La préfecture de Tandjoare est traversée, en grande partie par la chaine de montagne de Bombouaka. La dégradation du couvert végétal, due à l?adoption de mauvaises pratiques agricoles (agriculture itinérante sur brûli) et le prélèvement du bois à des fins énergétiques (bois de chauffe et de charbons de bois) ont rendu nu les flancs de montagnes. En saison pluvieuse, la vitesse d?écoulement des eaux de pluie est très forte avec des inondations dans les villages situés au pied de ces montagnes. Les feux de végétations sont également souvent utilisés par les chasseurs de la localité, avec des fois des dégats très considérables. Par ailleurs, le non-respect des couloirs de transhumance entraine la dégradation et la destruction des cultures par les b?ufs.
Le diagnostic participatif, conduit par l?ONG AREF, dans le cadre de la recherche de solutions aux problèmes environnemeantaux et socio-économiques a abouti au projet d?installation de ceinture verte autour de la Cuesta de Bombouka et la vulgarisation de bonnes pratiques de production agricole (TGO/SGP/OP6/Y3/CORE/LD/2017/02).
L?appui technique et financier du PMF/FEM a permis de protéger et d?entamer le processus de restauration de plus de 70 ha de flancs de montagnes et de terres agricoles.
En effet, le projet a mis à la disposition de 135 paysans et producteurs agricoles, dont 75 femmes, des connaissances sur les bonnes pratiques de production agricole, la gestion intégrée de la fertilité des sols et la régénération naturelle assistée. Il s?agit principalement des solutions des solutions mécaniques (construction de cordons pierreux, labour suivant les courbes de niveau et correction des ravines, etc.) et biologiques (installation de bandes enherbées, agroforesterie, reboisement, etc.).
L?application de ces pratique a parmi d?installer 7000 m de cordons pierreux et mettre en terre 25 000 plants, dont 8 000 anacardes, 3 000 nérés, 9 000 eucalyptus, 3 000 neem, 1 500 acacia et 500 Anogesus.
En outre 10 ha de bas-fonds ont été aménagés et exploités par 20 femmes pour la production de riz. Enfin, 20 ruches ont été installées et une coopérative mise en place et équipée pour la production de miel.
Les facteurs qui ont favorisé la réussite du projet sont, entre autres, l'intégration de la gestion des ressources naturelles et le renforcement de la production agricole, à travers l'aménagement de bas-fond pour la production de riz et la vulgarisation de bonnes pratiques agricoles. Par ailleurs certaines activités, comme l'installation des cordons pierreux, ont été conduites sous forme HIMO (Haute Intensité de Main d'Oeuvre). Un forfait a été payé aux jeunes de la localité en fonction de la longueur de cordons installés.