Cette stratégie de gestion des connaissances se fera à travers un document de capitalisation du projet. Le produit qui découlera sera les bonnes pratiques dans le cadre de la mise en ?uvre du projet et les méthodes d?obtention des résultats phares du projet.
Dans les communautés les femmes ont toujours une tendance à être marginalisées. Les hommes ne veulent pas que les femmes s?expriment en leur présence. Mais dans le cadre de ce projet elles seront au centre à même titre que les hommes. Leurs voix seront prises en considérations enfin que les deux sexes puissent bénéficier du projet sans aucun problème.
Significant Participation of Indigenous Peoples
La formation des peuples autochtones Bagéyli sur comment négocier avec le service de la conservation du Parc National de Campo Ma?an (MINFOF) pour le renouvellement du plan d?aménagement du parc enfin que leurs APAC soient pris en compte et qu?elles puissent mener leurs activités dans le parc.
Notable Community Participation
La présence des jeunes est capitale dans le cadre de la mise ?uvre de ce projet, en ce sens qu?ils sont les gérants du village dans le futur. A cet effet, lors de la réalisation des cartes, la ligne historique permettra aux anciens de raconter l?histoire du village à ces derniers. En plus de ça les jeunes ont une force physique qu?ils mettront lors de la réalisation de certaines taches dans la mise en ?uvre des activités du projet.
Promoting Public Awareness of Global Environment
La stratégie de communication qui sera utiliser dans le cadre de ce projet consistera à placer les communautés au centre de la communication à tous les niveaux des échanges et négociation surtout lors des discussions avec l?administration car personne ne peut connaître et présenter leurs problèmes mieux qu?eux.
Policy Impact
Le résultat est la prise en compte des APAC dans la loi forestière encours de révision et dans le plan d?aménagement du Parc Nation de Campo Ma?an encours de renouvellement.
Capacity - Building Component
Les besoins en capacités des communautés sont les suivants :
- L?utilisation du GPS ;
- La comptabilité ;
- Les méthodes de négociations avec l?administration ;
- Les AGR durable.
Et pour cela les capacités des communautés seront renforcées sur ces différents points enfin de mener à bien le projet avec les communautés au centre de l?implémentation.
Emphasis on Sustainable Livelihoods
Les moyens de subsistances qui seront menés sont les suivants :
- Les jardins agroécologiques ;
- Champs d?arbres fruitiers ;
- La fabrication du savon liquide et en morceaux.
Project Results
* Documenter et faire la cartographie des usages des peuples autochtones Bagyéli au sein du Parc National de Campo Ma?an.
Nous avons identifié avec les OSC locale BACUDA et CADER, 21 villages Bagyéli (Adjap, Njatom, Nkolakai, Mbangandé, Bouchibilinga, Bibira, Lolabé, Engon 115, Nyamabandé, Nyamalandé, Ndjabilobé, Mefané, Nyabitandé, Doungagon, Bissono, Fenda, Akanga?a, Nkongo, Nyamabandé, Bonadipenda et Mingoh) résident de l?UTO du PNCM plus précisément dans les arrondissements de Niété, Campo, Akom 2, Kribi 1 et de la Lokondje. A travers l?outil de cartographie mentale, nous avons fait le diagnostic des usages des peuples autochtones Bagyéli au sein du PNCM sur 08 (Fenda, Nyamabandé, Akanga?a, Bumenapenda, Bouchibilinga, Doungagon, Bissono et Mingoh) des 21 villages Bagyéli identifiés. Sur ces 08 villages, seul 03 ont des villages (Nyamabandé à Niété ; Fenda et Akanga?a à Akom 2) font par ordre de priorité la chasse, le ramassage, la pêche, la pharmacopée, la cueillette du miel dans le PNCM. Le diagnostic fait dans ces 08 villages, révèle également que les Bagyéli sont confrontés à des défis majeurs dont l?accaparement et la conversion de leur terre pour des projets dits de développement (route Akom 2-Kribi ; exploitation minière G-STONES, Sinosteel CAM S.A ; agro-industrie Camvert et Hevecam) mais aussi elles rencontrent des défis liés au non-respect de leurs droits lors de la mise en ?uvre de ces projets.
* Former les peuples autochtones Bagyéli sur comment négocier avec le service de la conservation du Parc National de Campo Ma?an (MINFOF) ;
Pour impulser une gestion participative (ODD 15) des 2 604 064 ha du PNCM, les peuples autochtones Bagyéli, des 08 villages mentionnés ci-haut soit au total 453 Bagyéli (144 femmes, 207 hommes et 102 jeunes) qui ont assisté à l?évaluation du précédent MoU qui avait été signée en 2011 entre les Bagyéli et le service de la conservation du PNCM ; aux échanges sur les pressions actuelles sur leurs ressources et leurs besoins actuels en terme d?accès dans le PNCM qu?ils pourront présenter au service de la conservation du PNCM lors des négociations.
