Préservation des espèces halieutiques, marines et d?eau douce de la zone côtière de Campo via l?accompagnement des capacités des acteurs de gestion du parc et l?appui au développement d?activités piscicoles alternatives des communautés locales
Ce projet se veut une ébauche de réponse à la problématique de la prolifération de certaines pratiques tant sur l?utilisation des ressources halieutiques que sur la gestion du parc ayant un impact très négatif sur la préservation et la conservation de la diversité biologique de la zone côtière de Kribi. Il est question à travers cette initiative, promouvoir de la conservation et de gestion durable du par cet ses ressources auprès des personnes qui gèrent le parc mais aussi des communautés locales de la zone côtière de Kribi 1er qui font l?objet de surexploitation en vue de satisfaire une demande du marché qui explose depuis quelques années. Cette surexploitation des ressources halieutiques s?ajoutant aux autres formes de pollution industrielles que connaît cette zone contribue à dégrader gravement l?écosystème marine et côtier mais aussi à détruire progressivement la biodiversité qui a de plus en plus du mal à se reconstituer. Au cours de la première phase, ce projet va mener une campagne de sensibilisation, d?information et de formation au profit des écogardes et autres acteurs de la gestion du parc en vue d?une prise de conscience sur l?impératif d?adopter les techniques durables de gestion du parc.
En deuxième phase, il sera question d?accompagner les communautés locales vivant des ressources du parc, soit environ cent (100) bénéficiaires à la création et à la gestion des unités d?élevage tout le long de la filière aquacole mais aussi de préservation des micro-habits des espèces halieutiques. Il s?agira de les former aux tech niques de préservation des habits des espèces marines, de les aider à construire et équiper les cages d?élevage mais aussi de leur apporter l?appui technique pour la production et la commercialisation et de fumage amélioré des poissons. Ce projet a pour ambition de contribuer à la conservation et à la gestion durable des espèces halieutiques existantes dans la zone mais aussi au renforcement des moyens de subsistance des communautés locales. Dans cette perspective, le projet s?inscrit en droite ligne avec de la priorité de la 7ème Phase Opérationnelle de la Stratégie du Programme National SGP Cameroun relative à « l?Amélioration des pratiques et les approches favorables à la conservation de la biodiversité, menées par les communautés (agriculture, pêche, foresterie, tourisme, etc?) ». En plus, ce projet va également dans le même sens que les actions stratégiques de court-terme prescrites dans le Plan d?Actions National de Gestion des Zones Marines et Côtières du Cameroun (MINEP, 2010), notamment celle relative à la « Promotion de l?aquaculture côtière et de la mariculture » en vue de résoudre le problème de la gestion durable des ressources halieutiques.
En deuxième phase, il sera question d?accompagner les communautés locales vivant des ressources du parc, soit environ cent (100) bénéficiaires à la création et à la gestion des unités d?élevage tout le long de la filière aquacole mais aussi de préservation des micro-habits des espèces halieutiques. Il s?agira de les former aux tech niques de préservation des habits des espèces marines, de les aider à construire et équiper les cages d?élevage mais aussi de leur apporter l?appui technique pour la production et la commercialisation et de fumage amélioré des poissons. Ce projet a pour ambition de contribuer à la conservation et à la gestion durable des espèces halieutiques existantes dans la zone mais aussi au renforcement des moyens de subsistance des communautés locales. Dans cette perspective, le projet s?inscrit en droite ligne avec de la priorité de la 7ème Phase Opérationnelle de la Stratégie du Programme National SGP Cameroun relative à « l?Amélioration des pratiques et les approches favorables à la conservation de la biodiversité, menées par les communautés (agriculture, pêche, foresterie, tourisme, etc?) ». En plus, ce projet va également dans le même sens que les actions stratégiques de court-terme prescrites dans le Plan d?Actions National de Gestion des Zones Marines et Côtières du Cameroun (MINEP, 2010), notamment celle relative à la « Promotion de l?aquaculture côtière et de la mariculture » en vue de résoudre le problème de la gestion durable des ressources halieutiques.
Project Snapshot
Grantee:
Action pour un Développement Equitable, Intègre et Durable
Country:
Cameroon
Area Of Work:
Biodiversity
Operational Phase:
OP7 Y3 (July 22-June 23)
Grant Amount:
US$ 27,694.00
Co-Financing Cash:
US$ 6,653.00
Co-Financing in-Kind:
US$ 8,316.00
Project Number:
CMR/SGP/OP7/Y3/STAR/BD/2023/01
Start Date:
5/2023
End Date:
10/2024
Status:
Currently under execution
Project Characteristics and Results
Notable Community Participation
Au moins deux groupes de jeunes représentatif (toutes les catégories sociales et professionnelle du secteur) sera ciblé et impliqué dans les activités mise en ?uvre du projet.
Ils seront impliqués dans le cadre des formations des activités génératrices de revenus, notamment la pêche durable, la pisciculture hors sol, le plaidoyer et seront suivis dans la mise en application des enseignements reçus.
Cette implication des jeunes à différents stages favorisera leur appropriation et la pérennisation des activités du projet.
Inovative Financial Mechanisms
Ce projet favorisera le partage et de la diffusion des connaissances et des leçons apprises. Il s?agit de :
? La production d?un prospectus du projet qui décrit les objectifs, les activités ainsi les résultats engrangés par le projet et de présentation des impacts ;
? La production d?un document de capitalisation et de bonnes pratiques en matière de gestion des aires marines protégées ;
? La production d?un documentaire video sur les acquis et leçons apprises du projet.
Stratégie de pérennisation et d?Exit :
L?équipe du projet va travailler sur la conception d?un nouveau projet sur l?économie bleue et la gestion des aires marines protégée
Policy Impact
L?aire protégée marine est nouvellement crée et les contours ne sont pas bien maitrisés par le personnel, les autorités locales et une faible expérience au niveau national. En renforçant les capacités de l?équipe de gestion du parc, et en travaillant de manière concertée avec les populations riveraines, le projet favorisera la mise en place d?une politique locale de gestion durable des espèces aquatiques menacées avec une implication des autorités locales. Il convient de relever que la plupart des jeunes cadres affectés à cette aire marine y arrivent pour la première fois, la plupart ne connaissant que l?installation des barrières de contrôle et de suivi des grumes et des produits forestiers.
Les résultats seront capitalisés pour nourrir la politique nationale en matière d?aire marine protégée et de développement d?un modèle de gestion durable et inclusif des parcs marins au Cameroun.
Gender Focus
La problématique mise en avant est celle de la prolifération des mauvaises pratiques, notamment la pêche illicite, l?utilisation des moustiquaires comme outils de pêche et autres mauvaises utilisations des ressources halieutiques et de la gestion du parc.
Les femmes ont une responsabilité au même titre que les hommes car les hommes sont chargés de l?exploitation (pêche réglementée ou non), les femmes sont chargées de la transformation et de la commercialisation.
Ces deux catégories seront associées au même titre dans le projet
- Les hommes seront sensibilisés sur l?importance de la préservation des ressources en eau et puis formés aux techniques de pêche durable ;
- Les femmes seront formées aux techniques améliorées (EbA) de transformation de poisson et à la pisciculture hors sol.
Le projet permettra de renforcer les capacités de ces acteurs au même titre et de préserver durablement les ressources en eau.
Promoting Public Awareness of Global Environment
La stratégie de communication du projet consistera à :
- Production des dépliants
- Utilisation des radios communautaires locales pour faire passer les informations ainsi que les églises ;
- Organisation des réunions d?échange d?information au niveau communautaire avec les leaders et les autorités locales (chefs traditionnels?
- Utilisation des réseaux sociaux avec les leaders communautaires pour échanges d?informations.
- Annonce des activités sur le site web de ADEID ;
- Production d?un documentaire sur le projet.
Emphasis on Sustainable Livelihoods
Le projet se veut davantage pédagogique pour les communautés riveraines qui utilisent de manière non contrôlée les ressources naturelles dans/autour du parc. En termes d?activités menées, on relève principalement :
- La pratique de la pêche durable et écologique pour une pérennisation des ressources ;
- Le fumage, le séchage, la conservation, la transformation et la commercialisation du poisson par les femmes et les jeunes ;
- Si possible la fabrication des filets de pêche en coton ;
- La pisciculture/ production de poissons hors sol ;
- Le traitement et la conservation poissons, notamment via le stockage et la distribution ;
Significant Participation of Indigenous Peoples
Le succès des activités étant garanti par l?appropriation des activités par les bénéficiaires, les activités pour une participation significative des peuples autochtones seront entre autres :
- Si nécessaire l?inclusion d?un facilitateur endogène qui permettra la bonne compréhension des initiatives par les communautés bénéficiaires ;
- La production d?un documentaire vidéo des activités du projet pour faciliter la compréhension ;
- Parmi les bénéficiaires, un quota significatif de bénéficiaire dénommé « Peuple Autochtone » sera systématiquement inclus.
Capacity - Building Component
Les bénéficiaires du projet sont d?une part l?équipe de gestion du parc et d?autre part les populations riveraines.
