Appui au renforcement de la résilience de l?écosystème local des villages riverains du Jardin botanique de Fifinda par la mise en ?uvre pilote du système Vétiver
(Chrysopogon zizanioides)
Project Snapshot
Grantee:
Global Village Cameroon
Country:
Cameroon
Area Of Work:
Biodiversity
Operational Phase:
OP7 Y3 (July 22-June 23)
Grant Amount:
US$ 23,476.00
Co-Financing Cash:
Co-Financing in-Kind:
US$ 7,266.46
Project Number:
CMR/SGP/OP7/Y3/STAR/BD/2022/05
Start Date:
11/2022
End Date:
4/2024
Status:
Currently under execution
Project Characteristics and Results
Significant Participation of Indigenous Peoples
Afin d?inclure les peuples autochtones (PA) dans le projet pour qu?ils aient des connaissances améliorées sur le Vétiver et s?engagent à le promouvoir, la sensibilisation des 87 (PA) dans les localités d?Elogbatindi et Bivouola sur « l?importance de la biodiversité et la nécessité de la conserver, et les bienfaits du système Vétiver » sera faite au sein de leurs communautés avec la contribution de deux facilitateurs endogènes choisis en leur sein, qui traduira le contenu des messages en langue locale. Dans ces communautés, un accent sera mis lors des sensibilisations sur les droits des peuples autochtones et le rôle majeur qu?ils ont à jouer dans la conservation et la gestion durable de la biodiversité.
Par le passé, certains leaders des PA se sont démarqués et sont d'ailleurs répertoriés au niveau du ministère des affaires sociales (MINAS) de la localité. 13 bagyeli identifiés parmi ces leaders, prendront part à aux ateliers de formation technique portant sur « la plantation, la maintenance du Vétiver et la réalisation de produits à partir du vétiver » et sur « les Activités Génératrices de Revenus (AGR) et sur les petites entreprises pour les femmes ». Tout au long de ces formations, un point relatif aux droits des PA, à la mutualisation de leurs efforts pour apporter des solutions locales en vue de leur représentativité effective au niveau de divers programmes/services et des instances de prise de décision de la localité, sera développé afin d?avoir des dirigeants autochtones dotés de capacités plus élevées.
La restauration (plantation du Vétiver) sur les sites dégradés dans les villages Elogbatindi et Bivouola par les PA contribue à amener ces PA à appliquer durablement les pratiques de conservation de la biodiversité. Tout au long du projet, pour toutes les activités, 2 traducteurs locaux choisis parmi les leaders bagyeli nous accompagneront afin de traduire en langue locale, les messages de sensibilisation, formation technique (sur le vétiver et le AGR), suivi.
Emphasis on Sustainable Livelihoods
Afin de voir leurs moyens de subsistance améliorés, les jeunes, les femmes et les hommes bénéficieront du renforcement de leurs capacités au cours de la tenue de l?atelier qui portera sur les Activités Génératrices de Revenus (AGR) et sur les petites entreprises pour les femmes. Les hommes aussi bien que les femmes bénéficieront du projet grâce à l?apprentissage de bonnes pratiques de gestion, la diversification des revenus et des revenus plus durables ; car ils seront amenés à développer des AGR autres que celles issues des ressources naturelles (forestières et fauniques).
La formation des bénéficiaires du projet sur la réalisation de produits à partir du Vétiver (artisanat, huiles essentielles, etc?) ; et auront ainsi les compétences pour développer des activités socio-économiques à partir du Vétiver.
Policy Impact
Au niveau des politiques, il est judicieux pour la pérennisation que le la technologie du Système Vétiver soit prise en compte dans les politiques publiques. En effet, depuis le lancement jusqu?à la fin du projet, les acteurs publiques notamment les sectoriels seront impliqués afin que les leçons apprises du projet soient promues et disséminées pour incorporation dans les politiques locales et régionales, et réplication à plus grande échelle.
Les acteurs publiques visés sont
-La mairie pour une duplication du Vétiver dans l?espace urbain communal
-Le MINEPDED et MINFOF pour l?utilisation du Vétiver afin de lutter efficacement contre les problèmes environnementaux comme les éboulements, les ruptures des pentes, les glissements des terrains, la pollution des sols, la dégradation des terres ; et de contribuer au bien-être socio-économique des populations
-Le MINADER afin de promouvoir le Vétiver qui est utilisé pour la lutte contre la perte de sol dans les champs, l?entretien de la fertilité du sol, la protection des Hommes contre les bêtes sauvages, et pour la protection des champs de cultures
-Le MINEPIA afin d?inciter l?utilisation du Vétiver dans l?élevage car ses feuilles constituent un fourrage savoureux facilement consommé par les bovins, les caprins, etc.
-Le MINTP peut utiliser la technologie du système Vétiver La stabilisation des talus, des remblais, des digues, des berges, etc.
-La Protection civile pour la promotion du système Vétiver en vue de l?atténuation des catastrophes liées à l?eau
-Le ministère de la culture pour la vulgarisation du Vétiver en artisanat dont les feuilles sont utilisées pour produire des produits artisanaux de qualité supérieure, et comme chaume de toiture
-Le MINSANTE et MINRESI pour l?utilisation du Vétiver dans la médecine notamment au niveau de ses vertus antioxydantes dans les applications visant à réduire/prévenir le cancer.
Notable Community Participation
Au niveau des écoles : A travers la création de deux parcelles pilotes de Vétiver, à des fins pédagogiques, au CETIC de Elogbatindi et à l?école publique de Fifinda 1 ; les élèves seront formés pour s'occuper des jeunes plants, établir et renseigner un journal à ce sujet dans le cadre d?un programme d?éducation pour les ?Clubs de l'environnement?. A travers ces clubs de l?environnement, l?implication des élèves dans la mise en place de la pépinière, la plantation et l?entretien du site de vétiver dans les écoles ; leur permettra de s?approprier l?importance de la conservation de la biodiversité et l?adoption de comportements écoresponsables.
Au niveau des communautés, les jeunes seront chargés de la plantation, l?approvisionneront en eau lors de l?opération de plantation du Vétiver. Ils seront mis à contribution pour l?identification des sites prioritaire à restaurer grâce au vétiver, seront amenés à participer aux dites restaurations, et seront formés pour la réalisation de produits à partir du Vétiver (artisanat, huiles essentielles, etc) afin d?être les acteurs directs des effets positifs du système Vétiver et le promouvoir auprès d?autres jeunes.
Les jeunes (dont une priorité faite aux jeunes filles) seront également bénéficiaires de l?atelier de formation qui portera sur les Activités Génératrices de Revenus autres que celles issues des ressources naturelles (forestières et fauniques) et sur les petites entreprises pour les femmes, pour leur permettre de diversifier leur source de revenus.
Il est prévu que 400 jeunes soient informés et sensibilisés sur l?importance de la biodiversité du jardin botanique de Fifinda et de la nécessité de la conserver. Avec le concours du conservateur du jardin botanique de Fifinda, les jeunes participeront à l?identification des sites à restaurer grâce au vétiver et à leur restauration.
