Agro écologie pour le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des familles de petits exploitants des villages de Campo Ma?an
Ce projet vise le renforcement de la résilience des populations locales en vue d?améliorer leurs moyens d?existence tout en préservant la biodiversité des zones protégées riveraines. Trois composantes sont ciblées à savoir Composant 1 : Les populations cibles ont une meilleure connaissance de l?agro écologie et la gestion durable des terres ; Composant 2 : Les populations locales adoptent des pratiques agro écologiques, gage de leur sécurité alimentaire et Composant 3 : la situation nutritionnelle des populations bénéficiaires est améliorée, en particulier les femmes et jeunes enfants.
Project Snapshot
Grantee:
Service d?Appuis aux Initiatives Locales de Développement
Country:
Cameroon
Area Of Work:
Land Degradation
Operational Phase:
OP7 - Y1 (Jul 20-Jun 21)
Grant Amount:
US$ 25,754.00
Co-Financing Cash:
US$ 26,800.90
Co-Financing in-Kind:
Project Number:
CMR/SGP/OP7/Y1/CORE/LD/2022/09
Start Date:
2/2022
End Date:
10/2023
Status:
Satisfactorily Completed
Project Characteristics and Results
Significant Participation of Indigenous Peoples
Afin de d?inclure la participation significative des peuples autochtones, nous feront appel à un interprète lors des activités auxquelles ils participeront. De plus les affiches de sensibilisation sur l?agro écologie traduites en langue locale seront mises à la disposition des peuples autochtones.
Inovative Financial Mechanisms
Deux produits de connaissance seront générés dans le cadre de ce projet. Les supports de sensibilisation sur l?agro écologie et la gestion des terres en milieu forestier, qui sera produit au début du projet ; Et un document de capitalisation, qui documentera les success story d?implémentation des pratiques agroécologiques, les leçons apprises/apprentissage au cours de l?implémentation du projet. L?élaboration de ce document de capitalisation se fera tout au long du projet, il sera distribué de manière physique et numérique aux communautés, aux partenaires techniques et financiers.
Promoting Public Awareness of Global Environment
La stratégie de communication du projet pour promouvoir la sensibilisation du public sera centrée sur l?utilisation active des réseaux sociaux et pages de l?organisation (page Facebook, LinkedIn, YouTube, site web) et aussi par le billet de son journal (La Voix du Paysan). A cet effet, pour chaque activité menée, les résultats seront documentés sous forme de rapports, article/vidéo/publipostage et diffusés par l?organisation par ces canaux de communication.
Policy Impact
Le projet vise de manière indirecte un impact politique. A savoir l?amélioration de la prise en compte des droits des communautés dans le processus d?affectation des terres par le gouvernement. A travers ce projet nous mettrons en lumières les contraintes rencontrées par les communautés riveraines des parcs nationaux et des plantations industrielles dans la réalisation de leurs activités de subsistance et aussi pour assurer leur sécurité alimentaire.
Gender Focus
Les femmes satisfont aux besoins alimentaires de la famille et les hommes aux besoins économiques. Cela se traduit par l?orientation de leur activité. Les femmes pratiquant une agriculture de subsistance orientée sur les cultures vivrières et les hommes une agriculture de rente orientée sur les cultures pérennes. De ce fait, l?accent sera mis sur la figure féminine en tant qu?agent de changement positif dans les dynamiques domestiques et communautaires et dans l?éducation des nouvelles générations.
Le projet veillera à ce que plus de 50% de la population touchée par le projet soient des femmes. Il tiendra également compte de la spécificité des besoins des femmes et des hommes dans le choix : (i) des pratiques agro écologiques à implémenter, (ii) des spéculations à introduire dans la production et dans le régime alimentaire.
Vu le rôle des hommes et des femmes dans la communauté, les activités du volet agricole du projet concerneront à la fois les hommes et les femmes, mais les activités du volet nutritionnel seront plus centrées sur les femmes.
Notable Community Participation
Les jeunes feront partie des couches sociales bénéficiaires du projet, le critère « âge » sera important dans le choix de ces bénéficiaires. De ce fait les jeunes participeront à toutes les activités du projet. De plus, parmi ceux-ci, certains seront utilisés comme relais entre l?équipe du projet et les autres bénéficiaires. Etant donné que l?équipe de projet ne pourra pas être sur le terrain de manière permanente, Ces jeunes seront capacités afin d?effectuer le suivi permanent sur le terrain des autres bénéficiaires et de rendre compte à l?équipe du projet par téléphone.
Project Results
1. Elaboration des supports de sensibilisation sur l?agro écologie et la gestion durable des terres
Un déplient et une affiche de sensibilisation sur l?agro écologie et la gestion durable des terres ont été conçus. Le déplient, résume en treize (13) points ce que les communautés doivent savoir sur l?agroécologie (définition, étendu, raison d?être, acteurs concernés, rentabilité, condition de réussite, avantages?) et en 5 points comment la gestion durable des terres augmente la productivité des terres, la sécurité alimentaire et la fourniture d?autres biens et service. L?affiche présente quelques bénéfices (enrichissement, amélioration et protection de la structure du sol, conservation et protection de l?eau) des pratiques agroécologiques (compost, binage, laboure minimum, paillage, plantation des arbres, butage?).
