Projet de mise en place d'un jardin botanique de plantes médicinales dans le village de Dano
L?Association « Toupouor Baon-Yen », qui signifie en Dagara « aller à la recherche du savoir ou accepter le savoir pour son épanouissement »,est une association féminine créée en octobre 1996 et ayant pour but le bien être de la femme et le développement économique et social de Dano.
Avec ses 150 membres, elle a réalisé au cours des campagnes 96/97 et 97/98 : la sensibilisation de ses membres à la coupe des plantes médicinales, un verger de 2 ha d?anacardes, la construction d?une centaine de foyers dolo dans les secteurs et villages, le reboisement individuel et collectif d?essences servant de bois de feu (Azadirachta indica, Cassia siamea, etc) et la sensibilisation à la lutte contre les feux de brousse.
De 1998 à 2001, elle s?est investi dans la mise en place d?une pépinière pour la production et la vente des plants, la mise en place d?un jardin botanique de plantes médicinales, l?exploitation d?un jardin maraîcher au profit des femmes et le reboisement.
L?ATB a été lauréate de la 5è édition de la journée nationale du paysan burkinabè, tenue à Bagré le 28 avril 2000, au titre du volet maraîchage (Ministère de l?Agriculture) et lauréate du 1er prix du concours de la meilleure réalisation forestière, édition 2000 (30 juin 2000), organisé par le Ministère de l?Environnement et de l?Eau.
Le cadre du projet
Le Burkina Faso dispose d?un cadre national régissant les interventions de l?ensemble des acteurs dans le domaine de la gestion des ressources naturelles. Ce cadre est mis en ?uvre sous l?égide du Secrétariat Permanent du Conseil National pour la Gestion de l?Environnement (SP/CONAGESE).
Le programme FEM/ONG fait des domaines du réchauffement global (changement climatique), de la conservation de la diversité biologique et du renforcement des capacités, ces domaines d?interventions de prédilection. Ces domaines d?intervention trouvent bien leur place dans le cadre national ci-dessus indiqué et justifie également la contribution du FEM/ONG au financement du projet de mise en place du jardin botanique de plantes médicinales dans le village de Dano.
Le contexte local dans lequel s?inscrit le projet est caractérisé par :
1. une forte pression de la population sur les ressources forestières :
? des habitats construits en terre avec des supports en bois ;
? une grande consommation de dolo (bière de mil) dont la préparation nécessite des quantités importantes de bois de feu ;
? une forte tendance des populations à recourir aux plantes médicinales, surtout après la dévaluation du francs cfa, rendant inaccessibles les produits pharmaceutique.
2. une forte dégradation des ressources naturelles / du milieu physique ;
3. des pénuries de bois de feu à certaines périodes de l?année ;
4. des difficultés d?approvisionnement en eau pendant la saison sèche, malgré l?importance de la pluviométrie de cette zone (moyenne de 1000 mm par an) ;
Les objectifs du projet
Le projet avait pour objectif principal de lutter contre la dégradation de l?environnement par la promotion des espèces utilitaires en pharmacopée et des espèces productrices de bois de chauffe.
Plus spécifiquement, le projet ambitionnait de :
? créer et gérer un jardin botanique d?espèces médicinales d?une superficie de 2 ha ;
? créer un bosquet collectif de 4 ha pour le bois de chauffe, ainsi que des plantations individuelles ;
? assurer la formation technique des femmes dans les domaines de la production des plants, des techniques de plantation, de la gestion des projets et en techniques de maraîchage :
30 femmes formées en techniques de production des plants et de plantation 30 femmes formées en techniques de maraîchage ;
7 membres du comité de gestion formés en techniques de gestion de projet ;
un voyage d?étude réalisé dans la région de Bobo-Dioulasso au profit de 15 femmes et 5 tradipraticiens.