Promoting Public Awareness of Global Environment
En ce qui concerne la sensibilisation, elle sera permanente et faite tout le long du projet. Les approches de sensibilisation utilisées dans le cadre du projet seront :
- Les causeries éducatives (en plein air et en salle) ;
- Le collage des affiches dans les lieux cibles ;
- La distribution des flyers/tracts au cours des activités ;
- Le porte à porte.
La communication sera également faite au cours des actions suivantes :
- La participation de l?Organisation à la foire organisée par JADD sur la biodiversité et les produits de la biodiversité ;
- Pour les Clubs Environnement au niveau des écoles et les membres clés de la communauté, les supports de formation et un programme pour l'éducation à la préservation de la biodiversité seront conçus et mis à leur disposition ;
- 02 plaques signalétiques de sensibilisation installées,
- -500 exemplaires du manuel technique sur le Vétiver (leçons apprises du projet et avantages écologiques socioéconomiques) seront produits et distribués ;
- La diffusion en version digitale de 1000 dépliants du SGP Cameroun pour OP7.
Capacity - Building Component
Grâce à la nature communautaire du projet, des nouvelles compétences doivent être développées au sein de la communauté. En effet, les bénéficiaires doivent au terme du projet avoir acquis les connaissances suivantes :
- Ils connaissent l?importance de la biodiversité et appliquent durablement les pratiques de conservation de la biodiversité, notamment celles liées au système Vétiver ;
- Ils maîtrisent de bonnes pratiques de gestion des revenus et leurs conditions de vie et d?existence sont durablement améliorées par la maitrise des possibilités de génération de revenus plus durables (autres que ceux liés à la dégradation de l?écosystème) ;
- Ils ont les compétences nécessaires pour mettre en ?uvre d?autres projets avec des plans clairs pour le processus de suivi du projet.
Pour le faire, les actions suivantes seront menées :
- Formation technique sur le Vétiver : Création et entretien d?une pépinière, préparation des parcelles pour la plantation de Vétiver, plantation, maintenance (suivi et entretien)
- Formation pour la réalisation de produits à partir du vétiver : artisanat, huiles essentielles ; sur les Activités Génératrices de Revenus (AGR) et sur les petites entreprises pour les femmes
- Les sensibilisations permanentes sur l?importance de la biodiversité, la nécessité de la conserver et les bienfaits du système Vétiver ;
- Tout au long des activités au sein des communautés, les rencontres se feront avec les membres de la communauté, de sorte que le renforcement des capacités fasse partie de la planification, la mise en ?uvre et le suivi, qui au travers du cadre de suivi/évaluation / collecte et analyse des indicateurs, déroulement des fenêtres SEPO par les groupes bénéficiaires, leur permettra d?apprécier par elles-mêmes l?évolution des effets de l?action à toutes fins utiles.
Inovative Financial Mechanisms
La gestion des connaissances du projet vise à capitaliser et promouvoir les leçons apprises afin qu?elles soient prises en compte dans les politiques publiques et privées en matière de conservation de la biodiversité par le système Vétiver, et que la technologie puisse être reproduite à plus grande échelle. Pour le faire, diverses approches sont prévues à savoir :
- La réalisation du manuel technique sur l?application du vétiver (technique de développement de la plante, avantages écologiques et socioéconomiques, résultats et leçons apprises du projet) pour diffusion aux écoles, à d?autres associations et à 03 organisations de la société civile qui verront leurs compétences améliorées sur le Vétiver, aux sectoriels de la zone du projet/acteurs étatiques régionaux / services centraux pour insertion dans les politiques publiques de conservation de la biodiversité et de l?économie verte durable ; aux écoles et associations voisines de la zone du projet, etc.
- Le suivi et la promotion des leçons apprises se feront d?une manière continue, avec la mobilisation des jeunes chargés du suivi, le développement d?outils de communication notamment le manuel technique sur l?application du vétiver. Cela favorisera la diffusion de ces solutions d'adaptation dans la zone du projet et bien au-delà.
- Les pépinières de vétiver de Vétiver mis en place dans les établissements scolaires aideront à diffuser et à renforcer la durabilité du projet pour les générations futures.
- Le recrutement de deux étudiants stagiaires du CRESA et de l?université de Yaoundé 1 pour accompagner les activités du projet vise à leur transmettre les connaissances et la passion pour cette technique innovante pour la conservation de la biodiversité.
- L?installation sur le terrain de 02 plaques signalétiques de sensibilisation en vue de la vulgarisation permanente du projet.
Gender Focus
Pour l?exécution de ce projet, les hommes seront chargés du transport des matériaux, la plantation, la comptabilité et le suivi. Ils participeront aux ateliers de formation, à l?identification/validation des sites à restaurer, la plantation et à l?entretien du site de vétiver.
En tant que responsables des ménages, les femmes organiseront et participeront à des ateliers qui leur seront utiles dans la diversification des revenus. L?équipe du projet s?attèlera à prendre en compte les besoins spécifiques des femmes afin de faciliter leur participation (horaires, lieux de réunions, outils de formation?) à la restauration des sites dégradés.
Les défis à relever à ce niveau sont davantage au niveau de la participation accrue des femmes dans le processus de conservation de la biodiversité et l?amélioration de leur situation économiques pour les femmes. Tout au long du projet, les 329 femmes ciblées bénéficieront des sensibilisations sur l?importance de la biodiversité, la nécessité de la conserver et les bienfaits du système Vétiver. Les femmes prendront également part à toutes les formations, (dont une priorité faite aux jeunes filles) pour l?atelier de formation qui portera sur les AGR autres que celles issues de la dégradation des ressources naturelles (forestières et fauniques) et sur les petites entreprises pour les femmes, pour leur permettre de diversifier leur source de revenus.
Project Results
* Enquête CAP sur les différentes transformations subies par l?écosystème du Jardin botanique de Fifinda et des villages environnants et mise en place d?une base de données sur la situation réelle de sa gestion dans les zones d?intervention
La réalisation de cette étude qui permet d?avoir la situation de référence sur les différentes transformations subies par l?écosystème de la zone du projet, a été la première activité exécutée dans le cadre du projet. Elle a en même temps permis de prise de contact auprès des acteurs clés du projet. Pour la réalisation de l?enquête, les données ont été collectées auprès d?une quarantaine d?acteurs à savoir le sous-préfet de la Lokoundjé, le maire de commune, 07 sectoriels / acteurs institutionnels du MINAS, MINEPDED, MINADER, MINFOF, MINPROFF, MINEDUC, MINEE ; 09 autorités traditionnelles (chefs des 07 villages et 2 campements pygmées), 04 autorités religieuses ; 12 élites et personnes ressources de la communauté et 04 organisations locales de la société civile.