2- Sensibilisation des populations sur l?agro écologie et la gestion durable des terres
La mission de sensibilisation des populations sur l?agro écologie et la gestion durable des terres s?est effectuée dans les villages Nkoelon et Akak dans l?arrondissement de Campo, du 20 au 23 juin 2022. Cette mission avait pour objectifs permettre aux communautés de ; comprendre le projet ; comprendre ce que sont l?agroécologie et la gestion durable des terres ; de reconnaître les pratiques agroécologiques et de gestion durable des terres ; identifier les potentiels bénéficiaires de la formation en agroécologie ; identifier les techniques agroécologiques qui seront vulgarisées durant la future formation ; identifier les intrants nécessaires pour l?implémentation de la pépinière et planifier la prochaine activité.
Une journée de sensibilisation en a été consacrée à chaque village faisant au total deux jours pour toute la durée de l?activité de sensibilisation. Les méthodes utilisées étaient la méthode participative d?apprentissage et la méthode interactive. Ces méthodes qui sont créatives ont permis de faire participer activement les participants à la séance de sensibilisation, elles nous ont permis d?évaluer le niveau de connaissance qu?ont les communautés des villages Akak et Nkoelon sur l?agro écologie et la gestion durable des terres ; ceci à l?aide d?un test des connaissances et de renforcer de ces dernières par le formateur. La communauté de chaque village s?est mobilisée dans le point de rassemblement du village. A l?aide des affiches et des dépliants de sensibilisation, le formateur a sensibilisé les communautés, sur : « c?est quoi l?agroécologie » et sur la gestion durable des terres. L?orientation donnée à la séance de sensibilisation dépendait des réponses obtenues des participants (communautés des villages Akak et Nkoelon) suite au test des connaissances sur l?agro écologie fait en amont de l?activité de sensibilisation. A la fin de la sensibilisation, une dernière séance de questions-réponses a été organisée pour s?assurer de l?appropriation des thématiques enseignées par les communautés.Au total, 50 personnes (23 à Akak et 27 à Nkoelon) dont 21 femmes (11 à Akak et 10 à Nkoelon) ont été sensibilisées sur l?agro écologie et la gestion durable des terres.
Au terme de cette sensibilisation : Les communautés des villages Nkoelon et Akak ont une connaissance du SAILD et du nouveau projet ; elles ont une meilleure compréhension de l?agro écologie et la gestion durable des terres ; les pratiques agro écologiques les mieux adaptées à ces villages ont été identifiées de manière participative ; les besoins réels en intrants des communautés de Nkoélon et Akak par rapport au projet ont été identifiés de manière participative avec les communautés, la prochaine activité du projet qui est la formation, a été planifiée.
3-- Formation des petits exploitants familiaux sur les systèmes agricoles appropriés de fertilisation et gestion durable des terres
La mission de formation pratique des petits exploitants familiaux sur les systèmes agricoles appropriés de fertilisation et gestion durable des terres s?est effectuée dans les villages Nkoelon et Akak dans l?arrondissement de Campo, du 18 au 23 juillet 2022. Cette mission avait pour objectifs : former les communautés sur les pratiques agro écologiques en champ ; finaliser la construction des hangars de la pépinière de production des plants à usages multiples dans chaque village ; remplir les sachets de pépinière et les classer dans chaque hangar ; la collecte de données pour les articles de la voix du paysan et planifier la prochaine activité
La formation a été assurée par le responsable agronome du projet, elle s?est déroulée durant 2 jours dans chaque village bénéficiaire. Les différentes connaissances et techniques ont été transmises aux bénéficiaires par des échanges interactifs, des exposés théoriques et illustrations, des démonstrations du formateur, et par des exercices pratiques d?application effectués par les bénéficiaires pour se rassurer de leur bonne compréhension et de leur aptitude à reproduire ce qui leur a été enseigné.
La première journée de formation dans chaque village, très pratique, a eu lieu dans le site de la pépinière apprêtée à cet effet, et a essentiellement porté sur la première pratique agro écologique enseignée aux apprenants qui est la pépinière de production des plants en pots. Il était question de manière spécifique de : exposer sur la qualité du substrat d?une pépinière (Mélange de sable + terre noire + fiente) ; le remplissage et le classement des sachets de pépinière ; exposer sur la technique de greffage des avocatiers, et technique de multiplication des safoutiers ;
La deuxième journée de formation s?est déroulée différemment dans chaque village. Les communautés du village Nkoélon ayant opté pour la mise en place des pratiques agroécologiques dans leurs champs individuels, l?équipe a tout d?abord effectué la visite des champs des bénéficiaires apprêtés. Durant cette visite des conseils pour l?amélioration de la préparation du terrain ont été prodigués aux propriétaires. Par contre dans le village Akak, les communautés ont optés de mettre en place un champ communautaire pour l?implémentation des pratiques agroécologiques.
C?est ainsi que le champ d?un bénéficiaire sélectionné dans le village Nkoelon et le champ communautaire du village Akak ont servi de site pour la suite de la formation pratique sur
l?association des cultures (Mais + haricot + Safoutier + Moringa, ou bananier plantain+ arachide + Safoutier), le paillage, la rotation des cultures (le haricot, puis le maïs, puis le plantain, puis le manioc), la technique de production et de multiplication des semences, le piquetage d?une parcelle ayant plusieurs cultures et la fabrication d?un bio pesticide à base de cendre et d?un bio pesticide à base de citronnelle.
La formation a été assurée par l?équipe du projet, avec la participation du Chef de poste agricole d?Akak (Minader) ; et un document-synthèse du manuel de formation distribué aux bénéficiaires à la fin de la formation pratique.
