Campagne de plantation du bambou par les femmes autochtones et bantous en partenariat avec les groupements de jeunes et de protection de l?environnement
C?est une activité qui va s?étendre sur une période de 09 mois jusqu?à la fin du projet, le présent reporting porte sur le premier mois du reboisement, celui-ci porte sur la mise en terre des plants de bambou utilisés lors de la formation sur les techniques de production de plants de bambou, la réalisation des pépinières et de plantation dans le cadre des étapes de démonstration aux phases pratiques. Avant le début de la campagne, nous avons associé à l?activité la Délégation Départementale des forêts et de la faune de l?Océan, ainsi que quelques conseillers municipaux. Une tournée d?information et sensibilisation a été organisée auprès du groupe cible : les populations par le biais de leurs chefs traditionnels, les associations et le comité de développement de Mboro, les organismes confessionnels, les particuliers et les services publics.
A l?issue de cette tournée de sensibilisation, nous avons acquis l?adhésion des populations concernées, des autorités et des organisations de base. Ce travail a abouti sur l?élaboration du calendrier de reboisement, qui sera envoyé dans tous les blocs du village pour un bon suivi de l?opération. Ainsi, près de 2 000 plants de bambou ont été mis en terre dans différents blocs du village, et certaines parcelles agricoles. Le projet a à travers cette étape de reboisement contribué en synergie au renouvellement de la ressource ligneuse d?où une promotion de la gestion durable des espèces végétatives locales.
* Accompagnement et suivi des nouvelles plantations de Bambou
Après le début de la campagne de reboisement, l?équipe de projet est descendue dans chaque bloc du village ayant bénéficié des premiers plants pour s?assurer de l?effectivité de la mise en terre des plants et évalué le taux de réussite des plants reboisés. Au terme de cette visite, 12 femmes bantous et 08 femmes autochtones ont été désigné pour constituer un Comité local de suivi des plantations de bambou crées. Tout en prodiguant des conseils aux populations de protéger les bambous contre les animaux et les feux de brousse, à l?issue de cette tournée de suivi et d?installation, le taux de réussite se situe au-dessus de 80 %. D?autres sites bénéficieront des plants de bambou encore en pépinière dans la prochaine phase du projet.
* Recherche d?opportunités de marchés pour la commercialisation des produits issus de la valorisation du bambou
Mboro est un village situé dans une ville touristique, notamment Kribi, où diverses activités se mêlent et se développent. Des espaces de plaisance, hôtels, restaurants, plages, Port en eau profonde, etc ? C?est une opportunité de marché importante pour l?écoulement des produits issus de la valorisation du bambou. Durant cette phase du projet, une mission d?identification des opportunités pour le marché du bambou a été menée dans la ville de Kribi et ses environs. Le bambou est une matière qui de plus en plus s?impose dans la décoration de nos intérieurs et extérieurs et cela sous différentes formes. Elle est facile à travailler et très résistante et de ce fait elle se prête parfaitement à la réalisation de divers objets comme les échelles, vases, carillons ou autres. Il se décline partout : sur les meubles, sur certains objets de décoration, sur des cloisons? Le bambou est utilisé pour fabriquer des tapis, des paniers, des canoës, du matériel de pêche, des vélos, des clôtures, des cure-dents, des bureaux d?écolier, des crayons et des gommes, pour ne citer que quelques produits.
Le bambou est également une source d?énergie non polluante. Le bambou fournit une source d?énergie alternative, propre et renouvelable pour un usage domestique ou industriel.
De l?avis de nombreux spécialistes, le bambou de Chine est une ressource presque inépuisable et très utile pour des perspectives écologiques, en vue de la protection de la forêt et de la Nature. Et de manière traditionnelle, elle aide pour la construction et la confection de certains meubles. C?est une « plante merveilleuse » aux vertus uniques. Pour les agronomes, elle permet de lutter contre la dégradation des paysages ; pour les économistes, elle est un futur « or vert».
**Activité N° 1. Fabrication des broches pour barbecue et d??uvres d?art diverses à base de bambou par les femmes bantous et autochtones
Cette activité a débuté lors de la première phase du projet, la fabrication des objets et des briquettes en bambou n?était pas une activité quotidienne pour les bénéficiaires, celles-ci n?ont jamais exercées dans cette filière, il a donc été difficile dès le début du projet pour elles d?assimiler la formation qui leur a été développée au niveau de cette phase de réalisation, plusieurs objets et/ou produits font l?objet de l?attention des bénéficiaires par leur fabrication, il s?agit des vases, chaises, broches, tables basses, porte ? clés, tabourets, colliers, paniers, etc ?, montrant ainsi que le bricolage avec des bambous offre de nombreuses possibilités, les produits fabriqués à ce niveau de réalisation ont connu une nette amélioration sur le plan de la qualité, mais l?engouement et la volonté constatée pousse à croire que la qualité sera au fur et à mesure recherchée.