Auprès de chacun des acteurs rencontrés, l?activité a été menée au gré des entretiens semi directifs dans les lieux de service des interviewées pour certains, et dans les ménages pour d?autres. Au cours des diverses séances de travail, l?équipe du projet avant de réaliser l?enquête proprement dite, a dans un premier temps présenter GVC et le projet (finalité et méthodologie), solliciter les facilitations administratives pour les acteurs institutionnels et l?accompagnement de tous les acteurs dans la mise en ?uvre du projet ; enfin la collecte des informations via le guide d?entretien sur les usages et autres réalités locales en lien avec la problématique de la biodiversité ainsi que le niveau de perception et d?appropriation du projet par les communautés et les activités antérieures/futures liées à la protection de la biodiversité qui renseigneront les indicateurs du projet.
A terme, l?on a observé un fort intérêt et mobilisation des personnes enquêtées à travers les échanges et réponses données aux questions qui leurs ont été posées. Tous y compris les communautés consultées maîtrisent la finalité du projet, notre méthodologie d?intervention, ainsi que les activités qui seront menées ; et l?ont accepté tout en sollicitant des formations techniques pouvant leur permettre d?améliorer leurs conditions de vie. Nombreux connaissent que l?environnement est important pour la vie et qu?il faut le protéger. Néanmoins, ils fournissent très peu d?efforts dans ce sens.
Tous les acteurs institutionnels et privés connaissent la finalité du projet, ont également accepté la mise en ?uvre du projet en nous donnant des orientations pour sa bonne exécution (selon les réalités locales), et en mettant à notre disposition leurs contacts respectifs ainsi que leurs collaborateurs directs. En particulier, le Sous-préfet de la Lokoundjé a facilité les procédures administratives ainsi que la séance de travail avec les autorités traditionnelles/religieuses. Avec le concours du Maire de la Lokoundjé qui nous a facilité l?accès aux informations ainsi que la visite du jardin botanique de Fifinda, ces deux autorités ont i) relevé la difficulté d?accès et l?insécurité dans certains villages prévus en retenant sept villages accessibles dont ils peuvent être garant de la sécurité de l?équipe du projet, ii) proposé des stratégies à prendre en compte pour l?accès aux terres afin faire face aux contraintes liées aux problèmes fonciers dans la zone, et iii) promis de leur soutien et disponibilité permanente pour la bonne exécution du projet.
Les principales menaces sur la biodiversité, recensées dans le jardin botanique et les villages environnants sont :
- La pratique du brûlis du fait de l?ignorance des techniques d?agriculture durable par les paysans. Ce qui entraine la perte progressive de la fertilité des sols.
- L?érosion des sols causée par les inondations et l?exploitation abusive des ressources par les sociétés d?exploitation forestières et minières. Ce qui conduit à une baisse de la production agricole, la perte de la biodiversité.
- La destruction des jeunes arbres suite à l?élagage naturel, la coupe illégale du bois pour la commercialisation et satisfaction des besoins domestiques (bois de chauffage, fabrication du charbon de bois), le braconnage. Ceci est causé par l?absence de forêts communautaires propres aux communautés, la méconnaissance du cadre légal en vigueur en matière d?exploitation des ressources forestières/fauniques/floristiques, la faible implication des populations à la gestion durable des ressources forestières et fauniques, la recherche des revenus pour se prendre en charge.
- La perte de la biodiversité halieutique due à la pollution des cours d?eaux et la pratique des méthodes de pêche archaïque.
- La déforestation causée par l?exploitation abusive des essences forestières et fauniques, la pratique du brûlis pour la création des espaces agricoles, une faible répression des actes par les autorités, notamment celles en lien avec le non-respect des dispositions du PGES (Plan de Gestion Environnemental et Social). Les conséquences visibles sont l?érosion floristique, la perte de la biodiversité et le bouleversement du calendrier agricole.
- Une faible implication des populations dans les actions de protection/surveillance/conservation de la biodiversité, du fait d?une faible capacité organisationnelle des populations, l?ignorance des populations et l?absence du personnel d?encadrement.
Les attaques / destructions des cultures (manioc particulièrement) par les bêtes (les hérissons notamment) et du fait de la propagation des feux de brousse au-delà des limites lors de la pratique du brulis.
Les informations contextuelles en lien avec les projets déjà réalisés ou les actions en cours vis-à-vis de la préservation de la biodiversité), pertinentes, permettant de mieux planifier l?intervention sont connues ; ainsi que les interactions entre les acteurs clés ?uvrant pour la protection et préservation de la biodiversité dans la zone et les difficultés / contraintes à prendre en compte.
Aussi, aucune personne rencontrée sur le terrain n?avait déjà eu connaissance, ou entendu parler du vétiver. Ce n?est qu?à la suite de leur imprégnation sur l?importance et les bienfaits de la technologie du Système Vétiver, que nombreux connaissent son importance, et sont disposés à l?adopter comme moyen de conservation de la biodiversité et de création des sources de revenus.
* Sensibilisation des populations des villages (Fifinda 1 et 2, Mbébé, Elogbatindi, Ebea, Pama, Bivouba) riverains du jardin botanique de Fifinda sur l?importance de la biodiversité du Jardin botanique de Fifinda, et de la nécessité de la conserver
La sensibilisation est une activité phare du projet et a été menée en vue de : i) améliorer le niveau d?information et de connaissances des populations ciblées sur l?importance de la biodiversité, les facteurs/menaces concourant à la dégradation de la biodiversité, l?importance du Jardin botanique de Fifinda dans la zone et de la conservation de la biodiversité ; ii) conscientiser les populations, les rendre sensibles réceptif sur les problématiques en lien avec la biodiversité ; iii) les amener à adopter des comportements écoresponsables en abandonnant les pratiques néfastes à l?environnement au profit d?activités conciliant la conservation/préservation de la biodiversité pour le développement durable.
Grâce à la facilitation de monsieur le Sous-préfet de la Lokoundjé qui à la demande de GVC, a délivré les récépissés de manifestation publique ainsi que les messages portés à l?attention des autorités traditionnelles, utilisés dans les différents villages pour les sensibilisations. Les sensibilisations ont été effectuées de façon permanente au sein des communautés. Tout au long de l?exécution des autres activités du projet, la sensibilisation permanente est faite au sein des communautés où nous nous rendons. Pour les activités, avant la descente sur le terrain, les populations ont été au préalable informé. Lors de chaque sensibilisation, nous avons réalisé des évaluations permanentes des participants au début et à la fin des sensibilisations afin d?avoir le taux de bonne compréhension du message passé. Afin que tous les participants comprennent les messages diffusés, les traducteurs locaux ont été mis à contribution pour traduire en langue locale les messages donnés par les animateurs tout au long des sensibilisations.
Cet ainsi qu?au terme de cette période, 24 séances de sensibilisation ont été réalisées dans les sept villages (Fifinda 1 et 2, Mbébé, Elogbatindi, Ebea, Pama, Bivouba) et 02 campements des peuples autochtones ; via les causeries éducatives (en plein air et en salle), le collage de 190 affiches et la distribution de 460 flyers/prospectus de sensibilisation. Une séance d?éducation environnementale a été réalisée auprès des élèves du Cétic d?Elogbatindi. Les thèmes développés au cours des 24 sensibilisations faites ont essentiellement porté sur l?importance de la biodiversité et du Jardin botanique de Fifinda, les facteurs/menaces concourant à la dégradation de la biodiversité dans la zone, la présentation du système vétiver et ses bienfaits dans la conservation/préservation de la biodiversité et le développement durable.