Exécution du projet
L?exécution technique
Les principales activités réalisées dans le cadre du projet ont porté sur :
? le jardin botanique de plantes médicinales ;
? le jardin polyvalent (pépinière et jardin maraîcher) ;
? les plantations ;
? les formations ;
? le voyage d?étude.
Le jardin botanique de plantes médicinales
a) Mise en place et équipement
Le jardin botanique de plantes médicinales, d?une superficie de 2 ha, a été mis en place et clôturé avec du grillage. Des 2 ha initialement prévus, seulement 0,75 ha ont été effectivement mis en valeur. Il est situé au nord de la ville, sur l?axe Dano ? Ouaga (côté droit) sur un terrain cédé à l?ATB par le chef de terre.
Des rouleaux de grillage et des cornières, 1 portail, 1 pancarte et une dizaine d?étiquettes ont été acquis par le projet au compte du jardin botanique ; celui-ci ne dispose pas de point d?eau.
b) Enrichissement
De la vingtaine de plantes médicinales initialement prévue sur le site du jardin botanique, un peu plus de 141 plants d?une quinzaine d?espèces ont été effectivement mis en terre ou préservés ; il s?agit de :
1. Khaya senegalensis,
2. Acacia nilotica,
3. Acacia senegal,
4. Parkia biglobosa,
5. Balanites aegyptiaca,
6. Cassia siberiana,
7. Guiera senegalensis,
8. Terminalia macroptera,
9. Sclerocaria birrea,
10. Anona senegalensis,
11. Bombax costatum,
12. Vitex doniana,
13. Securidaca longipedonculata,
14. Saba senegalensis
Certaines espèces dont la production en pépinière n?est pas encore maîtrisée, ni des membres de l?ATB, ni des services compétents, sont transplantés directement sur le site par les tradi-praticiens. Le taux de survie de ces plants transplantés est alors relativement faible en raison des insuffisances liées aux techniques de récolte et de conservation de ces plants avant la plantation.
La réalisation de cette activité a particulièrement connu de nombreuses difficultés liées à :
? la non mise en place effective du sous comité jardin botanique,
? la non participation des tradipraticiens aux activités (fourniture de semences et de plants) au cours de la première phase du projet, lié à un manque d?information / incompréhension entre les deux parties,
? la non fonctionnalité du bureau des tradipraticiens,
? le refus de collaboration des tradipraticiens pendant la première phase,
? l?éloignement des sites de collecte des plantes médicinales,
? le manque de rencontres de planification des activités,
? la difficulté de mobilisation des membres pour l?arrosage des plants mis en terre,
? l?insuffisance alimentaire (non prévue) à l?issue des travaux,
? l?insuffisance des plants produits,
? le nettoyage / désherbage tardif du site,
? les multiples passages de feux de brousse,
? l?insuffisance d?encadrement et de coordination, tant au niveau de la direction de l?ATB que des services techniques,
? la non implication des populations riveraines à la gestion du site,
? la transmission tardive des programmes d?activités de l?ATB aux services techniques,
? l?insuffisance, voir le manque de compétences techniques spécifiques de certains services partenaires,
? la non satisfaction de certaines obligations coutumières.
Le jardin polyvalent
Le site du jardin polyvalent d?environ 0,25 ha est situé en centre ville dans une zone d?habitation ; le terrain a été cédé à l?ATB par un ressortissant du village (actuel Conseiller Technique). Un seul point d?eau (puits traditionnel) n?appartenant du reste pas à l?association et situé en dehors du site est exploité par les femmes, tandis qu?un forage acquis par l?ATB a été réalisé en dehors du site du jardin polyvalent et fait l?objet en ce moment de tractations entre l?ATB, les autorités municipales et l?heureux lauréat du forage (propriétaire de la parcelle sur laquelle le forage a été réalisé). Un forage non fonctionnel existe sur le site du jardin polyvalent.