L?évaluation du MoU montre que, depuis la signature de ce document, les Bagyéli n?ont rencontrés aucun problème avec le service de la conservation du PNCM quand, ils entrent dans le PNCM pour mener leurs activités ou quand ils en sortent avec des produits. Les Bagyéli, travaillent à de rares occasions avec le service de la conservation dans la mesure où ils participent aux activités de pistage ; pour ce service, ils reçoivent un salaire qui les semblent juste. De tous les villages Bagyéli avec qui nous avons discuté sur ce point, seul le village Nyamalandé à Campo travaille avec le service de la conservation. Depuis la signature du MoU en 2011, de nombreux projets (mine de Fer G-Stones et Sinosteel CAM, routier Akom 2-Kribi, l?agro-industrie Camvert) dit de développement ont vu le jour au sein de l?UTO du PNCM et ont réduit drastiquement les ressources dont avait accès les Bagyéli en dehors du PNCM. Cet état des choses fait qu?aujourd?hui, les Bagyéli, qui ne trouvaient pas un intérêt dans la PNCM et ceux qui y trouvaient un intérêt, veulent une gestion encore plus inclusive du PNCM et sont engagé à s?organiser pour négocier un MoU avec le service de la conservation du PNCM.
* Renforcer les connaissances des peuples autochtones Bagyéli et des communautés locales sur l?importance et le processus de création d?une forêt communautaire pour sécuriser leurs aires et territoires de vie des grands projets structurants.
Les communautés des arrondissements de Campo (village Nkoélon, Akak et Nazareth), Akom 2 (village Fenda et Akanga?a) et Niété (village Nyamabandé) ont été incitées à sécuriser leur terre (ODD 15) par le biais de la foresterie communautaire lors d?une formation sur le processus s?acquisition d?une forêt communautaire. Au courant des échanges, nous leur avons présenté la situation actuelle des affectations des terres et les pressions foncières actuelles ; échangé sur les avantages qu?offre la forêt communautaire pour sécurisation de leur terre et de leurs moyens de subsistance, mais aussi comme source de revenu pour le développement de la communauté. Plus de 460 personnes (139 hommes, 200 femmes, 40 autochtones Bagyéli, 70 jeunes et 10 handicapées) ont participé à cette formation. Le processus aboutissant à la création d?une forêt communautaire étant onéreux et complexe, ces communautés perdent vite cet engagement. Les leaders de chacun des villages de ces arrondissements sont engagées à trouver des moyens pour sécuriser leur terre de l?accaparement continu pour la mise en ?uvre des projets dit de développement.
* Discuter avec le Ministère des Forêts et de la faune au niveau local et National sur la pertinence de la création d?une forêt communautaire.
Nous avons entrepris des démarches pour rencontrer les autorités administratives du MINFOF au niveau du département de l?Océan et au niveau de l?arrondissement de Campo.
Il ressort des échangés avec les autorités administratives au niveau départemental que ceux-ci n?ont pas bien voulu nous donner leur point de vue en ce qui concerne le statut juridique des 20 077 ha affectée en priorité à la société agro-industrielle Camvert S.A dans l?arrondissement de Campo.
Au niveau de l?arrondissement de Campo, nous nous sommes entretenus avec le service de la conservation du PNCM sur le statut des 20 077 ha et les implications de la conversion de cet espace en agro-industrie de palmier à huile sur l?intégrité du PNCM. Il ressort des échanges que vue le statut actuel des 20 077 ha, il est peu probable que les communautés riveraines aient l?autorisation d?y créer une forêt communautaire et que la commune de Campo, pourrait réclamer cet espace pour la création d?une forêt communale. Le service de la conservation du PNCM, trouve que la création d?une plantation de palmiers à huile à la limite du PNCM, viendrait menacer l?intégrité du PNCM dans la mesure où cela accentuera les problèmes de conflit Homme-faune, faciliter le braconnage dans le PNCM et entraîner la migration de la faune du PNCM vers les zones où il y aurait moins de pression anthropique.
* Faire une étude juridique sur le statut de l?espace ciblée pour la création de forêt communautaire.
Pour inverser le processus de dégradation des sols, de déforestation et mettre fin à l?appauvrissement de la biodiversité (ODD 15) dans l?arrondissement de Campo, nous avons effectué une analyse juridique des 20 077 ha affectée en priorité à la société agro-industrielle Camvert S.A par le décret N°2022/112 du 07 mars 2022 du Président de la République du Cameroun attribuant une concession provisoire de 39 923 hectares à une société agro-industrielle dans l?arrondissement de Campo. Cette analyse révèle que cet espace se trouve dans le domaine privé de l?état et que la loi sur les forêts ne donne pas la possibilité aux communautés locales et peuples autochtones de créer une forêt communautaire sur cet espace. Selon la loi forestière les forêts communautaires crées sur le domaine national.