Les lieux privilégiés de sensibilisation ont été les espaces de réunion au niveau des chefferies (07 villages et 02 campements pygmées), les lieux de culte/temples des églises (04), 01 centre d?état civil à Pama. Les 190 affiches de sensibilisation susmentionnées ont été collées dans les services administratifs (Sous-préfecture, Mairie, délégations/ sectoriels à Kribi) ; les chefferies ; les églises, les établissements scolaires ainsi que dans d?autres lieux stratégiques identifiés sur le terrain tels que les murs des maisons, boutiques, bars et aux carrefours.
Globalement, 11 acteurs institutionnels (maire, sous-préfet, sectoriels du MINAS, MINEPDED, MINADER, MINFOF, MINPROFF, MINEDUC, MINEE, chef du CMA Fifinda, chef de poste agricole), 09 autorités traditionnelles, 04 autorités religieuses, 12 élites / personnes ressources et 04 responsables des organisations locales de la société civile maîtrisent la valeur de la biodiversité ainsi que la nécessité de la conserver, et les moyens de conservation de la biodiversité avec la technologie du système vétiver.
Au regard des sensibilisations faites au sein des communautés, les populations de la zone du projet dont en particulier 784 membres directs des communautés (131 hommes, 283 femmes et 307 jeunes), 04 handicapés et 59 pygmées Bagyéli, connaissent ce que c?est que la biodiversité, son importance et la nécessité de la conserver, les différentes menaces subies par la biodiversité du jardin botanique de fifinda et des villages ainsi que les solutions à entreprendre pour y remédier, l?importance du système vétiver et ses bienfaits dans les actions de conservation/préservation de la biodiversité et du développement durable.
Tout au long de l?exécution des activités du projet, les sensibilisations se feront permanemment auprès des personnes rencontrées afin de faire adhérer le plus grand nombre de bénéficiaires à l?action.
*Délimiter et matérialiser les sites de plantation de Vétiver dans les villages Fifinda 1, Fifinda 2, Mbedé, Elogbati, Ebea, Pama, Bivoula riverains du jardin botanique de Fifinda
L?exécution de cette activité vise à délimiter et matérialiser les potentiels sites de plantation du vétiver qui ont été identifiés dans les villages. L?identification de ces espaces dégradés s?est faite en plénière au cours des consultations des populations au niveau des chefferies et des entretiens auprès des autorités. L?essentiel des sites dégradés proposés par les populations, et sur lesquels le vétiver sera planté pour la restauration, a été présenté aux autorités locales dont le sous-préfet et le maire. Ces dernières ont porté leurs observations en suggérant de privilégier les sites et infrastructures publiques qui subissent l?érosion afin de les restaurer en priorité.
Sous la facilitation de GVC, les populations des 07 villages et de 02 campements pygmées Baguély ont été amenées à matérialiser ces sites en ressortant pour leur communauté respective, les informations relatives aux types de menaces exercées sur la biodiversité, les solutions à entreprendre, les sites dégradés devant être restaurer avec le vétiver, les potentialités et les ressources naturelles existantes.
Au total, 27 sites dégradés dans les localités de Fifinda,1, Fifinda 2, Mbébé, Elogbatindi, Ebea, Pama, Bivouba ; devant être restaurer avec le vétiver ont été identifiés.
* Préparation des sites / parcelles de plantation du Vétiver dans les villages Fifinda 1 et 2, Mbédé, Elogbatidi, Ebea, Pama, Bivouola riverains du jardin botanique de Fifinda
La préparation des parcelles vise à nettoyer et apprêter les sites dégradés qui vont recevoir les plants de vétiver afin d?être restaurés. Puisque ces sites ont déjà été validés lors de l?identification et matérialisation des sites à restaurer, leur préparation a été faite par les populations sous la supervision de l?équipe de GVC.
Avec les membres de la communauté, il a été question a été de se rendre sur les sites prioritaires à restaurer, effectuer le nettoyage, le désherbage, l?élagage où c?était nécessaire et le labour. Ces tâches précèdent la plantation du vétiver sur ces différents sites. La superficie cumulée de ces différents sites apprêtés est estimée à un hectare.
* Création et entretien d?une pépinière temporaire de 400 m2 pour la conservation des plants de Vétiver avant la transplantation dans les différents sites
La mise en place de la pépinière va à long terme, contribuer à l?enrichissement de la biodiversité dans de la zone du projet et la promotion du système Vétiver. En fait c?est la pépinière qui va fournir les plants de vétiver qui seront mises en terre pour la restauration des sites dégradés.
Du fait de la recrudescence des conflits liés aux terres dans la zone du projet, les autorités administratives (le Sous-préfet et le Maire) ont recommandé à l?Organisation de disposer d?une attestation de mise à disposition ainsi qu?un mémorandum d?entente avec les acteurs concernés. Il faut noter que le mémorandum d?entente est une convention qui lie les chefs traditionnels des villages de l?établissement scolaire (qui approuvent et sont garants que l?espace a été confié pour l?a réalisation de l?activité), GVC (présente ses engagements lors de la mise en place de la pépinière) et les chefs d?établissements (confient l?espace sollicité et veillent à la bonne exécution de l?activité). L?attestation de mise à disposition du site quant à elle est cosignée par le Sous-préfet, le Maire, les autorités traditionnelles, les chefs d?établissements et GVC.
Pour honorer à ce préalable, GVC a constitué le dossier requis et obtenu ces deux pièces pour la pépinière de l?école publique de Fifinda 1. Une pépinière de vétiver d?une superficie de 400 m2 contenant environ 5000 plants de vétiver a été mise en place au sein de l?école publique de Fifinda. La parcelle a été sécurisée par les tiges de raphias.
GVC s?est chargée de l?achat et transport de ces 5000 plants Vétiver en pépinière. L?implantation de ladite pépinière a été faite par des jeunes personnes constituées à la fois des garçons (05) et des filles (03). Les jeunes hommes ont été impliqués dans la préparation du site de pépinière (nettoyage et labourage) ; le transport des plants de vétiver du lieu de stockage vers le lieu de plantation (école publique de Fifinda) et la sécurisation du site. Quant aux jeunes femmes, elles ont été impliquées dans la mise en terre des plants de vétiver.
*Achat et transport des plants de vétiver pour la pépinière
L?approvisionnement des plants de vétiver pour la mise en place des pépinières a été par GVC. Deux fournisseurs ont été contactés pour l?achat et la livraison des plants et c?est auprès de celui qui nous a proposé le montant le moins disant que les plants de vétiver ont été achetés et livrés sur les sites des pépinières. Huit milles (8 000) plants de vétiver ont été achetés utilisés dans le cadre du projet (5000 à la pépinière de l?école publique de Fifinda, 1000 au jardin botanique, et 2000 au CETIC d?Elogbatindi).