1 La pépinière
Du petit matériel a été acquis au compte du projet : 2 charrettes, 15 arrosoirs, 10 piques, 10 barres à mines, 4 râteaux, 5 coupe-coupe et 3 brouettes. Quelques pertes ont été enregistrées, il s?agit de 2 piques, 2 coupe-coupe et 1 barre à mines. Afin d?éviter d?autres pertes éventuelles, des dispositions ont été prises par la présidente (responsabilisation d?une seule personne pour la gestion du matériel de l?association).
Sur une prévision de 10.000 plants, seulement 7.105 plants ont été produits au cours de la campagne 98/99. Cette production a baissée passant d?environ 8.000 plants en 99/2000 à 7.220 plants en 2000/2001. Par contre, au cours de la même période, on relève une importante diversification de cette production qui s?est orienté plus vers la production des essences fruitières, suite aux multiples demandes locales. Malheureusement, pour des raisons de non maîtrise des techniques de production des plantes fruitières, la pépinière est dans l?incapacité de satisfaire les multiples demandes en la matière.
L?état d?insuffisance d?entretien de la pépinière et même des plants produits (site de production et pots enherbés, pots mal rangés, etc.) constaté au cours de la mission pourraient se justifier par :
? une insuffisance de temps des membres, plus préoccupés par les activités champêtres en cette période hivernale ;
? une insuffisance de formation en techniques de production de plants, qui inclus l?entretien du site de production des plants ;
Par ailleurs, l?insuffisance de formation en techniques de production des plantes fruitières a influencée négativement la capacité de l?ATB à satisfaire les multiples besoins, surtout en plants fruitiers, de la zone d?intervention.
2 Le jardin maraîcher
L?organisation mise en place sur l?aire du jardin maraîcher est telle que chaque membre exploite une planche. Malheureusement, en raison de la taille réduite du site (moins de 0,25ha), donc du nombre réduit de planches, tous les membres n?ont pas pu être satisfaits.
Plusieurs spéculations dont les choux, la tomate, le gombo, les aubergines, la salade, le piment, l?oseille, etc, y sont produites à la grande satisfaction de la population de la ville. En outre, l?expérience de l?ATB a fait tâche d?huile et l?on note une augmentation de la production maraîchère de la province, en témoigne l?affluence des commerçants des provinces riveraines (Boulkiemdé, Balé, etc.) les jours de marché.
L?inaccessibilité / éloignement des points d?eau sur le site du jardin polyvalent (deux puits n?appartenant pas à l?ATB et situés à environ 150 m de part et d?autre du site), la non maîtrise des techniques de production maraichère et l?insuffisance quantitative des planches de production ont considérablement influencé la capacité de production maraîchère de l?association.
Enfin, la non disponibilité du matériel de travail de façon permanente sur le site, en raison de l?inachèvement du magasin, a contribué un temps soit peu à la non atteinte des résultats escomptés de cette activité.
3. Les plantations
Initialement, un bosquet collectif de 4 ha , à but de production de bois de feu et de service, constitué de cinq espèces (Cassia siamea, Albizia lebbec, Eucalyptus camaldulensis, Tectona grandis et Detarium microcarpa) devrait être réalisé. Il était également prévu la réalisation de plantation d?espèces fruitières, constituées de Mangifera indica, Carica papaya, Psidium goyava et Tamarindus indica. Enfin, des plantations individuelles, à raison de 10 plants par an et par femme, soit environ 1.500 plants par an, devraient être réalisées.
Il a été réalisé 4 ha de plantation collective, constituée de 2 ha de Cassia siamea et Eucalyptus camaldulensis, ainsi que 2 ha d?Anacardium occidentale, au titre des espèces fruitières. Près de 80 % des membres ont réalisé les plantations individuelles. Malheureusement, les feux de brousse sont passés dans les plantations presque chaque année, la divagation des animaux n?a pas été en reste et certains actes de sabotages (arrachage ou déracinement des plants) clos la sinistre liste des épreuves endurées par les membres de l?ATB ; ainsi, plus de la moitié de la plantation collective et plus des deux tiers des plantations individuelles ont été détruites.