1- Pour ce qui est du personnel du parc, les activités de renforcement des capacités porteront sur :
- Formation de 10 écogardes en nage, utilisation des outils de navigation et des bouteilles d?oxygènes ;
- Formation des cadres à la gestion de la biodiversité marine, l?identification des types de poissons, au suivi des mammifères marins ;
- Formation au suivi des activités de pêche industrielle et artisanale ;
- Formation au suivi de l?évolution des mangroves et des nids des tortures marines en termes d?identification et de protection afin d?être de véritables « bandits-polices » des côtes ;
- Formation sur comment soigner les poissons, tortures et autres espèces marines protégées récupérées entre les mains des « bandits-marins » pour les renvoyer dans la mer.
- Formation des cadres aux approches inclusives et participatives avec les entrepreneurs marins locaux pour une plus grande efficacité dans le suivi de leurs activités et la collecte des données.
2- Pour ce qui est des populations riveraines :
- Formation sur les mailles de filets de pêche, la non-utilisation des filets en plastique et à la fabrication des filets en coton ;
- Formation en production des poissons hors sol,
- Formation au fumage, séchage au conditionnement et à la conservation des produits halieutiques.
- Formation à l?élevage des huitres et de crevettes ;
- Formation à l?identification des menaces aux droits des populations riveraines et indigènes et utilisation des TIC pour alerte.
Project Results
* Atelier de lancement officiel des activités du projet
Cet atelier de lancement officiel s?est tenu le 28 Decembre 2023 de 09h00 à 13h00 dans la Salle de Conférence de l?Hotel Saint Tropez à Campo. Il avait pour objectif de d?informer les autorités administratives, coutumières et municipales, les communautés riveraines du parc marins, les peuples minoritaires/ autochtones et les acteurs de gestion du parc marin du projet, ses objectifs et sa mise en ?uvre afin de contribuer à son succès et à l?atteinte optimal de ses objectifs. Elle ciblait toute les couches de la Communauté. Au total 45 personnes ont pris part à ladite cérémonie dont 31 femmes et 08 pygmées Bagyeli. Les principaux résultats obtenus sont les suivants :
Résultat 1: Toutes les parties prenantes sont informées et sensibilisées sur la mise en ?uvre du projet et des modalités d?implémentation.
Au cours de cette cérémonie présidée par Monsieur le sous-préfet de l?Arrondissement de Campo, la cérémonie officielle de lancement a eu à mobiliser plusieurs parties prenantes de la conservation dans l?Arrondissement. Parmi les acteurs mobilisés, on note entre autres :
-Les administrations sectorielles (Sous-préfet, Maire, service forestier, de la jeunesse, de l?élevage, de la pêche et des industries animales, le service de la conservation du parc Marin Manyange Na Elombo?), et de FMO. Cette tranche constituée d?administrations sectorielles représentait 8% des participants.
-Les autorités traditionnelles constitués de quelques chefs traditionnels locaux dont ceux du centre-ville et des communautés ou villages excentrés. Les autorités traditionnelles représentaient 2 % des participants.
-Les communautés locales principalement constituées des groupes de femmes de Campo-ville et d?Ebodje ou est localisé le siège de la conservation. Ainsi, elles représentaient plus de 60% des participantes car constituant les bénéficiaires prioritaires. En plus de ceux-ci, quelques Bagyelis étaient présents pour s?enquérir des objectifs des activités portés par ADEID. les communautés locales/ les bénéficiaires prioritaires représentaient 80 % des participants.
-Les partenaires au développement localement établis constitués des leaders d?associations communautaires et aussi des Organisations Non Gouvernementales (ONG) locales. Les partenaires au développement (Associations communautaires 10% des participants.
Au total, 45 personnes étaient présentes à cette cérémonie officielle d?ouverture. D?autres membres de la communauté nous ont rejoints lors de la présentation des activités pratiques sur le terrain. Ces personnes informées du projet étaient constituées de 76% de femmes.
Résultat 3 : Toutes les parties prenantes sont informées des objectifs du projet et des changements attendus au terme de la mise en ?uvre des activités.
Au cours de cet atelier de lancement du projet, les objectifs à atteindre ont été spécifiés aux parties prenantes. En vue de concourir à la résilience des communautés et des écosystèmes, le double objectif visé a été présenté aux participants comme suit :
Objectif 1 (sur le plan environnemental) : Contribuer à la préservation des espèces/ ressources halieutiques marines et d?eau douce de la zone côtière de Campo
Les activités et les séances de renforcement de capacités menées avec le personnel du parc marin à termes devraient les outiller à une gestion optimale et efficace (natation, suivi écologique, suivi des navires, conduite et entretien des hors-bords, patrouilles?) de l?espace marin érigé en parc. Le projet conduit par ADEID a été fortement salué et se positionne comme un partenaire de choix pour le service de la conservation du parc marin créé il y a un (01) an seulement et inexpérimenté car la totalité de son personnel provenant des aires protégées terrestres. Ainsi cet objectif rendu opérationnel par une série de formation vient à point nommé pour résoudre le problème d?exploitation abusive des ressources naturelles.
Objectif 2 (sur le plan de développement des moyens de subsistance) :Contribuer à la résiliente et à l'amélioration des conditions de vie des communautés locales de Campo.
Au regard de la pression qui pèse sur les ressources halieutiques entrainant leur rareté, il était question de présenter aux communautés les activités alternatives en termes de pisciculture d?une part et de fumage pour une conservation optimale des ressources de mer et celles produites localement. Ces activités devraient en fin de compte générer d?importants revenus qui permettront aux femmes de s?autonomiser et surtout produire durablement du poisson devant concourir à l?approvisionnement des marchés locaux et fournir durablement les protéines à la Communauté.
En fin de compte, cet objectif double du projet a été présenté aux participants qui ont apprécié sa visée avant de remercier ADEID pour sa contribution à la gestion durable des ressources halieutiques marines d?une part et son engagement à lutter contre la pauvreté ainsi que la précarité au sein des populations autochtones d?autre part.
-Résultat 1.3 : Les attentes des participants sont reprécisées et les objectifs portés par ADEID pour la résilience appréciés.
Avant de déclarer officiellement ouverte la mise en ?uvre des activités par l?ONG ADEID, la parole a été donnée tour à tour aux différents responsables représentés (administrations sectorielles, autorités traditionnelles, représentants des communautés locales et partenaires au développement). Ainsi, chacun d?eux a salué les initiatives du projet qui visent un objectif double avant de présenter pour quelques-uns des attentes spécifiques par communauté. C?est à la suite de ceux-ci que le Monsieur le Sous-Préfet de l?Arrondissement de Campo a déclaré officiellement le lancement des activités du projet piloté par ONG Action pour un Développement Equitable, Intégré et Durable (ADEID) avec l?appui du GEF Small Grants Program (SGP).
- Résultat 1.4 : Une descente de terrain est faite sur le site d?implantation des initiatives par les participants pour apprécier les investissements productifs.
A l?issu de la première phase, structurée autour de la cérémonie inaugurale et de présentation des initiatives du projet présenté par l?équipe de ADEID, la deuxième phase a consisté en une descente de terrain pour apprécier les investissements implantés par ADEID au profit des Communautés dont particulièrement les femmes de la Commune de Campo et les peuples minoritaires. Les principaux investissements visités lors de la descente de terrain sont entre autres :
-Les bags hors sols contenant environ 2000 poissons silures pour une production par les communautés devant juguler la pénurie de poissons qui se fait davantage ressentir dans la communauté.
-Un puits en cours d?aménagement. Avec l?arrivée de la saison sèche, il était question de trouver une source stable d?eau en vue de limiter le déficit hydrique qui est très néfaste pour l?activité.
-Un fumoir Altona semi-moderne devant permettre de fumer de manière hygiénique et selon les normes d?importantes quantités de poissons. Ce fumoir sera complété avec d?autres équipements, notamment un(01) séchoir afin de permettre aux femmes de mettre sur le marché des produits de qualité.
Après toutes ces découvertes, le Sous-préfet qui présidait la séance a exhorté les bénéficiaires a en faire bon usage ; ce qui devrait permettre à coup sûr d?accroitre leurs résiliences.
* Séance de renforcement des capacités du personnel du Parc National Marin de Campo au suivi des activités de la pêche industrielle et artisanale
Avec pour objectif d?outiller le personnel du parc marin pour un suivi des activités de pêche dans/ autour du parc, assurer la sécurisation des zones de frayères et la restauration des ressources grâce à la digitalisation pour une préservation des ressources halieutiques, elle a duré 03 jours et s?est tenue du 10 au 12 / 10 /2023 à Ebodje. Les principaux résultats obtenus à l?issue de cette formation sont les suivants :
- Résultat 1.: Les éléments théoriques de suivi de la pêche sont parfaitement maitrisés par les écogardes dans le cas de la pêche artisanale
L?expert-formateur a relevé que ce type de suivi s?applique aux petits bateaux/ pirogues à rame ou à moteur qui pratique la pêche artisanale ou villageoise. Les outils de suivis mobilisés pour la pêche artisanale sont entre autres le GPS, les appareils photos adaptés et la surveillance/ suivi des embarcations revenues de pêche au débarcadère (préparation des fiches de collecte des données)
Pour les écogardes du service de la conservation, le suivi de pêche peut être consensuelle (si les pêcheurs sont consentants) ou non.