Naturel et fonctionnel, le bambou est une matière parfaite pour décorer les maisons, espaces de détente et autres lieux avec goût? et beaucoup d?originalité. Ce sont des plantes longilignes aux tiges creuses formées par des chaumes creux et des entre-n?uds, qui croissent très rapidement. Elles s?adaptent à de nombreux climats et sont utilisés de multiples manières. En matériaux de construction, pour délimiter les pièces sans les isoler, pour créer un jardin, décorer un balcon ou une terrasse, etc?. les tiges de bambou se déclinent en fonction des besoins pour apporter une touche boisée aux envies.
** Fabrication des briquettes à base de résidus de bambou par les femmes bantous et autochtones comme source d?énergie alternative, propre et renouvelable pour un usage domestique
Cette activité a démarré en octobre 2021, les femmes bantous et autochtones ont lancé la production du charbon de bambou selon les connaissances acquises pendant la formation. Le bambou est l?une des plantes qui poussent le plus vite de la planète. La production de charbon de bambou permet de remplacer le charbon de bois et réduit ainsi les menaces sur les forêts naturelles. La culture et l?utilisation du bambou, y compris la transformation en produits à base de charbon, offrent des options à augmenter les revenus pour les agriculteurs et les communautés. Le charbon de bambou est produit par le processus de pyrolyse ? décomposition thermique de la biomasse de bambou, qui est effectué à haute température sans air ou approvisionnement limité d?air (oxygène). Le charbon de bambou est semblable au charbon de bois et à d?autres matériaux de lignocellulosique, qui ont d?excellents pouvoirs calorifiques, haute teneur en carbone aussi bien qu?une haute qualité de brûlage.
Le charbon de bambou a une excellente structure poreuse, une surface spécifique plus grande et une capacité d?adsorption beaucoup plus élevée que le charbon de bois. En raison de ces qualités, outre les applications énergétiques, le charbon de bambou est utilisé pour un large éventail d?applications telles que (a) purification et absorption (eau potable, pollution de l?air, filtres à air, masques à gaz), (b) soins quotidiens, (c) désodorisation ; (d) la décoration d?intérieur de bâtiment, (e) comme nourriture ; f) amélioration du sol et autres applications. Le charbon de bambou a une incroyable capacité d?absorption, notamment due à la présence de millions de pores microscopiques présents dans sa structure. Ces pores capturent et retiennent les substances polluantes et les résidus responsables des mauvaises odeurs. Il est également utilisé pour purifier l?eau de ses impuretés toxiques. La production actuelle dans le cadre du projet s?est améliorée, mais nécessite encore d?efforts afin de garantir une imprégnation générale dans la zone du projet.
** Campagne de plantation du bambou par les femmes autochtones et bantous en partenariat avec les groupements de jeunes et de protection de l?environnement
Elle s?est poursuivie dans la dernière phase du projet, et portait sur la mise en terre des plants de bambou développés et produits en pépinières par les bénéficiaires, qui en ont profité pour mettre en valeur les connaissances acquises lors de la formation sur les techniques de production de plants de bambou, la réalisation des pépinières et de plantation dans le cadre des étapes de démonstration. Avant la poursuite de la campagne, nous avons à nouveau associé à l?activité la Délégation Départementale des forêts et de la faune de l?Océan, ainsi que quelques conseillers municipaux. Une tournée d?information et sensibilisation a été organisée auprès du groupe cible : les populations par le biais de leurs chefs traditionnels, les associations et le comité de développement de Mboro, les organismes confessionnels, les particuliers et les services publics. A l?issue de cette tournée de sensibilisation, nous avons acquis l?adhésion des populations concernées, des autorités et des organisations de base. Ce travail a abouti sur l?élaboration du calendrier de reboisement, qui sera envoyé dans tous les blocs du village pour un bon suivi de l?opération. Ainsi, près de 1 500 plants de bambou ont été mis en terre dans différents blocs du village, et certaines parcelles agricoles. Le projet a à travers cette étape de reboisement contribué en synergie au renouvellement de la ressource ligneuse d?où une promotion de la gestion durable des espèces végétatives locales.