Les raisons ci-dessous justifieraient les multiples difficultés rencontrées pour la réalisation de cette activité :
? les multiples passages des feux de brousse,
? l?effet de la dent des animaux (broutage),
? les difficultés de mobilisation des membres pour la trouaison, la plantation et l?entretien des plants,
? l?âge des membres de l?association (près de 70 % des membres sont des personnes âgées et « nécessiteuses »),
? l?éloignement du site (presqu?en dehors de la ville),
? les préjugés selon lesquels les femmes ne peuvent pas être propriétaires terriens ont découragés certaines femmes à réaliser les plantations individuelles,
? la non information de certains tradipraticiens du mot d?ordre (réalisation des plantations individuelles),
? la non implication et la non information des populations riverraines du site à son aménagement,
? le retrait du site, constitué de champs cultivés auparavant par les populations riveraines, au profit de l?ATB.
4. Les formations
Hormis l?organisation des journées « portes ouvertes » sur le jardin botanique, qui n?a pas été honorée pour des raisons non élucidées, les autres activités, à savoir, les formations en techniques de production de plants et de plantation, en techniques de maraichage, ainsi qu?en gestion de projet, ont été réalisées. Elles ont été assurées respectivement par le SPEEF et le SPA/CRPA.
Les formations en techniques de production de plants et de plantation et celles en techniques de maraichage sont jugées satisfaisantes par l?ATB ; initialement prévues pour s?adresser à 30 femmes, elles ont vues la participation de plus d?une trentaine de membres et se sont déroulées en cascade (formation de quelques femmes qui assurent plus tard la formation des autres membres) ; néanmoins, des formations complémentaires, notamment en maraichage et en production de plantes fruitières paraissent à présent indispensables selon l?ATB.
La coordination du FEM/ONG a dispensée au profit de quelques membres du comité local de gestion, une formation en gestion administrative et financière, qui leur a été très bénéfique. Le CRPA avec l?appui du VARENA a également assuré un formation en techniques de radaction des rapports.
Des insuffisances et insatisfactions ont été relevées ça et là par l?ATB, relatives au contenu et à la durée de certaines formations ; ainsi, la formation en gestion financière du projet, assurée par le CRPA, n?a durée que 2 jours au lieu de 3 à 4 jours initialement prévus ; selon l?ATB, le contenu de cette formation était insuffisante et ne permettait pas aux membres d?exécuter les tâches relevant de leur mandat.
D?autres besoins spécifiques en formations des membres de l?ATB telque l?alphabétisation, n?a malheureusement pas retenu l?attention de ses partenaires financiers ; il en a été de même pour la requête de mise à disposition de l?ATB / prise en charge par le FEM/ONG d?un pépiniériste permanent.
La mission constate que de toutes les formations dispensées aux membres de l?ATB, aucun rapport de formation n?est disponible, ni auprès des services techniques, ni auprès de l?ATB. Seul, le rapport de l?auto-évaluation du projet, réalisée avec l?appui de la coordonnatirce du FEM/ONG a pu être consulté.
5. Le voyage d?étude
Deux voyages d?études ont été réalisés, respectivement dans la province du Ioba et dans la province du Houet (jardin botanique des soeurs de Nasso). Quand bien même ces voyages d?études aient apportés un plus au plan des expériences pour les bénéficiaires, force est de reconnaitre que leur mauvaise organisation (choix des participants, préparation des voyages, information et préparation des projets visités, coordination par le CT sans implication des principales bénéficiaires, etc.) a entachée les résultats de ces voyages, si bien que la solidarité, l?unité du groupe en a pris un coup assez sérieux.