Au terme de la présentation des outils à mobiliser et des procédés à déployer, des simulations pratiques de terrains ont été conduites par l?expert-formateur pour faciliter l?assimilation des acquis par les écogardes.
- Résultat 2 : De manière pratique, les simulations ont permis aux apprenants de maitriser les rouages du suivi de la pêche artisanale
Un exercice qui simulait une enquête menée à la fois au débarcadère et dans les ménages du village d?Ebodje par Campo pour identifier le type de matériel utilisé (types de filets, palangre?) et un suivi du débarcadère pour identifier le type d?embarcation (motorisé ou non motorisé) et les espèces pêchées. Après avoir effectué la collecte des données auprès des pêcheurs locaux et de quelques ménages échantillonnés, il a été question de procéder à l?encodage et au traitement des données ensuite à une analyse de celles-ci.
Aussi, les apprenants ont appris à regrouper les différents types de données sur une table Excel, et pouvoir les restituer sous forme des tableaux et figures, ensuite de procéder à la transcription des entretiens enregistrés et à la codification lors du dépouillement manuel des questionnaires et des différentes observations faites.
Cet exercice a sommairement permis de dégager :
-Les tendances de pêches,
-Le matériel utilisé pour l?activité (les bonnes comme les mauvaises habitudes de pêche) et, Les prises les plus abondantes et les sites de pêche les plus prisés en mer en fonction des espèces et des périodes.
En fonction des résultats obtenus, le formateur a attiré l?attention du service de la conservation sur le fait que ces éléments doivent les guider dans la prise de décision de navigation, de pêche, de matériels utilisés, de période de pêche dans les zones autorisées de pêche du parc et sa zone tampon. Le suivi de la pêche artisanale devrait se faire dans les débarcadères autour du parc pour évaluer la diversité spécifique et la richesse des ressources en vue de réguler son exploitation.
- Résultat 1.3.3 : Les éco gardes du service de la conservation sont outillés et équipés quant au suivi des activités de la pêche industrielle (prise en mains des apprenants).
Il a été choisi d?orienter les actions vers l?utilisation des plateformes de surveillance en ligne et facilement accessibles tel que le logiciel en ligne Global fishing watch (GFW). Cette dernière est une application gratuite qui permet le suivi satellitaire des navires de pêche. A cet effet, la formation du personnel du service de conservation s?est faite sur cette application
La prise en main a consisté à apprendre aux apprenants les fonctionnalités de l?application GFW donc l?interface est divisée en liste des calques et celle des cartes. Cette application s?appuie sur l?utilisation de l?effort de pêche apparent à travers des AIS des navires des VMS, les détections des lumières de nuit et les détections radars.
Ainsi sont identifiés les navires de pêche, les différents endroits où ils ont pêché, leur itinéraire ainsi que le temps mis dans chaque zone. L?espace est divisé au niveau de la carte en quadras. Par ailleurs les calques de références permettent d?en ressortir la ZEE (zone économique exclusive du pays) les différentes aires protégées et leurs emplacements. Au terme du remplissage des différentes informations dans l?application, les apprenants ont pu ressortir les activités de pêche illégale.
Résultat 3: Les apprenants sont imprégnés des analyses des incursions des chalutiers dans le parc marin en guise d?exercice pratique.
Cette étape a consisté à montrer aux apprenants comment s?inscrire, enregistrer et ressortir les rapports généraux. Les rapports pour chaque navire mis en cause. Une analyse conjointe des données disponibles a été effectuée.
L?expert-formateur a décrit avec exemple à l?appui les modalités de manipulation de l?application GFW, de sélection/insertion des données et d?extraction de résultats voulus. A titre d?illustration probant, suite à l?analyse effectuée avec l?application mentionnée, il a été constaté que plusieurs zones du PN Marin ont été régulièrement violées par trois chalutiers sous pavillon camerounais (Nicolas, Adonai et Erica1) (voir cartes 1&2) depuis sa création. Les incursions de ces chalutiers se concentrent principalement dans la partie Sud-Est. Cette zone, située dans sa partie inférieur face à l?embouchure du fleuve Ntem, qui en raison des décharges fluviales est riche en éléments qui permettent le développent du phytoplancton.
Ces facteurs pourraient faire de cette zone un « noyau dur » de conservation du Parc National Marin, compte tenu de sa richesse en phytoplanctons qui attirerait plusieurs espèces phytophages ainsi que leurs prédateurs. C?est pourquoi cette zone serait très prisée par les chalutiers pour la capture des crevettes ainsi que des espèces pélagiques et démersales. La présence des chalutiers dans cette zone soulève plusieurs inquiétudes, notamment la perte d?habitats sensibles, la destruction massive d?individus immatures entraînant un dépeuplement progressif des fonds marins, voire même la disparition ou la raréfaction de certaines espèces. En effet, la pêche INN implique souvent l?utilisation d?une variété d?engins de pêche et de dispositifs spécialisés (dispositifs de concentration du poisson, ou instruments acoustiques pour la détection des poissons en bancs, par exemple).
*4Séance de renforcement des capacités du personnel du Parc Marin de Campo à l?utilisation et à l?entretien des engins motorisés (hors-bord)
Elle a duré 03 jours, du 23 au 25 /08/2023. Elle visait à familiariser l?ensemble du personnel du parc marin de Campo aux engins de patrouille notamment les pirogues/bateaux motorisés, les rendre aptes à la manipulation de ces engins hors-bords et à leur entretien. Comme résultats obtenus, on peut citer entre autres :
Résultat 1- Le personnel du parc marin de Campo a pris connaissance de l?engin motorisé flying boat auquel ils auront à faire dans le cadre des patrouilles et maitrise les différentes fonctionnalités.
Dans le cadre de cette formation fortement saluée par le service de la conservation, l?expert-formateur, cadre de la marine marchande a présenté aux écogardes le contexte socioéconomique et surtout sécuritaire qui prévaut dans le golfe de guinée. Aussi, il a présenté la nécessité de procéder au contrôle des espaces marins pour éviter le piratage et l?exploitation anarchique des ressources naturelles et halieutiques. Pour pouvoir travailler sur le plan d?eau, il faut nécessairement d?engins appropriés notamment des embarcations de préférence motorisées dont des hors-bords au regard de l?étendue des plans d?eau ; à l?exemple du parc marin qui couvre un peu plus de 110 000 Hectares soit une étendue d?une trentaine de Km au large. Les descentes pratiques ont achoppé à l?absence d?équipements appropriés au niveau du service de la conservation.
Suivant la présentation de l?expert-formateur, le flying boat hors-bord est un ensemble, engin motorisé et est constitué d?un moteur de 75 chevaux et d?une coque faite en fibre de verre. Les pièces essentielles du moteur présenté sont :
-Cordon complet qui permet de mettre le carburant dans le moteur.
-La clé de sécurité sans laquelle le moteur ne peut démarrer et qui devrait être accrochée au conducteur servant d?arrêter le moteur en situation de chavirement pour limiter les dégâts.
-La manette de vitesse qui permet de faire avancer l?embarcation, le stabiliser ou faire marche arrière.
-Le guidon est constitué d?accélérateur et permet également de prendre la direction de l?embarcation.
A cela, après avoir présenté l?utilité détaillée de chaque pièce, le formateur a présenté d?autres éléments du hors-bord dont la boussole, les stabilisateurs et les EPI qui sont nécessaires voire essentielle pour toute descente en mer ou toute patrouille.
Concernant les types de moteurs rencontrés dans les embarcations, on peut avoir les moteurs hors-bords (accessibles) ou in-bord (généralement cachés et inaccessibles. Pour cette formation, seuls les hors-bords ont été choisis en raison du fait que ce sont les embarcations auxquelles le service de conservation devrait avoir à faire face au début de leurs exercices et accessibles plus facilement. En bref, pour ces engins motorisés seuls les hors-bords ont été pris en compte dans le cadre de cette formation du personnel du parc marin Manyange Na Elombo de Campo.
Résultat 1.4.2- Le personnel du parc marin de Campo a testé et utilisé les engins hors-bord à titre expérimental.
Tour à tour, les participants ont été choisis à la volée pour présenter et décrire les pièces du moteur et de l?embarcation. En plus, ils ont démarré le moteur et ont fait des simulations de direction (avancer- reculer- aller à gauche- aller à droite).
Cette phase de démonstration a consisté à présenter le processus relatif à l?entretien et au démarrage du moteur. Il est ressorti qu?à l?arrêt du moteur, le faire sortir de l?eau pour éviter que le moteur ne soit abimé par celle-ci. Aussi s?assurer qu?au démarrage, le moteur fait ressortir de l?eau en jet, cette dernière permettant de refroidir le moteur. Pour le démarrage du hors-bord, après avoir ravitaillé le moteur en carburant le démarrage se fait avec toute la délicatesse possible.
