* Collecte et analyse des données sur les acteurs et leurs efforts de gestion durable de l?irvingia gabonensis et la kola à Campo et plus précisément dans les deux villages cibles :

Nous avons organisé une séance de consultations et de concertation auprès du sous-préfet, Maire, 03 chefs de 3ème degré (Nkoelon, Nazareth, Campo-ville, Campo-beach), 06 sectorielles (MINFOF, MINEPDED, MINADER, MINAS, MINJEC, MINFI/Douanes), 02 organisations Internationales (WWF, AWF), 02 secteurs privés (CAMVERT, BOISCAM), Forces de Maintien de l?Ordre (Police, Gendarmerie), 02 Représentant des jeunes chasseurs (Nazareth, Nkoelon) et 01 Représentante des vendeuses de viandes de brousse et conduit de 115 personnes intégrant spécifiquement 06 Vendeuses de viande de brousse, 08 jeunes chasseurs, 04 peuples autochtones, 02 Populations vulnérables dans les localités de Nkoelon, Nazareth, Campo Beach et au centre-ville de Campo sur la connaissance de l?irvingia gabonensis et de la kola et de leur gestion de façon durable ainsi que l?existence des foyers de productions et marché local des deux espèces. Il en ressort de cette analyse que l?exploitation de l?irvingia gabonensis reste artisanal et la kola sp est quasi inexistante. Les populations font pression sur le parc à cause de leur culture et du manque d?alternative comme moyen de subsistance. Les autorités administratives ont donné leur approbation pour le projet au regard de sa pertinence et de la valeur économique des produits qui en découleront pour non seulement la protection de l?environnement des conditions de vie. Toutefois, spécifiquement les populations émettent une réserve sur l?Irvingia gabonensis (mangue sauvage) car disent que les éléphants aiment en consommer et qu?en planter au niveau des villages reviendrait à les attirer proches des habitations et par là amplifier les conflits homme-faune répercutés par la dévastation des champs et autres. Un rapport statistique avec plus de détails a été élaboré donnant ainsi toutes les tendances d?effort de gestion durable de l?Irvingia gabonensis et cola sp tel que mentionnées dans les questionnaires qui ont été administrés sur le terrain.

* Formation de 100 jeunes (60 filles, 40 garçons) à la production, la collecte, au suivi des stocks, à la transformation, à la vente de l?irvingia gabonnesis et cola Sp ainsi qu?à l?entretien et à la gestion durable du matériel végétal :

Cette activité s?est voulue inclusive car intégrant les cibles prioritaires à savoir les autorités locales, vendeuses de viande de brousse, jeunes chasseurs, peuples autochtones, populations vulnérables. Trois (03) séances de formation se sont respectivement déroulées à Nazareth, Nkoelon et au Centre-ville de Campo au profit de 106 participants soit 69 hommes et 37 femmes. Le consultant expert en sylviculture en service à l?ANAFOR assisté d?un interprète a organisé cette prestation en deux (02) phases théorique et pratique et en trois (03) modules à savoir : (A) Définition et atouts, les infrastructures sylvicoles et la production de chacune des deux espèces ; (B) : Création de pépinières (construction des infrastructures, les semences, les plants) et méthodes de production de chacune des deux espèces et (C) : Mise en place Comité de partage de connaissance et de suivi de la mise en ?uvre des activités de création et entretien des infrastructures sylvicoles et pépinières ainsi que le reboisement dans chaque village. Durant la phase théorique, le Consultant expert s?est servi d?une planche avec des visuels démonstratifs qui a permis aux apprenants de bien comprendre à travers des images et une série de question-réponses au fur et à mesure que la partie théorique a aidé à bien édifier les populations. Après la pause, dans l?après-midi, le consultant a procédé à la phase pratique en démontrant comment construire un hangar durable ainsi qu?on son organisation interne (germoirs, couloir de mouvement, rangées de pots devant accueillir les semences en cours de germination. Pour une bonne appropriation par les cibles, l?expérimentation s?est faite tour les femmes, les jeunes chasseurs, les peuples autochtones, populations vulnérables et les vendeuses de viande de brousse. La formation s?est déroulée sous l??il veillant de la Sous-préfecture et de la Commune et s?est terminée par la remise des attestations de participation co-signées par le Consultant, le Maire, AJEOV Technologies. A la fin, une plateforme numérique WhatsApp de partage de connaissances et d?expériences sur le projet a été mise en place réunissant les acteurs clés et certaines cibles directes