Avec ses 150 membres, elle a réalisé au cours des campagnes 96/97 et 97/98 : la sensibilisation de ses membres à la coupe des plantes médicinales, un verger de 2 ha d?anacardes, la construction d?une centaine de foyers dolo dans les secteurs et villages, le reboisement individuel et collectif d?essences servant de bois de feu (Azadirachta indica, Cassia siamea, etc) et la sensibilisation à la lutte contre les feux de brousse.
De 1998 à 2001, elle s?est investi dans la mise en place d?une pépinière pour la production et la vente des plants, la mise en place d?un jardin botanique de plantes médicinales, l?exploitation d?un jardin maraîcher au profit des femmes et le reboisement.
L?ATB a été lauréate de la 5è édition de la journée nationale du paysan burkinabè, tenue à Bagré le 28 avril 2000, au titre du volet maraîchage (Ministère de l?Agriculture) et lauréate du 1er prix du concours de la meilleure réalisation forestière, édition 2000 (30 juin 2000), organisé par le Ministère de l?Environnement et de l?Eau.
Le cadre du projet
Le Burkina Faso dispose d?un cadre national régissant les interventions de l?ensemble des acteurs dans le domaine de la gestion des ressources naturelles. Ce cadre est mis en ?uvre sous l?égide du Secrétariat Permanent du Conseil National pour la Gestion de l?Environnement (SP/CONAGESE).
Le programme FEM/ONG fait des domaines du réchauffement global (changement climatique), de la conservation de la diversité biologique et du renforcement des capacités, ces domaines d?interventions de prédilection. Ces domaines d?intervention trouvent bien leur place dans le cadre national ci-dessus indiqué et justifie également la contribution du FEM/ONG au financement du projet de mise en place du jardin botanique de plantes médicinales dans le village de Dano.
Le contexte local dans lequel s?inscrit le projet est caractérisé par :
1. une forte pression de la population sur les ressources forestières :
? des habitats construits en terre avec des supports en bois ;
? une grande consommation de dolo (bière de mil) dont la préparation nécessite des quantités importantes de bois de feu ;
? une forte tendance des populations à recourir aux plantes médicinales, surtout après la dévaluation du francs cfa, rendant inaccessibles les produits pharmaceutique.
2. une forte dégradation des ressources naturelles / du milieu physique ;
3. des pénuries de bois de feu à certaines périodes de l?année ;
4. des difficultés d?approvisionnement en eau pendant la saison sèche, malgré l?importance de la pluviométrie de cette zone (moyenne de 1000 mm par an) ;
Les objectifs du projet
Le projet avait pour objectif principal de lutter contre la dégradation de l?environnement par la promotion des espèces utilitaires en pharmacopée et des espèces productrices de bois de chauffe.
Plus spécifiquement, le projet ambitionnait de :
? créer et gérer un jardin botanique d?espèces médicinales d?une superficie de 2 ha ;
? créer un bosquet collectif de 4 ha pour le bois de chauffe, ainsi que des plantations individuelles ;
? assurer la formation technique des femmes dans les domaines de la production des plants, des techniques de plantation, de la gestion des projets et en techniques de maraîchage :
30 femmes formées en techniques de production des plants et de plantation 30 femmes formées en techniques de maraîchage ;
7 membres du comité de gestion formés en techniques de gestion de projet ;
un voyage d?étude réalisé dans la région de Bobo-Dioulasso au profit de 15 femmes et 5 tradipraticiens.
Exécution du projet
L?exécution technique
Les principales activités réalisées dans le cadre du projet ont porté sur :
? le jardin botanique de plantes médicinales ;
? le jardin polyvalent (pépinière et jardin maraîcher) ;
? les plantations ;
? les formations ;
? le voyage d?étude.
Le jardin botanique de plantes médicinales
a) Mise en place et équipement
Le jardin botanique de plantes médicinales, d?une superficie de 2 ha, a été mis en place et clôturé avec du grillage. Des 2 ha initialement prévus, seulement 0,75 ha ont été effectivement mis en valeur. Il est situé au nord de la ville, sur l?axe Dano ? Ouaga (côté droit) sur un terrain cédé à l?ATB par le chef de terre.