Au terme de cette formation : 45 personnes (dont 20 femmes) des villages Nkoelon (23 personnes) et Akak (22 personnes) ont été formés sur les pratiques agro écologiques et de gestion durable des sols qui visent à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de leurs familles ; 02 hangars de la pépinière de production des plants à usages multiples ont été mis en place dans les villages Akak et Nkoélon ; les sachets de pépinière remplis de substrat ont été disposés dans chaque hangar ; six (6) pratiques agro écologiques de production agricole de gestion durable des terres ont été enseignées aux bénéficiaires au cours deux ; la préparation du sol de 16 champs destinés à la mise en application de bonnes pratiques agro écologiques de production agricole et de gestion durable des terres est en cours de finalisation dans la zone du projet ; l?abonnement de 30 bénéficiaires au journal LVDP est finalisée ; 30 chasubles, des pelles et 10 sacs de fientes ont été distribués ; un partenariat a été noué avec le Chef de poste agricole d?Akak (Minader) pour le suivi de proximité sous le contrôle du SAILD, la prochaine activité (à savoir le suivi de la mise en ?uvre des pratiques agro écologique) a été planifiée.
****Le conflit homme faune
Les communautés bénéficiaires vivent à proximité du parc national de campo, à cet effet les animaux sauvages en divagation parviennent dans les champs. Les animaux sauvages (rongeurs, singe et grands mammifères) ont ravagé les champs des bénéficiaires qui n?ont pas pu réaliser des récoltes considérables. Pour atténuer cala nous avons entrepris la construction des barrières de protection autours des champs en matériaux provisoires (bambou de chine, liane, raphia. Ces barrières se sont avérées très efficaces contre les rongeurs, mais n?ont eu aucun effet sur les signes et les grands mammifères. Ce défi est apparu lors de la mise en ?uvre du projet au moment des récoltes dans les champs.
****Non-adaptation des légumineuses à la zone du projet (haricot et soja)
Deux légumineuses ont été introduite dans les villages du projet afin non seulement d?enrichir le sol, mais également de diversifier le régime alimentaire des communautés. Malheureusement nous nous sommes rendu compte que le soja et le haricot semés avaient une excellente croissance au démarrage, mais à la phase de floraison les gousses produites ne contenaient pas de graine. Ainsi la récolte a été complètement nulle. Ayant fait ce constat lors de la première campagne, nous nous sommes dit que c?était à cause du retard dans le semis ou alors de la campagne (courte) qui n?était pas propice. Nous avons mis en place un champ témoin lors de la deuxième campagne (longue) afin d?évaluer la réussite, malheureusement les résultats étaient les mêmes. Ce défi s?est manifesté durant la mise en ?uvre du projet au moment de la récolte.
Une étude du sol pourrait être réalisée afin de déterminer si la composition du sol est un facteur qui peut contribuer à la non-adaptation de ces légumineuses à la zone.
****L?indisponibilité des aliments à haute Valeur nutritionnelle (Soja)
Il avait été pensé que la production locale de soja était la meilleure approche pour son introduction dans le régime alimentaire des communautés de Akak et Nkoelon. Malheureusement il a été constaté que la production du soja n?était pas adaptée à la zone. Le soja qui avait été mis à la disposition des communautés avait été utilisé durant les campagnes agricoles et la récolte a été casi nulle. Pour effectuer les démonstrations culinaires nous nous sommes procuré à nouveau une petite quantité de soja, mais au terme de cette activité les communautés n?avaient plus de soja à leur disposition pour continuer la consommation. Ce défi est apparu au cours de la mise en ?uvre du projet.
Nous aurons dû doter les communautés bénéficiaires de soja uniquement destiné à la consommation pour leur permettre de se familiariser à sa consommation.
****Le manque de couverture de la zone par le réseau téléphonique
En effet il était impossible de joindre instantanément les bénéficiaires des villages AKAK et NKOELON étant donné que ces villages se trouvent dans une zone non couverte par le réseau téléphonique. Il était donc très difficile non seulement de programmer les activités mais également d?effectuer un suivi à distance. Pour pallier cela nous avait désigné un point focal dans chaque village qui avait la possibilité de se rendre dans la ville de campo afin d?entrer en contact avec nous. Nous leurs laissions des sms pour les informer que nous voulions planifier une activité sur le terrain, une fois dans une zone couverte par le réseau ceux-ci pour bipait et on les rappelait automatiquement. Du crédit de communication était mis à la disposition de ces points focaux pour joindre au besoin. Malgré le dispositif mis en place pour faire le suivi à distance ainsi que la planification était difficile.
****Guerre de leadership au sein de la communauté
Dans le village Akak il y a des questions de leadership au niveau de la chefferie qui divise les bénéficiaires en 2 clans. Ce qui a affecté le déroulement de certaines activités à savoir le suivi des pépinières et l?implémentation des pratiques agroécologique dans les parcelles agricole. Il a été décidé par la communauté qu?elles implémenteraient les pratiques agroécologiques dans un champs communautaire, malheureusement le suivi de ce champ ainsi que de la pépinière villageoise n?a pas été bien effectué à causes de la mésentente au sein de la communauté. Ce défi s?est manifesté au moment de la mise en ?uvre du projet.
Quand le climat conflictuel a été détecté au début du projet, nous n?aurions pas dû accepter mise en place d?un champ communautaire dans ce village pour l?implémentation des pratiques agroécologiques. Nous aurions dû opter pour des champs individuels. Néanmoins nous avons suspendu toute action avec approche communautaire dans la zone afin de ne pas accentuer le climat conflictuel, à savoir la remise d?un moulin pour la transformation et la dotation en petit ruminant.
