Au Togo, le rapport national sur la neutralité en matière de dégradation des terres (2018) estime la superficie totale des terres dégradées sur la période 2000-2010 à 2 349 Km2 soit 4,14% du territoire national. Ce qui équivaut à un taux de dégradation annuel des terres de 23 490 ha.
La dégradation et l?appauvrissement des sols représentent une menace au développement de la production agricole sur toute l?étendue du territoire national. Les principales causes sont la perte du couvert végétal, les feux de végétation, l?érosion par le vent, l?eau et le labour, le compactage, la perte de matière organique du sol et la pollution.
Les principales conséquences sont la baisse de la productivité, la paupérisation des petits producteurs agricoles, notamment les femmes, l?insécurité alimentaire et l?exode rural des jeunes.
Les objectifs nationaux de développement ne pourront y être atteints que si la production agricole y permet de nourrir une population croissante et de plus en plus jeune,

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lutter contre la pauvreté et les inégalités et assurer une gestion durable des ressources naturelles.
Les actions à l?endroit des agriculteurs consisteront donc à accompagner les producteurs à adopter des systèmes de production innovants et performants, qui intègrent les bonnes pratiques de gestion durable des terres et des eaux, ainsi que des technologies résilientes aux changements climatiques, tout en limitant, voire supprimant le système d?agriculture itinérante sur brûlis, source importante de savanisation et de déforestation.
Le projet d?intégration de l?agroforesterie dans les pratiques de production agricole à Hahomegbe, est une initiative qui consiste à mobiliser les moyens en faveur de bonnes pratiques culturales dans la localité. Il vise, entre autres, à :
- Vulgariser les bonnes pratiques de gestion durable des terres et des forêts auprès des producteurs agricoles ;
- Assurer l?adoption de l?agroforesterie sur au moins 100 hectares de terres agricoles ;
- Soutenir des activités génératrices de revenus et d?emplois décents, basées sur la valorisation des services fournis par les écosystèmes forestiers.

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