Des rouleaux de grillage et des cornières, 1 portail, 1 pancarte et une dizaine d?étiquettes ont été acquis par le projet au compte du jardin botanique ; celui-ci ne dispose pas de point d?eau.
b) Enrichissement
De la vingtaine de plantes médicinales initialement prévue sur le site du jardin botanique, un peu plus de 141 plants d?une quinzaine d?espèces ont été effectivement mis en terre ou préservés ; il s?agit de :
1. Khaya senegalensis,
2. Acacia nilotica,
3. Acacia senegal,
4. Parkia biglobosa,
5. Balanites aegyptiaca,
6. Cassia siberiana,
7. Guiera senegalensis,
8. Terminalia macroptera,
9. Sclerocaria birrea,
10. Anona senegalensis,
11. Bombax costatum,
12. Vitex doniana,
13. Securidaca longipedonculata,
14. Saba senegalensis
Certaines espèces dont la production en pépinière n?est pas encore maîtrisée, ni des membres de l?ATB, ni des services compétents, sont transplantés directement sur le site par les tradi-praticiens. Le taux de survie de ces plants transplantés est alors relativement faible en raison des insuffisances liées aux techniques de récolte et de conservation de ces plants avant la plantation.
La réalisation de cette activité a particulièrement connu de nombreuses difficultés liées à :
? la non mise en place effective du sous comité jardin botanique,
? la non participation des tradipraticiens aux activités (fourniture de semences et de plants) au cours de la première phase du projet, lié à un manque d?information / incompréhension entre les deux parties,
? la non fonctionnalité du bureau des tradipraticiens,
? le refus de collaboration des tradipraticiens pendant la première phase,
? l?éloignement des sites de collecte des plantes médicinales,
? le manque de rencontres de planification des activités,
? la difficulté de mobilisation des membres pour l?arrosage des plants mis en terre,
? l?insuffisance alimentaire (non prévue) à l?issue des travaux,
? l?insuffisance des plants produits,
? le nettoyage / désherbage tardif du site,
? les multiples passages de feux de brousse,
? l?insuffisance d?encadrement et de coordination, tant au niveau de la direction de l?ATB que des services techniques,
? la non implication des populations riveraines à la gestion du site,
? la transmission tardive des programmes d?activités de l?ATB aux services techniques,
? l?insuffisance, voir le manque de compétences techniques spécifiques de certains services partenaires,
? la non satisfaction de certaines obligations coutumières.
Le jardin polyvalent
Le site du jardin polyvalent d?environ 0,25 ha est situé en centre ville dans une zone d?habitation ; le terrain a été cédé à l?ATB par un ressortissant du village (actuel Conseiller Technique). Un seul point d?eau (puits traditionnel) n?appartenant du reste pas à l?association et situé en dehors du site est exploité par les femmes, tandis qu?un forage acquis par l?ATB a été réalisé en dehors du site du jardin polyvalent et fait l?objet en ce moment de tractations entre l?ATB, les autorités municipales et l?heureux lauréat du forage (propriétaire de la parcelle sur laquelle le forage a été réalisé). Un forage non fonctionnel existe sur le site du jardin polyvalent.
1 La pépinière
Du petit matériel a été acquis au compte du projet : 2 charrettes, 15 arrosoirs, 10 piques, 10 barres à mines, 4 râteaux, 5 coupe-coupe et 3 brouettes. Quelques pertes ont été enregistrées, il s?agit de 2 piques, 2 coupe-coupe et 1 barre à mines. Afin d?éviter d?autres pertes éventuelles, des dispositions ont été prises par la présidente (responsabilisation d?une seule personne pour la gestion du matériel de l?association).
