Ce projet met l?accent sur l?agro biodiversité en cherchant a freiner la dégradation des terres, favoriser la régénération naturelle des especes menacées et renforcer la capacité des population a mieux gérer les ressources.

La zone de Niafunké est caractérisée par des dunes de sable et des plaines argileuses ; la végétation est tres limitée et la pression anthropogénique sur ces ressources mene a leur raréfaction. Les especes menacées visées par le projet étaient le doum (hyphaene thebaica), le balazan (acacia albida), le jujubier (ziziphus mauritiana), et le baobab (adansonia digitata). Le doum, dont les noix sont consommées et les feuilles exploitées pour la fabrication de nattes, n'existe pratiquement plus qu'en deux stades dans la région : les grands arbres vieillissants et les jeunes plantes fortement exploitées. L'objectif du projet était d'accroître les peuplements des especes menacées par le renforcement des capacités des populations pour la plantation, la régénération et la gestion participative de la biodiversité. Le projet a encadré 4 villages de la commune de Fittouga et 2 villages de la commune de N'Gorkou.

Stratégies de mise en oeuvre
Les communautés ont mis en place des comités de 15 membres dans chaque village responsables pour la gestion et le suivi des activités du projet, et l?établissement d?un calendrier de travail. Le projet a mené des formations sur la production des plants, la plantation, le compostage, et la gestion des ressources naturelles. 12 personnes (dont 6 femmes) ont été formées en techniques de pépinieres ; 120 personnes en compostage et technique de plantations. Le compostage, le semis de doum, et la mise en défens ont été faits de façon collective ; la plantation a été faite individuellement. Les hommes et les femmes étaient impliqués dans toutes les étapes de développement des activités. Le projet a fourni aux comités des charrettes et ânes pour la production du compost. Les populations, avec l'appui de l'ONG, ont enrichi les parcelles de mise en défens par le semis direct des noix de doum. Le projet a accompagné les activités par des émissions a la radio de Sarafaré (émissions de 15 minutes tous les mercredis, notamment sur les 15 modules de formations rédigés par le projet en bambara, peuhl, et sonrai) et des réunions / séances d'animations sur des themes précises (2 fois par mois dans chaque village). Une visite d'échange avec le projet de doum de Korientzé a renforcé la prise de conscience des participants.