Les brigades villageoises pour la protection de l?environnement (BPEs), formées par le projet, veillent au respect des nouvelles regles sur l?usage des ressources naturelles de leur terroir -- un rôle qui leur a été confié par les villages. Les autres habitants, ayant vu l?intéret de la protection de l?environnement, assistent dans la surveillance.
Les peuplements de karité sont inventoriés et protégés intégralement par la population. Une infraction a déja était signalée par la population au Service de la Conservation de la Nature. Les populations ont arreté la pratique de feux de brousse tardifs et la cueillette prématurée des fruits du karité et du néré. L'arret des feux tardifs permet aussi l'existence de fourrage pour les boeufs a proximité du village jusqu'au mois de juin.
Avec les nouvelles techniques les femmes vendent un beurre de karité de meilleure qualité (sans odeur) a un prix plus élevé. De plus, la nouvelle méthode consomme moins de bois. Aujourd'hui les femmes veulent s'organiser en coopérative afin de gagner un prix encore meilleur pour leurs produits.
L'élagage est une pratique qui a suscité beaucoup d'intéret et est pratiqué sur la plupart des pieds de karité dans les champs. Elle permet de déparasiter le karité, et réduire l'effet d'ombre sur les champs. Par la formation en cascade au moins 200 hommes ont pu apprendre la technique.
Grâce au projet, les services de la conservation de la nature ne sont plus aperçus comme des agents de répression par la population, et les deux parties collaborent pour la protection de l'environnement de la zone.
Le SCN et le village de Fani travaillent ensemble pour réaliser une retenu d'eau et planter des arbres (mangues, somo, karité, néré...). La concertation entre les villages engendrée par le projet continue aussi a ce jour. (Novembre 2004)