Depuis la mise en marche du barrage de Diama par l'OMVS au cours des années 80, il a été constaté une invasion de la Typha Australis dans tout le delta du fleuve Sénégal. Cette invasion a plusieurs conséquences négatives sur l'environnement de la zone. Parmi ces effets on peut citer l'inaccessibilité des eaux douces pour des fins culturales mais aussi d'abreuvage des animaux et également des activités de pêche au niveau du fleuve et de ses bras, étouffement de la biodiversité de la zone, la prolifération des maladies comme le paludisme etc. Une des autres conséquences de cette invasion par la typha est que plusieurs espèces végétales (et même animales) sont menacées à cause de cette plante. Selon les spécialistes, les animaux aquatiques sont complétement étouffés.

C'est conscient de ce fléau et de ses conséquences sur la zone que l'ONG Association pour le Développement Durable (ADD) a, sur financement du SGP, décidé à titre expérimental de procéder de façon participative au nettoyage de cette herbe dans une zone située sur le Sokam, un bras du fleuve Sénégal. Il s'agira de nettoyer 4 parcelles dont les terres seront récupérées pour des fins agricoles, créer des couloirs de passage pour que les populations (et le bétail) puissent accéder a l'eau. Pour y arriver, il sera entrepris des déssouchages manuels en zone non profonde et en zone plus profonde. Il sera fait appel à une faucardeuse pour le nettoyage. L'autre composante du projet sera de voir dans quelle mesure on pourra valoriser les résidus du typha comme source d'énergie ou aliment de bétail. Déjà, les populations s'en servent pour faire des nattes et des hangars.