****L?accès aux villages
Les routes qui desservent les villages Akak et Nkoelon étaient dans un très mauvais état ne permettant pas aux voitures d?arriver sur site. Pour arriver dans les villages bénéficiaires, l?équipe de projet a dû faire usage des motos. Ce défi se manifestaient plus en saison des pluies.
****Impact sur l?environnement
L?implémentation des pratiques agro écologique par les communautés d?AKAK et NKOELON a eu un réel impact positif sur l?environnement. Elle a permis de préserver la biodiversité, limiter la déforestation et gérer durablement les sols.
****Préservation de la biodiversité
Parmi les techniques d?agriculture durables appliquées actuellement par les bénéficiaires on compte l?utilisation des bio-intrants. Les communautés abandonnent progressivement l?utilisation des pesticides chimiques au profit de l?utilisation des biopesticides. Les biopesticides contrairement aux pesticides chimiques ciblent souvent une gamme très étroite d?espèces cela signifie qu?en général ils tuent ou inhibent uniquement le ravageur qui s?attaque à la culture ; ce qui perturbent rarement les nombreux organismes avoisinants comme les insectes auxiliaires, les microbes, la végétation et la faune.
D?autre part l?introduction du soja, source par excellent de protéine, dans le régime alimentaire va permettra la substitution à la consommation de la viande de brousse comme source de protéines.
****Stockage du carbone
Parmi les techniques d?agriculture durables appliquées actuellement par les bénéficiaires en bonne place la production des plants en pots, la plantation des arbres fruitiers. Plus de 1000 arbres fruitiers ont été plantés dans les villages AKAK et NKOELON. Au-delà de la mise en place des vergers, qui boostera la production en fruits dans la zone et renforcera le régime alimentaire des communautés, ces arbres vont jouer un important rôle dans la séquestration du carbone, pour la lutte contre les changements climatiques en réduisant le taux de C02 dans l'air.
****Lutte contre la déforestation
80% des bénéficiaires ont préféré valoriser leurs jachères, au lieu de défricher et d?abattre de nouveaux espaces pour mettre en place des cultures. Ceci a permis de limiter la pression sur le couvert forestier local.
****Les impacts socio-économiques
L?agriculture constitue la principale activité pourvoyeuse de nourriture et de revenus dans les villages cibles. Le projet a permis aux bénéficiaires de mettre en place des champs de cultures vivrières produisant à court terme et de s?investir dans le long terme en plantant des arbres fruitiers.
****Le matériel agricole, les semences et les équipements reçus du projet ont stimuler la production agricole pendant plusieurs années.
La présence des moulins à écraser et le petit outillage agricole peut inciter les bénéficiaires à produire davantage sachant qu?ils possèdent des petits outils qui réduisent non seulement la pénibilité du transport, mais aussi de la transformation des vivres pour une période plus longue.
****Les cultures vivrières ont renforcé la sécurité alimentaire des ménages et procuré des revenus
Le projet a apporté une véritable bouffée d?oxygène sur le plan alimentaire. Une tonne de denrées agricoles diverses notamment le maïs, le haricot, le soja, et l?arachide a été produite dans les 2 villages au terme de la première campagne. La moitié de ces récoltes a été consommée dans les ménages, le reste utilisé comme semences durant la 2ème campagne agricole 2023 en cours.
Ceux des bénéficiaires ayant réalisés de bonnes récoltes ont vendu des excédents. Les exemples les plus patents sont ceux des nommées Mbah Louise et Mindja Madeleine du village Nkoélon qui ont vendus à des commerçantes de Campo respectivement 300 kg d?épis de maïs frais, et 150 kg d?arachide non décortiqué. Ceci correspond à une valeur monétaire d?environ 100 000 F CFA.
Il faut signaler que des cultures vivrières annuelles telles que le manioc et le bananier-plantain sont en phase de croissance dans les champs et viendront enrichir cette production agricole dans les prochains mois.
****Un millier d?arbres fruitiers ont été plantés comme investissement à moyen et long terme.
800 safoutiers, 200 Moringa et 50 avocatiers produits par les paysans eux-mêmes ont été plantés dans les 2 villages du projet. Les safous sont des fruits très appréciés localement, mais rares sur les marchés de Campo et de Kribi. Ces fruitiers entreront en production vers 4 ou 5 ans. Avec un entretien adéquat, un seul pied de safoutier ou d?avocatier peut donner jusqu?à 150 kg de fruits par an et générer des revenus de 50 000 F CFA par an. Ces espèces peuvent avoir une production économiquement viable pendant plus de 30 ans.
Le Moringa quant à lui est une plante médicinale dont les feuilles et les graines contribueront au bien-être des communautés, et renforcent l?immunité des animaux d?élevage tels que les chèvres et les poules.
****La culture et la consommation des légumineuses vont renforcer la sécurité nutritionnelle des ménages
Le projet a mis un point d?honneur à vulgariser la culture et la consommation du soja et du haricot dans ces 2 villages. Le soja et le haricot sont 2 aliments à haute valeur nutritive que les bénéficiaires ont appris à bien consommer à travers des démonstrations culinaires. Si ces communautés continuent à les intégrer dans leurs habitudes alimentaires, ceci contribuera certainement à l?amélioration de leur santé sur le plan nutritionnel.
****Le petit élevage promu par une dotation en chèvres
L?élevage de chèvres est déjà pratiqué à Nkoélon. Les 3 couples de jeunes chèvres sahéliennes offerts à cette communauté vont certainement insuffler une nouvelle dynamique au petit élevage caprin dans le village.