Sur une prévision de 10.000 plants, seulement 7.105 plants ont été produits au cours de la campagne 98/99. Cette production a baissée passant d?environ 8.000 plants en 99/2000 à 7.220 plants en 2000/2001. Par contre, au cours de la même période, on relève une importante diversification de cette production qui s?est orienté plus vers la production des essences fruitières, suite aux multiples demandes locales. Malheureusement, pour des raisons de non maîtrise des techniques de production des plantes fruitières, la pépinière est dans l?incapacité de satisfaire les multiples demandes en la matière.
L?état d?insuffisance d?entretien de la pépinière et même des plants produits (site de production et pots enherbés, pots mal rangés, etc.) constaté au cours de la mission pourraient se justifier par :
? une insuffisance de temps des membres, plus préoccupés par les activités champêtres en cette période hivernale ;
? une insuffisance de formation en techniques de production de plants, qui inclus l?entretien du site de production des plants ;
Par ailleurs, l?insuffisance de formation en techniques de production des plantes fruitières a influencée négativement la capacité de l?ATB à satisfaire les multiples besoins, surtout en plants fruitiers, de la zone d?intervention.
2 Le jardin maraîcher
L?organisation mise en place sur l?aire du jardin maraîcher est telle que chaque membre exploite une planche. Malheureusement, en raison de la taille réduite du site (moins de 0,25ha), donc du nombre réduit de planches, tous les membres n?ont pas pu être satisfaits.
Plusieurs spéculations dont les choux, la tomate, le gombo, les aubergines, la salade, le piment, l?oseille, etc, y sont produites à la grande satisfaction de la population de la ville. En outre, l?expérience de l?ATB a fait tâche d?huile et l?on note une augmentation de la production maraîchère de la province, en témoigne l?affluence des commerçants des provinces riveraines (Boulkiemdé, Balé, etc.) les jours de marché.
L?inaccessibilité / éloignement des points d?eau sur le site du jardin polyvalent (deux puits n?appartenant pas à l?ATB et situés à environ 150 m de part et d?autre du site), la non maîtrise des techniques de production maraichère et l?insuffisance quantitative des planches de production ont considérablement influencé la capacité de production maraîchère de l?association.
Enfin, la non disponibilité du matériel de travail de façon permanente sur le site, en raison de l?inachèvement du magasin, a contribué un temps soit peu à la non atteinte des résultats escomptés de cette activité.
3. Les plantations
Initialement, un bosquet collectif de 4 ha , à but de production de bois de feu et de service, constitué de cinq espèces (Cassia siamea, Albizia lebbec, Eucalyptus camaldulensis, Tectona grandis et Detarium microcarpa) devrait être réalisé. Il était également prévu la réalisation de plantation d?espèces fruitières, constituées de Mangifera indica, Carica papaya, Psidium goyava et Tamarindus indica. Enfin, des plantations individuelles, à raison de 10 plants par an et par femme, soit environ 1.500 plants par an, devraient être réalisées.
Il a été réalisé 4 ha de plantation collective, constituée de 2 ha de Cassia siamea et Eucalyptus camaldulensis, ainsi que 2 ha d?Anacardium occidentale, au titre des espèces fruitières. Près de 80 % des membres ont réalisé les plantations individuelles. Malheureusement, les feux de brousse sont passés dans les plantations presque chaque année, la divagation des animaux n?a pas été en reste et certains actes de sabotages (arrachage ou déracinement des plants) clos la sinistre liste des épreuves endurées par les membres de l?ATB ; ainsi, plus de la moitié de la plantation collective et plus des deux tiers des plantations individuelles ont été détruites.