Un moteur hors-bord est un système de propulsion utilisé sur des bateaux. Il contient, en un seul bloc, le moteur, la transmission appelée embase et l'hélice propulsant le bateau. Certains de ces moteurs (petits, en général moins de dix chevaux) comprennent en outre un réservoir d'essence. Cependant, dans ces zones, l?essentiel des moteurs sont distincts des réservoirs. Aussi le formateur a relevé que les moteurs hors-bords 2 temps sont connus pour leur entretien plus simple par rapport aux moteurs 4 temps. Ils ont moins de pièces mobiles et n'ont pas besoin de changements d'huile moteur ni d'ajustements de soupapes, ce qui est courant dans les moteurs 4 temps.
Résultat 2- Le personnel du parc marin de Campo a été informé sur l?importance et l?entretien des moteurs et engins motorisés.
De ce qui découle des explications de l?expert-formateur, l'entretien du moteur hors-bord est une étape essentielle pour assurer un bon fonctionnement de celui-ci. Si vous n'effectuez pas cet entretien annuel, votre moteur risque un vieillissement prématuré dû à la fois à l'eau de mer restée dans le circuit de refroidissement et aux nombreuses contraintes mécaniques qui peut entrainer sa dégradation.
De manière pratique, les apprenants ont tour à tour d?une part vérifié les différents paramètres du moteur et leur état. D?autre part ils ont chacun démarré le moteur et ont vérifié le régime de ronflement, expression de l?état du bien-être ou pas du moteur.
*5. Activités 1.6:anyange Na Elombo de Campo au suivi de l?évolution des mangroves, suivi des plages (sites de nidification des tortues marines) et au suivi des débarcadères
Tenu du 07 au 09 Septembre 2023 à Ebodje, l?objectif de cette formation de 03 jours était de contribuer à l?amélioration des connaissances du personnel du parc marin et les outillés pour le suivi des mangroves et des sites de nidification des tortues marines le long des plages afin de contribuer à la préservation des espaces côtiers du par cet des espèces qui y nidifient. Les principaux résultats obtenus sont déclinés comme suit :
Résultat 1: Les éco gardes du service de la conservation maitrisent les aspects théoriques du suivi des plages et des mangroves.
Cette session a été la toute première de cet atelier. Pendant celle- ci, il était question dans un premier temps d?aborder les généralités sur le suivi écologique dont la définition de la notion de suivi écologique ; la présentation des indicateurs recherchés dans le suivi écologique ; la présentation des étapes dans le suivi écologique et la présentation des outils du suivi écologique.
Dans un second temps, il était question de faire une présentation des étapes du suivi des plages axé autour des étapes suivantes à savoir la définition des objectifs de suivi et établissement du protocole adéquat, la réalisation des patrouilles, l?analyse et interprétation des données et enfin la répétition et amélioration de la procédure.
Pour chacune de ces étapes détaillées, les explications ont permis de comprendre la finalité du suivi qui se résumait en la conservation pour assurer la pérennité des ressources. Au terme de cette phase, une série de question réponse a permis d?apporter une meilleure compréhension sur le suivi des plages. Au terme de la formation un guide portant sur la réalisation des patrouilles. Cet outil permettra dorénavant aux écogardes formés de s?approprier de la notion de suivi des plages.
Résultat 2 : Grace aux simulations pratiques, les écogardes du service de la conservation maitrisent les rouages du suivi des plages et des mangroves.
La phase pratique du suivi des plages à l?issu de la séance de salle. Afin de mieux concrétiser les acquis théoriques, il était question de toucher du doigt les réalités de terrain donc allier théorie et pratique. Pendant cette phase, il a été question de faire une descente sur la plage pour 02 raisons :
? Présenter aux participants les caractéristiques phares (granulométrique, accessibilité du site, ombrage?) d?un site idéal pour une transplantation des ?ufs de tortues sur la plage ;
? Présenter les écloseries et les caractéristiques des sites idéals pour leur installation.
? Présenter les menaces sur les sites de nidifications des tortues marines
A l?issu de la descente de terrain et les travaux menés, les écogardes participants ont mieux assimilé les techniques de suivi et les stratégies de patrouilles pour préserver les tortues marines qui nidifient sur les côtes, ainsi que d?autres espèces.
Résultat 3 : Les écogardes du service de la conservation maitrisent les procédés théoriques et pratiques du suivi des points de débarcadère
Le deuxième grand point de la formation portait sur le suivi des ponts de débarquement des produits de pêche. Elle a débuté sur le terrain avant de s?achever en salle pour faciliter la compréhension des explications plus tard.
Durant la matinée, l?équipe est descendu sur le débarcadère d?Ebodjé dans l?optique d?observer, de faire une collecte d?information. Avant de s?y rendre, un petit briefing a été fait dans l?optique de présenter le matériel utilisé pour cette activité et les attitudes à adopter sur la plage pour faciliter la réalisation de l?activité. Pendant cette collecte d?information il été question de faire des mensurations sur un échantillon des espèces débarquées, de prendre des images des différents spécimens observés et de caractériser le matériel utilisé pour chaque capture. Toutes ces informations ont été consignées sur une fiche de collecte. Le formateur a rappelé aux participants qu?une fiche de collecte est conçue selon les objectifs de suivi qui est l?une des notions abordées dans les généralités à la veille.
Spécifiquement, il était question de montrer aux apprenants écogardes :
? Comment identifier une espèce de poisson à partir d?une photo ;
? Quels paramètres collecter, comment les introduire dans une BD et comment gérer une base de données
? Ressortir quelques informations utiles à partir des données collectées qui permettent de faciliter l?élaboration et la mise en ?uvre des stratégies de conservation efficaces par zones
Après avoir collecté les données auprès des embarcations, la suite de la formation s?est faite en salle ce qui a facilité chez les apprenants une meilleure compréhension car ayant à l?avance touchés du doigt cette activité.
Une séance de traitement des données collectées a été faite ce qui a permis aux écogardes de voir sur la base de cette expérience cas école, les familles de poissons pêchés, leur mensuration et par conséquent leur tranche d?âge. Ceci a été fait dans l?optique de faciliter la prise de décision sur les espèces et réguler grâce à une longue période d?observation les périodes de pêche.
* Sessions de formation théorique et pratique des groupes d?hommes de femmes et de jeunes et des minorités sur les techniques de production du poisson (50 participants)
Elle s?est tenue du 13 au 15 Décembre 2023. Elle a mobilisé durant 03 jours 36 participants dont 28 femmes et 08 autochtones minoritaires Bagyeli. elle avait pour cible les hommes, femmes et jeunes riverains au Parc National Marin Manyage Na Elombo de Campo et les peuples minoritaires autochtones. L?objectif de cette formation était de renforcer les capacités des communautés riveraines du parc marins et des peuples minoritaires/ autochtones sur les techniques de production de poissons hors sols en vue d?accroitre leur employabilité, réduire l?insécurité alimentaire et accroitre l?autonomie des riverains pour une résilience des écosystèmes marins. En guise de résultats obtenus, les plus saillants sont les suivants :
Résultat 1 : Les participants sont briefés sur la biologie de l?aquaculture et maitrisent l?itinéraire technique de production de poisson hors sol
Avant de commencer, l?expert a rappelé aux participants que la pisciculture est l?élevage de poissons et elle peut se faire à plusieurs fin (sentimentale, culturelle, économique?). Les avantages liés à sa pratique sont entre autres :
-La demande en poisson est élevée
-L?élevage est distrayant : réduit le stress ;
-Les bonnes valeurs nutritionnelles (100g de poisson contient 19,5g de protéines, des lipides (75% acides gras insaturés), des acides gras oméga 3 essentiel ( anti maladie cardio-vasculaires et système nerveux ), de la vitamine A et D (musculaire, dentition, ossature) et des minéraux : P, Mg (Antistress naturel), le Zinc.
-Besoin de peu d?espace; valorise les bas-fonds
-pas d?interdits par rapport aux autres viandes (plan sociale) ;
-plan économique : le capital requit pour entrer dans le business n?est pas très élevé;
Le formateur a présenté les espèces de poissons domestiquées dont le Tilapia, la Carpe et le silure et a présenté les avantages et les contraintes liées à l?élevage de chacune de ses espèces. Le point a été fait sur la croissance, les tailles max et min, leur écologie et milieux de vie, les performances de croissance variables et les conditions d?alimentation. De ce fait, le silure a été choisi comme espèce la plus accessible et la moins difficile à élever ; d?où le choix de cette espèce dans les bags par les participants. Le choix de cet espèce a été influencé par 3 paramètres dont :
o au point de vue biologique (bonnes performances de croissance, survie),
o au point de vue économique (rentabilité, débouchés commerciaux?)
o au point de vue du niveau de connaissance.
Concernant l?itinéraire technique, la première attention a été mise sur le choix de l?espèce selon les caractéristiques précédemment décrites, la maitrise du système d?approvisionnement en eau et surtout de ses caractéristiques / propriétés physico-chimiques dont le nitrite, le nitrate, la dureté totale, la dureté carbonatée, le PH et le Chlore.