* Création 02 parcelles pilotes de Vétiver au CETIC de Elogbatindi et à l?école publique de Fifinda
Comme nous avons mentionné plus haut, avant la mise en place de la pépinière/parcelles de vétiver, les autorités administratives (le Sous-préfet et le Maire) ont recommandé à GVC d?avoir une acquisition formelle des sites, afin d?avoir une garantie que les travaux seront exécutés sans difficultés / conflits liés aux terres, car les chefs d?établissement ne disposent pas d?un titre foncier propre sur les terres où sont construits ces établissements.
Dans le processus d?acquisition de l?attestation de mise à disposition du site et du mémorandum d?entente avec les acteurs concernés, nous avons à la suite de multiples plaidoyers et la médiation du Sous-préfet auprès de ces autorités, pu finalement obtenir ces documents ; et procéder à la mise en place desdites parcelles à Fifinda 1 et Elogbatindi. Les jeunes de ces établissements scolaires à travers le travail manuel et lors de l?éducation environnementale sont amenés à en prendre soin.
* Préparation et mise en ?uvre d?une formation technique sur le Vétiver (plantation, maintenance)
Afin d?amener les bénéficiaires à s?approprier la technologie du système vétiver. Il est judicieux de renforcer leurs capacités sur la nature / caractéristiques de la plante vétiver, son importance, la plantation et entretien, etc. A la suite de la préparation des parcelles dégradées qui vont recevoir les plants de vétiver, la maîtrise des techniques de multiplication et d?entretien de la plante doit être effective. A cet effet, une quarantaine de participants identifiés (hommes, femmes, jeunes, peuples autochtones, handicapés) ont été conviés à ladite formation. Un récépissé de déclaration de manifestation publique a été obtenu auprès de la sous-préfecture en vue de l?organisation de l?activité.
C?est ainsi que la formation proprement dite s?est tenue à l?école publique de Fifinda 1. 27 personnes dont (10 hommes, 09 femmes, 08 jeunes). De ces participants, nous avons 06 représentants des peuples autochtones et 03 handicapés. La formation a été structurée en trois modules à savoir :
- Module 1 : Présentation du vétiver. A ce niveau, nous insisterons sur l?origine et les caractéristiques du vétiver ;
- Module 2 : Préparation des plants et mise en place d?une plantation de vétiver. A ce niveau, nous avons insisté sur la méthodologie de la préparation des plants de vétiver et les critères techniques à respecter lors de la mise en place d?une plantation de vétiver ;
- Module 3 : Suivi et entretien de la plantation. Ici, un accent particulier a été mis sur les activités à mener après la plantation du vétiver (désherbage, arrosage, replantage, coupe, etc).
Le cas pratique a été fait sur le site de vétiver qui est à l?école publique où se tenait la formation. Quelques participants ont procédé à la plantation du vétiver. À la fin, tous ont été sensibilisés à planter le vétiver en respectant l?itinéraire technique décrit dans le support de formation qui leur a été remis ; et de restituer la formation reçue aux autres membres de la communauté.
*Sécurisation de la conservation des espèces Bubinga, Ebène, et Moabi du jardin botanique par le Vétiver
Le jardin botanique de Fifinda est une Aire protégée qui regorge d?une richesse floristique importante ainsi que des essences protégées qui sont le Moabi, le Bubinga et l?Ebène. L?une des menaces identifiées à ce niveau est la vulnérabilité de ces jeunes essences protégées face aux actions de l?homme, des ravageurs et à l?érosion du sol. Ces essences qui poussent naturellement dans le jardin doivent être protégées en vue de leur bonne croissance et l?amélioration de la biodiversité du jardin.
C?est ainsi que 03 jeunes essences protégées (Moabi, Bubinga et Ebène) à l?intérieur du jardin botanique de Fifinda ont été sécurisées de part et d?autre sur une superficie d?environ 500m² par 800 plants de Vétiver. 08 grands arbres (Emien, Andok, Moabi et Dabéma) en proie à l?érosion ont été sécurisés par 200 plants de Vétiver pour une superficie cumulée estimée à 200 m². Bien que cette superficie soit moindre par rapport à la superficie à restaurer pour l?ensemble de cet écosystème, l?activité se poursuivra lors de la plantation du vétiver sur les sites dégradés à la suite de la multiplication des plants de vétiver mis en pépinière.
* Recrutement d?un étudiant stagiaire du CRESA ou de l?université de Yaoundé 1 pour accompagner les activités du projet
Une étudiante Ingénieure de la Faculté d?Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) d?Ebolawa, a été recruté au sein de l?Organisation. A cet effet, cette dernière a été imprégnée et formée sur la technologie du système vétiver, les solutions fondées sur la nature, la gestion d?un projet de développement, les techniques d?animation et de sensibilisation en milieu communautaire, etc. Depuis le début de l?exécution du projet, la concernée participe et apporte sa contribution pour la bonne exécution des activités et l?atteinte des objectifs visés.
Rendu à ce jour, elle reconnaît avoir acquis des connaissances sur les caractéristiques morphologiques, physiologiques et écologiques du vétiver, son importance sur le plan écologique et socio-économique, les critères techniques à suivre pour la mise en place d?une pépinière et la plantation, ainsi que les activités à mener dans le cadre du suivi des plantations. Ses capacités sont renforcées sur la production des documents de capitalisation, la collecte des données lors d?une enquête et la sensibilisation en milieu rural. Elle déclare s?être familiarisée avec l?environnement du développement durable et la protection de l?environnement en particulier.
* Production du matériel de visibilité et de communication
La communication et visibilité au cours de cette période ont été en priorité faites en lien avec la production du matériel / outils utilisés pour les sensibilisations communautaires sur les thèmes cités plus haut.
C?est ainsi qu?à la suite de la validation des propositions faites par le représentant de l?UNOPS (GEF SGP), 500 prospectus/flyers sur le jardin botanique de Fifinda, 200 affiches sur la biodiversité et les bienfaits du système vétiver, 03 banderoles et 02 rolls-up ; tous portant les logos du GEF Small grant programm, PNUD et GVC ; ont été produits et utilisés pour renforcer les sensibilisations, mieux communiquer sur le projet et mobiliser les populations autour du projet.
La plaque signalétique à l?entrée jardin botanique de Fifinda, les T-shirts floqués et chapeaux seront produits au cours la seconde période afin de vulgariser davantage l?UNOPS et le projet auprès des bénéficiaires, qui seront davantage mis à contribution pour les activités sur les sites.
La réalisation de cette étude qui permet d?avoir la situation de référence sur les différentes transformations subies par l?écosystème de la zone du projet, a été la première activité exécutée dans le cadre du projet. Elle a en même temps permis de prise de contact auprès des acteurs clés du projet. Pour la réalisation de l?enquête, les données ont été collectées auprès d?une quarantaine d?acteurs à savoir le sous-préfet de la Lokoundjé, le maire de commune, 07 sectoriels / acteurs institutionnels du MINAS, MINEPDED, MINADER, MINFOF, MINPROFF, MINEDUC, MINEE ; 09 autorités traditionnelles (chefs des 07 villages et 2 campements pygmées), 04 autorités religieuses ; 12 élites et personnes ressources de la communauté et 04 organisations locales de la société civile.
