L?accroissement de la population, la recherche des terres cultivables et des produits forestiers pour accroître les revenus des ménages et satisfaire leurs moyens d?existence, ont contraint les populations de la région des Savanes à se livrer à une exploitation irrationnelle des ressources naturelles locales. Cette situation, aggravée par les aléas climatiques (sécheresses et inondations récurrentes) a entraîné la dégradation des terres, l?érosion de la biodiversité et l?augmentation des zones à risque de catastrophe. La disparition progressive des écosystèmes de forêt a poussé les populations à se rabattre sur les écosystèmes fragiles et protégés, tels que les aires protégées, les flancs de montagnes, les forêts sacrées et communautaires, ainsi que les forêts galerie.
Les nombreuses actions soutenues par le gouvernement et les organisations de la société civile, seuls ou avec l?appui des partenaires techniques et financiers, pour inverser la tendance se sont révélées insuffisantes. La pression ne cesse de croître, avec pour corollaire l?augmentation du taux de pauvreté dans certaines localités de la région. Toutefois, ces actions ont permis d?identifier de bonnes pratiques de gestion des ressources naturelles adaptées aux conditions climatiques et édaphiques de la région.
Le projet de conservation de la forêt communautaire de Kouampante et protection des flancs de montagne de Tchindigue vise à répliquer certaines de ces pratiques concluantes, portées par l?ONG Cellule d?Appui des Producteurs Agricoles des Savanes (CAPAS). Il permettra, à termes, de :
- Sécuriser et de valoriser la forêt communautaire de Kouampante ;
- Renforcer la mise en défens des flancs de montagne de Tchindigue, à travers la création de verger d?anacardiers, de baobabs et de néré ;
- Assurer une gestion durable et participative d?au moins 100 ha des terres agricoles dégradées.