En plus, il faut disposer d?un espace propre et disposer ses installations (bags, éléments de production), et matériels de suivi (épuisettes, seaux, bassines, multi paramètre ph, température, oxygène dissout, ammoniac, nitrite et nitrate?), balance électronique?).
Après cela, il faut acquérir les intrants dont les alevins et les aliments en fonction de leur âge. L?empoissonnement et le suivi des stocks doivent se faire quotidiennement en vue de réduire les risques qui pourraient survenir et nuire à la santé des poissons.
Ainsi, les paramètres suivants sont capitaux :
-la densité maximale de stockage est fixée à 2000 alevins de Clarias maximum au pré grossissement/m3,
-400 poissons au grossissement.
Pendant le suivi, les participants doivent réaliser la pêche de contrôle croissance pour évaluer l?évolution des stocks et prévoir les récoltes. D?après l?observation, ceci permet d?obtenir à la suite de deux mois de pré -grossissement des juvéniles de Silure de 150 g de poids moyen et au final de 400 g après 75 jours de grossissement.
* Mise en place d?une unité de services de fumoir amélioré à Campo
Le service de fumoir visait à doter les femmes de Campo d?une unité de fumage amélioré en vue de limiter les pertes post-pêche, garantir le caractère sain des aliments et assurer la durabilité et la stabilité de leurs revenus grâce au fumage. Ainsi, de manière directe, 36 ménages (indirect plus de 120 ménages) constitués de plus de 95% de femmes bénéficient de cette initiative.
Les femmes de Campo, actrices principales du fumage disposent d?un fumoir amélioré écologique (en cours d?implantation à 70%)
Un fumoir écologique altona semi-moderne a été construit et mis à la disposition des femmes devant collecter les produits de mer et plus tard sécher les produits (poissons) issus de leurs propres bacs hors sols. Le fumoir altona semi-moderne est constitué comme suit :
-Une unité de fumage ou chambre de fumage placée sur un foyer (construite en briques de terre et recouverte de feuilles de tôle ondulée).
-La charpente, garnie de sept paires de supports parallèles sur lesquels seront glissés les claies chargées de poissons encore appelé four.
-5 claies de fumage.
*Mise en place d?une unité de production de poissons avec bag hors sols
Les bacs hors sols installés à Campo étaient destinés aux communautés résidant autour du Parc National Marin Manyage Na Elombo de Campo et les peuples autochtones dont directement 36 ménages environs. L?objectif de la dotation aux femmes de Campo d?une unité de production de poissons hors sols en vue de limiter la dépendance à la mer, de générer les sources alternatives de revenus et de rendre permanemment disponible les protéines animales pour une alimentation saine et équilibrée à la communauté. Les résultats obtenus sont les suivants :
Résultat 1 : Les femmes de Campo, actrices principales de l?alimentation familiale disposent d?une unité de production de poissons hors sol
En vue d?éradiquer conjointement famine et pauvreté au sein des communautés locales de campo, et ce pour réduire la forte dépendance à la mer générant d?importantes pressions sur les ressources halieutiques. Pour cette première phase, les femmes de Campo ont bénéficié de :
-03 bag pour élevage de poissons d?une contenance de deux mètres cube (2m3) chacun ;
-2000 alevins devant être répartis dans les bag ;
-Les équipements nécessaires pour le suivi/ contrôle des activités (aliments, balances électriques, fiches de suivi...).
-Un puits aménagé
Pour une gestion optimale des investissements productifs de la Communauté, les femmes ont été réparties en 3 groupes devant se relayer pour assurer l?entretien, le suivi et contrôle des bag et des poissons.
A la suite de la séance de renforcement de capacités en pisciculture par l?expert-formateur, les femmes sont outillées à la gestion durable de ces bag car elles maitrisent l?itinéraire technique de cette activité. Cependant, compte tenu de leur caractère novice dans l?activité, un forum a été mis en place regroupant à la fois les membres de l?équipe du projet, les communautés bénéficiaires et les experts en pisciculture où sont généralement menés les discussions concernant toutes difficultés et incompréhensions relatives à certaines pratiques quotidiennes. Grace à cette technique de gestion, les activités évoluent sereinement.
Concernant l?élevage, les silures sont l?espèce élevée en raison des conditions peu exigeantes, plus résistantes et plus maitrisables par rapport à d?autres espèces.
Résultat 2 : Les femmes de Campo améliorent progressivement leurs revenus grâce à la production de poissons.
Le cycle de production de poisson jusqu?à maturité varie entre 3 et 4 mois. Les installations ayant été récemment installées, les femmes n?ont pas encore commencé les premières récoltes. Néanmoins, les femmes connaissent les enjeux liés à cette activité.
Lors des formations, un compte d?exploitation détaillé a été réalisé avec les femmes, ce qui les a permis réellement de voir et d?apprécier la rentabilité de l?activité. Au terme du cycle de production, si toutes les conditions sont respectées, l?activité générera d?importants revenus qui seront favorables à la Communauté et permettront de lancer un cycle 2 de production.
En plus, cette activité devra permettre à la communauté de réduire la dépendance aux produits marins, cette dépendance sera considérablement réduite et les protéines animales provenant du poisson seront continuellement disponibles sur le marché local. Les impacts de cette activité seront nettement perçus à l?issu de la première récolte.
Cet atelier de lancement officiel s?est tenu le 28 Decembre 2023 de 09h00 à 13h00 dans la Salle de Conférence de l?Hotel Saint Tropez à Campo. Il avait pour objectif de d?informer les autorités administratives, coutumières et municipales, les communautés riveraines du parc marins, les peuples minoritaires/ autochtones et les acteurs de gestion du parc marin du projet, ses objectifs et sa mise en ?uvre afin de contribuer à son succès et à l?atteinte optimal de ses objectifs. Elle ciblait toute les couches de la Communauté. Au total 45 personnes ont pris part à ladite cérémonie dont 31 femmes et 08 pygmées Bagyeli. Les principaux résultats obtenus sont les suivants :
Résultat 1: Toutes les parties prenantes sont informées et sensibilisées sur la mise en ?uvre du projet et des modalités d?implémentation.
Au cours de cette cérémonie présidée par Monsieur le sous-préfet de l?Arrondissement de Campo, la cérémonie officielle de lancement a eu à mobiliser plusieurs parties prenantes de la conservation dans l?Arrondissement. Parmi les acteurs mobilisés, on note entre autres :
-Les administrations sectorielles (Sous-préfet, Maire, service forestier, de la jeunesse, de l?élevage, de la pêche et des industries animales, le service de la conservation du parc Marin Manyange Na Elombo?), et de FMO. Cette tranche constituée d?administrations sectorielles représentait 8% des participants.
-Les autorités traditionnelles constitués de quelques chefs traditionnels locaux dont ceux du centre-ville et des communautés ou villages excentrés. Les autorités traditionnelles représentaient 2 % des participants.
-Les communautés locales principalement constituées des groupes de femmes de Campo-ville et d?Ebodje ou est localisé le siège de la conservation. Ainsi, elles représentaient plus de 60% des participantes car constituant les bénéficiaires prioritaires. En plus de ceux-ci, quelques Bagyelis étaient présents pour s?enquérir des objectifs des activités portés par ADEID. les communautés locales/ les bénéficiaires prioritaires représentaient 80 % des participants.
-Les partenaires au développement localement établis constitués des leaders d?associations communautaires et aussi des Organisations Non Gouvernementales (ONG) locales. Les partenaires au développement (Associations communautaires 10% des participants.
Au total, 45 personnes étaient présentes à cette cérémonie officielle d?ouverture. D?autres membres de la communauté nous ont rejoints lors de la présentation des activités pratiques sur le terrain. Ces personnes informées du projet étaient constituées de 76% de femmes.
Résultat 3 : Toutes les parties prenantes sont informées des objectifs du projet et des changements attendus au terme de la mise en ?uvre des activités.
Au cours de cet atelier de lancement du projet, les objectifs à atteindre ont été spécifiés aux parties prenantes. En vue de concourir à la résilience des communautés et des écosystèmes, le double objectif visé a été présenté aux participants comme suit :
Objectif 1 (sur le plan environnemental) : Contribuer à la préservation des espèces/ ressources halieutiques marines et d?eau douce de la zone côtière de Campo
Les activités et les séances de renforcement de capacités menées avec le personnel du parc marin à termes devraient les outiller à une gestion optimale et efficace (natation, suivi écologique, suivi des navires, conduite et entretien des hors-bords, patrouilles?) de l?espace marin érigé en parc. Le projet conduit par ADEID a été fortement salué et se positionne comme un partenaire de choix pour le service de la conservation du parc marin créé il y a un (01) an seulement et inexpérimenté car la totalité de son personnel provenant des aires protégées terrestres. Ainsi cet objectif rendu opérationnel par une série de formation vient à point nommé pour résoudre le problème d?exploitation abusive des ressources naturelles.
Objectif 2 (sur le plan de développement des moyens de subsistance) :Contribuer à la résiliente et à l'amélioration des conditions de vie des communautés locales de Campo.
