Appui à la gestion durable de Hyphaene Thebaica (Palmiers doum) dans la commune rurale du Sougoulbé, cercle de Ténenkou
Appui à la gestion durable de Hyphaene Thebaica (Palmiers doum) dans la commune rurale du Sougoulbé, cercle de Ténenkou
Le projet s?exécute d?une part dans une des zones éco ? stratégiques du programme de micro ? financement du fonds pour l?environnement mondial ? savoir le Delta Intérieur du fleuve Niger (DIN). Le DIN est classé en février 2004 par le gouvernement du Mali ainsi toutes ses pleines inondables comme site RAMSAR. D?autre part le projet ? travers les objectifs, activités et résultats assignés, contribue ? la conservation de la diversité biologique. Il s'inscrit parfaitement dans les orientations des programmes opérationnels 01, 12 et 13 du FEM et dans l'axe d?orientation 3 du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté au Mali (CSLP)
Données sur le projet :

Contexte
Sur le plan national, les changements enclenchés ont entraîné une relecture des textes portant gestion des ressources naturelles au Mali. La nouvelle loi donne un rôle important aux collectivités décentralisées en mati?re de gestion des ressources naturelles. Le démarrage des communes est effectif depuis 1999 et la plupart d?entre elles ont élaboré et entamé la mise en ?uvre de leurs premiers plans triennaux de développement. Une revue de ces plans rév?le la faible considération des questions environnementales par les collectivités territoriales. Certaines essences tel que le doum (Hyphaene thebaica) méritaient une attention particuli?re ? cause de son importance économique, touristique et environnementale.

Cette espèce qui constitue le principal peuplement dans le delta du fleuve est sujette de nos jours ? de nombreuses menaces mettant en danger son existence.

La végétation naturelle est tr?s clairsemée, et la régénération naturelle se fait difficilement. Les esp?ces qu?on y retrouve sont : le balanzan, doumiers, tamarinier, tanier, margousier, et quelques épineux.

La commune a une vocation agro- pastorale. On rencontre des sols sableux caractérisés par leur faible capacité de rétention de l?eau, et leur forte sensibilité ? l?érosion hydrique et éolienne ce qui conduit ? leur pauvreté. La dégradation des terres est tr?s poussée dans la commune et l?ensablement des champs est un probl?me majeur de l?agriculture.

Les espaces pastoraux diminuent d?année en année. Cette situation rend la pratique de l?élevage difficile et aggrave la pauvreté des terres cultivables car le fumier produit par les animaux constitue une source essentielle de l?amendement.

Les groupements féminins de la commune sont tr?s actifs dans la conduite des activités génératrices de revenu : petit commerce, teinture, embouche, fabrication du savon et de l?exploitation des ressources naturelles tel que le doum qui est l?essence la plus soumise ? la pression anthropique en plus des caprices de la nature (feuille pour la fabrication des nattes, des éventails, des vans etc. le doum sert de bois d??uvre dans le bâtiment et autres activités économiques, et le fruit est tr?s consommé dans le delta et se vend tr?s bien. Comme le disent les populations de la contrée c?est le ch?ne du delta du fleuve Niger.

Ces doumeraies qui faisaient autrefois la fierté du sahel sont de nos jours que de petites touffues. Les besoins font que les doums ne peuvent plus grandir ; ils sont exploités depuis son jeune âge sans aucune règle. Les espaces occupés par les domeraies ne le sont que par des souches qui essayent de se régénérer par bourgeons. Les doums de grande taille se font rares de nos jours.

Les spéculations produites dans les 17 villages de la Commune de Sougoulbé (voir annexes) sont le mil, l?arachide, le riz.

La problématique de la gestion des ressources naturelles dans la commune du Sougoulbé est de deux ordres : institutionnel et technique

Problèmes d?ordre institutionnel : L?espace communal continue à être géré par les règles coutumi?res qui avaient été conçues dans un contexte d?abondance des ressources naturelles. Ces règles n?ont pas été adaptées à l?insuffisance des ressources naturelles qui se vit actuellement dans plus de 95% des villages de la commune. De nos jours, la forte démographie a engendré un accroissement des besoins àsatisfaire et un non respect des règles coutumières.