Auprès de chacun des acteurs rencontrés, l?activité a été menée au gré des entretiens semi directifs dans les lieux de service des interviewées pour certains, et dans les ménages pour d?autres. Au cours des diverses séances de travail, l?équipe du projet avant de réaliser l?enquête proprement dite, a dans un premier temps présenter GVC et le projet (finalité et méthodologie), solliciter les facilitations administratives pour les acteurs institutionnels et l?accompagnement de tous les acteurs dans la mise en ?uvre du projet ; enfin la collecte des informations via le guide d?entretien sur les usages et autres réalités locales en lien avec la problématique de la biodiversité ainsi que le niveau de perception et d?appropriation du projet par les communautés et les activités antérieures/futures liées à la protection de la biodiversité qui renseigneront les indicateurs du projet.
A terme, l?on a observé un fort intérêt et mobilisation des personnes enquêtées à travers les échanges et réponses données aux questions qui leurs ont été posées. Tous y compris les communautés consultées maîtrisent la finalité du projet, notre méthodologie d?intervention, ainsi que les activités qui seront menées ; et l?ont accepté tout en sollicitant des formations techniques pouvant leur permettre d?améliorer leurs conditions de vie. Nombreux connaissent que l?environnement est important pour la vie et qu?il faut le protéger. Néanmoins, ils fournissent très peu d?efforts dans ce sens.
Tous les acteurs institutionnels et privés connaissent la finalité du projet, ont également accepté la mise en ?uvre du projet en nous donnant des orientations pour sa bonne exécution (selon les réalités locales), et en mettant à notre disposition leurs contacts respectifs ainsi que leurs collaborateurs directs. En particulier, le Sous-préfet de la Lokoundjé a facilité les procédures administratives ainsi que la séance de travail avec les autorités traditionnelles/religieuses. Avec le concours du Maire de la Lokoundjé qui nous a facilité l?accès aux informations ainsi que la visite du jardin botanique de Fifinda, ces deux autorités ont i) relevé la difficulté d?accès et l?insécurité dans certains villages prévus en retenant sept villages accessibles dont ils peuvent être garant de la sécurité de l?équipe du projet, ii) proposé des stratégies à prendre en compte pour l?accès aux terres afin faire face aux contraintes liées aux problèmes fonciers dans la zone, et iii) promis de leur soutien et disponibilité permanente pour la bonne exécution du projet.
Les principales menaces sur la biodiversité, recensées dans le jardin botanique et les villages environnants sont :
- La pratique du brûlis du fait de l?ignorance des techniques d?agriculture durable par les paysans. Ce qui entraine la perte progressive de la fertilité des sols.
- L?érosion des sols causée par les inondations et l?exploitation abusive des ressources par les sociétés d?exploitation forestières et minières. Ce qui conduit à une baisse de la production agricole, la perte de la biodiversité.
- La destruction des jeunes arbres suite à l?élagage naturel, la coupe illégale du bois pour la commercialisation et satisfaction des besoins domestiques (bois de chauffage, fabrication du charbon de bois), le braconnage. Ceci est causé par l?absence de forêts communautaires propres aux communautés, la méconnaissance du cadre légal en vigueur en matière d?exploitation des ressources forestières/fauniques/floristiques, la faible implication des populations à la gestion durable des ressources forestières et fauniques, la recherche des revenus pour se prendre en charge.
- La perte de la biodiversité halieutique due à la pollution des cours d?eaux et la pratique des méthodes de pêche archaïque.
- La déforestation causée par l?exploitation abusive des essences forestières et fauniques, la pratique du brûlis pour la création des espaces agricoles, une faible répression des actes par les autorités, notamment celles en lien avec le non-respect des dispositions du PGES (Plan de Gestion Environnemental et Social). Les conséquences visibles sont l?érosion floristique, la perte de la biodiversité et le bouleversement du calendrier agricole.
- Une faible implication des populations dans les actions de protection/surveillance/conservation de la biodiversité, du fait d?une faible capacité organisationnelle des populations, l?ignorance des populations et l?absence du personnel d?encadrement.
Les attaques / destructions des cultures (manioc particulièrement) par les bêtes (les hérissons notamment) et du fait de la propagation des feux de brousse au-delà des limites lors de la pratique du brulis.
Les informations contextuelles en lien avec les projets déjà réalisés ou les actions en cours vis-à-vis de la préservation de la biodiversité), pertinentes, permettant de mieux planifier l?intervention sont connues ; ainsi que les interactions entre les acteurs clés ?uvrant pour la protection et préservation de la biodiversité dans la zone et les difficultés / contraintes à prendre en compte.
Aussi, aucune personne rencontrée sur le terrain n?avait déjà eu connaissance, ou entendu parler du vétiver. Ce n?est qu?à la suite de leur imprégnation sur l?importance et les bienfaits de la technologie du Système Vétiver, que nombreux connaissent son importance, et sont disposés à l?adopter comme moyen de conservation de la biodiversité et de création des sources de revenus.
* Sensibilisation des populations des villages (Fifinda 1 et 2, Mbébé, Elogbatindi, Ebea, Pama, Bivouba) riverains du jardin botanique de Fifinda sur l?importance de la biodiversité du Jardin botanique de Fifinda, et de la nécessité de la conserver
La sensibilisation est une activité phare du projet et a été menée en vue de : i) améliorer le niveau d?information et de connaissances des populations ciblées sur l?importance de la biodiversité, les facteurs/menaces concourant à la dégradation de la biodiversité, l?importance du Jardin botanique de Fifinda dans la zone et de la conservation de la biodiversité ; ii) conscientiser les populations, les rendre sensibles réceptif sur les problématiques en lien avec la biodiversité ; iii) les amener à adopter des comportements écoresponsables en abandonnant les pratiques néfastes à l?environnement au profit d?activités conciliant la conservation/préservation de la biodiversité pour le développement durable.
Grâce à la facilitation de monsieur le Sous-préfet de la Lokoundjé qui à la demande de GVC, a délivré les récépissés de manifestation publique ainsi que les messages portés à l?attention des autorités traditionnelles, utilisés dans les différents villages pour les sensibilisations. Les sensibilisations ont été effectuées de façon permanente au sein des communautés. Tout au long de l?exécution des autres activités du projet, la sensibilisation permanente est faite au sein des communautés où nous nous rendons. Pour les activités, avant la descente sur le terrain, les populations ont été au préalable informé. Lors de chaque sensibilisation, nous avons réalisé des évaluations permanentes des participants au début et à la fin des sensibilisations afin d?avoir le taux de bonne compréhension du message passé. Afin que tous les participants comprennent les messages diffusés, les traducteurs locaux ont été mis à contribution pour traduire en langue locale les messages donnés par les animateurs tout au long des sensibilisations.