Au regard de la pression qui pèse sur les ressources halieutiques entrainant leur rareté, il était question de présenter aux communautés les activités alternatives en termes de pisciculture d?une part et de fumage pour une conservation optimale des ressources de mer et celles produites localement. Ces activités devraient en fin de compte générer d?importants revenus qui permettront aux femmes de s?autonomiser et surtout produire durablement du poisson devant concourir à l?approvisionnement des marchés locaux et fournir durablement les protéines à la Communauté.
En fin de compte, cet objectif double du projet a été présenté aux participants qui ont apprécié sa visée avant de remercier ADEID pour sa contribution à la gestion durable des ressources halieutiques marines d?une part et son engagement à lutter contre la pauvreté ainsi que la précarité au sein des populations autochtones d?autre part.
-Résultat 1.3 : Les attentes des participants sont reprécisées et les objectifs portés par ADEID pour la résilience appréciés.
Avant de déclarer officiellement ouverte la mise en ?uvre des activités par l?ONG ADEID, la parole a été donnée tour à tour aux différents responsables représentés (administrations sectorielles, autorités traditionnelles, représentants des communautés locales et partenaires au développement). Ainsi, chacun d?eux a salué les initiatives du projet qui visent un objectif double avant de présenter pour quelques-uns des attentes spécifiques par communauté. C?est à la suite de ceux-ci que le Monsieur le Sous-Préfet de l?Arrondissement de Campo a déclaré officiellement le lancement des activités du projet piloté par ONG Action pour un Développement Equitable, Intégré et Durable (ADEID) avec l?appui du GEF Small Grants Program (SGP).
- Résultat 1.4 : Une descente de terrain est faite sur le site d?implantation des initiatives par les participants pour apprécier les investissements productifs.
A l?issu de la première phase, structurée autour de la cérémonie inaugurale et de présentation des initiatives du projet présenté par l?équipe de ADEID, la deuxième phase a consisté en une descente de terrain pour apprécier les investissements implantés par ADEID au profit des Communautés dont particulièrement les femmes de la Commune de Campo et les peuples minoritaires. Les principaux investissements visités lors de la descente de terrain sont entre autres :
-Les bags hors sols contenant environ 2000 poissons silures pour une production par les communautés devant juguler la pénurie de poissons qui se fait davantage ressentir dans la communauté.
-Un puits en cours d?aménagement. Avec l?arrivée de la saison sèche, il était question de trouver une source stable d?eau en vue de limiter le déficit hydrique qui est très néfaste pour l?activité.
-Un fumoir Altona semi-moderne devant permettre de fumer de manière hygiénique et selon les normes d?importantes quantités de poissons. Ce fumoir sera complété avec d?autres équipements, notamment un(01) séchoir afin de permettre aux femmes de mettre sur le marché des produits de qualité.
Après toutes ces découvertes, le Sous-préfet qui présidait la séance a exhorté les bénéficiaires a en faire bon usage ; ce qui devrait permettre à coup sûr d?accroitre leurs résiliences.
* Séance de renforcement des capacités du personnel du Parc National Marin de Campo au suivi des activités de la pêche industrielle et artisanale
Avec pour objectif d?outiller le personnel du parc marin pour un suivi des activités de pêche dans/ autour du parc, assurer la sécurisation des zones de frayères et la restauration des ressources grâce à la digitalisation pour une préservation des ressources halieutiques, elle a duré 03 jours et s?est tenue du 10 au 12 / 10 /2023 à Ebodje. Les principaux résultats obtenus à l?issue de cette formation sont les suivants :
- Résultat 1.: Les éléments théoriques de suivi de la pêche sont parfaitement maitrisés par les écogardes dans le cas de la pêche artisanale
L?expert-formateur a relevé que ce type de suivi s?applique aux petits bateaux/ pirogues à rame ou à moteur qui pratique la pêche artisanale ou villageoise. Les outils de suivis mobilisés pour la pêche artisanale sont entre autres le GPS, les appareils photos adaptés et la surveillance/ suivi des embarcations revenues de pêche au débarcadère (préparation des fiches de collecte des données)
Pour les écogardes du service de la conservation, le suivi de pêche peut être consensuelle (si les pêcheurs sont consentants) ou non.
Au terme de la présentation des outils à mobiliser et des procédés à déployer, des simulations pratiques de terrains ont été conduites par l?expert-formateur pour faciliter l?assimilation des acquis par les écogardes.
- Résultat 2 : De manière pratique, les simulations ont permis aux apprenants de maitriser les rouages du suivi de la pêche artisanale
Un exercice qui simulait une enquête menée à la fois au débarcadère et dans les ménages du village d?Ebodje par Campo pour identifier le type de matériel utilisé (types de filets, palangre?) et un suivi du débarcadère pour identifier le type d?embarcation (motorisé ou non motorisé) et les espèces pêchées. Après avoir effectué la collecte des données auprès des pêcheurs locaux et de quelques ménages échantillonnés, il a été question de procéder à l?encodage et au traitement des données ensuite à une analyse de celles-ci.
Aussi, les apprenants ont appris à regrouper les différents types de données sur une table Excel, et pouvoir les restituer sous forme des tableaux et figures, ensuite de procéder à la transcription des entretiens enregistrés et à la codification lors du dépouillement manuel des questionnaires et des différentes observations faites.
Cet exercice a sommairement permis de dégager :
-Les tendances de pêches,
-Le matériel utilisé pour l?activité (les bonnes comme les mauvaises habitudes de pêche) et, Les prises les plus abondantes et les sites de pêche les plus prisés en mer en fonction des espèces et des périodes.
En fonction des résultats obtenus, le formateur a attiré l?attention du service de la conservation sur le fait que ces éléments doivent les guider dans la prise de décision de navigation, de pêche, de matériels utilisés, de période de pêche dans les zones autorisées de pêche du parc et sa zone tampon. Le suivi de la pêche artisanale devrait se faire dans les débarcadères autour du parc pour évaluer la diversité spécifique et la richesse des ressources en vue de réguler son exploitation.
- Résultat 1.3.3 : Les éco gardes du service de la conservation sont outillés et équipés quant au suivi des activités de la pêche industrielle (prise en mains des apprenants).
Il a été choisi d?orienter les actions vers l?utilisation des plateformes de surveillance en ligne et facilement accessibles tel que le logiciel en ligne Global fishing watch (GFW). Cette dernière est une application gratuite qui permet le suivi satellitaire des navires de pêche. A cet effet, la formation du personnel du service de conservation s?est faite sur cette application
La prise en main a consisté à apprendre aux apprenants les fonctionnalités de l?application GFW donc l?interface est divisée en liste des calques et celle des cartes. Cette application s?appuie sur l?utilisation de l?effort de pêche apparent à travers des AIS des navires des VMS, les détections des lumières de nuit et les détections radars.
Ainsi sont identifiés les navires de pêche, les différents endroits où ils ont pêché, leur itinéraire ainsi que le temps mis dans chaque zone. L?espace est divisé au niveau de la carte en quadras. Par ailleurs les calques de références permettent d?en ressortir la ZEE (zone économique exclusive du pays) les différentes aires protégées et leurs emplacements. Au terme du remplissage des différentes informations dans l?application, les apprenants ont pu ressortir les activités de pêche illégale.
Résultat 3: Les apprenants sont imprégnés des analyses des incursions des chalutiers dans le parc marin en guise d?exercice pratique.
Cette étape a consisté à montrer aux apprenants comment s?inscrire, enregistrer et ressortir les rapports généraux. Les rapports pour chaque navire mis en cause. Une analyse conjointe des données disponibles a été effectuée.
L?expert-formateur a décrit avec exemple à l?appui les modalités de manipulation de l?application GFW, de sélection/insertion des données et d?extraction de résultats voulus. A titre d?illustration probant, suite à l?analyse effectuée avec l?application mentionnée, il a été constaté que plusieurs zones du PN Marin ont été régulièrement violées par trois chalutiers sous pavillon camerounais (Nicolas, Adonai et Erica1) (voir cartes 1&2) depuis sa création. Les incursions de ces chalutiers se concentrent principalement dans la partie Sud-Est. Cette zone, située dans sa partie inférieur face à l?embouchure du fleuve Ntem, qui en raison des décharges fluviales est riche en éléments qui permettent le développent du phytoplancton.
Ces facteurs pourraient faire de cette zone un « noyau dur » de conservation du Parc National Marin, compte tenu de sa richesse en phytoplanctons qui attirerait plusieurs espèces phytophages ainsi que leurs prédateurs. C?est pourquoi cette zone serait très prisée par les chalutiers pour la capture des crevettes ainsi que des espèces pélagiques et démersales. La présence des chalutiers dans cette zone soulève plusieurs inquiétudes, notamment la perte d?habitats sensibles, la destruction massive d?individus immatures entraînant un dépeuplement progressif des fonds marins, voire même la disparition ou la raréfaction de certaines espèces. En effet, la pêche INN implique souvent l?utilisation d?une variété d?engins de pêche et de dispositifs spécialisés (dispositifs de concentration du poisson, ou instruments acoustiques pour la détection des poissons en bancs, par exemple).