****Participation communautaire
Dans le cadre de la mise en ?uvre et la participation à de précédentes activités dans la zone de campo ma?an, nous avons pu toucher du doigt les problématiques de cette zone. C?est ainsi qu?après avoir élaboré une ébauche de projet (sur la base de nos connaissance générale), nous avons effectué une mission de prise de contact avec les communautés dans les villages de l?arrondissement de campo ma?an dans le but d?impliquer les parties prenantes et les communautés dans la finalisation de rédaction du projet. Nous avons effectué des entretiens individuels avec les notables, chefs ou des élites des villages et des personnes ressources identifiées. Par la suite nous avons effectué des focus group avec les communautés. Ces différents échanges avec les communautés nous ont permis de : mieux connaître la zone du projet (problématique, calendrier agricole, habitude agricole et nutritionnelle?), recueillir des informations sur les villages et les besoins des communautés (en renforcement de capacité, intrants, spéculation à valoriser et à proscrire, les conflits existants?). C?est ainsi que nous avons pu peaufiner la conception du projet et la planification des activités de manière participative.
Les communautés étaient les bénéficiaires directs de ce projet, toutes les activités étaient menées avec elles et pour elles. La mise en ?uvre du projet n?a pu être effective qu?à travers leur participation en tant que acteurs principaux. En effet l?équipe de projet a juste apporté un appui technique à travers les activités de sensibilisation, formation, démonstration. Les acteurs principaux de mise en ?uvre des actions étaient les communautés bénéficiaires. Elles avaient la responsabilité d?implémenter et valoriser toutes les techniques qu?elles ont apprises dans leurs champs individuels et au sein de leurs familles.
Le suivi-évaluation du projet s?est fait de manière participative. Il a été effectué principalement par le SAILD, mais avec la participation des communautés bénéficiaires. Certains bénéficiaires dynamiques ont sélectionnés et renforcés afin de servir de relais entre les autres membres de la communauté et le SAILD. Des fiches de suivi ont été mises à la disposition de ces relais afin d?assurer la collecte des informations continu sur les activités menées dans les champs et dans les ménages.
Un déplient et une affiche de sensibilisation sur l?agro écologie et la gestion durable des terres ont été conçus. Le déplient, résume en treize (13) points ce que les communautés doivent savoir sur l?agroécologie (définition, étendu, raison d?être, acteurs concernés, rentabilité, condition de réussite, avantages?) et en 5 points comment la gestion durable des terres augmente la productivité des terres, la sécurité alimentaire et la fourniture d?autres biens et service. L?affiche présente quelques bénéfices (enrichissement, amélioration et protection de la structure du sol, conservation et protection de l?eau) des pratiques agroécologiques (compost, binage, laboure minimum, paillage, plantation des arbres, butage?).
2- Sensibilisation des populations sur l?agro écologie et la gestion durable des terres
La mission de sensibilisation des populations sur l?agro écologie et la gestion durable des terres s?est effectuée dans les villages Nkoelon et Akak dans l?arrondissement de Campo, du 20 au 23 juin 2022. Cette mission avait pour objectifs permettre aux communautés de ; comprendre le projet ; comprendre ce que sont l?agroécologie et la gestion durable des terres ; de reconnaître les pratiques agroécologiques et de gestion durable des terres ; identifier les potentiels bénéficiaires de la formation en agroécologie ; identifier les techniques agroécologiques qui seront vulgarisées durant la future formation ; identifier les intrants nécessaires pour l?implémentation de la pépinière et planifier la prochaine activité.
Une journée de sensibilisation en a été consacrée à chaque village faisant au total deux jours pour toute la durée de l?activité de sensibilisation. Les méthodes utilisées étaient la méthode participative d?apprentissage et la méthode interactive. Ces méthodes qui sont créatives ont permis de faire participer activement les participants à la séance de sensibilisation, elles nous ont permis d?évaluer le niveau de connaissance qu?ont les communautés des villages Akak et Nkoelon sur l?agro écologie et la gestion durable des terres ; ceci à l?aide d?un test des connaissances et de renforcer de ces dernières par le formateur. La communauté de chaque village s?est mobilisée dans le point de rassemblement du village. A l?aide des affiches et des dépliants de sensibilisation, le formateur a sensibilisé les communautés, sur : « c?est quoi l?agroécologie » et sur la gestion durable des terres. L?orientation donnée à la séance de sensibilisation dépendait des réponses obtenues des participants (communautés des villages Akak et Nkoelon) suite au test des connaissances sur l?agro écologie fait en amont de l?activité de sensibilisation. A la fin de la sensibilisation, une dernière séance de questions-réponses a été organisée pour s?assurer de l?appropriation des thématiques enseignées par les communautés.Au total, 50 personnes (23 à Akak et 27 à Nkoelon) dont 21 femmes (11 à Akak et 10 à Nkoelon) ont été sensibilisées sur l?agro écologie et la gestion durable des terres.
Au terme de cette sensibilisation : Les communautés des villages Nkoelon et Akak ont une connaissance du SAILD et du nouveau projet ; elles ont une meilleure compréhension de l?agro écologie et la gestion durable des terres ; les pratiques agro écologiques les mieux adaptées à ces villages ont été identifiées de manière participative ; les besoins réels en intrants des communautés de Nkoélon et Akak par rapport au projet ont été identifiés de manière participative avec les communautés, la prochaine activité du projet qui est la formation, a été planifiée.