Les raisons ci-dessous justifieraient les multiples difficultés rencontrées pour la réalisation de cette activité :
? les multiples passages des feux de brousse,
? l?effet de la dent des animaux (broutage),
? les difficultés de mobilisation des membres pour la trouaison, la plantation et l?entretien des plants,
? l?âge des membres de l?association (près de 70 % des membres sont des personnes âgées et « nécessiteuses »),
? l?éloignement du site (presqu?en dehors de la ville),
? les préjugés selon lesquels les femmes ne peuvent pas être propriétaires terriens ont découragés certaines femmes à réaliser les plantations individuelles,
? la non information de certains tradipraticiens du mot d?ordre (réalisation des plantations individuelles),
? la non implication et la non information des populations riverraines du site à son aménagement,
? le retrait du site, constitué de champs cultivés auparavant par les populations riveraines, au profit de l?ATB.
4. Les formations
Hormis l?organisation des journées « portes ouvertes » sur le jardin botanique, qui n?a pas été honorée pour des raisons non élucidées, les autres activités, à savoir, les formations en techniques de production de plants et de plantation, en techniques de maraichage, ainsi qu?en gestion de projet, ont été réalisées. Elles ont été assurées respectivement par le SPEEF et le SPA/CRPA.
Les formations en techniques de production de plants et de plantation et celles en techniques de maraichage sont jugées satisfaisantes par l?ATB ; initialement prévues pour s?adresser à 30 femmes, elles ont vues la participation de plus d?une trentaine de membres et se sont déroulées en cascade (formation de quelques femmes qui assurent plus tard la formation des autres membres) ; néanmoins, des formations complémentaires, notamment en maraichage et en production de plantes fruitières paraissent à présent indispensables selon l?ATB.
La coordination du FEM/ONG a dispensée au profit de quelques membres du comité local de gestion, une formation en gestion administrative et financière, qui leur a été très bénéfique. Le CRPA avec l?appui du VARENA a également assuré un formation en techniques de radaction des rapports.
Des insuffisances et insatisfactions ont été relevées ça et là par l?ATB, relatives au contenu et à la durée de certaines formations ; ainsi, la formation en gestion financière du projet, assurée par le CRPA, n?a durée que 2 jours au lieu de 3 à 4 jours initialement prévus ; selon l?ATB, le contenu de cette formation était insuffisante et ne permettait pas aux membres d?exécuter les tâches relevant de leur mandat.
D?autres besoins spécifiques en formations des membres de l?ATB telque l?alphabétisation, n?a malheureusement pas retenu l?attention de ses partenaires financiers ; il en a été de même pour la requête de mise à disposition de l?ATB / prise en charge par le FEM/ONG d?un pépiniériste permanent.
La mission constate que de toutes les formations dispensées aux membres de l?ATB, aucun rapport de formation n?est disponible, ni auprès des services techniques, ni auprès de l?ATB. Seul, le rapport de l?auto-évaluation du projet, réalisée avec l?appui de la coordonnatirce du FEM/ONG a pu être consulté.
5. Le voyage d?étude
Deux voyages d?études ont été réalisés, respectivement dans la province du Ioba et dans la province du Houet (jardin botanique des soeurs de Nasso). Quand bien même ces voyages d?études aient apportés un plus au plan des expériences pour les bénéficiaires, force est de reconnaitre que leur mauvaise organisation (choix des participants, préparation des voyages, information et préparation des projets visités, coordination par le CT sans implication des principales bénéficiaires, etc.) a entachée les résultats de ces voyages, si bien que la solidarité, l?unité du groupe en a pris un coup assez sérieux.
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Project Snapshot
Grantee:
Association féminineTOUPOUOR BAO YEN, pour le bien être de la femme et le développement économique et social de Dano
Country:
Burkina faso
Area Of Work:
Biodiversity
Grant Amount:
US$ 14,781.00
Co-Financing Cash:
Co-Financing in-Kind:
US$ 11,473.00
Project Number:
BKF/98/06
Status:
Satisfactorily Completed
SGP Country office contact
Mr Noel Compaore
Phone:
(226) 79 00 62 62
Email:
Mr Armel Badolo
Email:
Address
01 B.P. 575 Ouagadougou 01
Ouagadougou
Ouagadougou
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