La convention et les mesures pour la protection du kinkeliba ont été adopté.
La reproduction de l'espece en pepiniere n'a pas reussi, mais les plants dans la nature ont ete inventorie et sont proteges.
Les paysans connaissent les techniques de recolte durable de l'espece.
L'espece est en train de se regéner peu a peu sous la surveillance du comité.

La disparition du kinkéliba était un souci des populations qui en tiraient beaucoup de profits. Le projet leur a permis de connaître les pratiques responsables pour sa disparition (les feux de brousses et la surexploitation) et de comprendre qu'eux uniquement peuvent garantir sa régénération. A travers les ateliers de concertation, la population de 8 villages s'est organisée afin de mettre en place un plan de gestion inter villageois pour la protection des peuplements de kinkéliba.
Les villages se sont mis d'accord pour arreter la pratique de feux de brousses tardifs et de faire l'exploitation du kinkéliba de façon plus rationnelle (en ne plus arrachant les plants et en ne plus coupant toutes les feuilles). D'apres les villageois, les impacts sur la densité des peuplements de kinkéliba ont été constatés des la premiere année.

De plus, l'arret des feux de brousse a aussi eu d'autres impacts innombrables sur l'environnement. Aujourd'hui, au-dela des comités, les villages en entier veillent au respect de ces nouvelles regles.
Les membres des comités villageois ont appris les techniques pour la production de plants, mais n?ont pas pu enrichir les peuplements de kinkéliba : ils n'ont pas trouvé de semences (les fruits des quelques plantes existant sur les collines sont trop prisées par les oiseaux) et les sauvageons apportés de Siby par le projet n'ont pas survécu au voyage et au repiquage.
Les comités tiennent a faire de plantations dans leurs champs lorsqu'ils parviendront aux semences. Avec la protection d'aujourd'hui, ils esperent que les plantes sauvages de kinkéliba vont donner beaucoup des fruits dans quelques années (ils envisagent alors protéger les fruits avec des filets ou moustiquaires pour faire la cueillette de semences). Les comités du projet organisent aujourd'hui l'exploitation d'un champ collectif dans les villages et s?occupent d?autres questions d?environnement dans leurs terroirs.
L'exploitation et le revenu du kinkéliba sont encore faibles mais pourront etre importants suite a la régénération de l'espece. La pépiniere destinée a la production de plants est utilisée par des femmes pour faire du maraîchage en attendant toujours de trouver de semences.