*Faire un diagnostic participatif afin d?identifier les besoins des communautés locales et peuples autochtones Bagyéli en lien avec leurs moyens de subsistance.
Nous avons facilité une réunion avec 40 femmes de l?association AFRiSC-Campo afin qu?elles puissent faire une auto-évaluation de leur association depuis sa création. Les échanges ont porté les défis dont elles font face (ce qui a ou non marchée) et les solutions pour améliorer, les opportunités qu?elles ont pu saisir et les perspectives de l?association. IL ressort de ces échanges que l?association AFRiSC-Campo a mené avec succès des activités d?élevage des poulets villageois, de revitalisation des semences paysannes, la création d?une banque a semence au sein de l?association, la formation sur le compost et les biopesticides, le partage d?expérience au sein des villages, la création du logo, du draft de statut et du règlement intérieur de l?association ; parmi les actions qui ont moins marché, on a l?harmonie entre certains membres de l?association. Comme solution proposée pour renforcer l?harmonie entre les femmes, elles ont proposé de renforcer leur capacité sur la gestion des confits. Il ressort également que l?engagement des femmes de AFRiSC-Campo à défendre leurs droits et à être autonome, a favorisé le déplacer de certaines femmes avec l?appui de GDA hors de l?arrondissement de Campo et à l?extérieur du Cameroun pour participer aux activités de formation sur la protection de leurs droits et le développement d?activités génératrice de revenu. Pour se donner un cap à suivre, les femmes ont élaboré une feuille de route pour l?année 2024, qui porte sur la légalisation de l?association, la mise sur pied d?un champ communautaire, la construction d?un foyer de l?association, la valorisation des produits locaux (PFNL, pharmacopée, etc.), la gestion d?un fond rotatif, la gestion de la banque a semence et le renforcement des capacités.
* Booster l?autonomie des femmes de l?association AFRiSC-Campo à travers la mise en place des activités à revenus durable et permanente.
Pour promouvoir une agriculture durable (ODD 2) dans l?arrondissement de Campo, nous avons 460 personnes (139 hommes, 200 femmes, 40 autochtones Bagyéli, 70 jeunes et 10 handicapées) résidentes de 11 villages (Nkoélon, Akak, Mabiogo, Nazareth, Mimtom-ville, Assock-bitandé, kouadjap, Mbendji, Douessamemdjang, Bouandjo et Malaba) de l?arrondissement de Campo ainsi que les femmes de l?association AFRiSC-Campo, sur la fabrication des biopesticides et du compost ce qui a favorisée la réduction de l?utilisation des engrais et pesticides par les hommes et femmes de ces villages.
Nous avons facilité la participation de 10 femmes leaders de l?association AFRiSC-Campo au Forum organisée par RADD sur l?Autonomisation Economique de la Femme (FAEF) dans l?arrondissement d?Esse afin qu?elles participent à l?élimination de la pauvreté (ODD 1) dans les villages l?arrondissement de Campo. Ces femmes ont assisté pendant 03 jours à des séances de renforcement des capacités et de formation sur la transformation et la valorisation économique des produits agricoles, sur l?agroécologie et sur l?élevage ainsi que la conservation des produits. Au courant de ces 03 jours, les femmes ont assisté à des formations sur l?élevage des poulets villageois, l?élevage d?Escargots, élevage d?hannetons (Foss), la production de chips (de plantain, de macabo, d?ananas, etc.), séchage de fruits (prune, ananas, noix de coco, banane), valorisation de la pharmacopée, etc. Les femmes ont également reçu un renforcement des capacités sur la comptabilité et la gestion financière.
Fors de toutes ces activités menées plus haut, nous avons apporté un appui technique et financier à l?association AFRiSC-Campo pour la réalisation de la toute 1ere mini foire paysanne de l?arrondissement de Campo qu?elles ont organisée.
Autres :
? Recruter 02 stagiaires
Nous avons recruté une jeune femme de la FASA de l?Université de Dschang, qui a durant 04 mois travaillés sur le thème « Agriculture au Cameroun : une transition vers l?agroécologie » dans l?optique de promouvoir les possibilités d?apprentissage (ODD 4) au jeune. Elle a au courant de son stage, avec l?encadrement de M. NZAKOU TCHAKOUNTE Stéphane qui est licencié en Biologie Végétale, fait des recherches sur l?agroécologie et les a confrontées aux pratiques agricoles au sein des communautés de l?arrondissement de Campo.