Les textes modernes qui régi la gestion des ressources naturelles sont méconnus des populations. On assiste à une forme de gestion concurrentielle des ressources naturelles de la commune donnant naissance à des conflits entre différents acteurs. Les causes de ces conflits sont multiples :

la violation des limites de champs ou du terroir villageois ;
l?occupation des pâturages et des mares par les champs ;
les dégâts des animaux sur les champs ;
la coupe abusive des arbres appétés pour nourrir les animaux ;
le vol des animaux ;
la non reconnaissance des institutions traditionnelles de Gestion Ressources Naturelles
l?inadéquation des r?gles d?acc?s aux Ressources Naturelles
le manque d?une politique de promotion des activités génératrices de revenus surtout en faveur des femmes

Problèmes d?ordre technique : Les problèmes d?ordre technique sont aussi multiples et comprennent :

l?enclavement de la commune qui rend difficile le ravitaillement en intrants et l?écoulement des produits ;
l?érosion des terres de culture;
la déforestation,
l?insuffisance d?eau de surface pour l?abreuvement des animaux, le maraîchage et l?arboriculture ;
l?approvisionnement des populations en eau potable ;
l?insuffisance de données techniques sur les potentialités de la zone en ressources naturelles ;
les faibles taux d?encadrement des populations ;
les techniques culturales inappropriées ;
l?exploitation abusive du pâturage aérien ;
le manque d?encadrement des femmes dans le cadre du développement des AGR

L?agriculture est actuellement confrontée à une baisse de production suite à l?appauvrissement continu des terres de culture au niveau de la plaine. L?élevage est la deuxième occupation des populations. Les espèces animales élevées sont : les bovins, ovins, caprins, asins, équins et la Volaille. Les contraintes majeures au niveau de l?élevage reste l?insuffisance de l?aliment suite à la réduction des pâturages, obstruction des passages d?animaux, et le surpâturage. Enfin, les activités commerciales et artisanales s?annexent à l?agriculture et à l?élevage et demeurent une source non moins importante du revenu des populations.

La pêche apparaît comme la deuxi?me activité lucrative après l?élevage dans le delta du fleuve Niger. L?exploitation des ressources en eau et forestières peuvent contribuer à l?épanouissement économique et socio culturel des populations du delta du fleuve Niger. En développant les activités liées à l?exploitation des ressources forestières, la pression sur les ressources en eau (pêche) pourrait être réduite et vis versa. La lutte contre la pauvreté serait effective dans le delta du fleuve Niger.

Objectifs spécifiques
OS1. Promouvoir la gestion efficace et efficiente des ressources naturelles et des doumeraies.
OS2. conserver la biodiversité et valoriser ses produits notamment le doum.

Résultats attendus
Le acteurs comprennent mieux les orientations du projet ;
Les acteurs adhèrent aux idéaux du projet.
Les objectifs et orientations du projet sont bien compris par les parties prenantes du programme de partenariat.
La problématique de la commune et les solutions envisageables sont partagées par l?ensemble des acteurs à la base.
Les populations comprennent mieux la place des doumeraies dans l?équilibre écologique de la zone et du delta ;
Tous les avantages socio ? économiques et culturels sont bien assimilés.
une meilleure connaissance des doumeraies et des autres ressources est assurée.
Les organes de gestion des ressources sont effectifs.
les brigades jouent pleinement leurs rôles.
Une meilleure connaissance des dispositions de la convention est acquise.
Les femmes sont organisées en groupement mobilisable pour la cause de l?environnement ;
Les capacités des organisations sont renforcées.
Les insuffisances liées ? la mise en ?uvre technique et financi?re sont identifiées et corrigées ;
Les résultats et leçons apprises sont capitalisés et partagés.
Activités et stratégies : Le lancement du projet : il sera organisé une campagne d?information des autorités communales et administratives du démarrage du projet. Au cours de la campagne une large information sera également donnée sur le projet (les objectifs, activités et résultats de m?me sur sa philosophie et sa démarche méthodologique). L?activité sera effectuée par le Superviseur, l?Animateur du projet et l?Administrateur de l?ONG.

Information et sensibilisation des communautés : Au démarrage du projet une campagne d?information et de sensibilisation des communautés sera entreprise sur les causes, conséquences et solutions idoines de la dégradation des doum et des autre ressources naturelles. La campagne qui sera exécutée par l?animateur du projet sous l?assistance des services techniques touchera l?ensemble des villages concernés par le projet.

Organisation des séances d?animation : portera sur le rôle joué par les doumeraies dans la protection de l?environnement, et la restauration de la diversité biologique dans le delta et m?me au niveau mondial. Ces séances d?animation, menées en Assemblée Générales des Communautés et par village dans toute la commune seront exécutées par l?animateur tout au long du projet.