*4Séance de renforcement des capacités du personnel du Parc Marin de Campo à l?utilisation et à l?entretien des engins motorisés (hors-bord)
Elle a duré 03 jours, du 23 au 25 /08/2023. Elle visait à familiariser l?ensemble du personnel du parc marin de Campo aux engins de patrouille notamment les pirogues/bateaux motorisés, les rendre aptes à la manipulation de ces engins hors-bords et à leur entretien. Comme résultats obtenus, on peut citer entre autres :
Résultat 1- Le personnel du parc marin de Campo a pris connaissance de l?engin motorisé flying boat auquel ils auront à faire dans le cadre des patrouilles et maitrise les différentes fonctionnalités.
Dans le cadre de cette formation fortement saluée par le service de la conservation, l?expert-formateur, cadre de la marine marchande a présenté aux écogardes le contexte socioéconomique et surtout sécuritaire qui prévaut dans le golfe de guinée. Aussi, il a présenté la nécessité de procéder au contrôle des espaces marins pour éviter le piratage et l?exploitation anarchique des ressources naturelles et halieutiques. Pour pouvoir travailler sur le plan d?eau, il faut nécessairement d?engins appropriés notamment des embarcations de préférence motorisées dont des hors-bords au regard de l?étendue des plans d?eau ; à l?exemple du parc marin qui couvre un peu plus de 110 000 Hectares soit une étendue d?une trentaine de Km au large. Les descentes pratiques ont achoppé à l?absence d?équipements appropriés au niveau du service de la conservation.
Suivant la présentation de l?expert-formateur, le flying boat hors-bord est un ensemble, engin motorisé et est constitué d?un moteur de 75 chevaux et d?une coque faite en fibre de verre. Les pièces essentielles du moteur présenté sont :
-Cordon complet qui permet de mettre le carburant dans le moteur.
-La clé de sécurité sans laquelle le moteur ne peut démarrer et qui devrait être accrochée au conducteur servant d?arrêter le moteur en situation de chavirement pour limiter les dégâts.
-La manette de vitesse qui permet de faire avancer l?embarcation, le stabiliser ou faire marche arrière.
-Le guidon est constitué d?accélérateur et permet également de prendre la direction de l?embarcation.
A cela, après avoir présenté l?utilité détaillée de chaque pièce, le formateur a présenté d?autres éléments du hors-bord dont la boussole, les stabilisateurs et les EPI qui sont nécessaires voire essentielle pour toute descente en mer ou toute patrouille.
Concernant les types de moteurs rencontrés dans les embarcations, on peut avoir les moteurs hors-bords (accessibles) ou in-bord (généralement cachés et inaccessibles. Pour cette formation, seuls les hors-bords ont été choisis en raison du fait que ce sont les embarcations auxquelles le service de conservation devrait avoir à faire face au début de leurs exercices et accessibles plus facilement. En bref, pour ces engins motorisés seuls les hors-bords ont été pris en compte dans le cadre de cette formation du personnel du parc marin Manyange Na Elombo de Campo.
Résultat 1.4.2- Le personnel du parc marin de Campo a testé et utilisé les engins hors-bord à titre expérimental.
Tour à tour, les participants ont été choisis à la volée pour présenter et décrire les pièces du moteur et de l?embarcation. En plus, ils ont démarré le moteur et ont fait des simulations de direction (avancer- reculer- aller à gauche- aller à droite).
Cette phase de démonstration a consisté à présenter le processus relatif à l?entretien et au démarrage du moteur. Il est ressorti qu?à l?arrêt du moteur, le faire sortir de l?eau pour éviter que le moteur ne soit abimé par celle-ci. Aussi s?assurer qu?au démarrage, le moteur fait ressortir de l?eau en jet, cette dernière permettant de refroidir le moteur. Pour le démarrage du hors-bord, après avoir ravitaillé le moteur en carburant le démarrage se fait avec toute la délicatesse possible.
Un moteur hors-bord est un système de propulsion utilisé sur des bateaux. Il contient, en un seul bloc, le moteur, la transmission appelée embase et l'hélice propulsant le bateau. Certains de ces moteurs (petits, en général moins de dix chevaux) comprennent en outre un réservoir d'essence. Cependant, dans ces zones, l?essentiel des moteurs sont distincts des réservoirs. Aussi le formateur a relevé que les moteurs hors-bords 2 temps sont connus pour leur entretien plus simple par rapport aux moteurs 4 temps. Ils ont moins de pièces mobiles et n'ont pas besoin de changements d'huile moteur ni d'ajustements de soupapes, ce qui est courant dans les moteurs 4 temps.
Résultat 2- Le personnel du parc marin de Campo a été informé sur l?importance et l?entretien des moteurs et engins motorisés.
De ce qui découle des explications de l?expert-formateur, l'entretien du moteur hors-bord est une étape essentielle pour assurer un bon fonctionnement de celui-ci. Si vous n'effectuez pas cet entretien annuel, votre moteur risque un vieillissement prématuré dû à la fois à l'eau de mer restée dans le circuit de refroidissement et aux nombreuses contraintes mécaniques qui peut entrainer sa dégradation.
De manière pratique, les apprenants ont tour à tour d?une part vérifié les différents paramètres du moteur et leur état. D?autre part ils ont chacun démarré le moteur et ont vérifié le régime de ronflement, expression de l?état du bien-être ou pas du moteur.
*5. Activités 1.6:anyange Na Elombo de Campo au suivi de l?évolution des mangroves, suivi des plages (sites de nidification des tortues marines) et au suivi des débarcadères
Tenu du 07 au 09 Septembre 2023 à Ebodje, l?objectif de cette formation de 03 jours était de contribuer à l?amélioration des connaissances du personnel du parc marin et les outillés pour le suivi des mangroves et des sites de nidification des tortues marines le long des plages afin de contribuer à la préservation des espaces côtiers du par cet des espèces qui y nidifient. Les principaux résultats obtenus sont déclinés comme suit :
Résultat 1: Les éco gardes du service de la conservation maitrisent les aspects théoriques du suivi des plages et des mangroves.
Cette session a été la toute première de cet atelier. Pendant celle- ci, il était question dans un premier temps d?aborder les généralités sur le suivi écologique dont la définition de la notion de suivi écologique ; la présentation des indicateurs recherchés dans le suivi écologique ; la présentation des étapes dans le suivi écologique et la présentation des outils du suivi écologique.
Dans un second temps, il était question de faire une présentation des étapes du suivi des plages axé autour des étapes suivantes à savoir la définition des objectifs de suivi et établissement du protocole adéquat, la réalisation des patrouilles, l?analyse et interprétation des données et enfin la répétition et amélioration de la procédure.
Pour chacune de ces étapes détaillées, les explications ont permis de comprendre la finalité du suivi qui se résumait en la conservation pour assurer la pérennité des ressources. Au terme de cette phase, une série de question réponse a permis d?apporter une meilleure compréhension sur le suivi des plages. Au terme de la formation un guide portant sur la réalisation des patrouilles. Cet outil permettra dorénavant aux écogardes formés de s?approprier de la notion de suivi des plages.
Résultat 2 : Grace aux simulations pratiques, les écogardes du service de la conservation maitrisent les rouages du suivi des plages et des mangroves.
La phase pratique du suivi des plages à l?issu de la séance de salle. Afin de mieux concrétiser les acquis théoriques, il était question de toucher du doigt les réalités de terrain donc allier théorie et pratique. Pendant cette phase, il a été question de faire une descente sur la plage pour 02 raisons :
? Présenter aux participants les caractéristiques phares (granulométrique, accessibilité du site, ombrage?) d?un site idéal pour une transplantation des ?ufs de tortues sur la plage ;
? Présenter les écloseries et les caractéristiques des sites idéals pour leur installation.
? Présenter les menaces sur les sites de nidifications des tortues marines
A l?issu de la descente de terrain et les travaux menés, les écogardes participants ont mieux assimilé les techniques de suivi et les stratégies de patrouilles pour préserver les tortues marines qui nidifient sur les côtes, ainsi que d?autres espèces.
Résultat 3 : Les écogardes du service de la conservation maitrisent les procédés théoriques et pratiques du suivi des points de débarcadère
Le deuxième grand point de la formation portait sur le suivi des ponts de débarquement des produits de pêche. Elle a débuté sur le terrain avant de s?achever en salle pour faciliter la compréhension des explications plus tard.
Durant la matinée, l?équipe est descendu sur le débarcadère d?Ebodjé dans l?optique d?observer, de faire une collecte d?information. Avant de s?y rendre, un petit briefing a été fait dans l?optique de présenter le matériel utilisé pour cette activité et les attitudes à adopter sur la plage pour faciliter la réalisation de l?activité. Pendant cette collecte d?information il été question de faire des mensurations sur un échantillon des espèces débarquées, de prendre des images des différents spécimens observés et de caractériser le matériel utilisé pour chaque capture. Toutes ces informations ont été consignées sur une fiche de collecte. Le formateur a rappelé aux participants qu?une fiche de collecte est conçue selon les objectifs de suivi qui est l?une des notions abordées dans les généralités à la veille.