3-- Formation des petits exploitants familiaux sur les systèmes agricoles appropriés de fertilisation et gestion durable des terres
La mission de formation pratique des petits exploitants familiaux sur les systèmes agricoles appropriés de fertilisation et gestion durable des terres s?est effectuée dans les villages Nkoelon et Akak dans l?arrondissement de Campo, du 18 au 23 juillet 2022. Cette mission avait pour objectifs : former les communautés sur les pratiques agro écologiques en champ ; finaliser la construction des hangars de la pépinière de production des plants à usages multiples dans chaque village ; remplir les sachets de pépinière et les classer dans chaque hangar ; la collecte de données pour les articles de la voix du paysan et planifier la prochaine activité
La formation a été assurée par le responsable agronome du projet, elle s?est déroulée durant 2 jours dans chaque village bénéficiaire. Les différentes connaissances et techniques ont été transmises aux bénéficiaires par des échanges interactifs, des exposés théoriques et illustrations, des démonstrations du formateur, et par des exercices pratiques d?application effectués par les bénéficiaires pour se rassurer de leur bonne compréhension et de leur aptitude à reproduire ce qui leur a été enseigné.
La première journée de formation dans chaque village, très pratique, a eu lieu dans le site de la pépinière apprêtée à cet effet, et a essentiellement porté sur la première pratique agro écologique enseignée aux apprenants qui est la pépinière de production des plants en pots. Il était question de manière spécifique de : exposer sur la qualité du substrat d?une pépinière (Mélange de sable + terre noire + fiente) ; le remplissage et le classement des sachets de pépinière ; exposer sur la technique de greffage des avocatiers, et technique de multiplication des safoutiers ;
La deuxième journée de formation s?est déroulée différemment dans chaque village. Les communautés du village Nkoélon ayant opté pour la mise en place des pratiques agroécologiques dans leurs champs individuels, l?équipe a tout d?abord effectué la visite des champs des bénéficiaires apprêtés. Durant cette visite des conseils pour l?amélioration de la préparation du terrain ont été prodigués aux propriétaires. Par contre dans le village Akak, les communautés ont optés de mettre en place un champ communautaire pour l?implémentation des pratiques agroécologiques.
C?est ainsi que le champ d?un bénéficiaire sélectionné dans le village Nkoelon et le champ communautaire du village Akak ont servi de site pour la suite de la formation pratique sur
l?association des cultures (Mais + haricot + Safoutier + Moringa, ou bananier plantain+ arachide + Safoutier), le paillage, la rotation des cultures (le haricot, puis le maïs, puis le plantain, puis le manioc), la technique de production et de multiplication des semences, le piquetage d?une parcelle ayant plusieurs cultures et la fabrication d?un bio pesticide à base de cendre et d?un bio pesticide à base de citronnelle.
La formation a été assurée par l?équipe du projet, avec la participation du Chef de poste agricole d?Akak (Minader) ; et un document-synthèse du manuel de formation distribué aux bénéficiaires à la fin de la formation pratique.
Au terme de cette formation : 45 personnes (dont 20 femmes) des villages Nkoelon (23 personnes) et Akak (22 personnes) ont été formés sur les pratiques agro écologiques et de gestion durable des sols qui visent à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de leurs familles ; 02 hangars de la pépinière de production des plants à usages multiples ont été mis en place dans les villages Akak et Nkoélon ; les sachets de pépinière remplis de substrat ont été disposés dans chaque hangar ; six (6) pratiques agro écologiques de production agricole de gestion durable des terres ont été enseignées aux bénéficiaires au cours deux ; la préparation du sol de 16 champs destinés à la mise en application de bonnes pratiques agro écologiques de production agricole et de gestion durable des terres est en cours de finalisation dans la zone du projet ; l?abonnement de 30 bénéficiaires au journal LVDP est finalisée ; 30 chasubles, des pelles et 10 sacs de fientes ont été distribués ; un partenariat a été noué avec le Chef de poste agricole d?Akak (Minader) pour le suivi de proximité sous le contrôle du SAILD, la prochaine activité (à savoir le suivi de la mise en ?uvre des pratiques agro écologique) a été planifiée.
****Le conflit homme faune
Les communautés bénéficiaires vivent à proximité du parc national de campo, à cet effet les animaux sauvages en divagation parviennent dans les champs. Les animaux sauvages (rongeurs, singe et grands mammifères) ont ravagé les champs des bénéficiaires qui n?ont pas pu réaliser des récoltes considérables. Pour atténuer cala nous avons entrepris la construction des barrières de protection autours des champs en matériaux provisoires (bambou de chine, liane, raphia. Ces barrières se sont avérées très efficaces contre les rongeurs, mais n?ont eu aucun effet sur les signes et les grands mammifères. Ce défi est apparu lors de la mise en ?uvre du projet au moment des récoltes dans les champs.
****Non-adaptation des légumineuses à la zone du projet (haricot et soja)
Deux légumineuses ont été introduite dans les villages du projet afin non seulement d?enrichir le sol, mais également de diversifier le régime alimentaire des communautés. Malheureusement nous nous sommes rendu compte que le soja et le haricot semés avaient une excellente croissance au démarrage, mais à la phase de floraison les gousses produites ne contenaient pas de graine. Ainsi la récolte a été complètement nulle. Ayant fait ce constat lors de la première campagne, nous nous sommes dit que c?était à cause du retard dans le semis ou alors de la campagne (courte) qui n?était pas propice. Nous avons mis en place un champ témoin lors de la deuxième campagne (longue) afin d?évaluer la réussite, malheureusement les résultats étaient les mêmes. Ce défi s?est manifesté durant la mise en ?uvre du projet au moment de la récolte.