Mise en place des brigades de gestion : Pour assurer la bonne gestion des doumeraies la nécessité de mettre en place des brigades de gestion s?impose. A cet effet il est prévu une brigade ? l?échelle villageoise dénommée ``Brigade villageoise de gestion BVG ?? et une brigade ? l?échelle communale dénommée « Brigade locale de gestion BLG ». la BLG sera composée des représentants des BVG.

Les mises en place seront assurées par Animateur avec l?appui d?un facilitateur lors d?une assemblée de deux jours organisée ? cet effet. Au cours la mise en place, les rôles et responsabilités seront clairement définis dans un cahier de charge.

renforcement des capacités des brigades de gestion : Pour jouer pleinement leurs rôles, les brigades ont besoin d?un renforcement de capacités. A ce titre des sessions de formation seront organisées sur des modules répondant ? leurs besoins spécifiques.

Elaboration d?une convention locale de gestion : Pour une meilleure gestion des ressources de la commune un outil de gestion (convention locale) sera élaboré avec la participation de tous les acteurs concernés. La démarche d?élaboration sera conforme ? celle proposées par le minist?re de l?environnement et de l?assainissement avec la collaboration de la GTZ.

Apres l?élaboration la convention sera homologuée ? travers un atelier de validation et des rencontres d?adoption avec les autorités.

Vulgariser la convention : après l?élaboration et l?homologation de la convention des séances de vulgarisations seront organisées au travers des Assemblées Générales dans tous les villages de la Commune, réunions des membres de la brigade et des émissions radiophoniques sous la responsabilité de l?Animateur durant toute la durée du projet.

l?inventaire du peuplement : Il s?agit la de déterminer les caractéristiques qualitatives (Bois d?oeuvre, de service) et quantitatives (production à l?hectare, nombre de tiges/ha) de la doumeraie. L?équipe fera des prospections des doumeraies dans tous les villages de la Commune afin de déterminer le nombre approximatif du peuplement des doums, le taux de recouvrement et la densité. Cette activité sera réalisée par l?Agent de la Conservation de la Nature, l?Animateur et le Président de la Brigade de gestion pendant 5 jours au bénéfice des Communautés.

Organisation des femmes et renforcement de leurs capacités : dans le but de tirer le maximum de profit des doumeraies une organisation et formation des femmes sont prévues. Les besoins de formation seront identifiés de concert avec les actrices concernées. Les formations seront faites au cours des assemblées, causeries débats, ?

L?animateur, le Gestionnaire de l?ONG et un facilitateur assureront la mise en oeuvre de l?activité.

suivi ? évaluation et capitalisation des résultats : Le suivi des activités du projet sur le terrain sera assuré par les brigades et l?animateur projet mises en place. La brigade sera chargé de :

Organiser des activités qui seront sous sa responsabilité.
Faciliter les formalités administratives entre les bénéficiaires et les autorités locales.
Chaque trimestre l?ONG effectuera une visite de supervision pour s?enquérir de l?état d?avancement des activités, la conformité des rapports produits avec les résultats atteints.
A la fin des missions de supervision un rapport semestriel d?activités sera produit ? l?intention des partenaires financiers.

Une évaluation interne sera effectuée ? mis parcours. Elle se fera avec la participation des bénéficiaires des représentants des services techniques, des autorités communales et de l?ONG et permettra de faire un diagnostic des activités du projet, et des recommandations pour l?atteinte des objectifs.
L?évaluation finale sera effectuée par le partenaire financier à la fin du projet.

Impacts :
la responsabilisation des collectivités dans la gestion, la protection et la conservation des ressources naturelles de la commune rurale de Sougoulbé.
Une meilleure gestion décentralisée des RN

Enseignements Tirés




 

Project Snapshot

Grantee:
Groupe de Recherche et d'Application Techniques
Country:
Mali
Area Of Work:
Biodiversity
Grant Amount:
US$ 15,710.44
Co-Financing Cash:
US$ 29,578.22
Co-Financing in-Kind:
US$ 292.55
Project Number:
MLI/05/29
Status:
Satisfactorily Completed

SGP Country office contact

Mr. Bakary Konare
Email:
Mrs. Sira Dogomani MARIKO
Email:

Address

UN Common House Bureau 306 East Badalabougou 39, lot 2704
Bamako, BP 120