* Préparation d?un espace de terrain à dédier aux pépinières de l?irvingia gabonensis et kola SP d?une superficie d?au moins 800 mètres carrés dans chaque village :

En prélude, l?équipe AJEOV Technologies a tenu une réunion de concertation dans chaque village dans le but de s?accorder sur l?espace à dédier au projet pour éviter toute forme de conflit d?intérêt ou de propriété afin de garantir une implémentation dans un climat participatif et surtout paisible. Il s?agissait ici de contribuer à assainir écologiquement les sites identifiés afin de les rendre propices pour l?installation des pépinières sans toutefois affecter la forêt dans les deux villages cibles. Sur le fait, les 14 familles à Nkoelon et 05 familles à Nazareth ont marqué leur accord de principe et ont mis à titre individuel un espace moyen de 100m². Après avoir exploré les différentes propositions, le Consultant expert en sylviculture a identifié à Nazareth un espace en face de la chefferie et à Nkoelon, l?espace de 800m² retenu se trouve derrière la chefferie après avoir vérifié que l?endroit d?une superficie de 800m² dédié ne doit pas être sur le couloir de migration des grands mammifères, être éloigné du village, avoir un accès aisé à l?eau, ne pas faire l?objet de conflit entre les populations. AJEOV Technologies a mis à disposition du matériel de défrichage à chaque village afin que Les femmes et les jeunes s?en servent pour procéder au nettoyage des parcelles dédiées. Ainsi une surface de 800m² dans chaque village a été défriché et les espèces incrustées dessouchées sans affecter la forêt et débris végétaux éliminés manière écologique.

* Aménager 02 pépinières sur l?espace de terrain préparé intégrant un système permanent d?alimentation en eau pour accueillir 2000 plants d?irvingia gabonensis et 2000 plants de kola sp :

A la suite de l?aménagement de l?espace, AJEOV Technologies après avoir présenté et adopté le plan de construction ainsi que la maquette de 14m de long sur 4m de large ainsi que le devis associé proposé par le Consultant expert en sylviculture au Maire et aux chefs de villages, a directement procédé à l?acquisition du matériel de construction (08 chevrons, 12 lattes, 06 planches, pointes) combiné aux feuilles de palme et raphia mobilisé par les riverains. Un important matériel de construction a été remis à chaque village à savoir (01 brouette, 02 Pèles bèches, 02 Pèles rondes, 01 pioche, 01 sécateur, 04 machettes de défrichage, 02 machettes d?abattage, 02 barramines, 03 limes, 03 houes, 02 Arrosoirs de 11 litres, 02 Rouleau de ficelle de 100cm et 01 paquet de pointes de 70). L?objectif étant d?aménager 02 hangars de 4m x 15m pour l?installation des pépinières sans toutefois affecter la forêt dans les deux villages cibles, sous la conduite conjointe d?AJEOV Technologies et du Consultant expert en Sylviculture, les populations ont produit comme résultats : Des allées, une aire de travail et un point de prise et de stockage d?eau sont opérationnels dans chaque village ; 01 abris de magasin et de hangar, d?ombrée, des caissettes, des bacs de bouturage, de clôture est construit dans chaque village ; 01 emplacement des planches, des agrandissements futurs est matérialisé dans chaque village ; 01 orientation telle que les planches soient abutées des vents desséchants (harmattan) est bien prise en compte ; Des brise-vents sont installés dans chaque hangar de chaque village ; 01 plan de pépinière est opérationnel dans chaque village ; Le matériel végétal nécessaire est acquis et mis en exploitation ; Au moins 25% des sachets de pot sont remplis avec de la terre fertile et adaptée ; L?expérimentation de l?utilisation des semences de chaque espèce lancée. Deux pépinières ont été construites pouvant contenir 2000 plants chacune. Ces pépinières ont été construites près des villages avec une distance de moins de 200m du point d?eau servant à l?entretien des pépinières. Des pots bourrés de terre ont été disposés en rangée de 100 prêts à recevoir les sauvageons de mangue sauvage et les semences de kola sorties des germoirs. Un produit contre les rongeurs a été disposé tout autour des pépinières pour éviter qu?ils n?entrent et détruisent. Ces pépinières ont une durée de vie d?au moins 5ans.