Spécifiquement, il était question de montrer aux apprenants écogardes :
? Comment identifier une espèce de poisson à partir d?une photo ;
? Quels paramètres collecter, comment les introduire dans une BD et comment gérer une base de données
? Ressortir quelques informations utiles à partir des données collectées qui permettent de faciliter l?élaboration et la mise en ?uvre des stratégies de conservation efficaces par zones
Après avoir collecté les données auprès des embarcations, la suite de la formation s?est faite en salle ce qui a facilité chez les apprenants une meilleure compréhension car ayant à l?avance touchés du doigt cette activité.
Une séance de traitement des données collectées a été faite ce qui a permis aux écogardes de voir sur la base de cette expérience cas école, les familles de poissons pêchés, leur mensuration et par conséquent leur tranche d?âge. Ceci a été fait dans l?optique de faciliter la prise de décision sur les espèces et réguler grâce à une longue période d?observation les périodes de pêche.
* Sessions de formation théorique et pratique des groupes d?hommes de femmes et de jeunes et des minorités sur les techniques de production du poisson (50 participants)
Elle s?est tenue du 13 au 15 Décembre 2023. Elle a mobilisé durant 03 jours 36 participants dont 28 femmes et 08 autochtones minoritaires Bagyeli. elle avait pour cible les hommes, femmes et jeunes riverains au Parc National Marin Manyage Na Elombo de Campo et les peuples minoritaires autochtones. L?objectif de cette formation était de renforcer les capacités des communautés riveraines du parc marins et des peuples minoritaires/ autochtones sur les techniques de production de poissons hors sols en vue d?accroitre leur employabilité, réduire l?insécurité alimentaire et accroitre l?autonomie des riverains pour une résilience des écosystèmes marins. En guise de résultats obtenus, les plus saillants sont les suivants :
Résultat 1 : Les participants sont briefés sur la biologie de l?aquaculture et maitrisent l?itinéraire technique de production de poisson hors sol
Avant de commencer, l?expert a rappelé aux participants que la pisciculture est l?élevage de poissons et elle peut se faire à plusieurs fin (sentimentale, culturelle, économique?). Les avantages liés à sa pratique sont entre autres :
-La demande en poisson est élevée
-L?élevage est distrayant : réduit le stress ;
-Les bonnes valeurs nutritionnelles (100g de poisson contient 19,5g de protéines, des lipides (75% acides gras insaturés), des acides gras oméga 3 essentiel ( anti maladie cardio-vasculaires et système nerveux ), de la vitamine A et D (musculaire, dentition, ossature) et des minéraux : P, Mg (Antistress naturel), le Zinc.
-Besoin de peu d?espace; valorise les bas-fonds
-pas d?interdits par rapport aux autres viandes (plan sociale) ;
-plan économique : le capital requit pour entrer dans le business n?est pas très élevé;
Le formateur a présenté les espèces de poissons domestiquées dont le Tilapia, la Carpe et le silure et a présenté les avantages et les contraintes liées à l?élevage de chacune de ses espèces. Le point a été fait sur la croissance, les tailles max et min, leur écologie et milieux de vie, les performances de croissance variables et les conditions d?alimentation. De ce fait, le silure a été choisi comme espèce la plus accessible et la moins difficile à élever ; d?où le choix de cette espèce dans les bags par les participants. Le choix de cet espèce a été influencé par 3 paramètres dont :
o au point de vue biologique (bonnes performances de croissance, survie),
o au point de vue économique (rentabilité, débouchés commerciaux?)
o au point de vue du niveau de connaissance.
Concernant l?itinéraire technique, la première attention a été mise sur le choix de l?espèce selon les caractéristiques précédemment décrites, la maitrise du système d?approvisionnement en eau et surtout de ses caractéristiques / propriétés physico-chimiques dont le nitrite, le nitrate, la dureté totale, la dureté carbonatée, le PH et le Chlore.
En plus, il faut disposer d?un espace propre et disposer ses installations (bags, éléments de production), et matériels de suivi (épuisettes, seaux, bassines, multi paramètre ph, température, oxygène dissout, ammoniac, nitrite et nitrate?), balance électronique?).
Après cela, il faut acquérir les intrants dont les alevins et les aliments en fonction de leur âge. L?empoissonnement et le suivi des stocks doivent se faire quotidiennement en vue de réduire les risques qui pourraient survenir et nuire à la santé des poissons.
Ainsi, les paramètres suivants sont capitaux :
-la densité maximale de stockage est fixée à 2000 alevins de Clarias maximum au pré grossissement/m3,
-400 poissons au grossissement.
Pendant le suivi, les participants doivent réaliser la pêche de contrôle croissance pour évaluer l?évolution des stocks et prévoir les récoltes. D?après l?observation, ceci permet d?obtenir à la suite de deux mois de pré -grossissement des juvéniles de Silure de 150 g de poids moyen et au final de 400 g après 75 jours de grossissement.
* Mise en place d?une unité de services de fumoir amélioré à Campo
Le service de fumoir visait à doter les femmes de Campo d?une unité de fumage amélioré en vue de limiter les pertes post-pêche, garantir le caractère sain des aliments et assurer la durabilité et la stabilité de leurs revenus grâce au fumage. Ainsi, de manière directe, 36 ménages (indirect plus de 120 ménages) constitués de plus de 95% de femmes bénéficient de cette initiative.
Les femmes de Campo, actrices principales du fumage disposent d?un fumoir amélioré écologique (en cours d?implantation à 70%)
Un fumoir écologique altona semi-moderne a été construit et mis à la disposition des femmes devant collecter les produits de mer et plus tard sécher les produits (poissons) issus de leurs propres bacs hors sols. Le fumoir altona semi-moderne est constitué comme suit :
-Une unité de fumage ou chambre de fumage placée sur un foyer (construite en briques de terre et recouverte de feuilles de tôle ondulée).
-La charpente, garnie de sept paires de supports parallèles sur lesquels seront glissés les claies chargées de poissons encore appelé four.
-5 claies de fumage.
*Mise en place d?une unité de production de poissons avec bag hors sols
Les bacs hors sols installés à Campo étaient destinés aux communautés résidant autour du Parc National Marin Manyage Na Elombo de Campo et les peuples autochtones dont directement 36 ménages environs. L?objectif de la dotation aux femmes de Campo d?une unité de production de poissons hors sols en vue de limiter la dépendance à la mer, de générer les sources alternatives de revenus et de rendre permanemment disponible les protéines animales pour une alimentation saine et équilibrée à la communauté. Les résultats obtenus sont les suivants :
Résultat 1 : Les femmes de Campo, actrices principales de l?alimentation familiale disposent d?une unité de production de poissons hors sol
En vue d?éradiquer conjointement famine et pauvreté au sein des communautés locales de campo, et ce pour réduire la forte dépendance à la mer générant d?importantes pressions sur les ressources halieutiques. Pour cette première phase, les femmes de Campo ont bénéficié de :
-03 bag pour élevage de poissons d?une contenance de deux mètres cube (2m3) chacun ;
-2000 alevins devant être répartis dans les bag ;
-Les équipements nécessaires pour le suivi/ contrôle des activités (aliments, balances électriques, fiches de suivi...).
-Un puits aménagé
Pour une gestion optimale des investissements productifs de la Communauté, les femmes ont été réparties en 3 groupes devant se relayer pour assurer l?entretien, le suivi et contrôle des bag et des poissons.
A la suite de la séance de renforcement de capacités en pisciculture par l?expert-formateur, les femmes sont outillées à la gestion durable de ces bag car elles maitrisent l?itinéraire technique de cette activité. Cependant, compte tenu de leur caractère novice dans l?activité, un forum a été mis en place regroupant à la fois les membres de l?équipe du projet, les communautés bénéficiaires et les experts en pisciculture où sont généralement menés les discussions concernant toutes difficultés et incompréhensions relatives à certaines pratiques quotidiennes. Grace à cette technique de gestion, les activités évoluent sereinement.
Concernant l?élevage, les silures sont l?espèce élevée en raison des conditions peu exigeantes, plus résistantes et plus maitrisables par rapport à d?autres espèces.
Résultat 2 : Les femmes de Campo améliorent progressivement leurs revenus grâce à la production de poissons.
Le cycle de production de poisson jusqu?à maturité varie entre 3 et 4 mois. Les installations ayant été récemment installées, les femmes n?ont pas encore commencé les premières récoltes. Néanmoins, les femmes connaissent les enjeux liés à cette activité.
Lors des formations, un compte d?exploitation détaillé a été réalisé avec les femmes, ce qui les a permis réellement de voir et d?apprécier la rentabilité de l?activité. Au terme du cycle de production, si toutes les conditions sont respectées, l?activité générera d?importants revenus qui seront favorables à la Communauté et permettront de lancer un cycle 2 de production.
En plus, cette activité devra permettre à la communauté de réduire la dépendance aux produits marins, cette dépendance sera considérablement réduite et les protéines animales provenant du poisson seront continuellement disponibles sur le marché local. Les impacts de cette activité seront nettement perçus à l?issu de la première récolte.
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