Cet ainsi qu?au terme de cette période, 24 séances de sensibilisation ont été réalisées dans les sept villages (Fifinda 1 et 2, Mbébé, Elogbatindi, Ebea, Pama, Bivouba) et 02 campements des peuples autochtones ; via les causeries éducatives (en plein air et en salle), le collage de 190 affiches et la distribution de 460 flyers/prospectus de sensibilisation. Une séance d?éducation environnementale a été réalisée auprès des élèves du Cétic d?Elogbatindi. Les thèmes développés au cours des 24 sensibilisations faites ont essentiellement porté sur l?importance de la biodiversité et du Jardin botanique de Fifinda, les facteurs/menaces concourant à la dégradation de la biodiversité dans la zone, la présentation du système vétiver et ses bienfaits dans la conservation/préservation de la biodiversité et le développement durable.
Les lieux privilégiés de sensibilisation ont été les espaces de réunion au niveau des chefferies (07 villages et 02 campements pygmées), les lieux de culte/temples des églises (04), 01 centre d?état civil à Pama. Les 190 affiches de sensibilisation susmentionnées ont été collées dans les services administratifs (Sous-préfecture, Mairie, délégations/ sectoriels à Kribi) ; les chefferies ; les églises, les établissements scolaires ainsi que dans d?autres lieux stratégiques identifiés sur le terrain tels que les murs des maisons, boutiques, bars et aux carrefours.
Globalement, 11 acteurs institutionnels (maire, sous-préfet, sectoriels du MINAS, MINEPDED, MINADER, MINFOF, MINPROFF, MINEDUC, MINEE, chef du CMA Fifinda, chef de poste agricole), 09 autorités traditionnelles, 04 autorités religieuses, 12 élites / personnes ressources et 04 responsables des organisations locales de la société civile maîtrisent la valeur de la biodiversité ainsi que la nécessité de la conserver, et les moyens de conservation de la biodiversité avec la technologie du système vétiver.
Au regard des sensibilisations faites au sein des communautés, les populations de la zone du projet dont en particulier 784 membres directs des communautés (131 hommes, 283 femmes et 307 jeunes), 04 handicapés et 59 pygmées Bagyéli, connaissent ce que c?est que la biodiversité, son importance et la nécessité de la conserver, les différentes menaces subies par la biodiversité du jardin botanique de fifinda et des villages ainsi que les solutions à entreprendre pour y remédier, l?importance du système vétiver et ses bienfaits dans les actions de conservation/préservation de la biodiversité et du développement durable.
Tout au long de l?exécution des activités du projet, les sensibilisations se feront permanemment auprès des personnes rencontrées afin de faire adhérer le plus grand nombre de bénéficiaires à l?action.
*Délimiter et matérialiser les sites de plantation de Vétiver dans les villages Fifinda 1, Fifinda 2, Mbedé, Elogbati, Ebea, Pama, Bivoula riverains du jardin botanique de Fifinda
L?exécution de cette activité vise à délimiter et matérialiser les potentiels sites de plantation du vétiver qui ont été identifiés dans les villages. L?identification de ces espaces dégradés s?est faite en plénière au cours des consultations des populations au niveau des chefferies et des entretiens auprès des autorités. L?essentiel des sites dégradés proposés par les populations, et sur lesquels le vétiver sera planté pour la restauration, a été présenté aux autorités locales dont le sous-préfet et le maire. Ces dernières ont porté leurs observations en suggérant de privilégier les sites et infrastructures publiques qui subissent l?érosion afin de les restaurer en priorité.
Sous la facilitation de GVC, les populations des 07 villages et de 02 campements pygmées Baguély ont été amenées à matérialiser ces sites en ressortant pour leur communauté respective, les informations relatives aux types de menaces exercées sur la biodiversité, les solutions à entreprendre, les sites dégradés devant être restaurer avec le vétiver, les potentialités et les ressources naturelles existantes.
Au total, 27 sites dégradés dans les localités de Fifinda,1, Fifinda 2, Mbébé, Elogbatindi, Ebea, Pama, Bivouba ; devant être restaurer avec le vétiver ont été identifiés.
* Préparation des sites / parcelles de plantation du Vétiver dans les villages Fifinda 1 et 2, Mbédé, Elogbatidi, Ebea, Pama, Bivouola riverains du jardin botanique de Fifinda
La préparation des parcelles vise à nettoyer et apprêter les sites dégradés qui vont recevoir les plants de vétiver afin d?être restaurés. Puisque ces sites ont déjà été validés lors de l?identification et matérialisation des sites à restaurer, leur préparation a été faite par les populations sous la supervision de l?équipe de GVC.
Avec les membres de la communauté, il a été question a été de se rendre sur les sites prioritaires à restaurer, effectuer le nettoyage, le désherbage, l?élagage où c?était nécessaire et le labour. Ces tâches précèdent la plantation du vétiver sur ces différents sites. La superficie cumulée de ces différents sites apprêtés est estimée à un hectare.
* Création et entretien d?une pépinière temporaire de 400 m2 pour la conservation des plants de Vétiver avant la transplantation dans les différents sites
La mise en place de la pépinière va à long terme, contribuer à l?enrichissement de la biodiversité dans de la zone du projet et la promotion du système Vétiver. En fait c?est la pépinière qui va fournir les plants de vétiver qui seront mises en terre pour la restauration des sites dégradés.
Du fait de la recrudescence des conflits liés aux terres dans la zone du projet, les autorités administratives (le Sous-préfet et le Maire) ont recommandé à l?Organisation de disposer d?une attestation de mise à disposition ainsi qu?un mémorandum d?entente avec les acteurs concernés. Il faut noter que le mémorandum d?entente est une convention qui lie les chefs traditionnels des villages de l?établissement scolaire (qui approuvent et sont garants que l?espace a été confié pour l?a réalisation de l?activité), GVC (présente ses engagements lors de la mise en place de la pépinière) et les chefs d?établissements (confient l?espace sollicité et veillent à la bonne exécution de l?activité). L?attestation de mise à disposition du site quant à elle est cosignée par le Sous-préfet, le Maire, les autorités traditionnelles, les chefs d?établissements et GVC.
Pour honorer à ce préalable, GVC a constitué le dossier requis et obtenu ces deux pièces pour la pépinière de l?école publique de Fifinda 1. Une pépinière de vétiver d?une superficie de 400 m2 contenant environ 5000 plants de vétiver a été mise en place au sein de l?école publique de Fifinda. La parcelle a été sécurisée par les tiges de raphias.
GVC s?est chargée de l?achat et transport de ces 5000 plants Vétiver en pépinière. L?implantation de ladite pépinière a été faite par des jeunes personnes constituées à la fois des garçons (05) et des filles (03). Les jeunes hommes ont été impliqués dans la préparation du site de pépinière (nettoyage et labourage) ; le transport des plants de vétiver du lieu de stockage vers le lieu de plantation (école publique de Fifinda) et la sécurisation du site. Quant aux jeunes femmes, elles ont été impliquées dans la mise en terre des plants de vétiver.