** Accompagnement et suivi des nouvelles plantations de Bambou
A ce niveau de réalisation du projet, cette activité a connu une mise en ?uvre progressive qui devra être perpétuée par le comité local de suivi des plantations, car elle couvre pratiquement une partie de la première phase du projet et la seconde phase également. 12 femmes bantous et 08 femmes autochtones ont été désigné pour constituer un Comité local de suivi des plantations de bambou crées. Ce dernier poursuivra ses missions par des visites de terrain des lieux de plantation et une évaluation des mesures d?entretien et de replantage
** Création de 02 Comptoirs d?exposition vente et de 02 hangar de transformation du bambou chez les femmes autochtones et chez les femmes bantoues
En vue de faciliter l?exposition des produits à base de bambou, notamment les vases, chaises, broches, tables basses, porte ? clés, tabourets, colliers, paniers, etc ?, le projet a aménagé un espace aux femmes bantous et autochtones afin qu?elles puissent y présenter le fruit de leur travail. Ces espaces ont été construits en bambou au bord de la route, pour une meilleure visibilité, car l?axe dessert la ville de kribi au port en eau profonde, mais également plusieurs sites touristiques de la place.
** Acquisition de machines essentielles dans la transformation du bambou
La transformation manuelle du bambou est une activité qui requiert des efforts physiques de la part de ceux qui le transforme, il est anatomiquement et morphologiquement très différent des arbres normaux. Un bambou possède une tige, des branches et des feuilles, mais la comparaison avec les arbres normaux s'arrête là. Le bambou est creux, il n'a pas d'écorce ni d'anneaux annuels, par exemple, et son diamètre ne s'épaissit pas avec le vieillissement du tronc. Le bambou est un matériau idéal à travailler. Que l?on souhaite l'utiliser dans son entièreté ou en découper des lamelles, d'innombrables réalisations sont possibles grâce au bambou. Le projet a acquis une gamme d'outils pour travailler le bambou :
Scie japonaise kataba : Un outil idéal pour couper le bambou sec et obtenir une coupe très nette. Quand on travaille le bambou, il faut éviter d'utiliser des outils avec des dents larges et/ou alternes. Il faut toujours favoriser des outils avec des petites dents alignées, qui permettent de ne pas déchirer les fibres.
Fendoir à bambou : Le fendoir à bambou est l'outil par excellence pour travailler le bambou. Il permet de faire des lamelles très facilement. Les fibres du bambou sont orientées dans le sens de la longueur, il est donc très facile de le fendre dans ce sens. Le fendoir peut avoir entre 3 et 24 lames, ce qui permet d'obtenir des lamelles plus ou moins fines.
Hachette pour fendre le bambou en 2 : La hachette est également très utilisée pour le travail du bambou. Elle permet de le fendre en 2 ou de faire plusieurs lamelles à la largeur souhaitée.
Rabot à main : Tout comme le bois, le bambou peut aussi être raboté. C'est en particulier le cas des n?uds, qu'il peut être intéressant de raboter pour obtenir un tronçon de bambou très lisse, comme un tube.
** Mini-foire de promotion des broches pour barbecue et d??uvres d?art diverses (Vase, chaise, carillon, collier, panier, etc ?) et de l?utilisation des briquettes de bambou comme combustible
Une exposition vente sous-forme de mini-foire a permis de faire connaitre les produits fabriqués à base du bambou par les communautés et faire naitre un dialogue et de développer un réseau. La première étape s?est faite en amont de l?exposition elle-même dans un espace ouvert, notamment aux chutes de la Lobé. Afin d?élargir notre public. Le projet a pensé à contacter des galeries, des locaux publics (médiathèques, mairie, gares, ?), il s?est renseigné auprès de restaurants, de bars, de lieux associatifs, de lieux culturels tels que des théâtres ou salles de fête.
Plusieurs ?uvres ont ainsi été exposées pour que le message, cette émotion, se lise et se comprenne. Il était important de réfléchir à ce que les communautés voulaient transmettre à travers cette exposition, à ce qu?elles voulaient créer et provoquer chez le visiteur. Quelques petits panneaux explicatifs ont été produits faisant le lien entre les ?uvres. Une fois les ?uvres sélectionnées, l?Equipe de projet a établi un cadre clair pour la coordination et la synchronisation des tâches à réaliser pour mettre en place l?exposition. Des invitations ont été distribuées, proposant un drink et/ou de la restauration afin d?attirer du monde.