* Production de l?irvingia gabonensis et kola sp en pépinière dans les deux villages cibles :

L?objectif était de réaliser une plantation une 300 pieds d?Irvingia gabonensis et 100 pieds de Cola sur une superficie d?un hectare dans chaque village. plus spécifiquement, il s?agissait de : (i) Défricher et aménager un espace forestier d?un hectare dans chaque village ; (ii): Creuser 400 trous alignés distants de 6m et profonds de 30cm dans l?espace aménagé et défriché dans chaque village ; (iii) Planter 300 pieds d?Irvingia gabonensis distants de 12m entre eux dans chaque village en saison pluvieuse ; (iv) Planter 100 pieds de Cola intercalés entre les IG distant de 6m dans chaque village en saison pluvieuse ; (v) Mettre en place un comité d?apprentissage et de partage de connaissance sur la mise en place des plantations mixtes d?IG et de Cola dans chaque village cible. AJEOV Technologies s?est rapprochée de l?ANAFOR pour bénéficier des conseils et acquérir des semences et plants au vu des attentes du projet. La production s?est déroulée en deux (02) étapes à savoir la production en pépinière et la mise en terre des plants. Nous avons acquis 600 plants d?Irvingia gabonensis et 200 plants de colatier (cola acuminata) et 500 semences de Bitter cola et 500 semences de cola (bafia, beti). Au niveau de kribi et à Akak nous avons acquis en foret avec l?appui des populations 1250 sauvageons d?Irvingia gabonensis. En pépinière nous avons lancé la production en pépinière de 500 semences de Cola et 625 sauvageons d?Irvingia gabonensis dans chaque village et en forêt, chaque hectare qui nous été dédié, 20 layons de 150 m x 3m équidistants de 10m ont été aménagés sans détruire la forêt mais plutôt en l?enrichissant avec de nouvelles espèces, nous y avons planté 300 plants d?Irvingia et 100 plants de cola (bitter cola) associés à 25 plants de citronniers pour comme mesures de protection contre la dévastation par les éléphants.

* identification de sites et reboisement avec les plants issus de la pépinière dans les deux villages :

Il était question de d?identifier et procéder à l?enrichissement de la forêt avec 300 plants d?Irvingia gabonensis et 100 pieds de Cola dans les deux villages Nazareth et Nkoelon. Spécifiquement il était prévu d?intervenir ainsi qu?il suit : Aménager et aligner 20 layons forestiers de 3m x 150m (450m²) dans chaque village ; Disposer et aligner 300 pieds d?Irvingia gabonensis distants de 12m entre eux sans aucune forme d?abattage dans chaque village en saison pluvieuse ; Disposer et aligner 100 pieds de Cola intercalés entre les IG distant de 6m sans aucune forme d?abattage dans chaque village en saison pluvieuse et Mettre en place un comité d?apprentissage et de partage de connaissance sur l?enrichissement de la forêt avec l?Irvingia gabonensis et la dans chaque village cible. Dans le cadre de cette activité, nous avons réalisé des consultations en présence du représentant du sous-préfet, du maire, des autorités traditionnelles, des sectorielles telles que le MINEPDED ; MINEFOP ; MINADER ; Conservation PNCM, des organisations internationales (WWF ; AWF) le secteurs privé (CAMVERT ; BOISCAM), les populations locales sans oublier des experts du domaine. Cette activité nous a permis de se concerter avec les parties prenantes pour définir le site pour le reboisement, un site exempt du couloir de migration des grands mammifères, un site qui garantit un accès aisé à l?eau et enfin qui n?est pas conflictuel entre les bénéficiaires. La délégation conjointe après avoir identifié les sites propices a donné l?opportunité aux populations de procéder au défrichage et nettoyage sans aucune forme d?abattage. Ainsi l?espace d?un hectare aménagé dans chaque village, 300 plants d?irvingia et 100 plants de kola ont été plantés le long des layons respectant la distance de 10m entre deux plants d?Irvingia gabonensis auxquels ont été associés les citronniers pour limiter les attaques des éléphants lorsque les arbres seront déjà matures.