Une étude du sol pourrait être réalisée afin de déterminer si la composition du sol est un facteur qui peut contribuer à la non-adaptation de ces légumineuses à la zone.
****L?indisponibilité des aliments à haute Valeur nutritionnelle (Soja)
Il avait été pensé que la production locale de soja était la meilleure approche pour son introduction dans le régime alimentaire des communautés de Akak et Nkoelon. Malheureusement il a été constaté que la production du soja n?était pas adaptée à la zone. Le soja qui avait été mis à la disposition des communautés avait été utilisé durant les campagnes agricoles et la récolte a été casi nulle. Pour effectuer les démonstrations culinaires nous nous sommes procuré à nouveau une petite quantité de soja, mais au terme de cette activité les communautés n?avaient plus de soja à leur disposition pour continuer la consommation. Ce défi est apparu au cours de la mise en ?uvre du projet.
Nous aurons dû doter les communautés bénéficiaires de soja uniquement destiné à la consommation pour leur permettre de se familiariser à sa consommation.
****Le manque de couverture de la zone par le réseau téléphonique
En effet il était impossible de joindre instantanément les bénéficiaires des villages AKAK et NKOELON étant donné que ces villages se trouvent dans une zone non couverte par le réseau téléphonique. Il était donc très difficile non seulement de programmer les activités mais également d?effectuer un suivi à distance. Pour pallier cela nous avait désigné un point focal dans chaque village qui avait la possibilité de se rendre dans la ville de campo afin d?entrer en contact avec nous. Nous leurs laissions des sms pour les informer que nous voulions planifier une activité sur le terrain, une fois dans une zone couverte par le réseau ceux-ci pour bipait et on les rappelait automatiquement. Du crédit de communication était mis à la disposition de ces points focaux pour joindre au besoin. Malgré le dispositif mis en place pour faire le suivi à distance ainsi que la planification était difficile.
****Guerre de leadership au sein de la communauté
Dans le village Akak il y a des questions de leadership au niveau de la chefferie qui divise les bénéficiaires en 2 clans. Ce qui a affecté le déroulement de certaines activités à savoir le suivi des pépinières et l?implémentation des pratiques agroécologique dans les parcelles agricole. Il a été décidé par la communauté qu?elles implémenteraient les pratiques agroécologiques dans un champs communautaire, malheureusement le suivi de ce champ ainsi que de la pépinière villageoise n?a pas été bien effectué à causes de la mésentente au sein de la communauté. Ce défi s?est manifesté au moment de la mise en ?uvre du projet.
Quand le climat conflictuel a été détecté au début du projet, nous n?aurions pas dû accepter mise en place d?un champ communautaire dans ce village pour l?implémentation des pratiques agroécologiques. Nous aurions dû opter pour des champs individuels. Néanmoins nous avons suspendu toute action avec approche communautaire dans la zone afin de ne pas accentuer le climat conflictuel, à savoir la remise d?un moulin pour la transformation et la dotation en petit ruminant.
****L?accès aux villages
Les routes qui desservent les villages Akak et Nkoelon étaient dans un très mauvais état ne permettant pas aux voitures d?arriver sur site. Pour arriver dans les villages bénéficiaires, l?équipe de projet a dû faire usage des motos. Ce défi se manifestaient plus en saison des pluies.
****Impact sur l?environnement
L?implémentation des pratiques agro écologique par les communautés d?AKAK et NKOELON a eu un réel impact positif sur l?environnement. Elle a permis de préserver la biodiversité, limiter la déforestation et gérer durablement les sols.
****Préservation de la biodiversité
Parmi les techniques d?agriculture durables appliquées actuellement par les bénéficiaires on compte l?utilisation des bio-intrants. Les communautés abandonnent progressivement l?utilisation des pesticides chimiques au profit de l?utilisation des biopesticides. Les biopesticides contrairement aux pesticides chimiques ciblent souvent une gamme très étroite d?espèces cela signifie qu?en général ils tuent ou inhibent uniquement le ravageur qui s?attaque à la culture ; ce qui perturbent rarement les nombreux organismes avoisinants comme les insectes auxiliaires, les microbes, la végétation et la faune.
D?autre part l?introduction du soja, source par excellent de protéine, dans le régime alimentaire va permettra la substitution à la consommation de la viande de brousse comme source de protéines.
****Stockage du carbone
Parmi les techniques d?agriculture durables appliquées actuellement par les bénéficiaires en bonne place la production des plants en pots, la plantation des arbres fruitiers. Plus de 1000 arbres fruitiers ont été plantés dans les villages AKAK et NKOELON. Au-delà de la mise en place des vergers, qui boostera la production en fruits dans la zone et renforcera le régime alimentaire des communautés, ces arbres vont jouer un important rôle dans la séquestration du carbone, pour la lutte contre les changements climatiques en réduisant le taux de C02 dans l'air.
****Lutte contre la déforestation
80% des bénéficiaires ont préféré valoriser leurs jachères, au lieu de défricher et d?abattre de nouveaux espaces pour mettre en place des cultures. Ceci a permis de limiter la pression sur le couvert forestier local.
****Les impacts socio-économiques
L?agriculture constitue la principale activité pourvoyeuse de nourriture et de revenus dans les villages cibles. Le projet a permis aux bénéficiaires de mettre en place des champs de cultures vivrières produisant à court terme et de s?investir dans le long terme en plantant des arbres fruitiers.
****Le matériel agricole, les semences et les équipements reçus du projet ont stimuler la production agricole pendant plusieurs années.
