Avec l?eau de la pompe solaire et les équipements de la pépiniere les populations ont produit pres de 7000 plants -- d?especes autochtones (pomme d?acajou, bambou) et d?especes rentables (eucalyptus) -- pour l?enrichissement des galeries ripicoles sur pres de 4.5 km des lits mineurs et majeurs de la riviere.
En plus de l?enrichissement par la plantation, l?arret de la coupe de bois le long du marigot et des feux tardifs dans le terroir, ont surtout entraîné une importante régénération du couvert végétale. L?état actuel de la galerie le long du marigot du village fait la fierté des habitants.
Avec le surcreusement des lits des courants d?eau sur 1.5 km de plus la période de tarissement du marigot a été réduite de mois d?un mois.
La disponibilité de l?eau dans le lit mineur de la riviere a N?tjicounani pendant le mois d?avril en 2004 (lorsque a d?autres niveaux le lit était déja sec) a suscité l?intéret des villages environnants ; ils ont aussi créé des comités de protection de leurs cours d?eau, et ils commencent des actions pour la protection et le curage de la riviere sur leurs terroirs. Le groupement d?exploitants de bambou identifie et préleve le bambou pour la production de meubles une fois par an pour ne pas compromettre l?existence de la ressource.
Le projet a eu des impacts inestimables sur les conditions d?existence des habitants. L?eau de la pompe solaire sert a l?ensemble du village comme eau potable (15 familles ; 30 personnes par famille). Les populations ont remarqué une diminution des maladies telle que la diarrhée depuis qu?ils ne dépendent plus de l?eau des puits. Les femmes utilisent l?eau de la pompe pour arroser leurs jardins maraîchers (source de revenu et améliorant la nutrition de leurs familles). Une borne d?eau alimente aussi un bassin d?abreuvage pour les 600 tetes de boeufs du village. Les bergers venant d?autres villages et transhumant payent 10 F CFA par tete par jour pour abreuver leurs troupeaux, ce qui permet a l?AV de gagner entre 2.500 et 10.000 F CFA par jour. L?argent est utilisé pour la gestion de la pompe (petites réparations ; redevances aux gérants). Les responsabilités pour la gestion des équipements sont partagées entre 2 femmes et 2 hommes. Les femmes veillent a la propreté des bornes d?eau pour éviter l?eau stagnante, et au gaspillage d?eau ; les hommes font les réparations sur les installations et la collecte des recettes du bassin d?abreuvage.
Meme avant la fin du projet, l?AV a investi encore 1 million de CFA de plus pour l?adduction d?eau a 4 bornes supplémentaires dans le village (au total 7 bornes), ainsi diminuant davantage la corvée surtout des femmes et des jeunes fabricants de briques. Suite a cette expérience de projet, l?AV a obtenu une plateforme multifonctionnelle (moulin, décortiqueuse, presse, et générateur de courant) qui est aujourd?hui entierement géré par les femmes.