*Achat et transport des plants de vétiver pour la pépinière
L?approvisionnement des plants de vétiver pour la mise en place des pépinières a été par GVC. Deux fournisseurs ont été contactés pour l?achat et la livraison des plants et c?est auprès de celui qui nous a proposé le montant le moins disant que les plants de vétiver ont été achetés et livrés sur les sites des pépinières. Huit milles (8 000) plants de vétiver ont été achetés utilisés dans le cadre du projet (5000 à la pépinière de l?école publique de Fifinda, 1000 au jardin botanique, et 2000 au CETIC d?Elogbatindi).
* Création 02 parcelles pilotes de Vétiver au CETIC de Elogbatindi et à l?école publique de Fifinda
Comme nous avons mentionné plus haut, avant la mise en place de la pépinière/parcelles de vétiver, les autorités administratives (le Sous-préfet et le Maire) ont recommandé à GVC d?avoir une acquisition formelle des sites, afin d?avoir une garantie que les travaux seront exécutés sans difficultés / conflits liés aux terres, car les chefs d?établissement ne disposent pas d?un titre foncier propre sur les terres où sont construits ces établissements.
Dans le processus d?acquisition de l?attestation de mise à disposition du site et du mémorandum d?entente avec les acteurs concernés, nous avons à la suite de multiples plaidoyers et la médiation du Sous-préfet auprès de ces autorités, pu finalement obtenir ces documents ; et procéder à la mise en place desdites parcelles à Fifinda 1 et Elogbatindi. Les jeunes de ces établissements scolaires à travers le travail manuel et lors de l?éducation environnementale sont amenés à en prendre soin.
* Préparation et mise en ?uvre d?une formation technique sur le Vétiver (plantation, maintenance)
Afin d?amener les bénéficiaires à s?approprier la technologie du système vétiver. Il est judicieux de renforcer leurs capacités sur la nature / caractéristiques de la plante vétiver, son importance, la plantation et entretien, etc. A la suite de la préparation des parcelles dégradées qui vont recevoir les plants de vétiver, la maîtrise des techniques de multiplication et d?entretien de la plante doit être effective. A cet effet, une quarantaine de participants identifiés (hommes, femmes, jeunes, peuples autochtones, handicapés) ont été conviés à ladite formation. Un récépissé de déclaration de manifestation publique a été obtenu auprès de la sous-préfecture en vue de l?organisation de l?activité.
C?est ainsi que la formation proprement dite s?est tenue à l?école publique de Fifinda 1. 27 personnes dont (10 hommes, 09 femmes, 08 jeunes). De ces participants, nous avons 06 représentants des peuples autochtones et 03 handicapés. La formation a été structurée en trois modules à savoir :
- Module 1 : Présentation du vétiver. A ce niveau, nous insisterons sur l?origine et les caractéristiques du vétiver ;
- Module 2 : Préparation des plants et mise en place d?une plantation de vétiver. A ce niveau, nous avons insisté sur la méthodologie de la préparation des plants de vétiver et les critères techniques à respecter lors de la mise en place d?une plantation de vétiver ;
- Module 3 : Suivi et entretien de la plantation. Ici, un accent particulier a été mis sur les activités à mener après la plantation du vétiver (désherbage, arrosage, replantage, coupe, etc).
Le cas pratique a été fait sur le site de vétiver qui est à l?école publique où se tenait la formation. Quelques participants ont procédé à la plantation du vétiver. À la fin, tous ont été sensibilisés à planter le vétiver en respectant l?itinéraire technique décrit dans le support de formation qui leur a été remis ; et de restituer la formation reçue aux autres membres de la communauté.
*Sécurisation de la conservation des espèces Bubinga, Ebène, et Moabi du jardin botanique par le Vétiver
Le jardin botanique de Fifinda est une Aire protégée qui regorge d?une richesse floristique importante ainsi que des essences protégées qui sont le Moabi, le Bubinga et l?Ebène. L?une des menaces identifiées à ce niveau est la vulnérabilité de ces jeunes essences protégées face aux actions de l?homme, des ravageurs et à l?érosion du sol. Ces essences qui poussent naturellement dans le jardin doivent être protégées en vue de leur bonne croissance et l?amélioration de la biodiversité du jardin.
C?est ainsi que 03 jeunes essences protégées (Moabi, Bubinga et Ebène) à l?intérieur du jardin botanique de Fifinda ont été sécurisées de part et d?autre sur une superficie d?environ 500m² par 800 plants de Vétiver. 08 grands arbres (Emien, Andok, Moabi et Dabéma) en proie à l?érosion ont été sécurisés par 200 plants de Vétiver pour une superficie cumulée estimée à 200 m². Bien que cette superficie soit moindre par rapport à la superficie à restaurer pour l?ensemble de cet écosystème, l?activité se poursuivra lors de la plantation du vétiver sur les sites dégradés à la suite de la multiplication des plants de vétiver mis en pépinière.
* Recrutement d?un étudiant stagiaire du CRESA ou de l?université de Yaoundé 1 pour accompagner les activités du projet
Une étudiante Ingénieure de la Faculté d?Agronomie et des Sciences Agricoles (FASA) d?Ebolawa, a été recruté au sein de l?Organisation. A cet effet, cette dernière a été imprégnée et formée sur la technologie du système vétiver, les solutions fondées sur la nature, la gestion d?un projet de développement, les techniques d?animation et de sensibilisation en milieu communautaire, etc. Depuis le début de l?exécution du projet, la concernée participe et apporte sa contribution pour la bonne exécution des activités et l?atteinte des objectifs visés.
Rendu à ce jour, elle reconnaît avoir acquis des connaissances sur les caractéristiques morphologiques, physiologiques et écologiques du vétiver, son importance sur le plan écologique et socio-économique, les critères techniques à suivre pour la mise en place d?une pépinière et la plantation, ainsi que les activités à mener dans le cadre du suivi des plantations. Ses capacités sont renforcées sur la production des documents de capitalisation, la collecte des données lors d?une enquête et la sensibilisation en milieu rural. Elle déclare s?être familiarisée avec l?environnement du développement durable et la protection de l?environnement en particulier.
* Production du matériel de visibilité et de communication
La communication et visibilité au cours de cette période ont été en priorité faites en lien avec la production du matériel / outils utilisés pour les sensibilisations communautaires sur les thèmes cités plus haut.
C?est ainsi qu?à la suite de la validation des propositions faites par le représentant de l?UNOPS (GEF SGP), 500 prospectus/flyers sur le jardin botanique de Fifinda, 200 affiches sur la biodiversité et les bienfaits du système vétiver, 03 banderoles et 02 rolls-up ; tous portant les logos du GEF Small grant programm, PNUD et GVC ; ont été produits et utilisés pour renforcer les sensibilisations, mieux communiquer sur le projet et mobiliser les populations autour du projet.
La plaque signalétique à l?entrée jardin botanique de Fifinda, les T-shirts floqués et chapeaux seront produits au cours la seconde période afin de vulgariser davantage l?UNOPS et le projet auprès des bénéficiaires, qui seront davantage mis à contribution pour les activités sur les sites.
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