La présence des moulins à écraser et le petit outillage agricole peut inciter les bénéficiaires à produire davantage sachant qu?ils possèdent des petits outils qui réduisent non seulement la pénibilité du transport, mais aussi de la transformation des vivres pour une période plus longue.
****Les cultures vivrières ont renforcé la sécurité alimentaire des ménages et procuré des revenus
Le projet a apporté une véritable bouffée d?oxygène sur le plan alimentaire. Une tonne de denrées agricoles diverses notamment le maïs, le haricot, le soja, et l?arachide a été produite dans les 2 villages au terme de la première campagne. La moitié de ces récoltes a été consommée dans les ménages, le reste utilisé comme semences durant la 2ème campagne agricole 2023 en cours.
Ceux des bénéficiaires ayant réalisés de bonnes récoltes ont vendu des excédents. Les exemples les plus patents sont ceux des nommées Mbah Louise et Mindja Madeleine du village Nkoélon qui ont vendus à des commerçantes de Campo respectivement 300 kg d?épis de maïs frais, et 150 kg d?arachide non décortiqué. Ceci correspond à une valeur monétaire d?environ 100 000 F CFA.
Il faut signaler que des cultures vivrières annuelles telles que le manioc et le bananier-plantain sont en phase de croissance dans les champs et viendront enrichir cette production agricole dans les prochains mois.
****Un millier d?arbres fruitiers ont été plantés comme investissement à moyen et long terme.
800 safoutiers, 200 Moringa et 50 avocatiers produits par les paysans eux-mêmes ont été plantés dans les 2 villages du projet. Les safous sont des fruits très appréciés localement, mais rares sur les marchés de Campo et de Kribi. Ces fruitiers entreront en production vers 4 ou 5 ans. Avec un entretien adéquat, un seul pied de safoutier ou d?avocatier peut donner jusqu?à 150 kg de fruits par an et générer des revenus de 50 000 F CFA par an. Ces espèces peuvent avoir une production économiquement viable pendant plus de 30 ans.
Le Moringa quant à lui est une plante médicinale dont les feuilles et les graines contribueront au bien-être des communautés, et renforcent l?immunité des animaux d?élevage tels que les chèvres et les poules.
****La culture et la consommation des légumineuses vont renforcer la sécurité nutritionnelle des ménages
Le projet a mis un point d?honneur à vulgariser la culture et la consommation du soja et du haricot dans ces 2 villages. Le soja et le haricot sont 2 aliments à haute valeur nutritive que les bénéficiaires ont appris à bien consommer à travers des démonstrations culinaires. Si ces communautés continuent à les intégrer dans leurs habitudes alimentaires, ceci contribuera certainement à l?amélioration de leur santé sur le plan nutritionnel.
****Le petit élevage promu par une dotation en chèvres
L?élevage de chèvres est déjà pratiqué à Nkoélon. Les 3 couples de jeunes chèvres sahéliennes offerts à cette communauté vont certainement insuffler une nouvelle dynamique au petit élevage caprin dans le village.
****Participation communautaire
Dans le cadre de la mise en ?uvre et la participation à de précédentes activités dans la zone de campo ma?an, nous avons pu toucher du doigt les problématiques de cette zone. C?est ainsi qu?après avoir élaboré une ébauche de projet (sur la base de nos connaissance générale), nous avons effectué une mission de prise de contact avec les communautés dans les villages de l?arrondissement de campo ma?an dans le but d?impliquer les parties prenantes et les communautés dans la finalisation de rédaction du projet. Nous avons effectué des entretiens individuels avec les notables, chefs ou des élites des villages et des personnes ressources identifiées. Par la suite nous avons effectué des focus group avec les communautés. Ces différents échanges avec les communautés nous ont permis de : mieux connaître la zone du projet (problématique, calendrier agricole, habitude agricole et nutritionnelle?), recueillir des informations sur les villages et les besoins des communautés (en renforcement de capacité, intrants, spéculation à valoriser et à proscrire, les conflits existants?). C?est ainsi que nous avons pu peaufiner la conception du projet et la planification des activités de manière participative.
Les communautés étaient les bénéficiaires directs de ce projet, toutes les activités étaient menées avec elles et pour elles. La mise en ?uvre du projet n?a pu être effective qu?à travers leur participation en tant que acteurs principaux. En effet l?équipe de projet a juste apporté un appui technique à travers les activités de sensibilisation, formation, démonstration. Les acteurs principaux de mise en ?uvre des actions étaient les communautés bénéficiaires. Elles avaient la responsabilité d?implémenter et valoriser toutes les techniques qu?elles ont apprises dans leurs champs individuels et au sein de leurs familles.
Le suivi-évaluation du projet s?est fait de manière participative. Il a été effectué principalement par le SAILD, mais avec la participation des communautés bénéficiaires. Certains bénéficiaires dynamiques ont sélectionnés et renforcés afin de servir de relais entre les autres membres de la communauté et le SAILD. Des fiches de suivi ont été mises à la disposition de ces relais afin d?assurer la collecte des informations continu sur les activités menées dans les champs et dans les ménages.
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Indicators
Empowerment
Number of women participated / involved in SGP project
60
Biophysical
Hectares of land sustainably managed by project
20
Livehood
Number of individuals (gender diaggregated) who have benefited* from SGP project
250
SGP Country office contact
Mr. FOGUE AIME KAMGA
Phone:
(237) 22 20 08 00/22 20 08 01
Email:
Address
N° 1232 Immeuble Mellopolis, Rue 1794, Ekoudou, Bastos
Yaounde, Centre, 836
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