* Assister les deux communautés cibles dans le processus de gestion durable :

En étroite collaboration avec les Délégués MINJEC et MINAS et Mme le Maire A2, nous avons pu mobiliser et imprégner 06 groupes dans le but d?instaurer une synergie d?action pour la gestion durable du projet. Ainsi au niveau des villages, on a identifié respectivement 14 familles à Nkoelon et 04 familles ainsi que 06 groupes respectivement de 11 Jeunes (M), 10 Jeunes (F), 12 Femmes veuves, 14 Personnes handicapées (06F, 08H), 15 Peuples Autochtones (09F, 06H). Afin d?identifier le potentiel de Campo en matière de conservation et préservation de la biodiversité, nous avons parcouru les 21 villages pour recueillir les informations locales à base d?interviews semi-directs à base de questionnaires pour des fins de valorisation du potentiel local. Un rapport synthèse des données recueilli sur le terrain est disponible ainsi que les fiches de collecte de données.

* Développer et vulgariser un système d?information sur les marchés locaux (SIML) permettant de centraliser les informations relatives à la demande et à l?offre en irvingia gabonensis et kola sp à Campo et plus précisément dans les deux villages cibles :

Une collecte de donnée a été faite dans les différentes localités de l?arrondissement de campo pour comprendre la situation actuelle et mettre sur pied une approche pour développer et vulgariser un SIML. Cette activité a été amorcée par 21 séances de consultations de terrain dans les 21 villages de la commune de Campo pour faire un état général en ce qui la demande et l?offre d?Irvingia gabonensis et de Cola ceci afin de produire le cahier de charges qui sera suivi par le dossier de conception pour déboucher sur le développement du SMIL proprement. Il a été baptisé REGEVALBIO (Régénération et valorisation de la Biodiversité à Campo) et un espace d?hébergement a été acquis (www.regevalbio.org) et est en cours de configuration et sera fonctionnel d?ici le 29 Février 2024.

*Acquisition de 2 tonnes dont 1 tonne de l?Irvingia et 1 tonne de Cola sp :

Dans le but de satisfaire les attentes de cette activité, en collaboration avec les populations nous, la production s?est faite de manière participative mixte à la fois en pépinière et en plantation. En pépinière nous avons lancé la production 500 semences de Cola et 625 sauvageons d?Irvingia gabonensis dans chaque village et en forêt, chaque hectare qui nous été dédié, 20 layons de 150 m x 3m équidistants de 10m ont été aménagés sans détruire la forêt mais plutôt en l?enrichissant avec de nouvelles espèces, nous y avons planté 300 plants d?Irvingia et 100 plants de cola (bitter cola) associés à 25 plants de citronniers pour comme mesures de protection contre la dévastation par les éléphants. les deux pépinières montrent une bonne évolution des plants en pot et en brousse après avoir identifié les jalons, on a confirmé que les plants mis en terre évoluent bien également malgré quelques limites sur le respect stricte des mesures enseignées lors de la formation et des expérimentations sur site par les riverains car déclarant avoir d?autres obligations liées à leur propres occupations et aussi leur implication dans d?autres projets créant un conflit d?intérêt. Les pépinières sont entretenues et les plantations respectivement entretenues deux et une fois par semaine par les 15 familles de Nkoelon et les 05 familles à Nazareth qui se sont volontairement déclarées et engagées. Un bureau de suivi et d?entretien des pépinières et site de reboisement a été mis en place dans chaque village et est constitué de 07 membres répartis ainsi qu?il suit : 01 Autorité traditionnelle, 01 Notable, 01 Superviseur, 01 Jeune chasseur, 01 Femme vendeuse de viande de brousse, 01 Personne vulnérable et 01 Peuple Autochtone.